Bassin d’Arcachon écologie « entendue, mais pas suffisamment écoutée »

sudouest.fr, David Patsouris, le 22 décembre 2010

http://www.sudouest.fr/2010/12/22/entendue-mais-pas-suffisamment-ecoutee-273348-662.php

Bassin d’Arcachon écologie « entendue, mais pas suffisamment écoutée »

L’association Bassin d’Arcachon écologie a été très active en 2010, notamment sur le dossier du futur pôle de santé qui ouvrira en 2012 à La Teste-de-Buch.

Voilà presque vingt ans que l’association Bassin d’Arcachon écologie (BAE) travaille sur les dossiers environnementaux de la Petite Mer. Jeudi soir, elle dressait le bilan de l’année 2011.

1 Comment travaille l’association ?

Le bénévolat est aussi un sacrifice. Forte d’une grosse centaine de membres, BAE travaille sur des dossiers aussi sensibles que complexes. « Au sein du bureau, nous échangeons des mails tous les jours, explique Françoise Branger la présidente. Il n’y a ni vacances ni jours fériés. Certains membres de BAE sont spécialisés en droit. D’autres ont en main ponctuellement certains dossiers. On essaie de travailler sur les plus urgents. On est toujours sur la brèche. »

La reconnaissance a son revers. Peu à peu depuis 1989, BAE a gagné une réelle légitimité auprès des autorités du Bassin. Du coup, l’association est invitée dans bien des instances. Elle siège au conseil de développement du Pays du bassin d’Arcachon et Val de l’Eyre. Elle participe au comité de suivi du schéma de mise en valeur de la mer, au comité de concertation pour le projet de Parc naturel marin, collabore aux réflexions pour la gestion intégrée des zones côtières lancées par le Département. BAE est aussi membre du conseil de gestion de l’île aux Oiseaux et du comité de gestion des domaines de Certes et Graveyron…

2 Entendue sur le pôle de santé

« Nous sommes parfois écoutés, raconte Françoise Branger, mais pas toujours assez. Si nous l’avions été sur le futur pôle de santé, lorsque nous nous sommes exprimé au moment de l’enquête publique, nous n’aurions pas eu besoin de faire des recours. » Résultat, BAE a été au centre d’une polémique déclenchée par Yves Foulon, président du conseil d’administration de l’hôpital et maire UMP d’Arcachon qui avait jugé ce recours sur le permis « irresponsable ».

« Il fallait absolument préserver le corridor écologique sur ce site inondable et écosensible très proche du canal des Landes, insiste Françoise Branger. Les élus parlent d’environnement, mais les faits sont souvent loin des discours. Ce corridor était identifié par les services de l’état et il n’était pas respecté par ce projet qui aggravait les risques d’inondation et posait problème par rapport à la biodiversité. Notre recours a fait prendre conscience de ces risques. »

Ce fut du travail : « Il y a eu deux mois et demi de négociation, avec Lire la suite

Permaculture – Révolution permanente en Normandie

politis.fr, Philippe Chibani-Jacquot, le 26 août 2010

http://www.politis.fr/Revolution-permanente-en-Normandie,11302.html

Révolution permanente en Normandie

Depuis deux ans, la Ferme du Bec-Hellouin, dans l’Eure, expérimente la permaculture. Un modèle écologique fondé sur la régénération continue de la fertilité des sols, très peu pratiqué en Europe. Reportage.

Vu du ciel, le jardin principal de Charles et Perrine Hervé-Gruyer fait penser à un délire de paysagiste. Des dizaines de variétés de légumes et de plantes médicinales poussent dans un joyeux mélange apparent sur de longues buttes de terre disposées en cercles concentriques. Un lit de paille – le mulch – recouvre le sol d’une toison dorée qui contraste avec le vert charnu des salades, le bleu violacé des fleurs de bourrache ou le vert profond des courgettes et de la menthe poivrée. Accroupi au milieu de cette abondance estivale, Charles Hervé-Gruyer plonge une main dans la terre qui se cache sous son mulch : si moelleuse et fraîche qu’elle donne envie d’y enfoncer tout le bras. Il n’est pas onze heures du matin, la chaleur est déjà pesante. La canicule sévit depuis une dizaine de jours et pourtant le jardin de 800 m2 n’a eu besoin que d’un peu d’eau. « L’été dernier, nous n’avons pas arrosé du tout », se rappelle Charles. Le mulch fonctionne comme un manteau qui retient l’humidité dans le sol. En se décomposant, il le fertilisera. « Et ça sent la forêt. »

C’est plus qu’une sensation. La permaculture, technique agricole révolutionnaire que pratiquent les Hervé-Gruyer dans leur ferme biologique de l’Eure, consiste en premier lieu à redonner au sol le fonctionnement naturel d’une terre de forêt. Les végétaux en décomposition enrichissent l’humus en matières organiques. La faune du sol (lombrics, acariens…) remue et aère la terre en participant à cette décomposition. Point de labour, donc. « Chaque fois qu’on retourne une terre, on favorise l’oxydation de la matière organique, ce qui se traduit par une perte de carbone, explique Charles. Alors que notre pratique fonctionne comme un piège à carbone, qui entretient le taux de matière organique du sol, et sa fertilité avec. » Du coup, les tiges et feuilles des légumes récoltés sont souvent abandonnées au sol. « Elles seront boulottées par les lombrics, qui rapportent sous terre de quoi l’enrichir. » Le couple, depuis 2006, cultive 1,2 hectare de terres au Bec-Hellouin. Un village prisé des touristes pour son abbaye millénaire et ses maisons typiquement normandes. Installée de part et d’autre de la rivière le Bec, la ferme ne dépare pas le décor avec ses toits de chaume, son portail en bois et son four à pain qui exhale le parfum de miches craquantes tous les mardis. Séduisant comme un caprice de néoruraux qui auraient englouti leurs économies pour jouer aux paysans…

Mais les résultats sont là. Après deux années de tâtonnements, Charles et Perrine découvrent la permaculture au gré de leurs lectures : « une quasi-révélation » pour Perrine. En 2010, deuxième année de récolte depuis cette conversion, « nous atteignons quatre-vingts paniers [1] de fruits et légumes par semaine sur un demi-hectare effectivement cultivé », annonce Charles. Une productivité trois fois supérieure à celle communément constatée chez un maraîcher bio classique. Cela s’explique notamment par Lire la suite

La biodiversité remarquable en France : un diagnostic alarmant

journaldelenvironnement.net, Sabine Casalonga, le 3 mai 2010

http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-biodiversite-remarquable-en-france-un-diagnostic-alarmant,17376

La biodiversité remarquable en France : un diagnostic alarmant

Plus de 50 % des espèces et près de 75 % des habitats, parmi les plus menacés d’Europe, ne sont pas en bon état de conservation en France, premier pays européen abritant cette biodiversité. C’est ce que révèle la première évaluation de la directive « Habitats » publiée par le Service d’observation et des statistiques de l’environnement (SOeS).

Les mauvaises nouvelles continuent de pleuvoir en cette année internationale de la biodiversité. Après la récente étude confirmant le recul des espèces et des écosystèmes de la planète depuis 40 ans (1), le premier bilan de santé de la directive « Habitats » ne se montre guère plus rassurant.

Seuls 1 habitat sur 6 et 1 espèce sur 5 d’intérêt communautaire sont en bon état de conservation en France, selon les résultats de cette première évaluation, publiés dans la lettre d’information du Commissariat général au développement durable, en avril. La directive de 1992 (2) à l’origine du réseau Natura 2000, vise à protéger 216 types d’habitats et 1.180 espèces considérés comme les plus menacés car en danger ou rares. Et elle oblige également les Etats membres à réaliser tous les 6 ans une évaluation de leur état de conservation. La première évaluation a porté sur la période 2001-2006.

Supervisé par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), le volet français a concerné 131 habitats et 290 espèces « remarquables », sur tout le territoire métropolitain et dans les zones Natura 2000. La France est le pays de l’UE le plus concerné, avec 962 évaluations réalisées sur 2.941 en Europe.

17 % des habitats en bon état

Trois quarts des habitats évalués étaient dans un état défavorable de conservation (41 % en «mauvais» état et 35 % classé en « inadéquat ») contre 17 % seulement dans un état favorable, valeur analogue à celle observée au niveau européen. Les 3 états de conservation -« favorable », « défavorable inadéquat », « défavorable mauvais » sont établis en fonction de paramètres comme la surface estimée et la viabilité à moyen terme des habitats, ou l’état de population et de leurs habitats pour les espèces.

La région « atlantique » -qui correspond grossièrement à la moitié ouest de notre pays- est la région biogéographique la plus mal classée, avec 53 % d’habitats en mauvais état. L’agriculture et l’urbanisation du littoral sont notamment pointées du doigt. La région alpine (Alpes et Pyrénées) est en revanche Lire la suite

LPO : Venez observer : Milans noirs, Bondrées, Busards, Faucons, Circaètes, Balbuzards, Cigognes, Pigeons, Laridés, Limicoles, Oies, Grues, Passereaux, Percnoptère, Aigle royal, Vautour fauve, Gypaète…

LPO Aquitaine, juillet 2010

Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux en Aquitaine – Programme INTERREG Projet Lindux : Observatoire de la migration des oiseaux sur la voie atlantique Saison 2010

Ca y est, c’est reparti. Depuis le 15 juillet, deux équipes sont sur les cols pour le suivi de la migration postnutptiale. La coordination des sites du programme : Organbidexka, Lindux et Lizarrieta en Pays basque est assurée par la LPO Aquitaine dans le cadre de l’Observatoire, du 15 juillet au 15 novembre pour les deux premiers, du 15 septembre au 15 novembre pour le dernier. Déjà, près de 1 500 Milans noirs ont franchi les crêtes pour rejoindre l’Afrique via Gibraltar. Les résultats sont disponibles au jour le jour sur le site www.migraction.net . En quelques clics, vous serez au fait des derniers rebondissements sur les cols.

Nous avons rendez-vous avec plus deux cent cinquante espèces migratrices. Milans noirs, Bondrées, Busards, Faucons, Circaètes, Balbuzards,… Cigognes, Pigeons, Laridés, Limicoles, Oies, Grues et d’innombrables passereaux pourront être observés. Ce sera aussi l’occasion d’admirer le Percnoptère, l’Aigle royal, le Vautour fauve, le Gypaète…, symboles du Pays basque. Entre autres espèces étudiées, nous continuerons le suivi minutieux des Cigognes noires, Circaètes et Milans royaux. Et comme chaque automne, nous accorderons une attention particulière à la migration des Pigeons et à l’impact de la chasse sur leurs déplacements.

Année après année, votre participation au suivi de la migration permet d’accumuler de précieuses informations sur les tendances de certaines populations migratrices. Par exemple, le Milan royal dont on a détecté une baisse des effectifs transpyrénéens depuis 1989, corroborant ainsi les études menées sur certaines zones de reproduction semble aujourd’hui en un peu meilleure position depuis 2004, ou à l’inverse, le constat réjouissant de la hausse des populations de Cigognes, avec une année 2008 record pour la Cigogne noire et la Cigogne blanche. Le programme offre aussi l’opportunité d’accueillir un nombreux public, de l’informer sur la migration des oiseaux en Europe et en Aquitaine, et le sensibiliser sur les abus de la chasse et les dégradations infligées aux milieux montagnards et à la nature en général.

Mener à bien le suivi scientifique et l’information nous paraît essentiel pour que progresse la protection des espèces et des voies migratoires. Cet objectif ne peut être réalisé sans votre implication et ce, quel que soit votre niveau d’expérience car après quelques jours de terrain et d’échanges avec les permanents, les connaissances minimales sont acquises. Nous vous invitons de nouveau à collaborer, en nous rejoignant sur les sites d’étude. Se rencontrer ou se revoir pour partager la magie des grands mouvements migratoires survolant la mer de nuages, les soirées conviviales autour d’un feu et d’un plat.

Sans les bénévoles, la réussite du programme est impossible. Aussi, comme les années passées, nous vous invitons à y participer en vous inscrivant dès aujourd’hui auprès de la coordination par Lire la suite

Grenelle 2 : Les trames de bitume préférées aux trames vertes et bleues

fne.asso.fr, communiqué, le 18 juin 2010

Les trames de bitume préférées aux trames vertes et bleues

Le projet de loi Grenelle 2, examiné avant hier par les députés et sénateurs réunis en Commission mixte paritaire*, a été marqué par un affaiblissement important du poids juridique d’un de ses outils clefs : la trame verte et bleue. France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme dénoncent ce recul par rapport au vote en séance.

Les trames de bitume préférées aux trames vertes et bleues par la Commission mixte paritaire

La trame verte et bleue (TVB) est un des outils-clés du projet de loi Grenelle 2 pour rétablir un bon état de biodiversité. Elle doit permettre la préservation et la restauration d’un maillage d’espaces et de milieux vitaux pour la faune et la flore sauvages, contribuant ainsi à l’équilibre des territoires pour le bénéfice de tous. Or, la portée juridique de cet outil a été affaiblie par la Commission mixte paritaire qui s’est réunie le mercredi 16 juin et qui rassemblait sept députés et sept sénateurs.

En effet, les parlementaires ont supprimé la disposition du projet de loi retranscrivant un des engagements du Grenelle qui prévoyait que les infrastructures linéaires de l’Etat devaient être compatibles avec le schéma régional de cohérence écologique, outil de mise en œuvre de la TVB en région. Cette disposition aurait grandement contribué à la mise en place cohérente de la TVB sur l’ensemble du territoire. En effet, l’obligation de compatibilité signifiait que la construction d’une ligne à grande vitesse ou d’une autoroute aurait du respecter les continuités écologiques.

On pouvait, ainsi, espérer une évolution dans la manière de concevoir les infrastructures afin de mieux respecter la biodiversité et ainsi contribuer à répondre à l’article 1er de la loi Grenelle 1 qui prévoit que « pour les décisions publiques susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’environnement, les procédures de décision seront révisées pour privilégier les solutions respectueuses de l’environnement en apportant la preuve qu’une décision alternative plus favorable à l’environnement est impossible à un coût raisonnable ».

Députés et sénateurs de la CMP ont donc amoindri, sur cet aspect, la capacité de la loi Grenelle 2 à traduire la loi grenelle 1.

Un recul très regrettable juste avant le vote définitif de la loi Grenelle 2.

France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme dénoncent ce recul de la Commission mixte paritaire par rapport au vote en séance.

Alors que 2010 est l’Année internationale de la biodiversité, nos organisations regrettent que Lire la suite

Un réseau mondial sur la biodiversité va être créé

lemonde.fr, Laurence Caramel, le 12 juin 2010

Un réseau mondial sur la biodiversité va être créé

Un grand pas a été franchi, vendredi 11 juin, vers la création d’un réseau mondial d’expertise sur la biodiversité, à l’image de ce qui existe depuis 1988 pour le climat à travers le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). A l’issue de cinq jours de négociations, quelque 90 Etats, réunis à Pusan (Corée du Sud) sous l’égide des Nations unies, ont adopté à l’unanimité une recommandation favorable à la création d’une Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES en anglais).

Le faire-part de naissance ne pourra cependant être publié qu’après l’adoption de cette recommandation par l’Assemblée générale des Nations unies, en septembre, à New York. Si le risque de rejet ne peut être exclu, il semble cependant très mince aux yeux des négociateurs qui, depuis cinq ans, bataillent pour que la préservation de la biodiversité planétaire, l’autre grand défi environnemental de ce siècle avec le changement climatique, puisse être appréhendée à partir des connaissances scientifiques les plus incontestables.

L’idée de cette plateforme, dont l’ambition est d’éclairer les décisions que doivent prendre les gouvernements à un moment où la nature disparaît à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité, est née en 2005, après la publication de l’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire.

Ce rapport, réalisé sous l’égide des Nations unies grâce aux contributions de près de 1 400 scientifiques, offrait une vision globale et ô combien inquiétante de l’état des ressources naturelles dont dépendent les sociétés humaines pour leur survie : effondrement des stocks halieutiques, mortalité élevée des récifs coralliens, destruction des grandes forêts tropicales…

La France a été un des premiers pays – et pendant quelques années le seul – à défendre cette idée d’un GIEC de la biodiversité, avant que le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) n’endosse en 2008 le projet et ne réussisse à convaincre les plus réticents. Vendredi à Pusan, la délégation française ne cachait pas sa joie : « La communauté internationale a pris conscience que la préservation de la biodiversité est une pièce indispensable du bien-être de l’humanité », se félicitait Claude-Anne Gauthier de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité.

L’IPBES, comme le GIEC, sera donc une organisation intergouvernementale dont la mission première sera de fournir aux gouvernements des évaluations et des scénarios sur l’évolution à venir de la biodiversité mondiale. Les pays en développement, où se concentre la plus grande diversité naturelle, ont cependant exigé d’encadrer étroitement le mandat des scientifiques, afin que l’IPBES ne joue pas les donneuses de leçon à l’égard d’Etats peu respectueux de leur patrimoine naturel.

Le Brésil et la Chine se sont ainsi montrés particulièrement offensifs dans la défense de ce qu’ils considèrent comme relevant de la souveraineté nationale : l’IPBES ne pourra ainsi faire aucune recommandation de politique publique. De même, la feuille de route des scientifiques devra être approuvée par Lire la suite

Dimanches 30 mai et 13 juin : A la découverte des oiseaux nicheurs de la Réserve Naturelle du Banc d’Arguin…

sepanso.org, Communiqué, le 25 mai 2010

A la découverte des oiseaux nicheurs de la Réserve Naturelle du Banc d’Arguin…

La SEPANSO propose toute l’année des sorties nature sur les Réserves Naturelles dont elle assure la gestion. Ouvertes à tous, du naturaliste en herbe au simple amoureux de la nature, celles-ci ne nécessitent aucun effort physique important et se veulent avant tout conviviales et distrayantes.

Au printemps, le Banc d’Arguin s’anime du spectacle des milliers d’oiseaux nicheurs, en particulier l’une des plus grandes colonies de Sternes caugek d’Europe. Deux sorties sont programmées pour vous permettre de les découvrir… les dimanches 30 mai et 13 juin 2010

Horaires : 10 h à 15 h – Prévoir le pique-nique – Tarif : 20 € / 15 € (demandeurs d’emploi, étudiants, – 12 ans, adhérents SEPANSO)

Chèque d’inscription à envoyer à RN du Banc d’Arguin, chemin Petit Bordes, 33260 La-Teste-de-Buch (05.56.66.45.87)

Le programme complet est consultable ici Lire la suite

Izon : Le naturel revient au galop

sudouest.com, Jean-François Harribey, le 6 mai 2010

Le naturel revient au galop

Le site d’Anglade exploité par la Cemex devient un parc écologique. Il ouvrira ses portes au public à compter du 1er janvier 2011 avec des vaches et des abeilles.

La dernière usine de la Cemex destinée à concasser la grave extraite du site d’Anglade est partie à la ferraille en juin 2009. À sa place, l’exploitant a créé une zone de hauts fonds qui va favoriser la biodiversité de la faune et de la flore. Ses roselières fourniront en quelque sorte le gîte et le couvert à des espèces aussi variées que le héron cendré et l’aigrette garzette, ou le blongios nain, le râle d’eau et la rousserolle effarvatte.

Autrement dit, la gravière qui était exploitée depuis une quinzaine d’années a cessé de livrer son granulat (entre 3 et 4 millions de tonnes). Et aujourd’hui, la nature reprend ses droits. Avec la complicité de l’exploitant et de la mairie qui ont décidé de transformer le site en parc écologique pour recevoir du public.

Plus de 40 hectares

« Le réaménagement du site a été pensé dès sa mise en exploitation », explique Vincent Raynaud, directeur environnement et foncier régional de la Cemex. C’est ainsi que les premiers lieux d’extraction ont donné naissance à l’étang de pêche de Mandron, aujourd’hui loué à Veolia transports. « Au départ, conformément aux accords liés à son exploitation, le site devait être réaménagé en base de loisirs. C’était la mode il y a une dizaine d’années », poursuit Vincent Arnaud. Et puis il y a eu le Grenelle de l’environnement, l’année de la biodiversité et le changement de municipalité en 2008. Le projet initial qui nécessitait la prise en compte d’importants frais de fonctionnement, d’une réglementation draconienne sur la qualité des eaux et des contraintes liées à la sécurité et à la surveillance, a peu à peu dérivé sur l’idée d’un réaménagement plus naturel des 40 hectares du site compris entre la Dordogne et le bourg.

Des radeaux à sternes

Christian Robin, l’adjoint en charge de l’environnement et du développement urbain, porte aujourd’hui le dossier élaboré en étroite concertation avec les élus du nouveau Conseil municipal qui ont fait de l’environnement une de leurs priorités du mandat. Un projet également porté par la Cemex à la recherche de nouvelles aires d’extraction et qui entend laisser une trace positive de son passage à Izon, et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO Aquitaine) qui milite pour la sauvegarde de zones humides sur cet important couloir de migration. Rappelons que la Cemex a développé déjà avec le Muséum national d’histoire naturelle une méthode de suivi scientifique normalisé, dans le but d’évaluer statistiquement l’état initial et l’évolution des milieux, pendant et après l’exploitation de la carrière.

Outre la création de la zone de hauts fonds et de sa roselière, les aménagements en cours porteront sur Lire la suite

L’Europe épingle la chasse dans les sites Natura 2000

sudouest.fr, Jean-Michel Desplos, le 30 avril 2010

L’Europe épingle la chasse dans les sites Natura 2000

Un arrêt de la Cour de justice européenne condamne la France pour avoir affirmé que la pêche et la chasse n’étaient pas des activités perturbantes.

L’inquiétude est forte chez les chasseurs. Dans les assemblées générales des fédérations qui se tiennent partout en France, le sujet revient sur toutes les lèvres. La semaine dernière, les spécialistes de la chasse au gibier d’eau de la Gironde se sont réunis dans la commune du Porge pour dénoncer la décision des « cravatés » de Luxembourg, siège de la Cour de justice européenne. En ligne de mire, les magistrats de l’Union européenne qui, le 4 mars 2010, ont condamné la France pour manquement de la directive 92/43 CEE, dite « habitats, faune, flore » sur les zones classées Natura 2000.

L’arrêt a mis le feu aux poudres. Parmi les griefs soulevés, la Cour estime que la France a affirmé, de manière un peu trop formelle au regard du Code de l’environnement, que « la chasse et la pêche et les autres activités aquacoles et cynégétiques ne constituent pas des activités perturbantes ou ayant de tels effets ».

La France, épinglée, est considérée hors de l’esprit Natura 2000. La copie est donc à revoir urgemment. À ce jour, les chasseurs, comme les pêcheurs, craignent pour leur avenir. « Une interdiction de la pratique sur ces zones serait prise comme une déclaration de guerre contre la chasse mais aussi contre la biodiversité entretenue par tous les acteurs que sont les chasseurs », assure Henri Sabarot, président de la fédération départementale des chasseurs de la Gironde. « Nous tiendrons le porte-plume dans les comités de pilotage où sont établis les documents d’objectifs, les fameux Docob », confie Jésus Veiga, directeur de la fédération girondine. Une fois approuvés, les Docob orientent la gestion des sites par les représentants des collectivités territoriales pour une durée de trois ans.

Pas d’interdiction

« L’exécution de cet arrêt ne remet en cause ni la pratique de la chasse, ni celle de la pêche dans les sites Natura 2000, ni les modalités de gestion du réseau Natura 2000 », s’empresse de préciser Gilbert Tarozzi, chef du bureau des milieux naturels et de la biodiversité à la Direction départementale des territoires et de la mer à la préfecture des Landes.

Tous les préfets ont, en effet, reçu la semaine dernière une instruction ministérielle d’Odile Gauthier, directrice de l’eau et de la biodiversité, stipulant que « si l’exécution de l’arrêt de la Cour impose de supprimer la phrase litigieuse à l’article L. 414-1 du Code de l’environnement, elle ne conduira aucunement à interdire la pratique de la pêche et de la chasse dans les sites Natura 2000 ».

Une réflexion interministérielle est d’ailleurs menée depuis quelques jours, en concertation avec la Fédération nationale des chasseurs, afin de déterminer Lire la suite

Dominique Bourg : « La nature est devenue abstraite pour l’homme »

terra-economica.info, Karen Bastien, avril 2010

Dominique Bourg : « La nature est devenue abstraite pour l’homme »

Interview – SERIE : QUEL AVENIR POUR LA BIODIVERSITE ? 1/5

Cela fait 2 000 ans que l’homme croit vivre dans un immense décor, où il peut puiser sur les ressources naturelles sans compter. Le philosophe Dominique Bourg nous explique les origines religieuses et culturelles de cette relation distanciée entre l’homme et la nature.

Si l’on vous dit que vous faites partie intégrante de la biodiversité au même titre que l’oursin, le pivert, le poisson-lune, la hyène, le géranium ou l’ortie, ça vous chiffonne, n’est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas le (la) seul(e). Cela fait plus de 2 000 ans que ça dure. La faute à l’Homo sapiens qui a toujours cherché à s’émanciper de la tutelle de la nature, en la dominant, en la domestiquant et en l’exploitant. L’homme a si bien réussi qu’il est aujourd’hui contraint de prendre en charge des régulations autrefois naturelles : tenir la comptabilité des gaz rejetés dans l’atmosphère, protéger la pureté des nappes phréatiques, sauvegarder des espèces animales et végétales… Il est devenu « comptable de ses propres conditions naturelles d’existence et du sort des générations futures », comme le souligne le philosophe Dominique Bourg. Comment en est-on arrivé là ? Réponses avec ce spécialiste des questions de philosophie politique et de durabilité, membre actif du comité de veille écologique de la Fondation Nicolas Hulot et ancien vice-président d’une commission du Grenelle de l’environnement.

Depuis janvier, la biodiversité agite colloques et sommets internationaux, s’invite à la une des journaux. Pourquoi faut-il décréter une année internationale pour s’intéresser à la nature ?

Car nous entretenons depuis longtemps une relation distanciée avec elle. Nous n’avons pas l’impression d’en dépendre, nous continuons à supporter l’image d’une nature décor. Ce n’est que lorsque le baril de pétrole atteindra des sommets ou que nous manquerons d’eau que nous réaliserons ce que signifie de piller les ressources naturelles. Les services écologiques que nous rendent les écosystèmes sont aujourd’hui dégradés pour 60 % d’entre eux. Et à consommation constante, les réserves connues d’or, d’argent et de palladium s’élèvent à une quinzaine d’années. Le mot « nature » est lui-même en crise. Que recouvre-t-il ? Le pétrole, l’eau, le renard, le changement climatique, la plage ? Dans nos têtes, c’est un kaléidoscope de tout cela. Des années de célébration comme 2010 ont le mérite de remettre cette nature au centre de nos préoccupations. C’est sûrement nécessaire car nous ne prenons jamais conscience des choses de façon progressive. Il faut choquer, bousculer. 

Selon les spécialistes, nous serions au tout début d’une extinction de masse provoquée par l’homme. Le taux d’extinction actuel est 10 000 fois supérieur au taux naturel. Mesurons-nous ce qui est en train de se dérouler ?

Difficile à dire car la nature est en partie devenue abstraite à nos yeux. Elle n’est plus de l’ordre du sensible. Nous sommes en effet incapables de percevoir par nos sens les grandes dégradations que nous lui infligeons, par exemple Lire la suite

Fondation Nicolas Hulot, Lettre ouverte aux citoyens signataires du pacte écologique

Fondation Nicolas Hulot, Cécile Ostria Directrice générale de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, lettre ouverte, le 30 mars 2010

Lettre ouverte aux citoyens signataires du pacte écologique

Cher-e-s ami-e-s,

En 2007, vous avez signé, comme 750 000 Français le Pacte écologique porté par la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Votre mobilisation sans précédent a permis d’obtenir l’engagement de Nicolas Sarkozy, de 9 autres candidats à la présidentielle, et de plus de 400 députés et sénateurs de faire de l’environnement une priorité de l’action publique. Des avancées concrètes ont été obtenues : création d’un n°2 du gouvernement en charge du développement durable, les conclusions du Grenelle de l’Environnement et le vote à l’unanimité de la loi Grenelle I… qui ont suscité beaucoup d’espoir.

Le Pacte Ecologique n’est plus respecté

Avec le Grenelle de l’Environnement, nous pensions le constat partagé, nous pensions pouvoir nous concentrer sur la recherche de solution, il n’en est rien. Les mots clefs des années à venir sont désormais exclusivement la compétitivité, l’emploi, la santé comme si toutes ces problématiques ne dépendaient pas profondément de l’état de notre environnement. Le développement durable n’est décidément pas l’axe structurant de l’ensemble des politiques publiques. C’est au mieux un axe parmi d’autres : l’économie, le social, l’agriculture, la culture. Au pire, un axe opposé aux autres. Le discours dominant redevient celui d’il y a plusieurs années : la réponse aux défis écologiques est de nouveau systématiquement opposée à la compétitivité économique et à la protection des emplois. L’environnement redevient un simple enjeu électoral, une variable d’ajustement. Ce n’est pas l’esprit du Pacte écologique.

Il nous faut changer de modèle économique, poser les bases d’une croissance sélective, ancrées sur la préservation et un meilleur partage des ressources naturelles. Les emplois, la compétitivité des entreprises, sont menacés par les crises environnementales. La raréfaction des ressources énergétiques, la destruction des écosystèmes vont accentuer la vulnérabilité des plus faibles d’entre nous, fragiliser nos économies et nos démocraties et générer de nouvelles sources d’affrontements. C’est ce que n’ont pas compris la plupart des responsables politiques et économiques.

Une suspension nécessaire pour plus d’efficacité

C’est pourquoi, la Fondation Nicolas Hulot décide de suspendre sa participation aux groupes de travail mis en place par le gouvernement jusqu’à ce que des décisions fortes remettent le développement durable au cœur des politiques publiques. Depuis 3 ans, Lire la suite

Education au développement durable : « Réinterroger la nature de nos rapports à l’environnement »

vousnousils.fr, Laura Houeix, le 24 février 2010

EDD : « Réinterroger la nature de nos rapports à l’environnement »

Ré-orienter la sensibilisation au développement durable vers une éducation à l’environnement, telle est la proposition d’Yves Girault, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle. Rencontre avec ce chercheur qui prône un retour à la nature.

Alors que les initiatives fleurissent pour éduquer les plus jeunes au développement durable, quel est votre avis, en tant que chercheur, sur la manière dont est abordé ce sujet ?

Je pense tout d’abord que nous avons beaucoup perdu en passant d’une éducation à l’environnement, à une éducation au développement durable. En effet l’éducation au développement durable s’inscrit exclusivement dans le cadre d’une éthique anthropocentrée pour laquelle la seule valeur attribuée aux entités naturelles est une valeur instrumentale. La nature devient un moyen pour parvenir aux fins fixées par les êtres humains. L’éducation relative à l’environnement était plus riche puisque cette approche anthopocentrée était complétée par trois autres : une approche biocentrée, permettant d’appréhender la faune et la flore ; écocentrée pour aborder le fonctionnement des écosystèmes et enfin sociocentrée pour inscrire la problématique de l’environnement dans un contexte social, économique et politique. Aujourd’hui, même si beaucoup d’initiatives prises dans le milieu scolaire et associatif sont tout à fait louables, il est difficile de nier le fait que de très nombreux projets éducatifs privilégient une approche comportementaliste (tris des déchets, économie d’énergie) parfois même moralisatrice au détriment d’un enseignement pluridisciplinaire, qui permettrait aux élèves de réinterroger la nature de nos rapports à l’environnement, tant sur des aspects éthiques que sociologiques, économiques…

Y a-t-il une ou des approches plus adaptées ?

Suite à la recommandation de l’ONU de promouvoir le développement durable, nous pouvons observer des positionnements entre deux pôles : l’un adoptant, comme en France, une stratégie autoritaire de généralisation et, à l’autre extrémité, des propositions nationales plus distantes de la prescription onusienne, au sein desquelles le rapport à l’environnement est envisagé dans une perspective socioécologique, plus ample que la seule utilisation rationnelle des ressources. Bien entendu, entre ces deux pôles, on trouve divers positionnements comme en Norvège où cohabitent une éducation à l’environnement et une éducation au développement durable. Les enseignants sont alors libres de s’inscrire dans l’une ou l’autre de ces approches. Quel que soit son propre positionnement par rapport à l’EDD, il semble bien difficile, et certainement prématuré, de proposer cet enseignement très complexe aux jeunes élèves des cycles 1 et 2 du primaire pour qui la notion de temps est déjà un obstacle. Il serait certainement plus pertinent à leur égard de revenir sur une éducation à l’environnement, par le biais des classes vertes, par l’apprentissage du cycle des saisons, par exemple, qui reposent sur le contact direct et l’interaction entre l’apprenant et son environnement pour acquérir des connaissances et surtout permettre de s’imprégner physiquement et affectivement de cet environnement.

Les enseignants ont-ils les ressources et les moyens suffisants pour mettre en œuvre ce projet de sensibilisation au développement durable ?

Il existe à ce jour de très nombreuses ressources sur l’EDD pour aider les enseignants. Cependant, au vu de la complexité de la tâche, la question est de savoir si celles-ci sont suffisantes. Le premier obstacle, Lire la suite

LPO Aquitaine avec Organbidexka Col Libre – Démarrage du suivi de la migration prénuptiale à la Pointe de Grave en Gironde

LPO Aquitaine avec Organbidexka Col Libre, Communiqué, le 1er mars 2010

Démarrage du suivi de la migration prénuptiale à la Pointe de Grave en Gironde

Depuis ce matin, 1er mars 2010, l’équipe de l’Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux, Programme d’étude de la migration en Aquitaine coordonné par la LPO Aquitaine avec Organbidexka Col Libre, est à pied d’œuvre sur la dune de la Pointe de Grave au Verdon sur Mer afin de réaliser la 23ème saison d’étude de la migration prénuptiale.

Vous pouvez, bien entendu, leur rendre visite pour une heure, un jour, une semaine ou plus si affinités. Ils se feront un plaisir de vous renseigner ou de partager avec vous leurs observations.

Pour les plus mordus, un hébergement est mis à disposition. Pour cela, renseignez-vous auprès de Lire la suite

Lettre ouverte aux élus et habitants du bassin d’Arcachon et du val de l’Eyre : Contrat de Pays, SCOT… Les élus à contre-courant

capferret.over-blog.com, communiqué, le jeudi 25 février,

Contrat de Pays, SCOT Les élus à contre-courant

Le Pays du Bassin d’Arcachon et du Val de Leyre constitue une entité écologique exceptionnelle du fait de l’étroite interdépendance du Bassin d’Arcachon d’une part avec l’Océan atlantique, d’autre part avec son arrière-pays abreuvé de zones humides et de précieux cours d’eau. L’extrême fragilité de ces milieux nécessite, de toute urgence, une attention particulière et une démarche protectrice liées à la protection de la biodiversité et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Aucun développement n’est concevable sans qu’une place centrale soit faite à la protection de l’intégrité des territoires naturels et à leur rôle pour la préservation du vivant.

CONTRAT DE PAYS Bassin d’Arcachon et Val de Leyre 2010-2012

Lors de la session du Conseil de Développement (CODEV) du 06 octobre 2009, en tant que représentants d’associations de protection de la Nature et de l’Environnement siégeant au CODEV, nous avons assistés au projet de contrat de Pays du Bassin d’Arcachon et du Val de Leyre 2010-2012, que nous devons désapprouver, tel qu’il nous a été présenté.

LETTRE OUVERTE AUX ELUS ET HABITANTS DU BASSIN D’ARCACHON ET DU VAL DE L’EYRE.

Depuis leur fondation, la Coordination Environnement du Bassin d’Arcachon (CEBA) et la SEPANSO regroupent les structures associatives qui ont, de par leurs statuts et leurs agréments, vocation sur le Bassin d`Arcachon et le Val de l’Eyre à être reconnues partenaires de l’Etat et des collectivités.

Depuis de nombreuses années, nous faisons prévaloir, tant auprès des services de l’Etat, des Communautés de communes et des collectivités territoriales que le Bassin d’Arcachon et le Val de l’Eyre sont identifiés au plan aquitain, national et auprès de la Communauté Européenne comme un territoire d’exception, aux caractéristiques géomorphologique et hydrogéologique très rares et pour lequel la préservation des écosystèmes, des milieux remarquables, sont à la base de la pérennité d’un extraordinaire patrimoine naturel au sein duquel les activités humaines doivent s’intégrer en respectant la biodiversité et les fonctions évolutives d’un gisement environnemental unique au bord du littoral Atlantique.

A l’issue d’une année de participation dans les commissions thématiques du SCOT, et après transmission de plusieurs rapports au SYBARVAL, nous observons que devant l’affirmation que ce territoire est quasiment unique en Europe du point de vue environnemental, les formulations, les concepts économiques, urbains, touristiques, démographiques, qui nous sont proposés ont tous pour dénominateur commun un projet de développement par lequel les choix et objectifs escomptés sont, à l’évidence, susceptibles de remettre en cause irréversiblement les équilibres fragiles des milieux, des paysages, des sites, dont l’état actuel est déjà profondément perturbé.

Au-delà de l’immense déception causée par l’observation des options qui n’ont cessé de jalonner les exposés fournis, nous sommes aujourd’hui consternés du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) que le cabinet A’urba ose présenter au nom du SYBARVAL, projet où à l’évidence les facteurs accélérateurs d’un aménagement voué à la reconnaissance d’une future super-agglomération ainsi que les aspects démographiques, d’évolution urbaine, touristiques basés sur une consommation « libérée » des espaces, vont profondément mutiler l’identité environnementale et patrimoniale du Pays Bassin d’Arcachon et Val de L’Eyre.

Dès lors, il nous parait primordial de souligner que Lire la suite

Le rendez-vous raté de la lutte contre le déclin de la biodiversité et six pistes pour trouver des solutions

lemonde.fr, Laurence Caramel, le 19 février 2010

Le rendez-vous raté de la lutte contre le déclin de la biodiversité

Depuis 2002, les chefs d’Etat ou de gouvernement ont adopté, au moins à quinze reprises, l’objectif de « réduire fortement le rythme actuel de perte de la biodiversité d’ici à 2010 ». Ils ont aussi réaffirmé une cinquantaine de fois – dont lors de trois G8 – leur soutien à cet objectif et la nécessité de prendre des mesures pour l’atteindre, selon le décompte établi par Jean-Patrick Le Duc, du Muséum national d’histoire naturelle.

Pour inaugurer l’Année internationale de la biodiversité, les responsables de la Convention sur la biodiversité biologique (CBD) des Nations unies, chargés aujourd’hui de faire le bilan, n’ont pas sorti les flonflons. Il n’y a, en effet, pas de quoi pavoiser. Aucun pays n’est au rendez-vous.

Le bulletin de santé de la biodiversité mondiale, qui sera officiellement dévoilé au mois de mai, à l’occasion de la publication des « Perspectives mondiales de la biodiversité », montre que les cinq pressions majeures exercées sur la diversité biologique « sont restées constantes, voire ont augmenté » par rapport au diagnostic établi en 2006.

Ces pressions sont le changement d’affectation des sols qui transforme les espaces naturels en surfaces agricoles ou en villes, la surexploitation des ressources, les pollutions, la progression des espèces invasives et le changement climatique.

PRUDENCE ET DOUTE

Irréaliste ! Huit ans après avoir décrété cette urgence mondiale, les gouvernements ont beau jeu de dénoncer un objectif perdu d’avance, faute d’avoir été défini avec précision et de disposer des bons outils pour faire un véritable état des lieux et mesurer le chemin parcouru. Du côté des scientifiques, le discours est très semblable.

En 2010, il est néanmoins question de se fixer un nouveau rendez-vous pour freiner le rythme d’extinction des espèces et la destruction des écosystèmes que les scientifiques jugent aussi menaçants pour l’avenir de l’humanité que le changement climatique. Les deux sont au demeurant étroitement liés.

2020 est l’année souvent évoquée. Il en sera débattu lors de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, en septembre, puis à la conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique, en octobre, à Nagoya, au Japon.

Mais, au lendemain de l’échec de la conférence mondiale sur le climat à Copenhague (7-18 décembre), la prudence et le doute se sont immiscés dans les esprits. La directrice des biens publics mondiaux au ministère des affaires étrangères, Laurence Tubiana, s’interroge sur la stratégie : « Est-ce vraiment la bonne chose à faire ? Cela ne risque-t-il pas de décrédibiliser un peu plus le processus de gouvernance mondiale ? », demande-t-elle.

Les scientifiques continuent, eux, de se lamenter sur « cette maison qui brûle », pour reprendre la formule lancée par le président de la République, Jacques Chirac, à la tribune du Sommet de la Terre de Johannesburg, en 2002, tout en reconnaissant qu’ils Lire la suite

Biodiversité et territoires : la nature et la ville durable

projetdeterritoire.com, note ETD, le 26 janvier 2010

Biodiversité et territoires : la nature et la ville durable

La prise en compte croissante de l’environnement et de la biodiversité renouvelle les approches de l’aménagement et de l’urbanisme tout particulièrement au sein des territoires urbains. La place de la nature est devenue un enjeu central de la nouvelle ville durable.

Le Grenelle de l’Environnement est l’occasion de renouveler cette approche de la nature de la ville à travers l’engagement n°76 qui prévoit l’élaboration du « Plan restaurer et valoriser la nature en ville ». Le 5 févier 2010, le ministère de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer (MEEDDM) organise la conférence de restitution des ateliers mis en place pour l’élaboration de ce plan qui sera présenté au printemps.

A la demande du MEEDDM Etd a réalisé une note de synthèse faisant un état des lieux des réflexions, des problématiques et des principales pistes formulées et explorées à l’occasion des rapports, articles et colloques récents sur la nature en ville. Ce travail a donné lieu à une importante exploration bibliographique. ETD participe également aux ateliers mis en place pour l’élaboration du plan.

Télécharger la note d’Etd Lire la suite

« Pic général » – Une récession temporaire… ou la fin de la croissance ?

voltaire.net, Richard Heinberg, le 15 octobre 2009

«  Pic général » – Une récession temporaire… ou la fin de la croissance ?

Alors que la croyance dominante attribue la crise économique actuelle aux seuls désordres du système financier, Richard Heinberg affirme qu’elle est une conséquence systémique du pic pétrolier. Dans cet article de fond, le « pape de la décroissance » expose ses arguments. Nous le publions dans nos colonnes parce qu’il présente des éléments de réflexion indispensables à la compréhension des enjeux actuels, même si nous ne partageons pas la philosophie malthusienne qui sous-tend son exposé. Au demeurant, au delà de la question de savoir s’il a entièrement tort ou raison, il est nécessaire de connaître et de comprendre une pensée qui exerce désormais une influence considérable dans le monde anglo-saxon en général, et sur les administrations Obama et Brown en particulier. Tout le monde s’accorde sur ce fait : notre économie est mal en point. Les symptômes inévitables comprennent un déclin des dépenses et de la confiance des consommateurs, ainsi qu’un repli des échanges commerciaux mondiaux et du crédit disponible. Ajoutez à cela un effondrement des valeurs immobilières, un carnage dans les industries automobiles et le transport aérien, et vous obtenez effectivement un tableau très sombre.

Mais pourquoi l’économie états-unienne et, dans une perspective plus large, l’économie mondiale flanchent-elles toutes les deux ? Du côté des médias dominants, des dirigeants mondiaux et des économistes en chef états-uniens (Timothy Franz Geithner, le secrétaire au Trésor et Ben Shalom Bernanke, le directeur de la Réserve Fédérale) on observe une quasi-unanimité d’opinion : ces récents troubles s’expliqueraient principalement par la combinaison de mauvais prêts immobiliers et d’une règlementation insuffisante des produits dérivés de la finance.

Voilà pour le diagnostic conventionnel. S’il est correct, alors le traitement de notre maladie économique devrait logiquement inclure, d’une part, d’importantes sommes consacrées au renflouement des institutions financières, des banques de prêt immobilier et des constructeurs automobiles en déroute ; d’autre part, une meilleure règlementation des produits dérivés financiers et des marchés à terme ; et enfin des programmes de relance destinés à revigorer les dépenses de consommation.

Mais si ce diagnostic était erroné ? La métaphore ne nécessite guère d’explications : nous savons tous quelles tragédies peuvent résulter d’une erreur d’appréciation des symptômes de la part d’un médecin et de la confusion par celui-ci de plusieurs maladies.

Un phénomène semblable s’observe dans le cas de notre affection économique nationale et mondiale. Si nous ne comprenons pas pourquoi le métabolisme industriel et financier du monde souffre, il est peu probable que nous puissions appliquer le bon remède et nous risquons, au bout du compte, d’aggraver la situation bien au-delà de ce qu’il en serait autrement.

N’en doutons pas : le diagnostic conventionnel est certainement en partie pertinent. La relation causale entre les prêts à risque et les crises de Fannie Mae, Freddie Mac et Lehman Brothers a été largement examinée et ne fait plus guère de mystère. Clairement, au cours des quelques années passées, les bulles spéculatives dans les secteurs immobilier et financier furent gonflées à une échelle colossale, de sorte que leur éclatement était inévitable. Il semble difficile de contredire le point de vue du Premier ministre australien Kevin Rudd, dans sa tribune publiée par le Sydney Morning Herald : « Les racines de la crise s’enfoncent dans la décennie d’excès l’ayant précédée. Au cours de celle-ci, le monde a connu un boom extraordinaire[…]Cependant, comme nous l’apprîmes ultérieurement, le boom global reposait en grande partie[…]sur un château de cartes. Premièrement, dans de nombreux pays occidentaux le boom a été érigé sur une montagne de dette entre les mains des consommateurs, des entreprises et de certains gouvernements. Comme l’explique le magnat de la finance George Soros : “Pendant 25 ans [l’occident] a consommé davantage qu’il n’a produit… nous avons vécu au-dessus de nos moyens.” » [1] .

Néanmoins, afin de saisir pleinement les origines de l’effondrement économique mondial en cours, notre regard doit-il s’arrêter là ?

On peut arguer que les tragiques événements liés à l’immobilier, aux marchés de produits dérivés financiers, à l’industrie automobile et au transport aérien ne sont simplement eux-mêmes que des symptômes d’un dysfonctionnement systémique encore plus profond signifiant la fin de la croissance économique telle que nous l’avons connue. 

En bref, je propose là un diagnostic alternatif. Cette explication de la crise économique est déconseillée aux âmes sensibles car, si celle-ci est avérée, elle implique que le patient est beaucoup plus gravement atteint que ne l’affirment même les économistes les plus pessimistes. Mais si elle est correcte, alors l’ignorer nous fait encourir des périls bien plus importants.

Croissance économique, crise financière et pic pétrolier

Depuis plusieurs années, un mouvement de commentateurs (dont je fais partie) pronostiquait un crash financier en se basant sur la constatation d’un plafonnement imminent de la production pétrolière mondiale. [2] Notre raisonnement s’articulait comme ceci :

L’accroissement continu de la population et de la consommation ne peut se poursuivre indéfiniment sur une planète limitée. Il s’agit là d’une observation axiomatique sur laquelle tous ceux familiarisés avec les mathématiques de la croissance exponentielle ne peuvent que tomber d’accord, quand bien même Lire la suite

CURUMA et pointe du Médoc : Des actions en faveur des zones humides

sudouest.com, MC, le  21 Novembre 2009

Des actions en faveur des zones humides

L’association Curuma, née en 1993, veut sensibiliser le public aux enjeux de la préservation des zones humides de la Pointe du Médoc. Bertrand Iung assure la présidence de l’association qui emploie cinq salariés à temps complet. Les activités de Curuma se sont diversifiées au cours des années grâce aux partenariats développés au titre de la gestion d’espaces naturels et à la participation à plusieurs études menées par les collectivités locales.

Projets territoriaux

En 2009, Curuma a déjà participé à trois réunions du Conseil de développement du port de Bordeaux, aux travaux du Sage Estuaire de la Gironde, au Docobs Natura 2000, aux travaux des groupes techniques sur le Parc naturel marin aux consultations préalables sur le futur Parc naturel régional Médoc, au schéma de préservation de zones humides de la Gironde, au comité de pilotage du plan de gestion de la zone industrialo-portuaire du Verdon. Toujours en 2009, Curuma a aussi réalisé des actions plus locales. La quatrième phase du plan de gestion du Marais du Logit mené en partenariat avec la mairie du Verdon a porté sur le pâturage, l’installation de structures de sécurisation pour le public, des travaux hydrauliques, la validation de bioindicateurs, la mise en place d’un sentier de découverte, l’installation de panneaux sur le parking.

Sur le Marais du conseiller, troisième année du plan de gestion en partenariat avec le port de Bordeaux et dossier « espaces naturels sensibles » avec le Conseil général. Enfin, avec la Fondation Nicolas Hulot, l’EDF délégation régionale et la Fondation nature et découverte, via « Les saisons du marais », Curuma sensibilise les élus et les techniciens communaux à l’amélioration des pratiques.

La sensibilisation du public a touché 3 254 personnes en 2009 : sentiers de découverte, animations scolaires, balades découvertes sur les espaces naturels sensibles, visites guidées tout public sur des thèmes précis (histoire, faune, flore…), circuit « patrimoine », découverte du milieu dunaire, etc. L’association organise aussi des jeux de piste, des conférences,…

L’attribution du label CPIE Médoc en 2009 lui confère Lire la suite

LPO – Au royaume des rapaces : vautour fauve, gypaète barbu, vautour percnoptère, aigle royal…

sudouest.com, Olivier Plagnol, le 12 Novembre 2009

GWÉNAËLLE PLET. Salariée de la LPO, elle évoque le programme Pyrénées vivantes et parle longuement des grands rapaces, oiseaux emblématiques du massif pyrénéen

Au royaume des rapaces

Gwénaëlle Plet travaille depuis 2004 au sein de la Ligue pour la protection des oiseaux, après des études sans le domaine du développement en espace rural. À la LPO, elle est notamment chargée de communication pour le programme Pyrénées vivantes. Gwénaëlle Plet, 39 ans, vit à Aucun dans les Hautes-Pyrénées.

Qu’est-ce que le programme Pyrénées vivantes ?

C’est un programme transfrontalier qui s’est déroulé entre 2002 et 2006 sur la préservation du gypaète barbu. Il comprenait trois volets. Un volet environnemental, afin de mieux connaître le gypaète barbu, un volet conservation, et un volet éducation et pédagogie.

Entre 2006 et 2009, période intermédiaire, le programme qui n’était plus transfrontalier s’est étoffé avec des actions sur le versant français : notamment un plan national de restauration du vautour percnoptère, un autre pour le milan royal, et un inventaire des couples nicheurs de vautours fauves. Ces plans nationaux de restauration sont lancés à l’initiative de l’État, coordonnés par la Diren Aquitaine et confiés pour leur mise en œuvre à la LPO. Nous coordonnons ensuite les actions de la cinquantaine de partenaires.

Un nouveau programme transfrontalier Pyrénées vivantes est actuellement à l’étude. La décision finale devrait intervenir en fin d’année ou en début d’année prochaine.

Quelle est la spécificité de la population des grands rapaces dans les Pyrénées ?

Grâce à une présence encore forte du pastoralisme, les Pyrénées sont d’une richesse incroyable dans le domaine des grands rapaces nécrophages. Ils sont emblématiques du patrimoine et de l’identité des Pyrénées.

Avec le vautour fauve, le gypaète barbu, le vautour percnoptère, trois grands charognards, et si l’on y ajoute l’aigle royal, il n’y a pas, dans le cortège de ces trois espèces, d’équivalent sur le territoire français. C’est un atout que l’on essaie de mettre en avant auprès des acteurs du territoire pyrénéen. Un atout écologique mais aussi pour l’écotourisme. C’est à la base des actions de conservation que l’on peut mener en partenariat. Un exemple : celui de Sainte-Engrâce, en Soule. Nous avons passé une convention avec les chasseurs, les éleveurs, les forestiers, les adeptes de sport en pleine nature, les élus locaux. Tous ces acteurs se sont engagés à prendre en compte dans leurs activités la présence du gypaète. Et cela marche. Même si on ne peut pas être certain du lien de cause à effet, nous avons eu deux reproductions lors des deux années de suite.

De notre côté, nous avons financé un sentier découverte sur la biodiversité dans les gorges de Kakouetta. Et nous avons l’intention de mettre en place d’autres actions en faveur du développement écotouristique.

Vous évoquez beaucoup le gypaète barbu. Est-ce le rapace le plus menacé ?

C’est effectivement le rapace le plus menacé en Europe. En France, il n’est présent que dans les Pyrénées, avec 32 couples sur le versant français, en Corse (neuf couples) et dans les Alpes où il a été réintroduit.

En Europe, il ne reste que 150 couples. Nous avons donc une importante responsabilité dans la préservation de cette espèce classée espèce menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Depuis le lancement en 1997 d’un plan national de restauration, le nombre de couples augmente d’environ une unité par an.C’est encourageant mais le statut du gypaète, espèce protégée comme tous les rapaces, reste encore précaire. C’est pourquoi la perte d’un adulte est à chaque fois très préjudiciable. Il faut savoir que le gypaète barbu met environ dix ans avant d’être en mesure de réussir une reproduction. Il ne peut donner naissance qu’à un seul jeune par cycle, sachant qu’une fois sur trois la reproduction échoue. Et lorsqu’un jeune s’envole, il possède là aussi une chance sur trois d’arriver à l’âge adulte.

C’est aussi un oiseau extrêmement sensible aux dérangements. Les pertes sont dues à des causes naturelles mais aussi à des causes d’origines humaines : collisions contre des câbles, tirs de plomb (on a encore eu un cas l’an passé en Béarn), empoisonnement, etc.

Qu’en est-il de la situation des autres grands rapaces ?

On compte 66 couples de vautours percnoptère dans les Pyrénées dont les trois-quarts sont situés dans les Pyrénées-Atlantiques. En Espagne, ils sont environ un millier. En France, la population de cette espèce migratrice est en légère augmentation ces dernières années.

Pour le milan royal, on estime qu’environ 5 000 nicheurs, soit le quart de la population sur l’ensemble de la France, hiverne dans les Pyrénées.

Ce sont des effectifs encore importants, mais en nette baisse en Europe. Et on ne parvient pas à endiguer cette baisse. Lui aussi bénéficie d’un plan national de restauration. Dans ce cas précis, l’État anticipe pour éviter un effondrement complet des populations.

Et où en est la population de vautours fauves ?

L’État a demandé à la LPO de réaliser un inventaire. En 2006, 580 couples ont été comptabilisés sur le versant français, dont 90 % dans les Pyrénées-Atlantiques En 2007, ils n’étaient plus que 525. Nous n’avons pas de chiffres pour les années suivantes. Depuis les années 70, où le nombre de couples était descendu très bas, la population a cru de façon importante, surtout en Espagne. Ce n’est pas une espèce menacée, même si nous devons toujours rester vigilants.

Votre avis sur le problème des vautours fauves qui attaqueraient le bétail vivant ?

Nous prenons cette problématique au sérieux et nous participons d’ailleurs au comité interdépartemental de suivi du vautour fauve. Le fait que le vautour fauve puisse être à l’origine de la mort de bétail domestique est attesté. Mais ces cas restent exceptionnels. Il intervient parfois comme facteur aggravant d’une situation déjà critique : une mise à bas qui se passe mal, une bête coincée dans des barbelés, un animal blessé… Il n’y a que quelques rares cas inexpliqués où on sait que le vautour est intervenu mais pas dans quelles conditions. Mais je tiens à souligner que le vautour fauve n’est pas devenu un prédateur. Il n’est d’ailleurs pas équipé pour cela.

En revanche, ses comportements ont évolué. Il est plus présent dans les environnements des fermes et sa rapidité d’intervention est plus grande. Une étude menée récemment par des sociologues montre que le vautour fauve est toujours considéré par les éleveurs comme un auxiliaire indispensable pour l’équarrissage, et qu’il a bien une utilité sociale. Son intervention est naturelle, rapide, gratuite, sans risques sanitaires. Et puis que seraient les Pyrénées sans vautours fauves ?

 

Claude Lévi-Strauss: «La difficulté croissante de vivre ensemble…»

bibliobs.nouvelobs.com, Claude Lévi-Strauss, paru dans «l’Obs» le 9 juin 2005, source: «le Nouvel Observateur» du 1er mai 2008.

Les leçons d’un ethnologue

En mai 2005, le grand anthropologue reçut le prestigieux prix international de Catalogne. Ce fut alors, pour lui, l’occasion de méditer sur l’homme et le monde

Parce que je suis né dans les premières années du XXe siècle et que, jusqu’à sa fin, j’en ai été l’un des témoins, on me demande souvent de me prononcer sur lui. Il serait inconvenant de me faire le juge des événements tragiques qui l’ont marqué. Cela appartient à ceux qui les vécurent de façon cruelle, alors que des chances successives me protégèrent, si ce n’est que le cours de ma carrière en fut grandement affecté.

L’ethnologie, dont on peut se demander si elle est d’abord une science ou un art (ou bien, peut-être, tous les deux), plonge ses racines en partie dans une époque ancienne et en partie dans une autre récente. Quand les hommes de la fin du Moyen Age et de la Renaissance ont redécouvert l’Antiquité gréco-romaine et quand les jésuites ont fait du grec et du latin la base de leur enseignement, ne pratiquaient-ils pas une première forme d’ethnologie? On reconnaissait qu’aucune civilisation ne peut se penser elle-même si elle ne dispose pas de quelques autres pour servir de terme de comparaison. La Renaissance trouva dans la littérature ancienne le moyen de mettre sa propre culture en perspective, en confrontant les conceptions contemporaines à celles d’autres temps et d’autres lieux.

La seule différence entre culture classique et culture ethnographique tient aux dimensions du monde connu à leurs époques respectives. Au début de la Renaissance, l’univers humain est circonscrit par les limites du bassin méditerranéen. Le reste, on ne fait qu’en soupçonner l’existence. Au XVIIIe et au XIXe siècle, l’humanisme s’élargit avec le progrès de l’exploration géographique. La Chine, l’Inde s’inscrivent dans le tableau. Notre terminologie universitaire, qui désigne leur étude sous le nom de philologie non classique, confesse, par son inaptitude à créer un terme original, qu’il s’agit bien du même mouvement humaniste s’étendant à un territoire nouveau. En s’intéressant aux dernières civilisations encore dédaignées – les sociétés dites primitives -, l’ethnologie fit parcourir à l’humanisme sa troisième étape.

Les modes de connaissance de l’ethnologie sont à la fois plus extérieurs et plus intérieurs que ceux de ses devancières. Pour pénétrer des sociétés d’accès particulièrement difficile, elle est obligée de se placer très en dehors (anthropologie physique, préhistoire, technologie) et aussi très en dedans, par l’identification de l’ethnologue au groupe dont il partage l’existence et l’extrême importance qu’il doit attacher aux moindres nuances de la vie physique des indigènes.

Toujours en deçà et au-delà de l’humanisme traditionnel, l’ethnologie le déborde dans tous les sens. Son terrain englobe la totalité de la terre habitée, tandis que sa méthode assemble des procédés qui relèvent de toutes les formes du savoir: sciences humaines et sciences naturelles.

Mais la naissance de l’ethnologie procède aussi de considérations plus tardives et d’un autre ordre. C’est au cours du XVIIIe siècle que l’Occident a acquis la conviction que l’extension progressive de sa civilisation était inéluctable et qu’elle menaçait l’existence des milliers de sociétés plus humbles et fragiles dont les langues, les croyances, les arts et les institutions étaient pourtant des témoignages irremplaçables de la richesse et de la diversité des créations humaines. Si l’on espérait savoir un jour ce que c’est que l’homme, il importait de rassembler pendant qu’il en était encore temps toutes ces réalités culturelles qui ne devaient rien aux apports et aux impositions de l’Occident. Tâche d’autant plus pressante que ces sociétés sans écriture ne fournissaient pas de documents écrits ni, pour la plupart, de monuments figurés.

Or, avant même que la tâche soit suffisamment avancée, tout cela est en train de disparaître ou, pour le moins, de très profondément changer. Les petits peuples que nous appelions indigènes reçoivent maintenant l’attention de l’Organisation des Nations unies. Conviés à des réunions internationales, ils prennent conscience de l’existence les uns des autres. Les Indiens américains, les Maoris de Nouvelle-Zélande, les Aborigènes australiens découvrent qu’ils ont connu des sorts comparables, et qu’ils possèdent des intérêts communs. Une conscience collective se dégage au-delà des particularismes qui donnaient à chaque culture sa spécificité. En même temps, chacune d’elles se pénètre des méthodes, des techniques et des valeurs de l’Occident. Sans doute cette uniformisation ne sera jamais totale. D’autres différences se feront progressivement jour, offrant une nouvelle matière à la recherche ethnologique. Mais, dans une humanité devenue solidaire, ces différences seront d’une autre nature: non plus externes à la civilisation occidentale, mais internes aux formes métissées de celle-ci étendues à toute la terre.

La population mondiale comptait à ma naissance 1,5 milliard d’habitants. Quand j’entrai dans la vie active, vers 1930, ce nombre s’élevait à 2 milliards. Il est de 6 milliards aujourd’hui, et il atteindra 9 milliards dans quelques décennies, à croire les prévisions des démographes. Ils nous disent certes Lire la suite

Le «Giec» de la biodiversité pourrait voir le jour en 2010

journaldelenvironnement.net, Sabine Casalonga, le 29 octobre 2009

Le «Giec» de la biodiversité pourrait voir le jour en 2010

Lancée en 2005 par la France, l’idée de créer une structure internationale pour la biodiversité, sur le modèle du Giec (1), est en bonne voie pour se concrétiser en 2010, à l’occasion de l’année internationale de la biodiversité. Les oppositions de principe ont été levées début octobre lors de la réunion du Pnue (2) à Nairobi. Restent à résoudre plusieurs questions-clés et à faire tomber les ultimes réticences.

 «Je suis très confiante sur la création de l’IpBes (3) en 2010», a déclaré la secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno, jeudi 22 octobre en clôture d’une conférence organisée par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) en partenariat avec l’Iddri (4) et le Meeddm. L’idée avait été lancée en 2005 par Jacques Chirac lors d’une conférence à Paris. Trois ans après, en novembre 2008, une première réunion du Pnue est organisée en Malaisie. Mais la majorité des Etats refusent alors d’ouvrir les négociations. «C’est le Brésil qui a donné le ton, en se montrant réservé sur le principe même de la création de cette instance», rappelle Lucien Chabason, directeur délégué de l’Iddri. Au sein même de l’Union européenne, beaucoup d’Etats étaient également réservés, précise François Wakenhut, de la direction générale Environnement de la Commission européenne.

Et pourtant, un changement semble s’être opéré du 5 au 9 octobre à Nairobi (Kenya) lors de la deuxième réunion intergouvernementale du Pnue. «Une position en faveur de la création de l’IpBes ainsi qu’une définition claire de son mandat se sont enfin dégagées. Sa création rapide a également fait consensus. 2010, année internationale de la biodiversité, c’est le moment où jamais», juge François Wakenhut. Les positions du Brésil et de la Chine ont sensiblement évolué. «Même s’il n’y a pas eu d’accord formel, il existe une fenêtre d’ouverture», confirme Anne-Hélène Prieur-Richard, directrice adjointe du programme international de recherche Diversitas.

L’objectif de l’IpBes? Favoriser une meilleure prise de conscience des citoyens et des politiques quant aux conséquences de l’érosion de la biodiversité, en s’appuyant sur le modèle du Giec qui a prouvé son efficacité pour faire connaître les impacts du changement climatique. La conférence de Nairobi a d’ailleurs été présidée par Robert Watson, président du Giec de 1997 à 2002. Un consensus y a émergé sur les missions de la plateforme qui devra réaliser des évaluations périodiques de l’état de la biodiversité, mais aussi servir de réseau d’échange de connaissances entre pays du Nord et du Sud. Une enquête conduite par l’UICN auprès de plus de 300 acteurs internationaux de la société civile et de la communauté scientifique montrent qu’ils plébiscitent à 80% la création du Giec de la biodiversité. «L’IpBes devra être renforcé par l’évaluation du prix de la biodiversité et des services rendus par les écosystèmes», estime François Wakenhut. A cet égard, le rapport Teeb (Economie des écosystèmes et de la biodiversité) dirigé par l’économiste Pavan Sukhdev est très attendu.

D’ici la prochaine réunion du Pnue en avril 2010 où la décision finale devra être entérinée avant sa validation par les Nations unies en septembre 2010, de nombreux obstacles restent à lever. «L’Australie et les Etats-Unis Lire la suite

Bassin d’Arcachon et Val de Leyre : Une critique du projet de Contrat de Pays

sudouest.com, NC, le 17 Octobre 2009

Une critique du projet de Contrat de Pays

Lors de la réunion du Codev (Conseil développement), la semaine dernière, la Sepanso, la Ceba (Coordination environnement du bassin d’Arcachon) et bassin d’Arcachon écologie ont désapprouvé le projet de contrat de Pays du bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre tel qu’il a été présenté.

Claude Bonnet, Jean Mazodier et Françoise Branger en expliquent les raisons : « Très insuffisamment protecteur de l’environnement, le document est délibérément axé sur la promotion économique du territoire, avec pour objectif principal d’attirer un maximum d’habitants permanents et de touristes. Cette intention se traduit par un cortège de propositions d’actions destructrices du territoire. »

Ressources en eau L’étude d’un Scot basée sur une augmentation de population de 70 000 habitants d’ici 2030, qui induirait une très forte urbanisation et artificialisation des terres sans prendre en compte la limitation des ressources en eau et en énergie.

Infrastructures envahissantes La construction d’équipements et infrastructures équivalents à ceux d’agglomérations de la taille de Montpellier, Strasbourg, Grenoble ou Metz – entre autres le prolongement de l’autoroute A 660 jusqu’au Pyla – favorisant ainsi le transport routier, un des facteurs essentiels du réchauffement climatique.

Qualité des eaux L’aménagement des lacs et étangs, générateur de pollutions supplémentaires et d’une dégradation accrue de ces eaux dont le renouvellement est très lent, affectant aussi la qualité des eaux du bassin d’Arcachon, réceptacle des eaux de tout le territoire.

Dans ces conditions les politiques de protection de la qualité de l’eau et le soutien à l’ostréiculture et à la pêche sont totalement illusoires.

Environnement « La valorisation des grands sites naturels qui consiste à y attirer encore plus de visiteurs, au détriment de la protection de la faune et de la flore qui y vivent.

Il est temps que le XXIe siècle pose, ici comme ailleurs, la protection et la restauration de Lire la suite

La société d’horticulture de Bordeaux-Caudéran, écolo depuis 110 ans

sudouest.com, Denis Lherm, le 14 Octobre 2009

PATRIMOINE. Installée en pleine ville, la vieille société savante dispense un enseignement de grande qualité, à titre bénévole, dans un écrin de verdure totalement méconnu

La société d’horticulture de Caudéran, écolo depuis 110 ans

On peut difficilement trouver une centenaire plus verte que la société d’horticulture de Caudéran. Créé le 1er août 1899, cela fait plus de 110 ans que ce témoin de l’idéologie scientiste du XIXe siècle tient le pavé à Caudéran. Née avant la loi sur les associations, bâtie sur le modèle des vieilles sociétés savantes, elle voue un culte au savoir et à la connaissance des arbres fruitiers et des fleurs. Rue de l’église, coincée entre une résidence des années 70 et Saint-Amand, la société d’horticulture résiste au temps.

Dans les années 60, Chaban l’avait sauvée une première fois. Un sombre projet visait à transformer le terrain de la société horticole en lieu d’hébergement pour les jardiniers municipaux. Chaban avait réglé l’affaire en quelques secondes, comme toujours : « Si la société d’horticulture n’est pas d’accord pour partir, pourquoi la fait-on partir ? Elle reste là, c’est tout ».

285 arbres, 110 variétés

Quarante ans après, elle est toujours là, bien qu’un peu en décalage avec son époque. La plupart des habitants de Caudéran, et à plus forte raison ceux de Bordeaux, ignorent ce qui se passe derrière les grilles du 23, rue de l’Église, sous le regard fier du buste de Frantz Malvezin, créateur du jardin école, en 1905. Ici s’épanouissent 285 arbres de 110 variétés différentes, parfaitement palissés. Les membres de la société entretiennent bénévolement cet écrin à l’allure surannée. Ici surtout, la Société d’horticulture, d’arboriculture et de viticulture de Caudéran, c’est son nom exact, dispense un enseignement comme autrefois : long, complet, contraignant et de très grande qualité. Les élèves, pardon les sociétaires, sont environ 80 par promotion. Le programme des cours mobilise tous leurs samedis, et parfois leurs dimanches, de septembre à juin. Il est digne d’une académie d’horticulture. Quand les « élèves » sortent de là, ils sont costauds sur le sujet.

« Cette société est une chose étonnante, mais surtout un bien très précieux. On ne la lâchera jamais », lance Philippe Richard, directeur des jardins botaniques de la ville (jardin public et Bastide), qui y fit un passage comme enseignant. Il ajoute : « Ils ont une connaissance de l’arbre et de la taille incomparable, il n’y a qu’eux qui savent le faire et il n’y a plus un professeur d’horticulture qui sait le faire aussi bien. Dans les années 70, on avait arrêté d’enseigner la taille, car elle avait été remplacée par des pulvérisations hormonales. À Caudéran, ils ont continué sur la taille et ils sont restés les seuls à la connaître vraiment ».

La tradition

Parmi les sociétaires, il n’est pas rare de tomber sur un élève du lycée horticole de Blanquefort qui vient renforcer ses connaissances. La société est présidée depuis plus de 25 ans par Lucien Amsalem, qui en est membre depuis plus de 40 ans.

Quant à son vice-président, il se nomme Jean-Bernard Sarramia, c’est un descendant d’Émile Barbot, l’un des fondateurs de la société en 1899. On cultive donc ici les plantes mais aussi une forme de tradition.

« On est ici en famille, explique ce dernier. Au XIXe siècle, il y avait un marché de maraîchers à la place de l’église. C’est ce qui avait donné au maire l’idée de créer une société horticole. Au départ, c’était simplement démonstratif. Puis c’est devenu plus pédagogique. Un jardinier de la mairie venait donner des cours pratiques, pour vulgariser les connaissances. Mais le grand virage, c’est dans les années 1930, lorsque Lire la suite

Allemagne : La justice stoppe une centrale à charbon émettant trop de CO2

letemps.ch, Yves Petignat, le19 septembre 2009

Allemagne : La justice stoppe une centrale à charbon émettant trop de CO2

L’installation thermique de Datteln devait être la plus moderne et la plus puissante d’Europe. Les juges estiment qu’elle n’est pas conforme à l’environnement. Une première

C’est la victoire de David contre Goliath. Mais c’est aussi la première fois que les juges avancent des arguments de protection du climat, notamment les rejets de CO2, pour stopper un projet énergétique. Un coup dur pour E.ON et la politique «énergie mixte» préconisée par la chancelière Angela Merkel.

L’un des premiers producteurs d’électricité du monde, le géant allemand E.ON, 93 000 employés, 87,6 milliards de chiffre d’affaires, a dû cesser partiellement la construction de son plus grand projet de centrale thermique à charbon, à Datteln, une petite ville proche de Münster, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Un projet devisé à 1,2 milliard d’euros et qui pourrait être définitivement interrompu.

Retrait du permis

La tour de refroidissement de 180 m de hauteur est pratiquement achevée, alors que s’édifie à son pied l’une des plus puissantes centrales thermiques à charbon, une centrale monobloc de 1055 mégawatts, comparable aux centrales nucléaires. L’installation aurait dû livrer un tiers de sa production à Deutsche Bahn. Mais, vendredi, les travaux des dépôts d’ammoniaque, de charbon et de cendre, ainsi que des installations auxiliaires de machines à vapeur ont cessé, après le retrait d’un permis de construire par l’exécutif du district de Münster.

Depuis des années, un agriculteur voisin, Heinrich Greiwing, s’opposait au projet d’E.ON, trop proche de sa ferme. A ses côtés, les organisations écologistes, tels Greenpeace, Bund für Umwelt und Naturschutz (BUND) ou l’Alliance pour le climat, soutenues par de nombreux donateurs, dont le fonds d’investissement anglais TCI. Datteln était devenue la lutte phare contre les projets de ce type.

Multiples infractions

Au début du mois de septembre, les juges d’instance de Münster ont rendu un jugement dont les considérants ne laissaient pas d’autre choix aux autorités locales que de suspendre l’autorisation de travaux en cours. Infractions aux plans d’urbanisme, aux lois sur la protection de la faune et de la flore, aux directives contre le bruit, distances avec le voisinage non respectées, etc. Manifestement, les autorités locales s’étaient fiées les yeux fermés aux assurances d’E.ON, l’un des plus grands employeurs de la région. Mais surtout, relèvent les juges, la centrale, qui devait fonctionner grâce à du charbon importé, contrevient au plan de développement du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, lequel précise que «de nouvelles centrales ne pourront être réalisées que si des progrès considérables sont obtenus dans le bilan de rejet du CO2 et d’autres substances touchant au climat».

Manque d’énergie

Or le projet de Datteln, qui multiplie par 350% la capacité de la centrale actuelle et devait émettre à elle seule l’équivalent de 0,73% de l’ensemble du contingent d’émission d’oxyde de carbone de l’Allemagne, ne peut Lire la suite

Grenelle de l’environnement : le texte

citron-vert.info, Philippe Ladame, le 6 août 2009

Grenelle de l’environnement : le texte

La loi relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, adoptée par l’Assemblée, est publiée au Journal Officiel.

En voici le sommaire (avec l’indication des pages) :

TITRE I : Lutte contre le réchauffement climatique – p 3

CHAPITRE I : Réduction des consommations d’énergie des bâtiments – p 5

CHAPITRE II : Urbanisme – p 9

SECTION 1 : Disposition relatives aux objectifs – p 9

SECTION 2 : Disposition relatives à l’urbanisme et au patrimoine – p 10

CHAPITRE III : Transports – p 10

SECTION 1 : Disposition relatives aux objectifs – p 11

SECTION 2 : Dispositions modifiant la loi d’orientation des transports intérieurs – p 19

CHAPITRE IV : Energie – p 20

CHAPITRE V : La recherche dans le domaine du développement durable – p 22

TITRE II : Biodiversité, écosystèmes et milieux naturels – p 24

CHAPITRE I : Stopper la perte de biodiversité sauvage et domestique. Restaurer et maintenir ses capacités d’évolution – p 24

CHAPITRE II : Retrouver une bonne qualité écologique de l’eau et assurer son caractère renouvelable dans le milieu et abordable pour le citoyen – p 26

CHAPITRE III : Uune agriculture et une sylviculture diversifiées et de qualité, productive et durables – p 28

CHAPITRE IV : La gestion intégrée de la mer et du littoral – p 32

 TITRE III : Prévention des risques pour l’environnement et la santé, prévention des déchets – p 33

CHAPITRE IER : L’environnement et la santé – p 33

CHAPITRE II : Les déchets – p 37

TITRE IV : État exemplaire – p 40

TITRE V : Gouvernance, information et formation – p 42

TITRE VI : Dispositions propres à l’outre-mer – p 47

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La « police verte » a du mal à faire respecter la loi

lemonde.fr, Gaëlle Dupont, le 4 août 2009

La « police verte » a du mal à faire respecter la loi

Constructions illégales, pollution des eaux, abandon de déchets en pleine nature, forages non déclarés, braconnage, trafic de plantes ou d’animaux protégés, enfouissement ou exportation illicite de substances toxiques, circulation motorisée dans des espaces protégés… Quelque 60 000 infractions à la législation sur la protection de l’environnement sont constatées chaque année en France et environ 4 000 condamnations sont prononcées par les tribunaux.

Combien d’infractions restent impunies ? Sans doute la plus grande part. Il est peu question de renforcement de la police de l’environnement dans le projet de loi « Grenelle 1 », adopté le 23 juillet. Pourtant, les organisations non gouvernementales (ONG) environnementalistes, les avocats spécialisés et les pouvoirs publics eux-mêmes constatent l’existence d’un gouffre entre l’inflation des textes de loi et l’application du droit de l’environnement sur le terrain.

Dès 2005, un rapport de l’inspection générale de l’environnement sonnait l’alarme. Très sévère, il dénonçait un manque d’efficacité de la répression dû au morcellement et au manque de coordination des multiples corps de police concernés, à l’absence de priorités dictées par l’Etat et à la faible activité des tribunaux en la matière. Peu de choses ont changé depuis lors.

La liste des divers agents habilités à constater les infractions est pourtant très longue. Mais, dans les faits, seuls quelques corps spécialisés, dont les effectifs sont limités, s’y consacrent à plein temps : les inspecteurs des installations classées, les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), et ceux de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema).

Les services déconcentrés des ministères de l’agriculture et de l’écologie exercent aussi des missions de police. Soit en moyenne cinquante personnes par département. « On nous demande d’accomplir une mission sans nous en donner les moyens, affirme Nicolas Incarnato, secrétaire général du syndicat national des ingénieurs de l’industrie et des mines (Sniim). Certaines entreprises ne peuvent être contrôlées que tous les dix ans, sans parler de celles soumises à déclaration, que nous visitons seulement sur plainte. »

Ces agents ne peuvent guère compter sur le renfort de la gendarmerie et de la police. Les gendarmes sont certes plus actifs, du fait de leur ancrage territorial, mais les atteintes à l’environnement ne représentent qu’une faible part de leur activité. « Ils ont d’autres chats à fouetter », résume Patrick Lavarde, directeur de l’Onema. En outre, le droit de l’environnement est d’une extrême complexité. « Les conditions concrètes de constatation sont compliquées, ajoute Adrien Debré, avocat de l’association France nature environnement (FNE). Les pollueurs font tout pour ne pas se faire prendre : une entreprise qui veut se débarrasser de ses déchets toxiques dans une rivière agira de nuit, ou en été quand la surveillance se relâche. »

ECODÉLINQUANCE ÉMERGENTE

Le constat effectué en 2005 a poussé les pouvoirs publics à réagir. Les différents agents de l’Etat concernés vont Lire la suite

Miel : Les ruches envahissent Paris

moniblog.lemoniteur-expert.com, août 2009

Miel

Les ruches envahissent Paris. Après le traditionnel jardin du Luxembourg et son école d’apiculture, on a vu le Conseil régional d’Ile-de-France, et plus récemment le Grand Palais, l’Opéra, et  bien d’autres installations plus modestes mais tout aussi bourdonnantes. La banlieue n’est pas en reste. Les apiculteurs deviennent la coqueluche des grandes agglomérations.

La raison en serait la pollution. Non pas celle des villes, mais celle des campagnes. Peut-être parce que de nombreux services municipaux des parcs et jardins, à Paris et dans de grandes villes, réduisent leur consommation de produits phytosanitaires, l’air urbain est plus respirable par les abeilles que l’air des champs. On nous affirme que le miel de nos ruches citadines est exempt de toute pollution urbaine. Bonne nouvelle, qui ne compense guère la mauvaise, à savoir que les abeilles ne sont plus persona grata à la campagne.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène se produit. Telle petite ville de Bretagne a conservé ses haies dans son espace bâti, la partie cultivée les ayant perdues à l’occasion d’un remembrement trop brutal. Résultat : les oiseaux sont plus dans la ville que dans les champs, et les citadins sont heureux d’entendre leurs gazouillis au printemps dès 5 heures du matin. La nature en ville, quel bonheur !

Les paradoxes de ce type sont nombreux. Les zones les plus artificielles deviennent des conservatoires de biodiversité. Une illustration intéressante de ce retournement de situation est donnée par les parcs zoologiques. Au début, on est dans le spectacle. Des animaux sauvages, voire féroces, vous sont donnés à voir, pour vous procurer des émotions et éveiller votre curiosité. Nous sommes dans l’exotisme, la découverte de ce monde qu’il nous est donné de conquérir, de domestiquer. Le prix à payer est lourd. Pour la nature, bien sûr. Des aventuriers se lancent dans ce business, braconnent à volonté, tuent les mères pour récupérer des petits. Ce sont les grandes chasses qui ont nourri le cinéma à une certaine époque. L’épopée des grands explorateurs et l’aventure coloniale sont implicitement présents dans ces zoos dont l’objectif premier était de montrer le maximum de bêtes sauvages dans le minimum d’espace. Les conditions de vie des animaux étaient souvent déplorables. Elles interdisaient dans les faits leur reproduction, et provoquaient une forte mortalité. Il fallait donc prélever dans la nature, encore et encore, pour satisfaire la curiosité et l’envie de frisson des populations de nos contrées. Le volet scientifique, naturaliste, était bien secondaire, surtout dans les nombreux établissements privés, plus proches du cirque et du parc d’attraction que de l’observation des mœurs animales.

Les choses ont bien changé. Des conventions internationales régissent la manière de prélever des animaux sauvages dans la nature ; la loi, en France et dans de nombreux pays, impose des garanties sur le traitement des animaux en captivité, de manière à leur laisser l’espace nécessaire pour une vie en bonne santé et pouvoir se reproduire. Et il se passe un autre phénomène, du type abeilles en ville. Ces zoos sont devenus des conservatoires de la biodiversité. Ils détiennent et protègent les derniers spécimens d’espèces en danger, parfois même disparues dans leur habitat d’origine et le monde sauvage. C’est le triste constat de l’appauvrissement de certains milieux, ou de leur évolution en peau de chagrin, comme des forêts primaires durement touchées par le défrichement.

Une partie du patrimoine génétique, animal ou végétal, qui y prospérait, a été quasiment Lire la suite

Enquête sur les associations environnementales d’Aquitaine

La mobilisation des associations environnementales d’Aquitaine contre la crise écologique, MNE, Avril 2008

  • 500 associations environnementales en Aquitaine
  • 60 000 adhérents / 2 % des Aquitains
  • 5 000 administrateurs, cadres bénévoles
  • 850 salariés / 1 % de l’emploi associatif de la région
  • Des milliers d’actions directes ou indirectes de préservation de l’environnement
  • Quatre « grands » réseaux associatifs : la SEPANSO Aquitaine, le GRAINE Aquitaine, les Maisons de la Nature et de l’Environnement Bordeaux-Aquitaine et de Pau

Les activités principales : Lire la suite

Aquitaine : Programme Régional d’Etude de la Migration des Oiseaux

LPO Aquitaine, Organbidexka Col Libre, Communiqué, le 17 juillet 2009

Programme Régional d’Etude de la Migration des Oiseaux

Depuis le 15 juillet, les équipes de la LPO Aquitaine et d’Organbidexka Col Libre sont en place sur les sites de migration dans le cadre de l’Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux.

A Organbidexka, Larrau, Pyrénées Atlantiques, jusqu’au 15 novembre comme depuis plus de trente ans, les ornithologues présents seront à même de fournir les informations indispensables à la mise en place d’un observatoire de l’évolution des populations d’oiseaux et de l’impact du réchauffement climatique global sur celle-ci.

Ce travail s’intègre dans un cadre national au programme coordonné par la Mission Migration pilotée par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et dans un cadre européen au réseau Euromigrans piloté par la Fundacion Migres basée à Algeciras en Andalousie.

A Lindux, Banca, Pyrnées-Atlantiques, cette année et après près de vingt années d’interruption du suivi en période estivale, le suivi débutera dès le 15 juillet afin de qualifier l’évolution des passages migratoires sur ce site depuis le début des années 1990. Il se poursuivra jusqu’au 15 novembre. 

La réussite de ce programme encadré par des ornithologues professionnels dépend étroitement de l’apport des bénévoles qui peuvent participer à celui-ci. Pour cela, il est préférable de vous inscrire au préalable notamment si vous souhaitez bénéficier du logement gratuit mis à votre disposition à Organbidexka dès le 15 juillet, à Lindux à partir du 15 septembre. A Lindux avant cette date, l’hébergement se fait sous tente.

En septembre, le programme s’étoffera encore avec l’ouverture du site du Cap Ferret, Lège Cap-Ferret, Gironde au 1er du mois et de celui du Col de Lizarrieta, Sare, Pyrénées-Atlantiques.

Le programme est soutenu financièrement par le FEDER, la Région Aquitaine, la DIREN aquitaine et les Conseils généraux de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques.

N’hésitez pas à transmettre ces informations à vos contacts

Pour tout contact Lire la suite

La SEPANSO propose une sortie à vélo pour découvrir la réserve du Cousseau

sudouest.com, Julien Lestage, le 15 Juillet 2009

NATURE. Durant l’été, les gardes de la Sepanso proposent une sortie à vélo pour découvrir la réserve du Cousseau

Le Cousseau à vélo depuis la maison du Pont du canal

Tout un symbole. Dès aujourd’hui, au départ de la maison du Pont du canal à Lacanau, un site fermé depuis 1998, la Sepanso lance une balade à vélo. La sortie a pour but de faire découvrir la réserve naturelle de l’étang du Cousseau. Dans le fond, rien de très original, sinon une démarche qui vise à favoriser l’accès de la réserve par les pistes cyclables. Cet effort d’animation, de communication, s’inscrit aussi autour de la réouverture prochaine de la maison, propriété du Conservatoire du littoral.

Des bureaux bien placés

Entre Lacanau ville et océan, posée le long de la route et d’une piste cyclable, située au pied du canal et au sud de la réserve de l’étang du Cousseau, la maison du Pont du canal devrait ouvrir ses portes dans le courant de l’année 2010.

La Sepanso, gestionnaire de la réserve du Cousseau, y installera ses bureaux et un logement. C’est en tout cas ce que prévoit la délégation Aquitaine du Conservatoire du littoral (voir notre édition du 25 novembre 2008).

Outre la mise en place d’un laboratoire, une partie de la maison sera consacrée à un projet en lien avec la nature. Dans ce sens, la collectivité locale devrait être sollicitée.

La bonne période

En attendant de s’installer dans les bâtiments, la direction de la Sepanso a donc décidé de commencer à faire vivre le site. C’est bien dans ce cadre que s’inscrit la sortie vélo, qui est déjà pratiquée, sans accompagnement, par nombre de touristes.

Cette fois, encadré par des gardes et des animateurs, le public pourra bénéficier Lire la suite

De la nécessité d’encadrer le développement des centrales solaires au sol

actu-environnement.com, S.Fabregat, le 09 juillet 2009

De la nécessité d’encadrer le développement des centrales solaires au sol

De nombreux acteurs s’inquiètent de l’engouement des investisseurs pour les centrales photovoltaïques au sol. Il est vrai qu’à l’heure de la lutte contre l’artificialisation des sols, cette nouvelle concurrence d’usage est encore peu encadrée.

Il pousse… des champs de cellules photovoltaïques. Encore limité, le déploiement de centrales solaires au sol devrait s’accélérer, à en croire l’engouement des investisseurs qui ont lancé une véritable course à l’acquisition de terres idéales.

Le plan Borloo sur les énergies renouvelables ne devrait que renforcer cette tendance. Il prévoit en effet l’installation d’au moins une centrale par région d’ici 2011. Deux installations de 10 MW dans les plus ensoleillées, une seule dans les moins bien pourvues. L’appel d’offre devrait aboutir en décembre 2009 mais déjà des projets se concrétisent. Ce plan s’accompagne d’un tarif de rachat de l’électricité incitatif (0,20 € le kWh)

Selon les calculs, l’objectif gouvernemental occuperait entre 10.000 et 15.000 hectares de terrain… Or, 10.000 hectares, c’est déjà trop quand on sait que chaque année 72.000 hectares disparaissent à cause de l’urbanisation, commente André Barbaraux, directeur de la Fédération Nationale des Safer (sociétés spécialisées dans la vente de biens fonciers ruraux).
Au moment de la lutte contre l’artificialisation des sols, il est vrai que le manque d’encadrement actuel de ce déploiement pose question. Nous ne sommes pas opposés au photovoltaïque. Nous disons juste que concernant les centrales au sol, il faut faire attention. Leur développement ne doit pas entrer en conflit avec la nécessaire préservation des terres agricoles, forestières et des espaces naturels. D’autant que les centrales photovoltaïques peuvent se déployer sur les toitures de bâtiments agricoles, industriels et commerciaux en prenant en compte les obligations relatives aux paysages et aux sites protégés. Dans ce cas, cela peut même entraîner un complément de revenu non négligeable pour les propriétaires concernées dont les agriculteurs.

L’impact environnement des centrales solaires au sol

Outre l’impact sur le paysage, les centrales photovoltaïques au sol peuvent avoir des conséquences directes sur l’environnement local. Modification des biotopes, érosion des sols, déplacement de la faune sauvage font partie des impacts que peut avoir ce type d’installation.
Mais la question qui préoccupe avant tout les associations environnementales et les agriculteurs concerne la concurrence des sols. En effet, au moment où la sécurité alimentaire devient une priorité et où le gouvernement s’engage à lutter contre l’artificialisation des sols, une nouvelle concurrence avec l’agriculture voit le jour au travers des centrales au sol.

On assiste à un engouement très fort des investisseurs dans certains départements comme les Alpes de Haute Provence, les Landes ou Lire la suite

Saint Jean d’Illac : Etude de faisabilité d’une centrale photovoltaïque au sol sur un site de 100 hectares

sudouest.com, Olivier Delhoumeau, le 10 Juillet 2009

SAINT-JEAN-D’ILLAC, ÉNERGIES RENOUVELABLES. Les élus ont autorisé la société Eosol Énergies Nouvelles à étudier la possibilité d’implanter une centrale photovoltaïque sur un site de 100 hectares

Le photovoltaïque veut se faire une place au soleil

Une centrale photovoltaïque verra-t-elle le jour dans la commune dans deux ou trois ans ? Pas impossible. Une certitude, ce territoire intercalé entre la CUB et la région du bassin d’Arcachon attise la convoitise des sociétés spécialisées dans l’énergie solaire. « Trois se sont manifestées dernièrement auprès de la mairie », reconnaît le maire, Jacques Fergeau.

Mieux, le Conseil municipal a émis le 6 juillet un avis favorable (à l’unanimité) pour qu’Eosol Énergies Nouvelles étudie la possibilité d’implanter une centrale photovoltaïque. Dans quel secteur ? Sur une parcelle privée, située derrière le giratoire dit des Clochettes, le long de la route départementale 106. Son atout majeur : elle est située à moins de six kilomètres d’une ligne à haute tension et d’un transformateur. Autrement dit, si le projet aboutit, Eosol n’aura pas à tirer une nouvelle ligne pour se raccorder au réseau. De plus, si l’on excepte l’Auberge des Clochettes, aucun riverain n’habite à moins de trois kilomètres à la ronde.

Procédure longue

En forme de L, le terrain convoité s’étend sur une centaine d’hectares.

« Il ne faut pas s’enflammer, le Conseil municipal vient simplement d’autoriser cette société à vérifier la faisabilité de son projet. Cela ne nous engage en rien », insiste le maire. Pour sa part, la direction d’Eosol refuse de s’exprimer avant d’avoir consulté les services de l’État et la population illacaise. Elle sait aussi que les obstacles seront nombreux sur sa route. En effet, la procédure administrative à laquelle elle doit se soumettre s’apparente à un véritable chemin de croix : étude d’impact (avec volet faunistique et floristique), enquête publique, demande d’autorisation de défrichement assortie de compensations, instruction du permis de construire…

Eosol Énergies Nouvelles devra notamment démontrer la compatibilité de son projet avec la loi sur l’eau.

« Il y a des exigences très fortes. Tout défrichement doit par exemple être compensé en nature par des mesures de boisement sur une surface équivalente », souligne Dominique Beyrand, adjoint au développement durable. « Le projet qui nous a été présenté en commission développement durable le 27 mai dernier, porte sur Lire la suite

Un rythme d’extinction du vivant, de 100 à 1000 fois plus rapide qu’aux cours des temps géologiques anciens

liberation.fr, Eliane Patriarca, le 3 juillet 2009

Espèces in extremis

Un rapport alerte sur le rythme d’extinction du vivant, de 100 à 1000 fois plus rapide qu’aux cours des temps géologiques anciens

A la lecture du rapport de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), publié hier, qui dresse l’état des lieux de la biodiversité mondiale, ce sont les mots de René Char qui reviennent en tête :«La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil.» «Wildlife in a Changing World» («Les espèces sauvages dans un monde en mutation»), ce sont 180 pages plutôt déprimantes mais indispensables, pour savoir, comprendre et agir.

L’UICN, qui compte plus de 1 000 membres, gouvernements et ONG, y montre que l’objectif que s’était fixé en 2002 la communauté internationale («stopper l’érosion de la biodiversité en 2010»), ne sera pas atteint. «Lorsque les Etats prennent des mesures pour réduire la perte de biodiversité, il y a quelques avancées, mais nous sommes loin de pouvoir inverser la tendance», déplore Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du Programme de l’UICN pour les espèces et rédacteur principal de la publication. Surtout, le rapport souligne que le déclin continue à une vitesse fulgurante : les espèces animales et végétales s’éteignent à un rythme 100 à 1 000 fois plus rapide qu’au cours des temps géologiques anciens. Un rythme qui ressemble à celui des cinq grandes crises d’extinctions dont celle qui a vu disparaître les dinosaures il y a 60 000 ans.

Aucune espèce indemne

L’étude analyse les données de quelque 45 000 espèces recensées dans la Liste rouge, un inventaire qui au fil des années est devenue la référence mondiale sur l’état de conservation du vivant. L’UICN répertorie 869 espèces éteintes et 16 928 menacées d’extinction. C’est un nombre très sous-estimé puisque «l’analyse ne porte que sur la Liste rouge, rappelle Florian Kirchner, chargé de programmes Espèces pour le comité français de l’UICN, soit 2,7 % des 1,8 million d’espèces décrites dans le monde, mais il représente un instantané utile de ce qui arrive à l’ensemble du vivant.»

Toutes les espèces sont touchées mais certaines plus que d’autres : près d’un tiers des amphibiens, plus d’un oiseau sur huit et près d’un quart des mammifères risquent de disparaître. Pour certaines catégories de végétaux, comme les conifères et les cycadacées, un groupe de plantes qui existe depuis très longtemps, la situation est encore pire, avec respectivement 28 % et 52 % d’espèces menacées.

Dans les océans, dont les fonds sont encore très méconnus, la surpêche, les espèces envahissantes, l’urbanisation du littoral et la pollution sont les principales calamités. Un tiers des espèces de requins et de raies de haute mer (dont le grand requin blanc et le requin-marteau) sont menacés : ils sont pêchés essentiellement pour la viande mais aussi pour leurs ailerons, en particulier en Asie, où ils sont servis en soupe. De plus, six des sept espèces de tortues marines risquent d’être anéanties.

Autres victimes Lire la suite

Les abeilles sentinelles de l’environnement

rhones-alpes-auvergne.france3.fr, Coralie, date NC

Les abeilles sentinelles

L’abeille féconde plus de 80 % de notre environnement végétal, et dont dépend directement 40 % de notre alimentation.

Sans cet insecte plus de pommes, de prunes, de cerises, de kiwis, de tomates, de courgettes, de melon. Aujourd’hui, hommage au monde ouvrier ou du moins au monde des z’ouvrières, les z’abeilles Apis mellifera.

Sylvain installe une nouvelle ruche Warré, c’est une ruche sans cadre qui nécessite très peu de matériel, et d’investissement. Il faut surtout de la curiosité. Les éléments sont très simples à fabriquer, pas besoin de panoplie sophistiquée, d’extracteur, de cire. La ruche Warré est idéale pour se lancer dans l’aventure apicole.

Les ruches sont installées au cœur du jardin. Verger, fleurs, potager, prairie, points d’eau multiples, le jardin des balmes est ici un lieu de travail paradisiaque pour les abeilles. Elles sont disposées dans un endroit abrité des vents dominants, l’entrée est orientée Sud-Est. Chaque ruche est surélevée pour éviter l’humidité, posées sur un sol dégagé, à l’écart du passage et des chemins. 

La ruche Warré est composée de modules de taille identique, elle est évolutive et extensible, il n’y a pas de cadres.

Sa particularité : 8 lattes avec des amorces de cire, en haut de chaque élément : elles permettent aux abeilles de réaliser leurs rayons et d’organiser leur espace. Le développement de la colonie va se faire par le bas, en descendant tout comme les essaims sauvages dans la nature. Lorsque les rayons du haut sont pleins au rajoute un sous étage, les rayons vont s’étendre  dans ce nouvel étage inférieur et la récolte se fera par le dessus.

La ruche Warré est plus compacte que la ruche classique, les abeilles s’y installent naturellement, confortablement, y travaillent aisément,  et maintiennent très facilement une bonne température l’hiver, condition indispensable à la survie de la colonie (qui peut aller jusqu’à 50 000 habitants). Et quand on a de bonnes conditions de travail, on est en forme, et on produit plus ! Résultat vous avez une ruche Warré très facile à conduire, en excellent état sanitaire, avec des colonies vigoureuses et bien sûr de bonnes récoltes.

Les meilleures mellifères du jardin

Je continue à donner le droit d’antenne aux insectes. Car, sur notre planète aujourd’hui, les abeilles disparaissent à une allure alarmante et chaque jardinier est concerné. Il peut et doit agir pour protéger les abeilles, voici les premiers gestes d’urgence.

– L’abeille est un insecte, dès que si vous utilisez un insecticide, Lire la suite

Trame verte et bleue : lancement de la consultation

projetdeterritoire.com, Communiqué, le 12 juin 2009

Trame verte et bleue : lancement de la consultation

Le Comité opérationnel « Trame verte et bleue » (COMOP TVB), chargé par l’État de définir le document cadre relatif aux orientations nationales pour la préservation et la restauration des continuités écologiques, vient de rendre public deux guides méthodologiques : « enjeux et principes de la trame verte et bleue » et « appui méthodologique à l’élaboration régionale d’une trame verte et bleue ». Cette publication est assortie du lancement d’une large consultation, destinée à soumettre au public les options préconisées et à recueillir de nouvelles propositions. Chaque guide est ainsi accompagné d’un questionnaire en ligne qu’il est possible de remplir jusqu’au 15 juillet 2009. Le COMOP finalisera ensuite les deux guides d’ici la fin de l’année.

Télécharger le guide 1 Lire la suite

Création d’une association de sauvegarde de l’Engranne

sud-ouest.com, Patrick Iza,  le 9 Juin 2009

CASTELVIEL.

Les espèces de la vallée de l’Engranne sous protection

Depuis une quinzaine de jours, l’Engranne a son association de sauvegarde qui veille sur elle et s’est donné pour mission de la protéger.

Petit cours d’eau qui prend sa source à Gornac et Castelviel pour rejoindre la Dordogne du côté de St-Jean de Blaignac, l’Engranne est le ruisseau typique de l’Entre-deux-mers et recèle quelques richesses patrimoniales.

«Le but de notre association est de protéger l’intégralité de l’Engranne dans toutes ses dimensions, du point de vue tant architectural, environnemental que paysager. La vallée de l’Engranne, cours d’eau exceptionnel par sa qualité dans le département, fait l’objet d’un classement en site Natura 2000, dispositif européen visant à protéger des espèces sensibles et des habitats en voie de disparition», précise Jean-Christophe Mathias, membre de l’association qui pour l’instant compte une trentaine de membres.

Espèces menacées

Le jeune homme ne cache pas que l’action de son association pourrait s’étendre à d’autres cours d’eau et insiste sur les nombreuses espèces présentes dans cette vallée comme la cistude d’Europe, le toxosme, un poisson ressemblant au gardon ou encore le vison d’Europe. Il regrette néanmoins la disparition de l’écrevisse à pattes blanches. «Les oiseaux y sont très présents, précise-t-il. Notamment l’engoulevent d’Europe, une espèce d’oiseau inscrite sur la liste rouge des espèces menacées. Il niche sur le site des sources». Quant à la flore elle n’est pas en reste.

Et le jeune homme de poursuivre : « On peut y trouver les jonquilles sauvages, le fragon petit houx, la fougère scolopendre, la violette des bois, la pulmonaire, la ficaire, l’ellébore vert, de nombreuses mousses et lichens. Et surtout dans la carrière de Jeandillon deux espèces d’orchidées classées».

Quant aux richesses architecturales, Lire la suite

Appel à propositions Life + 2009

projetdeterritoire.com, Welcomeurope, le 27 mai 2009

Appel à propositions Life + 2009

L’appel à projets du programme LIFE+ pour 2009 est lancé. Cet appel vise à financer des projets autour de 3 volets : la protection de la nature et de la biodiversité (protéger, conserver, restaurer, surveiller et faciliter le fonctionnement des systèmes naturels, des habitats naturels et de la faune et de la flore sauvages), la politique et la gouvernance en matière d’environnement (enrayer le changement climatique, meilleure gestion des ressources naturelles et déchets, protection de la qualité de l’air, de l’eau et des sols, des forêts, gestion des risques posés par les substances chimiques) et la diffusion de l’information sur les questions environnementales.

Actions éligibles

Cet appel s’adresse à tout porteur de projets situé dans un des Etats-membres de l’UE, qu’il s’agisse d’institutions ou d’organismes publics et/ou privés tels que des autorités locales et régionales, des entreprises privées, des associations, des centres de recherche, des ONG, des universités etc.

Il financera à une hauteur maximale de 50% des coûts éligibles les projets sélectionnés. A noter qu’un taux maximal de cofinancement de 75% est exceptionnellement applicable aux propositions qui ciblent les habitats/espèces prioritaires des directives « Oiseaux » et « Habitats ».

Le budget global pour les subventions d’aide aux projets au titre de LIFE+ en 2009 s’élève à 250 000 000 euros. 50% au moins de ce montant sera alloué à des mesures en faveur de la protection de la nature et de la biodiversité. En effet, les projets portant sur la biodiversité et sur le changement climatique seront considérés comme prioritaires pour cette année.

Les propositions de projets doivent être remises aux autorités nationales compétentes avant le 15 septembre 2009. Elles seront transmises aux Lire la suite

Ours dans les Pyrénées : l’Europe à la rescousse

sud-ouest.com, Patrice Sanchez, le 28 Mai 2009

ENVIRONNEMENT. Plusieurs associations pyrénéennes saisissent l’Europe dans le but d’imposer à la France une meilleure protection de l’ours

Ours dans les Pyrénées : l’Europe à la rescousse

Plusieurs associations du massif pyrénéen, dont la Sepanso Béarn, rassemblent leur force pour exiger une meilleure protection de l’ours. Elles montent actuellement un dossier dans le but de saisir les autorités européennes. Leur cible : l’État français.

Cette action fait suite à une première procédure européenne engagée, l’année dernière, par le Fiep et la Sepanso. Leur constat consistait déjà à dire que la France n’était pas efficace dans sa gestion de population ursine mais, cette fois, dans les Pyrénées occidentales. Une première réponse vient tout récemment de tomber. On apprend ainsi que l’État français est actuellement interrogé sur la situation.

Un fiasco

« On peut parler de fiasco en ce qui concerne les réintroductions de 2006 », estime l’Oloronais Jean Lauzet, spécialiste de l’ours à la Sepanso, qui vient de cosigner un ouvrage de référence sur l’ours brun.

« Deux ours sur cinq sont déjà morts. En 1996, on en était à un sur trois. On attend une condamnation claire de la part de l’Europe pour que des mesures soient prises. La France se contente de lâcher des ours mais ne fait rien ensuite pour les protéger. »

Pour ce montagnard qui a passé, par passion, une vingtaine d’années à suivre les traces des ours à travers le vieux continent, l’avenir du plantigrade en Béarn est, plus que jamais, sérieusement compromis si rien n’est fait. Son évaluation est sans appel.

À l’entendre, contrairement aux explications officielles, plus un seul ours ne patrouille chez nous la plupart du temps.

« Pour moi, quatre ours en Béarn, c’est faux. Aspe Ouest est en Espagne. Néré aussi le plus souvent. Le petit de Cannelle, du côté de Cauterets. Quant à Camille, je suis quasi certain qu’il est mort, même si les Espagnols prétendent le contraire. »

Comme à chaque fin d’hiver, le militant de la Sepanso est parti sur les traces des plantigrades.

« Cette année, c’est déprimant. Je suis tombé sur la première trace le 12 mars. C’était tôt. Mais plus rien jusqu’au 19 mai. C’est la première fois en quinze ans que je constate une telle situation. »

Manque de femelles

Pourquoi les fauves déserteraient-ils notre département ? Tout simplement parce que ces mâles recherchent la compagnie de femelles. Et depuis la mort de Cannelle, la dernière de souche locale qui vivait entre Aspe et Ossau, les autres ont plutôt choisi la Haute-Garonne et l’Ariège comme lieux de villégiature.

« Les scientifiques considèrent qu’il faut renforcer le noyau occidental de 5 ou 6 femelles. Il faut donc réintroduire deux femelles en Béarn. C’est le minimum. Sans cet effort, on peut légitimement penser que l’ours n’existera bientôt plus dans les Pyrénées », considère Jean Lauzet.

Les prochaines réintroductions d’ours pourraient avoir lieu en 2010. Mais nul n’en connaît encore le niveau.

Le DD dans les Départements

projetdeterritoire.com, Annabelle Boutet, le 15 mai 2009

Le développement durable dans les Départements

L’agence de notation BMJ Ratings a publié les résultats de l’enquête conduite, en partenariat avec KPMG, entre juillet et octobre 2008, auprès des Départements sur leurs pratiques de développement durable. Cette enquête s’inscrit dans la continuité des travaux de BMJ Ratings réalisés auprès des 200 plus grandes villes de France depuis 2000, des Régions depuis 2003 et des Départements depuis 2007.

Légèrement modifié pour intégrer les remarques des répondants de l’année 2007, ainsi que les évolutions politiques, réglementaires et sociétales, en particulier celles liées au Grenelle de l’environnement, le questionnaire a été rempli par 38 Départements, représentant environ 27 millions d’habitants. 64% des répondants sont engagés dans un agenda 21. Les résultats sont présentés par domaines (gouvernance, environnement, cohésion sociale, développement économique et aménagement territorial) et illustrés par des exemples d’actions mises en place par les Départements.

Gouvernance. L’enquête souligne qu’un portage politique au plus haut niveau est une condition déterminante de réussite de la démarche. Les instances de concertation, avec les jeunes, les associations, les entreprises ou les collectivités infra-départementales, ne sont pas systématiques. En revanche, les conseils généraux privilégient l’éducation des jeunes au développement durable en intervenant dans les collèges : « 88 % des Départements incitent (ou ont le projet d’inciter) à la mise en œuvre d’agendas 21 dans les collèges ». Par ailleurs, un peu plus d’un tiers des conseils généraux ont défini une politique d’achats responsables mais la plupart d’entre eux se situent dans une « phase amont » (impulsion de la démarche, sensibilisation interne…).

Environnement. Dans le domaine de l’environnement, les Départements s’intéressent progressivement à la problématique énergétique : 42 % déclarent avoir mis en place un plan de maîtrise de l’énergie, 29 % sont engagés dans un plan climat territorial, 29 % contribuent au développement de filières d’énergies renouvelables. Les actions conduites en faveur de la biodiversité concernent, pour les trois quarts des conseils généraux, la promotion du patrimoine naturel, l’inventaire de la faune et de la flore, et la gestion différenciée des espaces verts. La mise en place d’une trame verte est citée par un quart des Départements.

Cohésion sociale. L’enquête révèle que si les schémas sectoriels sont nombreux (personnes handicapées, petite enfance, gérontologie….), les schémas globaux d’organisation sociale et médico-sociale sont rarement mis en place par les conseils généraux. Des approches ou des actions innovantes sont engagées par quelques Départements telles que l’adaptation des horaires des services sociaux, la prévention et bien-traitance envers les personnes âgées, les haltes garderies itinérantes ou micro-crèches…

Développement économique et l’aménagement territorial. Lire la suite

13 au 17 mai : Cinq jours très nature en Aquitaine

sudouest.com, Jean-louis Hugon, le 11 Mai 2009

FÊTE DE LA NATURE. Du 13 au 17 mai, la Région propose de découvrir ou redécouvrir des sites naturels locaux

Cinq jours très nature en Aquitaine

Du 13 au 17 mai, l’Aquitaine fête la nature à travers un ensemble de manifestations mettant à l’honneur le caractère exceptionnel de la région. Pour la deuxième année, le Conseil régional et les conservateurs des espaces remarquables du réseau Aquitaine nature invitent à la découverte de plus de 30 sites naturels. Visites guidées, parcours d’initiation ou d’observation, contes, ateliers pour enfants, projections de films, tous prétextes à redécouvrir une faune et une flore emblématiques, des écosystèmes fragiles, un patrimoine géologique insoupçonné. « Tout ceci est le point d’orgue de l’action que nous menons dans l’année, explique Philippe Dorthe, vice-président du Conseil régional en charge du tourisme et du patrimoine. Avec les gestionnaires de ces 78 sites couvrant 16 000 hectares, nous avons noué des partenariats leur permettant de travailler toute l’année. Ces journées ne seront qu’un effet de loupe sur tout ce qui est fait durant douze mois. »

Neuf sites landais à visiter

Pour les Landes, l’effort est porté sur neuf sites naturels : la réserve nationale d’Arjuzanx, les barthes de l’Adour (Pontonx, Saint-Étienne-d’Orthe, Saint-Martin-de-Seignanx), la réserve du Marais d’Orx, la réserve du Courant d’Huchet, les saligues de l’Adour (Bordères-et-Lamensans, Cazères, Renung), la lagune de la Tapy (Vert), l’écomusée de Marquèze, l’étang de la Maillouèyre (Mimizan), la réserve de l’étang Noir (Seignosse). On y ajoutera les coteaux secs de Cagnotte, où l’on peut observer des orchidées sauvages.

À découvrir, parmi les balades naturalistes, Lire la suite

Soule : La LPO reste au col d’Organbidexka

sudouest.com, Marcel Bedaxagar, le 11 Mai 2009

COLS DE CHASSE. Les ornithologues de la LPO restent au col d’Organbidexka, en Soule

Enchères en hausse

Plus de 200 000 euros pour les cols, 15 000 euros pour les palombières : la Commission syndicale de Soule s’en est plutôt bien sortie, hier matin, à Tardets, pour les adjudications triennales de ses cabanes et cols de chasse.

Le syndic Pepela Mirande ne cachait pas sa satisfaction : « C’est surprenant par rapport à ce contexte de crise, mais la palombe a repris les couloirs de migration d’Iraty », commentait-il à l’issue de ces enchères. « La tempête Klaus nous a peut-être un peu aidés, car il se peut que des chasseurs des Landes aient intégré des équipes qui louent ces cols », pensait-il.

Organbidexka pour la LPO

Organisées aux enchères descendantes, ces adjudications des cols de chasse ont en effet réservé quelques surprises. La première est arrivée du col d’Organbidexka, lorsqu’un inconnu a levé la main dès que la mise à prix a été annoncée. Un chasseur qui ne voulait plus y voir d’écologistes, a-t-on pensé alors. Mais dès que l’enchérisseur est venu signer les documents appropriés, le doute a été levé.

« LPO, Ligue pour la protection des oiseaux », a annoncé Olivier Le Gall, président de cette LPO en Aquitaine. En acquérant ce col à 23 000 euros, l’homme n’a pas voulu prendre de risques. « Il y a trente ans qu’il y a un suivi naturaliste à Organbidexka et nous avons des données d’une valeur inestimable. La LPO reprend les activités d’observation des oiseaux initiées par Organbidexka col libre. Le ministère de l’Environnement ne nous a plus accordé de subvention pour cette location, nous avons donc pris nos responsabilités. » La LPO va poursuivre son programme dans son poste privilégié, en fournissant des données à l’Observatoire régional de la migration des oiseaux (Ormo). « Nous allons oeuvrer pour le développement de ce site », a annoncé Olivier Le Gall.

« C’est positif pour la Commission syndicale et pour la fréquentation du site », commentait le syndic, tout heureux de ce dénouement.

Les mêmes postes

Pour le reste, la plupart des grands cols de chasse situés sur les crêtes d’Iraty ou près du pic des Escaliers ont trouvé preneur. Lire la suite

Faune et flore à Arveyres le 17 mai avec Cistude nature

sud-ouest.com, Isabelle Leparoux, le 9 Mai 2009 ARVEYRES.

Cistude Nature part à la découverte de la Ferme des Rouquettes. Rendez-vous le 17 mai

La faune et la flore à la loupe avec Cistude nature

Le site de la Ferme des Rouquettes se trouve dans la basse vallée de la Dordogne. L’association Cistude nature le fait découvrir au grand public, via des promenades. Cette zone bocagère présente un intérêt particulier, puisqu’elle est composée de plusieurs milieux plus ou moins humides. De plus, elle est parcourue par un important réseau hydrographique. Plantes et amphibiens Des espèces peu communes de plantes sont donc présentes comme l’orchis à feuilles lâches ou la renoncule à feuilles de céleri. Avec l’arrivée du printemps, de nombreux amphibiens profitent du redoux pour débuter leur période de reproduction. Malgré la présence d’espèces exotiques envahissantes (grenouille taureau, écrevisse de Louisiane), quelques espèces se rassemblent dans les prairies humides et les fossés. Grenouille verte, rainette méridionale, pélodyte ponctué, crapaud commun et crapaud calamite se retrouvent pour un concert de chant nocturne. Les premiers rayons de soleil profitent aussi aux reptiles. Le lézard des murailles et le lézard vert se chauffent sur les pierres ainsi que certains serpents. La couleuvre verte et jaune est bien présente, et il est aussi possible d’observer, dans les fossés inondés, une couleuvre à collier ou une couleuvre vipérine en quête de grenouilles ou de têtards.

Prochain rendez-vous Lire la suite

En Europe, la nature disparaît à un rythme inquiétant

lemonde.fr, Laurence Caramel, le 5 mai 2009

Faire un bilan est toujours risqué. Stavros Dimas, le commissaire européen à l’environnement, s’est prêté à l’exercice à Athènes, les 27 et 28 avril, devant la fine fleur des experts de la biodiversité. Ce bilan ne s’imposait pas seulement parce que le mandat de la Commission arrive à échéance dans quelques semaines, mais aussi parce qu’il y a sept ans, la communauté internationale s’était fixé rendez-vous en 2010 – autant dire demain – pour mesurer les progrès accomplis en matière de lutte contre la disparition des espèces et la dégradation des écosystèmes constatées sur tous les continents.

L’objectif avait été adopté par les Nations unies, mais l’Union européenne (UE) avait choisi de se montrer encore plus ambitieuse en s’engageant à « stopper l’érosion de la biodiversité » à l’horizon 2010. L’état des lieux dressé par Jacqueline McGlade, la directrice exécutive de l’Agence européenne de l’environnement (AEE), montre qu’un peu de prudence aurait évité aux Européens de devoir assumer aujourd’hui un véritable échec. « L’objectif de 2010 ne sera pas atteint et la biodiversité européenne demeure très fortement menacée« , a-t-elle confirmé.

De 40 % à 70 % des espèces d’oiseaux et de 50 % à 85 % des habitats dans lesquels se déploient la faune et la flore européenne se trouvent ainsi dans « une situation de conservation critique« , selon les chiffres d’un rapport que l’AEE s’apprête à publier.

A-t-on au moins réussi à ralentir la cadence à laquelle la nature dépérit sous l’effet de la fragmentation du territoire, de l’extension des villes, des routes et de l’intensification de l’agriculture ? Le débat reste ouvert.

« Au niveau mondial, la moitié de la nature a disparu depuis l’ère préindustrielle et elle recule encore au rythme de 1 % par an. C’est peut-être moins en Europe depuis la création de Natura 2000« , avance Andrew Balmford, professeur à l’université de Cambridge (Royaume-Uni). Avec ses 25 000 sites couvrant 17 % du territoire européen, Natura 2000 constitue le premier réseau d’aires protégées au monde. Mais cette vitrine a surtout vocation à préserver les espèces dites « remarquables », pas la biodiversité que l’on pourrait qualifier d’ordinaire, sur laquelle repose l’essentiel des services rendus par les écosystèmes.

En 2006, l’UE a adopté un plan d’action pour la protection de la biodiversité. La mise en oeuvre n’a pas suivi. « Ce plan n’a aucun caractère contraignant. C’est sa grande faiblesse. Sans menaces de sanctions, il est illusoire de penser que les gouvernements ou les acteurs économiques prendront en compte la biodiversité« , remarque Tony Long, représentant du Fonds mondial de la nature (WWF).

Les scientifiques font aussi leur mea culpa : « Nous n’avons pas réussi à démontrer pourquoi la sauvegarde de la biodiversité est si importante« , a reconnu John Hutton, du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Alors que, grâce au travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), à celui de l’économiste britannique Nicholas Stern et à l’engagement de l’ancien vice-président américain Al Gore, le changement climatique s’est hissé au sommet de l’agenda mondial, la crise de la biodiversité reste dans l’ombre. Et peu d’hommes politiques en ont saisi la gravité.

« Nous n’avons pas un indicateur simple – Lire la suite

L’incroyable histoire des vers de terre

inra.fr, Michel Bertrand, Février-Mars 2009

L’incroyable histoire des vers de terre

De quoi parle-t-on lorsque l’on évoque la  faune du sol ?

Les lombriciens, des travailleurs infatigables ou lorsque Michel Bertrand, centre Inra de Versailles-Grignon et Paul Robin, centre Inra de Rennes vous parlent de la vie des vers de terre. La faune du sol regroupe un nombre très important d’organismes animaux, qui se comptent en centaines de millions d’individus par m², appartenant à plusieurs centaines voire milliers d’espèces. Suivant leur taille, on regroupe ces individus en microfaune, mésofaune ou macrofaune en allant des plus petits au plus grands. Avec les limaces et les araignées, les vers de terre appartiennent à la macrofaune, et on en dénombre de l’ordre de quelques centaines au m² correspondant à une masse qui se compte en dizaines voire en centaines de kilos à l’hectare.

Y a-t-il différentes sortes de vers de terre, comment peut-on les distinguer ?

Les vers de terre appartiennent à de nombreuses espèces et, dans un milieu donné, on trouve facilement une dizaine d’espèces différentes. On classe ces espèces en groupes écologiques suivant leur taille, leur habitat, leur comportement et leurs ressources alimentaires. On distingue classiquement les vers anéciques, de grande taille, vivant dans des galeries verticales et se nourrissant de matière organique présente à la surface du sol, des vers endogés beaucoup plus petits qui digèrent la matière organique incorporée dans l’horizon de surface du sol et des vers épigés qui vivent à la surface du sol, surtout quand il y a des débris végétaux.  

Quel  est le rôle des lombriciens dans le sol ?

Les vers de terre sont-ils de bons indicateurs des pratiques agricoles ?

Les vers de terre sont sensibles aux techniques utilisées par l’agriculteur. En particulier, ils réagissent fortement au travail du sol et à tout ce qui joue sur la quantité de matière organique mise à leur disposition, puisqu’il s’agit de leur nourriture. En règle générale le travail du sol profond est globalement défavorable aux vers de terre, mais il affecte principalement les vers de type anécique en détruisant leurs galeries, incorporant dans le sol la matière organique de surface dont ils se nourrissent, voire en les blessant directement.

Les vers de type endogés peuvent par contre être plus nombreux dans les parcelles labourées car la couche labourée est  riche en matière organique, ce qui leur est favorable. La quantité globale de carbone dans le sol est également prépondérante, ce qui fait qu’on trouvera plus de vers de terre dans les prairies que dans des parcelles de grande culture, ainsi que dans les parcelles recevant des amendements organiques provenant d’élevage (fumier par exemple). En grande culture, l’effet des pesticides Lire la suite

Agglo bordelaise : La place de l’arbre après la tempête

Sud-Ouest, Patrick Faure, le 24 Avril 2009

LE POINT DE VUE DES ÉCOLOGISTES, NATURE. La tempête du 24 janvier dernier, dix ans après celle de 1999, incite à réfléchir sur la place de l’arbre

L’autre meilleur ami de l’homme L’arbre des Gaulois Les cousins d’Amérique La démarche vertueuse

Le bureau de Gérard Jehl, responsable du service environnement et paysages de la Ville de Talence, est encombré de bouteilles plastiques découpées : « Ce sont des pièges à frelons asiatiques, prêts à installer. » Toutes les communes luttent désormais contre ces redoutables prédateurs d’abeilles.

Mais une autre actualité s’impose. Comme sur l’ensemble de la région, la tempête du 24 janvier dernier a laissé d’importantes cicatrices dans le paysage. À Talence, une centaine d’arbres ont été abattus dans le bois de Thouars, les parcs ou chez les particuliers. D’autres communes (voir ci-contre) ont connu des dégâts plus importants encore.

Reboisement naturel

En ville pour l’agrément, à la campagne pour l’exploitation, la question se pose désormais du devenir de l’arbre, sachant qu’avec le réchauffement climatique et les dérèglements qui en découlent, les intempéries se multiplieront.

« Désormais, nous travaillons beaucoup sur le reboisement naturel : rien de tel que le gland tombé du chêne, explique Gérard Jehl. Il faut deux ou trois ans pour rattraper le déficit de taille (NDLR : par rapport à l’achat en pépinière), mais les végétaux s’ancrent mieux dans le sol. La tempête de 1999 avait déraciné beaucoup de vieux arbres, la dernière en a surtout cassés. » Les feuillus, plus trapus ont tendance à mieux résister.

« Après 1999, nous avions replanté 700 arbres dans le bois de Thouars : chênes, châtaigniers, charmes, qui sont des espèces locales. Depuis 2000, la réflexion a évolué et nous échangeons avec les collègues des communes voisines. C’est vrai que nous avons souvent des terrains très argileux qui retiennent beaucoup d’eau l’hiver, ce qui ne facilite pas l’enracinement. Il faut donc privilégier le reboisement naturel et la diversité », conclut le responsable talençais, Gérard Jehl.

La diversité

Les scientifiques estiment qu’outre les espèces locales, les parcs pourraient accueillir avantageusement des chênes rouges d’Amérique, lesquels présentent par ailleurs un véritable intérêt esthétique.

À la Ligue de protection des oiseaux (LPO), Yann Toutain rappelle la nécessité d’essences locales d’arbres et de fleurs : « Cela aide le sol et les insectes, donc nourrit les oiseaux et l’on retrouve ainsi une chaîne alimentaire complète. »

Bernard Barbeau, premier adjoint au maire de Saint-Aubin-de-Médoc et sylviculteur, évolue quant à lui sur une commune de 3 500 hectares dont 2 800 couverts de forêts. 400 hectares appartenant à la commune sont gérés « en production » avec l’Office national des forêts (ONF).

« Ce pourrait être une manne s’il n’y avait pas le gel, les incendies, les tempêtes… Les feuillus ont été moins touchés en janvier, car ils n’avaient pas de feuilles. »

Paysages de demain

« Il ne faut surtout pas baisser les bras devant ces tempêtes. En plantant un arbre aujourd’hui, nous dessinons le paysage de demain, pour nos enfants et nos petits-enfants. Lire la suite

Créonnais : L’appel de la nature

Sud-Ouest, Éric Latouche, le 14 Avril 2009

SADIRAC, MAISON DU PATRIMOINE. Un programme riche en événements attend les amateurs de nature quel que soit leur âge

L’appel de la nature

Saison 4 pour la Maison du patrimoine naturel en Créonnais (MPNC). Laurence Candon, médiatrice à Océan, chapeaute les activités de l’ancienne gare reconvertie en un lieu dédié à l’environnement : « l’endroit est stratégiquement bien implanté, partagé entre coteaux calcaires, rivière, prairie et végétation abondante ». Et le programme de l’année va de pair tant avec la richesse écologique alentour qu’avec la volonté de l’association Océan de permettre aux citoyens lambdas de s’initier aux charmes d’une nature sans cesse en éveil.

Succès d’envergure

À compter du 18 avril, et jusqu’à la mi-octobre, la MPNC propose de partir à la découverte du patrimoine naturel de la vallée de la Pimpine. Tous les samedis et dimanches de 14 h 30 à 18 heures, un thème différent est décliné autour de balades, ateliers et projections. Seront ainsi à l’honneur : fossiles, libellules, préhistoire, insectes entre autres. Ouvertes au grand public, toutes ces activités sont gratuites.

« Chaque sortie est unique et réserve son lot de surprises. Elle permet, accompagnée d’un géologue ou d’un naturaliste, de mieux appréhender les interactions entre les animaux et végétaux, mais également de développer le sens de l’observation et de voir la nature autrement » reconnaît Laurence Candon.

Ateliers vacances

Autre corde à son arc, la structure intercommunale propose durant les vacances de Pâques Lire la suite

Mise en oeuvre de Natura 2000 sur le Ciron

Ciron nature, Communiqué, le 22 mars 2009

Mise en oeuvre de Natura 2000 

Ciron Nature, association qui a eu la charge de réaliser le document d’objectif permettant la mise en oeuvre de la Directives Européenne de protection des espèces et des habitats  » Natura 2000″ sur la  Vallée du Ciron est désormais habilitée pour l’étude, la proposition et la mise en place de projets environnementaux.

A cet effet est engagé un chargé de mission scientifique, M. Vincent Coquillas.

Dans ce but deux réunions de concertation avec les forces vives présentes dans cette vallée ont eu lieu :

– le 6 mars 2009 à Beaulac en présence d’une vingtaine de personnes  sur le thème de l’eau

– le 12 suivant à Préchac sur la forêt et milieux associés.

Le vendredi 06 mars 2009  à  Bernos Beaulac : L’eau.

A la séance sur l’eau nous avons appris une bonne nouvelle, les eaux du Ciron sont de bonne qualité. Il paraît même qu’à certains endroits des vairons sont régulièrement observés, c’est un petit poisson très sensible à la pollution.

Autre bonne nouvelle deux autres points de mesure seront établis à  Lubbon (source) et Barsac (confluent) en sus de celui de Préchac. Il est à souhaiter que ces mesures soient mises à la disposition des personnes intéressées.

Par contre les débits du Ciron n’ont pas été mentionnés, s’ils sont connus.  Cela semble pourtant un paramètre important pour apprécier la santé de la rivière. 

Autre constatation, les zones concernées par Natura 2000 se situent sur le lit supérieur de la rivière avec quelques débordements sur ses affluents. Sauf de sources sises dans son lit, toute l’eau provient des zones hors de son champ d’application. En particulier des stations d’épuration, déversements agricoles ou industriels.

A ce sujet, le géologue présent, indique sa préférence pour un assainissement dispersé, ou la nature digère les rejets, en opposition à l’assainissement collectif qui concentre les nuisances et ne peut évacuer les rejets, naturellement, que dans les cours d’eau.

Les possibilités d’intervention sur la qualité des eaux semblent donc limitées au regard de Natura 2000, sauf que 53 des 58 communes du bassin versant du Ciron adhèrent à un SAGE, (syndicat d’aménagement et gestion des eaux) animé par M. Sébastien IROLA. Celui-ci pourrait éventuellement relayer les préconisations de Ciron Nature sur l’ensemble du bassin.

Il reste que la population se densifie continuellement, certes en périphérie de la zone Natura 2000 mais avec des conséquences sur celle-ci.

Les industriels établis sur la rivière, papeterie et piscicultures sont soumises à des règles de plus en plus contraignantes et onéreuses qui risque à terme, de signer leur arrêt de mort.

Natura 2000 est destinée à protéger les habitats, sauf celui des bipèdes … !

Le 12 mars 2009 à  Préchac : La forêt et les milieux associés : 

Ciron Nature est donc habilitée à mettre en oeuvre les dispositions confirmées du document d’objectif sur des zones précisées.

Me Guizard, coordinateur, présente la démarche envisagée :

Le document administratif de mise en œuvre recueille les dernières signatures.

Les maires des communes concernées sont appelés à donner leur avis, espéré favorable.

En vue de la protection dynamique des habitats et des espèces Lire la suite

Espèces d’oiseaux menacées et « canaris dans la mine »

bulletins-electroniques.com, NC, le 27 mars 2009

Les espèces d’oiseaux menacées aux Etats-Unis incarnent les « canaris dans la mine »

Un tiers des espèces d’oiseaux serait en danger selon le rapport « State of the Birds 2009 Report » présenté le 19 Mars 2009 par le secrétaire du Department of Interior (DOI) Ken Salazar. Ce rapport, basé sur une étude inédite par son ampleur, par regroupe des données collectées par des volontaires et par différentes organisations de protection de la nature (American Bird Conservancy, Cornell Laboratoy of Ornithology…). Il intègre également les informations recueillies par des agences fédérales (Fish and Wildlife Services, United States Geological Survey – USGS). L’analyse de ces données dresse un bilan alarmant concernant le déclin de nombreuses populations aviaires.

Parmi les 800 espèces d’oiseaux présentes sur le territoire américain, 67 sont actuellement listées sous l’ « Endangered Species Act », loi réglementant les espèces en danger à l’échelle fédérale. A cela s’ajoutent 184 espèces dont les populations sont fragilisées par leur réduction en nombre et la précarité de leur habitat. Ainsi, les oiseaux vivant dans les prairies ont vu leur population diminuer de 40% au cours de ces 40 dernières années contre 30% pour les espèces vivant en milieu aride. Par ailleurs, l’étude suscite de fortes inquiétudes concernant les espèces littorales, un déclin de 39% ayant été enregistré pour les oiseaux dépendant du milieu océanique. Selon David Ziolkowski, de l’USGS, ces dégradations d’habitat sont principalement le résultat du développement urbain et de l’accroissement du nombre de rongeurs.

Si la situation est certes préoccupante sur le continent, elle frise le véritable désastre écologique sur les îles Hawaiiennes. Sur les 113 espèces d’oiseaux présentes uniquement sur ces îles avant l’arrivée de l’homme, 71 se seraient éteintes et 31 sont actuellement listées comme espèces en danger. Selon les biologistes, ces extinctions massives seraient la conséquence de l’introduction par l’homme d’espèces exotiques ayant peu à peu modifié l’habitat des espèces endémiques.

Certains milieux semblent cependant préservés, les oiseaux vivant dans les zones humides (marais…) ayant vu leur population augmenter de 60% au cours des 40 dernières années. En effet, ces populations aviaires ont indirectement bénéficié de plusieurs programmes de restauration des zones humides entrepris au fil des ans.

Le rapport « State of the Birds » liste également un certain nombre d’espèces pour lesquelles les populations ont récupéré suite à des programmes de préservation. Ainsi, le Pyrargue à tête blanche (« Haliaeetus Leucocephalus » – symbole des Etats-Unis) ou encore le faucon (Falco Peregrinus), menacés d’extinction dans les années 60, voient actuellement leurs populations croître suite à la mise en oeuvre de programmes de protection tel que l’interdiction de l’usage du pesticide DDT en 1989, qui serait en partie à l’origine du succès obtenus pour le Pyrargue à tète blanche.

Par conséquent, si le rapport dresse un état des lieux inquiétant concernant la survie d’un certain nombre d’oiseaux endémiques aux Etats-Unis, il met néanmoins en lumière la capacité indéniable de l’environnement à réagir rapidement à des programmes de restauration. Les causes de détérioration des écosystèmes telles que l’agriculture, la production d’énergie, la pollution, les espèces invasives, le développement urbain étant maintenant des variables connues, des programmes de préservation adaptés peuvent être mis en place pour chaque milieu. De plus amples études seront cependant nécessaires pour qualifier les risques de dégradation de l’environnement ou de modification des habitats liés au changement climatique.

En conclusion Lire la suite

Gérard Charollois : Pour en finir avec la chasse

Sud-Ouest, NC, le 31 Mars 2009

NATURE. Le magistrat Gérard Charollois signe un ouvrage dénonçant « cette agression »

« Pour en finir avec la chasse »

Le titre n’y va pas par quatre chemins : « Pour en finir avec la chasse. » L’auteur n’est autre que Gérard Charollois, président départemental de la Sepanso, président national de la Convention Vie et Nature pour une Écologie radicale, et également juge au Tribunal de grande instance de Périgueux. Il a dédicacé son ouvrage vendredi dernier à la librairie Marbot, à Périgueux.

« C’est un livre d’amour pour la nature et pour la défense des êtres vivants. La chasse, comme la tauromachie, est une agression morale. L’homme ne tue pas par nécessité, mais par jeu ».

Et le magistrat poursuit, comparaisons à l’appui : « En France, on n’arrive pas à faire évoluer le droit de la chasse. La plupart des pays européens ont aboli la chasse à courre et ont limité le nombre des espèces qu’on peut chasser. Il est de l’ordre d’une quinzaine, alors que chez nous, il y en a 95. »

Pression des chasseurs

Pour Gérard Charollois, cette situation est due à la pression des chasseurs et « à la puissance des structures corporatistes qui pèsent sur l’État ». Mais il tient à les relativiser. « Les chasseurs ne représentent que 2 % de la population ».

Croit-il pour autant que son ouvrage va faire changer les choses ? Lire la suite

Quel avenir pour les réfugiés climatiques ?

bastamag.net, Sophie Chapelle, le 30 mars 2009

Quel avenir pour les réfugiés climatiques ?

Elévation du niveau de la mer, marées noires, incidents nucléaires, rejets de gaz toxiques, … Les catastrophes et pollutions dues à l’activité humaine posent la question du droit des populations déplacées ou carrément forcée à l’exil, et de leur indemnisation. Une situation que subissent déjà 25 millions de personnes, selon l’Onu, et qui s’aggravera avec la multiplication des effets du réchauffement climatique. La communauté internationale doit élaborer un statut pour ces déplacés environnementaux. Il y a urgence. Réunis à Limoges mi-mars, avocats, chercheurs et militants écologistes de plusieurs continents ont planché sur une future Convention internationale sur les déplacés environnementaux. Ils sont bien les seuls…

En 2001, l’Onu estimait le nombre des « écoréfugiés » à 25 millions. Certains avancent le chiffre d’un milliard pour la fin de ce siècle [1]. Un colloque international, organisé du 11 au 13 mars à la faculté de droit et des sciences économiques de Limoges, s’est penché sur ce drame en cours et a esquissé les contours d’une future Convention internationale sur les déplacés environnementaux. Initiative scientifique et universitaire, ce projet est actuellement soumis à la communauté internationale, aux États et aux organisations non gouvernementales. L’objectif : compléter la Convention de Genève sur le statut des réfugiés (droit d’asile) en introduisant une nouvelle catégorie, celle des « déplacés environnementaux ».

« Ce terme de déplacés environnementaux comprend non seulement les réfugiés liés aux changements climatiques mais aussi ceux qui sont contraints à l’exil du fait de catastrophes écologiques, qu’elles soient naturelles, technologiques ou industrielles », explique Michel Prieur, spécialiste français du droit de l’environnement, et membre des deux centres de recherches à l’origine de l’initiative, le CRIDEAU [2] et le CIDCE [3]. « La création d’une Organisation mondiale environnementale sur les déplacés, d’une haute autorité indépendante et d’un fonds financier ont d’emblée été qualifiés d’usine à gaz. Mais sans cet “appareillage” institutionnel, cette déclaration restera purement théorique, sans portée et sans moyens pour l’appliquer. » Car la tâche est lourde vue la complexité des problèmes.

Conséquences sanitaires

Bhopal en Inde, Seveso en Italie, Tchernobyl en Ukraine, AZF à Toulouse… autant de noms assimilés à des catastrophes industrielles. Des catastrophes directement liées à l’activité humaine. À Bhopal (Inde), le bilan officiel, après la fuite de 40 tonnes de gaz toxiques de l’usine de pesticides d’Union Carbide le 3 décembre 1984, fait état de 8 000 morts dans les trois premiers jours et de plus de 20 000 en près de 20 ans. Dans le cas de Tchernobyl (Ukraine, 26 avril 1986), le bilan fait toujours polémique deux décennies après l’explosion du réacteur nucléaire : de 50 morts d’irradiations aiguës et 4000 cas de cancers de la thyroïde, pour l’OMS et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA, dépendant de l’Onu) à plusieurs dizaines de milliers selon d’autres sources scientifiques ou associatives.

« Le débat sur le nombre de morts à Tchernobyl illustre le niveau d’acceptabilité du risque : plus le nombre est important, plus la question de l’acceptabilité du risque prend de la place et génère informations et expertise », explique Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement [4], et avocate spécialisée dans le droit de l’environnement. Le risque nucléaire est a priori beaucoup moins accepté par les populations que le risque industriel.

Les effets sanitaires liés à ces évitables fléaux sont mal reconnus. Lire la suite

Les chasseurs satisfaits de Borloo

lefigaro.fr, NC, le 19 mars 2009

Les chasseurs satisfaits de Borloo

La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a rendu jeudi un hommage appuyé au ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo, estimant qu’il avait fait un « sans faute » lors de l’assemblée générale de cet organisme mardi à Paris.

Le ministre a confirmé à cette occasion « l’orientation très positive que prend le règlement des dossiers de chasse depuis quelques semaines« , a estimé la FNC dans un communiqué soulignant qu’il avait revendiqué « avec force et conviction être le ministre de la chasse ».

Les questions concernant la chasse sont généralement à l’origine de polémiques entre chasseurs et écologistes.

La FNC se réjouit que M. Borloo « a reconnu avec une grande sincérité avoir commis des erreurs » concernant le classement de certaines espèces dans la liste des animaux nuisibles et que ces erreurs ont été « corrigées ».

Le ministre a annoncé récemment la suspension d’un arrêté favorable à la martre et à la belette, à la satisfaction des chasseurs qui estiment que ces petits carnivores leur font concurrence.
La martre et la belette avaient été retirées de la liste des animaux nuisibles par un arrêté en date du 2 décembre 2008.

Autre motif de satisfaction pour les chasseurs, la création d’un délit d’entrave à la chasse.

Les arrêtés correspondant devraient paraître prochainement au journal Officiel.
M. Borloo s’est également rendu au congrès annuel de la Fédération France nature environnement (FNE – 3.000 associations) Lire la suite

L’Ile-de-France, paradis animal ?

planete-terra.fr, Lucile Brizais, mars 2009

L’Ile-de-France, paradis animal ?

Natureparif n’est pas un nouveau parc de loisir parisien, c’est la première agence pour la biodiversité à l’échelon régional. Créée en 2008, cette agence comporte notamment un observatoire des espèces d’Ile-de-France. Entretien avec Jean Vincent Placé, son président. Créer une agence pour la biodiversité dans la région de la capitale n’est ce pas un peu paradoxal ?

Il ne faut pas confondre l’Ile-de-France et Paris. L’Ile-de-France compte 20% de zones agglomérées, les 80% restant sont des espaces ruraux et agricoles. Si on ajoute à cela, les quatre parcs nationaux, la région est loin d’être totalement bétonnée. Il y a une forte activité de la faune et de la flore. La région a un ancrage historique concernant la protection de la nature, c’était un centre naturaliste : il y a les jardins du roi et le muséum national d’Histoire naturel à Paris. On compte également environ 600 associations de protection de la nature, des chercheurs et universitaires qui travaillent avec nous.

Quelles sont les activités de l’agence Natureparif ?

La plus importante reste l’observation de la biodiversité. Nous avons une faune très riche avec 228 espèces d’oiseaux, soit quasiment la moitié des oiseaux présents en France [1], 1 800 insectes et plus de 60 mammifères. Notre rôle est d’observer, de réunir et de mettre en relation les collectivités locales, les associations, les entreprises et les centres de recherche. Nous faisons de la communication, de la sensibilisation, par exemple, en direction des enfants ou sur des espèces spécifiques. Nous sommes aussi là pour transmettre des bonnes pratiques, notamment pour que les entreprises intègrent la protection de la biodiversité dans leurs stratégies de développement.

Quelles sont les spécificités de la région Ile de France concernant la biodiversité ?

Le point noir, c’est l’urbanisation intensive. Elle provoque la perte de milieux ou leur fragmentation. Les animaux se déplacent, cette fragmentation réduit leurs aires de répartition et coupe leurs trajectoires. C’est une véritable menace pour la faune et la flore. Nous suivons les recommandations du Grenelle en instaurant une « trame verte », soit des sortes de corridors écologiques protégés. Des espèces invasives, comme l’écureuil de Corée ou le sanglier, sont aussi des menaces pour la biodiversité. Notre région compte plus de 200 espèces menacées, un chiffre élevé, comme le milan royal ou le lapin de Garenne.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Notre but, c’est que Naturparif fasse tache d’huile. Nos ambitions dépassent les frontières de la France Lire la suite

Saint-Symphorien : 73 ha de panneaux photovoltaïques

Sud-Ouest, Axelle Maquin-Roy, le 23 Mars 2009

SAINT-SYMPHORIEN. La commune de Sud Gironde sera la première du département à accueillir en 2010 une centrale photovoltaïque au sol. Au coeur de la forêt landaise

Un champ de 73 hectares de panneaux photovoltaïques

Le projet est gigantesque. Imaginez en rase campagne, en plein milieu des pins, à Saint-Symphorien, sur la route du Tuzan, un champ de maïs laissera d’ici un an place à la première centrale photovoltaïque au sol de Gironde. 73,3 hectares de panneaux seront prochainement implantés sur une parcelle circulaire d’un diamètre d’un kilomètre. Ces panneaux, montés sur une structure fixe, inclinés à 25 degrés, orientés plein sud seront au nombre de 318 700 ! De quoi envisager la production de 24 mégawatts d’électricité, l’équivalent de la consommation de 24 000 foyers. Quand Saint-Symphorien ne compte que 1 600 habitants.

250 000 euros par an

N’allez cependant pas croire que la commune se lance là dans la production d’énergie. Elle n’est dans ce dossier qu’un intermédiaire. Même si, fut un temps, une délibération avait été prise en conseil municipal pour que la municipalité se porte acquéreur d’un terrain qui permettrait par la suite l’installation d’EDF.

Aujourd’hui, c’est en location, pour une durée de 25 ans, qu’EDF Énergies Nouvelles (EDF EN) s’installe chez un particulier de la commune. Quant à l’énergie produite sur le site, elle sera transformée sur place au moyen de deux onduleurs avant d’être acheminée au poste source d’Hostens et vendue à EDF.

Pour autant, la commune tirera un avantage non négligeable de cette installation. En l’espèce, sonnante et trébuchante, le versement de la taxe professionnelle (TP) et de la taxe foncière. Soit la bagatelle de 250 000 euros par an. « De quoi doubler notre produit fiscal », se réjouit le maire, Guy Dupiol, qui, quand bien même la TP est menacée, sait qu’il pourra compter sur une taxe « au moins équivalente », sur laquelle le Syndicat des énergies renouvelables travaille actuellement.

En plein Parc naturel

Installer un champ de panneaux photovoltaïques, au coeur du massif forestier, dans une commune de surcroît membre du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, deux mois seulement après le passage dévastateur de Klaus : L’annonce à de quoi susciter quelques interrogations. Même si, à l’heure de présenter le projet, pas plus de 60 habitants ont pris part à la réunion publique. Pour Guy Dupiol, il s’agit là d’un faux débat.

Premier argument du maire : « Il y a déjà plus d’un an que nous portons le projet avec EDF. » Deuxième point : ce n’est pas sur un espace forestier que le projet est porté mais sur une parcelle de maïs, dont la culture en plein sol landais peut apparaître tout aussi aberrante d’un point de vue environnemental.

Face « au vide juridique » qui entoure encore le photovoltaïque (contrairement à l’éolien), la directrice d’EDF EN de Toulouse, Séverine Pasquinet précise : « Pour ce projet nous avons pris un maximum de garantie. » Ainsi, le dépôt du permis de construire, d’ici à mi-avril, a-t-il été précédé d’une modification du PLU (Plan local d’urbanisme) de la commune. « Où, insiste le maire, nous précisons notre volonté de créer de nouvelles sources d’énergies renouvelables sans incidences sur la surface forestière. »

De son côté, EDF a commandé, auprès de cabinets indépendants, des études d’impact sur le milieu naturel, faunistique et floristique, ainsi que sur les ressources en eau. Des travaux qui concluent à Lire la suite

Voyage au pays des orques et des phoques

Orques sans frontière, Communiqué, le 4 mars 2009

Deux clips vidéo viennent d’être mis en ligne sur YouTube sur le thème de nos rencontres avec les mammifères marins.

( Une sympathique compilation d’images d’un séjour en Bretagne en mai 2008 à la rencontre des phoques gris des 7 iles, en compagnie du grand Didier Bremond, du très grand Didier Fioramonti et de l’immense Gérard Soury (bisou à tous 3!))

Pour amateurs de rencontres homme/animal, dans les cartons et bientôt en ligne : une compil de notre toute récente expédition orca2009 ainsi que « Voyage au pays des manchots » alias Falkland 2008 !
Merci de visionner ces clips, de nous retourner vos commentaires et bien sur de diffuser largement auprès de vos correspondants !

Voyage au pays des orques Lire la suite

Cannelle : La SEPANSO Béarn attaque l’Etat et l’IPHB

Sud-Ouest, Patrice Sanchez, le 5 Mars 2009

PYRÉNÉES. Pour les écologistes de la Sepanso, la mort de la dernière ourse de souche locale pouvait être évitée. Ils attaquent l’État et l’Institution patrimoniale du haut Béarn

Le fantôme de Cannelle hante les tribunaux

Le 2 novembre 2004, la dernière ourse de souche béarnaise trouvait la mort en Aspe, dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce jour-là, la partie de chasse au sanglier avait mal tourné. Un habitant du village d’Urdos, René Marquèze, s’était retrouvé nez à nez avec l’animal. Se sentant menacé, il avait tiré. Un coup en l’air. Un autre fatal.

Dans un dernier souffle, Cannelle abandonnait l’ourson mis au monde deux mois auparavant. Si l’on en croît la légende, les cris du petit sans sa mère avaient résonné toute la nuit dans la haute vallée. L’émotion avait été ressentie jusqu’au plus haut niveau de l’État.

Les caravanes de journalistes et de photographes ont quitté la montagne depuis longtemps. Mais deux procès en correctionnelle plus tard, l’affaire n’en finit pas d’alimenter la polémique. Aujourd’hui, les écologistes de la Sepanso lancent une nouvelle procédure judiciaire. Pour eux, alors que le chasseur a été blanchi, les « responsabilités collectives » n’ont toujours pas été sanctionnées. Dans leur ligne de mire cette fois : l’État et l’Institution patrimoniale du haut Béarn, l’IPHB, dont la charte prenait en compte la protection de l’ours. Le tribunal administratif de Pau est saisi.

« L’État a été pris en otage dans cette affaire. La Sepanso et les plus grands naturalistes tiraient la sonnette d’alarme depuis les années 1970 », observe François Ruffié, l’avocat du barreau de Libourne en charge du dossier. « Sous le prétexte d’une politique contractuelle, les élus locaux et les chasseurs ont trouvé, au sein de l’Institution patrimoniale, une pompe à subventions. On voit le résultat. L’humanité triomphante était la gardienne d’une grande espèce menacée qui a maintenant totalement disparu. Ce n’est même pas la peine d’en réintroduire, ils vont encore les tuer. »

Le conseil de la Sepanso réclame 1 million d’euros à la France en réparation du préjudice. Notre pays est notamment engagé, à travers plusieurs conventions internationales, dans la conservation de la faune en péril.

Réserves Lalonde

François Ruffié constate, par ailleurs, que tous les moyens dont dispose l’État n’ont pas été mis en oeuvre pour accomplir sa mission. Créées en 1990, les « réserves Lalonde » ont été abrogées trois ans plus tard face à la levée de boucliers des montagnards. Ont alors repris les battues au chevreuil et au sanglier, principales causes d’activité de nature à déranger l’animal et à provoquer sa mort au cours d’accidents de chasse.

Ainsi, en 1994, l’ourse Claude se fera abattre par des chasseurs de Borce dans une ancienne zone réglementée. Cette année-là, un nouvel acteur apparaît : non sans difficultés, l’IPHB réunit autour de la même table les amis de la nature, les élus des communes concernées et les partenaires institutionnels. Ils signent une charte de développement des vallées et de protection de l’ours. L’objectif est de calmer les esprits et de trouver des solutions.

« À cette époque, on s’aperçoit que la responsabilité de l’organisation des activités cynégétiques dans les zones à ours est laissée aux chasseurs. Comme si les automobilistes rédigeaient eux-mêmes le Code de la route », Lire la suite

Une espèce de mammifères sur dix menacée en France

notre-planete.info, Union mondiale pour la nature, le 23 février 2009

Une espèce de mammifères sur dix menacée en France métropolitaine

Les résultats du troisième chapitre de la Liste rouge des espèces menacées en France révèlent que onze espèces de mammifères sur 119 (dix espèces continentales et une marine) sont menacées de disparition du territoire métropolitain. Ces chiffres sont issus de l’évaluation réalisée par le Muséum national d’Histoire naturelle et le Comité français de l’UICN, en partenariat avec la Société française pour l’étude et la protection des mammifères et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Sur les 33 espèces de chauve-souris évaluées, sept figurent dans la catégorie “quasi-menacée”, notamment en raison du déclin de leur population, et quatre autres sont menacées d’extinction. C’est le cas du Minioptère de Schreibers, classé “vulnérable”, et du Rhinolophe de Méhely, “en danger critique”. La situation actuelle de ces espèces est la conséquence de nombreuses menaces : dérangement dû à une fréquentation accrue des principaux gîtes, dégradation de leurs habitats causée par l’urbanisation et raréfaction des proies due à l’utilisation intensive de pesticides.

Concernant les cétacés, la moitié des espèces a dû être placée dans la catégorie “données insuffisantes”, en raison du manque de connaissances et de données disponibles. Pourtant, certains de ces mammifères marins pourraient bien être menacés en France, car ils sont affectés par de multiples pressions incluant la pollution sonore due au trafic maritime et aux sonars militaires, les pollutions chimiques, les captures accidentelles liées à l’utilisation illégale de filets dérivants et la surpêche affaiblissant leurs ressources alimentaires.
Enfin, d’autres espèces autrefois présentes sur le territoire métropolitain en ont aujourd’hui totalement disparu. C’est le cas du Bouquetin des Pyrénées, de la Baleine des basques, et du Phoque moine, disparu des côtes provençales dans les années 30 et de Corse à la fin des années 70.

Pour répondre à certaines situations alarmantes, des plans de restauration sont actuellement mis en oeuvre en faveur de différentes espèces, comme le Vison d’Europe et le Grand hamster, tous deux “en danger” en France. A cet égard, la Loutre d’Europe et le Bouquetin des Alpes sont de bons exemples de réels progrès obtenus grâce à une action efficace des pouvoirs publics et des associations de protection de la nature. En situation précaire il y a encore quelques décennies, la Loutre, aujourd’hui classée en “préoccupation mineure”, recolonise progressivement différents secteurs du territoire. Et après avoir quasiment disparu de l’arc alpin français, le Bouquetin des Alpes a désormais repeuplé plusieurs départements.

Malgré la situation encore préoccupante de plusieurs espèces, le résultat des évaluations montre que les actions de conservation entreprises pour les mammifères sur le territoire métropolitain portent leurs fruits (protection réglementaire nationale et européenne, plans de restauration, conservation des habitats naturels…). Ces résultats encourageants incitent à poursuivre les efforts et à renforcer l’action pour continuer à améliorer, dans les années à venir, la situation de ces espèces.

En savoir plus

Notes

Comment estime-t-on le risque de disparition d’une espèce ? Lire la suite

Dégradation de zone humide à Saint-Jean-D’Illac

Sud-Ouest Olivier Delhoumeau, le 2 Mars 2009

SAINT-JEAN-D’ILLAC, JUSTICE. La déléguée du procureur de la République épingle la commune qui a engagé, en 2007, des travaux affectant des zones humides, sans autorisation préfectorale

Délit entre deux eaux

Comme un gamin pris en faute, la municipalité de Saint-Jean-d’Illac s’est fait tirer l’oreille par la déléguée du procureur de la République, le 4 février dernier.

À l’origine de la convocation : la réalisation, en 2007, de travaux dans des zones humides sans autorisation préfectorale. Ceux-ci ont eu pour effet de modifier « de manière conséquente » les profils en long et en travers de la jalle de Chantegrive, sur une longueur de plus de 600 mètres et de son affluent, le ruisseau de Braguina, sur plus de 300 mètres. Le drainage et le reprofilage d’un réseau de fossés ont engendré un assèchement d’une unité hydrographique.

Avertissement solennel

L’absence de récépissé préfectoral de déclaration, qui constitue une infraction lourde au regard du Code de l’environnement, nécessitait de désigner des responsables. D’où la mise en cause de la commune en qualité de maître d’ouvrage ; l’entreprise Rollin, basée à Cestas, étant visée en tant que prestataire. Le 4 février, Gilberte Fleury, la déléguée du procureur, a indiqué à l’élu illacais et au gérant de la société, Yannick Rollin, que cette convocation constituait « un avertissement solennel ». Que toute nouvelle poursuite les exposerait à des sanctions. Le maire n’en est pas quitte pour autant. Il est mis en demeure de procéder à la restauration du milieu aquatique, en lien avec les services de l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques) et de la Police de l’eau.

Autre obligation, la collectivité locale doit procéder au recensement des zones humides sur l’ensemble de son territoire. Le résultat de cette étude devra être remis aux autorités compétentes.

Un an de délai

À la tête de la mairie depuis décembre 2008, Jacques Fergeau se serait bien passé de ce mauvais coup dont la génèse remonte au « règne » de Pierre Favre. « La majorité de l’époque aurait dû demander l’autorisation à la Direction régionale des eaux et forêts. Les zones humides fonctionnent comme des barrages en période d’inondations. En les supprimant, les retenues disparaissent. On imagine les problèmes possibles. S’ajoutent à cela des éléments de protection de la faune et de la flore. »

Disposant d’un délai d’un an, l’édile ne se voit pas ordonner une remise en état des zones végétales atteintes. « Le mal est fait. Le coût de réfection serait faramineux. Des communes confrontées à des faits similaires ont été plombées sur le plan budgétaire. Nous imposer cela serait dangereux. Nous souhaitons proposer en échange la création et la préservation de nouvelles zones humides. »

Recensement global

Un recensement global des zones humides sera également lancé courant 2009. « On va se rapprocher du Conseil général qui travaille à l’établissement d’un schéma départemental des zones humides. » Les résultats de cette étude seront consignés dans le futur Plan local d’urbanisme (PLU) de la ville. Jacques Fergeau espère ainsi être éligible aux aides du Département destinées à la préservation des zones humides. Sa casquette de conseiller général devrait l’y aider.

Cette démarche de transaction pénale trouvera-t-elle un écho favorable auprès du procureur de la République ? Lire la suite

Lille : 33e congrès de France Nature Environnement

FNE, communiqué, le 23 février 2009

33e congrès de FNE

Une trame grandeur nature.

Climat et biodiversité : la trame verte et bleue, une solution pour nos territoires.

Cette année, la fédération a choisi d’organiser son congrès national à Lille en collaboration avec le Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais. Les thèmes abordés seront la trame verte et bleue, la biodiversité et les changements climatiques. Il se déroulera au Palais du Nouveau Siècle les jeudi 12 et vendredi 13 mars 2009.

Cet événement sera l’occasion de faire un point sur la traduction des engagements du Grenelle de l’environnement notamment en matière de biodiversité. En effet, il n’est plus besoin de prouver les répercussions des changements climatiques sur les espèces. Ils les favorisent ou les desservent, modifient leurs habitats naturels et leurs mouvements migratoires. La mise en place des trames vertes et bleues est donc essentielle pour les aider à s’adapter à ces bouleversements.

Lors du congrès, les 450 participants attendus pourront débattre de ces enjeux à la fois environnementaux et politiques lors de tables rondes en présence d’acteurs du secteur public et privé (scientifiques, institutionnels, associatifs).

Déroulement

La première journée sera consacrée à exposer les aspects scientifiques de la trame verte et bleue ainsi que les intérêts qu’elle présente pour la biodiversité et pour les territoires.
La deuxième journée développera quant à elle les aspects socio-économiques de la trame verte et bleue en montrant l’importance de l’implication des différents acteurs dans sa mise en œuvre sur les territoires Lire la suite

Bassin d’Arcachon : L’eau en partage, débats le 12 mars

Bassin d’Arcachon : L’eau en partage, le 12 mars 2009, parlons-en !

Ateliers – Rencontres & Débats au Palais des Congrès d’Arcachon

L’eau du Bassin d’Arcachon est une richesse naturelle partagée par tous. C’est à nous, professionnels, habitants, usagers et élus de protéger notre trésor, ce milieu fragile et unique

Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Eau, le SIBA organise, pour et par les habitants du Bassin d’Arcachon, une journée pour mieux comprendre les enjeux écologiques liés à cette richesse : l’eau en partage … parlons-en !

Mais dire, c’est faire :

Le but de cette journée est de proposer des pratiques concrètes au sein d’ateliers – rencontres, pour entrer dans une nouvelle ère, où l’homme, en changeant quelques habitudes, reprendra sa juste place dans la nature.

Arrêtons de culpabiliser : décidons ensemble et agissons ! Tout se joue entre nous !

Tout un programme !

 9h00 – 16h00 : Animations pédagogiques pour les scolaires,

14h30 – 17h00 : Forum des professionnels,

17h00 – 19h00 : Ateliers – Rencontres pour les habitants du Bassin (Entrée libre et gratuite – sans réservation)

20h30 – 22h30 : Soirée Débat « l’eau en partage : tout se joue entre nous ! » (Entrée libre et gratuite – sans réservation)

Toute la journée : ANIMATIONS POUR LES SCOLAIRES

L’accueil des scolaires est prévu dans le cadre de la Journée « l’Eau en partage ». Des animations leur sont spécialement dédiées. Nos partenaires sont les suivants : l’Association OCEAN, la Maison de la Nature du Bassin d’Arcachon, le Centre de Mer d’Andernos-les-Bains, la Fédération des Sociétés pour l’Étude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest (SEPANSO), la Section Régionale Conchylicole d’Aquitaine, l’Association des femmes de mer en partage et le Lycée de la Mer de Gujan-Mestras.

ANIMATION 1 : Prélèvement d’eau du Bassin et analyse des nitrates

Thèmes abordés : évocation du ruissellement des eaux pluviales, des rejets et de leurs conséquences pour l’environnement… Animateur : Association OCEAN

ANIMATION 2 : Pêche de plancton à l’aide d’un filet  et observation de ce plancton à la loupe binoculaire

Thèmes abordés : richesse et importance du plancton dans la chaîne  alimentaire, évocation de l’huître… Animateur : Association OCEAN

ANIMATION 3 : Parc ostréicole GRANDEUR NATURE (sous forme d’un jeu de l’oie)

Thèmes abordés : développement de l’huître, facteurs de développement … reconstitué sur la plage d’Arcachon avec la participation du Lycée Animateurs : Association OCEAN et Section Régionale Conchylicole (SRC) de la Mer de Gujan-Mestras.

ANIMATION 4 : Animation liée aux oiseaux d’eau du Bassin d’Arcachon

Thèmes abordés : becs, pattes, rôle du plumage… Animateur : Maison de la Nature du Bassin d’Arcachon     

ANIMATION 5 : Animation liée à la faune et à la flore des vasières

Thèmes abordés : laisse de mer, classification, tri des espèces… Animateur : Maison de la  Nature du Bassin d’Arcachon           

ANIMATION 6 : L’eau et le vivant : écosystème du Bassin d’Arcachon

Thèmes abordés : classification des êtres vivants marins…Animateur : Centre de Mer d’Andernos-les-Bains              

ANIMATION 7 : La faune cachée du Banc d’Arguin 

Thèmes abordés : coquillages, traces d’animaux… Animateur : SEPANSO        

ANIMATION 8 : Pierre MOLLO, enseignant

Thèmes abordés : goutte d’eau du Bassin observée au microscope Animateur : Pierre MOLLO « donner à voir, c’est déjà donner à comprendre »

Mais aussi des films, des expositions et une rencontre avec le skippeur Jean-Marc MEUNIER, qui part pour une traversée de l’atlantique en Kitesurf et partagera avec les enfants son expérience…

Pour l’occasion, le transport et le transfert en bateau des écoles du Nord Bassin, vers la jetée d’Arcachon, est offert par l’Union des Bateliers Arcachonnais (UBA) !
14h30  FORUM DES PROFESSIONNELS

Cette première session propose des rencontres « techniques », en simultané, Lire la suite

La biodiversité est-elle réellement en danger ?

notreplanète.info, Joaquim Da costa – Green-Ethic, le 04 février 2009

La biodiversité est-elle réellement en danger ?

Sur 41 000 espèces animales et végétales (parmi 3,9 millions recensées) qu’étudie l’Union internationale pour la conservation de la nature, 16 000 sont menacées d’extinction, estime–t-elle.
Une espèce d’animal ou de plante disparaît actuellement de la planète toutes les vingt minutes, principalement à cause des activités humaines. Un rythme ahurissant ! 100 fois plus rapide qu’avant la fin du XVIIIème siècle. Les zones vierges se raréfient et ne représenteraient plus que 17% de la surface du globe. Les conséquences d’un tel phénomène ? Très lourdes et inquiétantes : la faune et la flore encore plus vulnérables, l’équilibre de notre écosystème mis en péril et la recherche dans de nombreux domaines compromise (la moitié de nos médicaments proviennent de substances naturelles).
Voici quelques illustrations :

La déforestation et le braconnage ont eu des effets dévastateurs, notamment sur les chimpanzés africains. Ils ne seraient aujourd’hui plus que 100 000 dans toute l’Afrique, contre 1 million en 1960.

– Autre fléau, le trafic d’animaux sauvages. Malgré les protections officielles, le commerce illégal d’animaux sauvages avoisinerait aujourd’hui un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars par an (selon l’ONG Wildlife), et la demande ne cesse d’augmenter, que ce soit peaux de crocodiles, défenses d’éléphants, crinière de lions, ailerons de requins et la liste est longue… Les conséquences sont terribles, le nombre des éléphants d’Afrique est tombé de 10 millions à 500 000, celui des antilopes du Tibet de 1 million à 75 000.
Le réchauffement climatique menace entre autres les 25 000 ours polaires de l’Arctique. Entre braconnage et réchauffement climatique, ce sont 6 espèces d’ours sur 8 qui risquent de disparaître.

Sans oublier les poissons : à cause de la surpêche, les réserves s’épuisent et un tiers des espèces est en danger. Les réserves de cabillauds ont diminué de 97% en cinquante ans ! Les prises annuelles de thon rouge avoisinent les 60 000 tonnes soit le double des quotas imposés en Europe. Afin d’empêcher le dépeuplement des océans, il y aurait une solution selon les experts du monde entier réunis en Afrique du Sud en 2003 : il faudrait préserver 20 à 30% de la superficie des océans d’ici à 2012 pour permettre aux espèces décimées de se reconstituer. Mais, mauvaise nouvelle, les zones interdites de pêche ne couvrent pour l’instant que 2% des océans…

Sommes-nous devenus les pilleurs de notre planète ? Pourtant cette destruction très rapide nous fait perdre une partie de notre sécurité environnementale. Nous semblons ne pas prendre conscience que la biodiversité fournit des services vitaux à l’humanité tels que nettoyer l’eau, stabiliser l’atmosphère, créer des sols fertiles, fournir de nouveaux remèdes, etc.
Il y a quelque temps, l’IFAT (la Fédération Internationale du Commerce Equitable) lançait un slogan intéressant sur son site Internet. Il illustre très bien notre manque de discernement pour toutes les choses qui se rapportent à la nature : Lire la suite

Comment bien nourrir les oiseaux en hiver

lefigaro.fr, Anne Jouan, le 30 janvier 2009

Comment bien nourrir les oiseaux en hiver

De nombreux volatiles meurent de faim lors des vagues de froid, en particulier les insectivores et les individus les moins robustes.

Les oiseaux aussi sont sensibles aux importantes chutes de température. En particulier les plus petits, comme la mésange qui pèse entre 8 et 15 grammes et dont la température du corps se situe autour de 40 °C.

Car, plus le thermomètre descend, plus l’amplitude thermique est importante. «L’hiver constitue toujours une période acrobatique, un peu dangereuse pour ces oiseaux, explique Jacques Blondel, ornithologue et biologiste, directeur de recherche émérite au CNRS. C’est encore pire lors des coups de froid. C’est pourquoi il faut compenser d’un de point de vue physiologique. La mortalité est d’ailleurs beaucoup plus importante pendant cette saison car les oiseaux meurent de faim.»

Pour lutter contre le froid, les volatiles doivent manger toute la journée. Une mésange est même capable d’ingurgiter quotidiennement l’équivalent de son poids !

Mais en hiver, comme les jours sont courts, le temps de recherche de nourriture est plus limité. Si, en plus, le sol est gelé ou recouvert d’une couche de neige pendant plusieurs jours, les oiseaux insectivores (comme le rouge-gorge) sont le plus en difficulté.

«Les vagues de froid éliminent les individus ayant des gènes délétères, relativise Jacques Blondel. On dit qu’elles font des pressions de sélection, puisque seuls les oiseaux les plus vigoureux survivent. En soi, ce n’est pas une mauvaise chose ; c’est même complètement intégré dans l’histoire évolutive de ces populations

Cette «remise à plat» opérée par la sélection naturelle est accentuée par le réchauffement climatique. Des oiseaux qui vivent dans le midi de la France remontent vers le nord. C’est le cas notamment de la cisticole des joncs (Cisticola juncidis), un petit passereau méditerranéen qui remonte jusqu’à Orléans. Même chose pour la bouscarle de Cetti (Cettia cetti). Or avec les coups de froid, ces espèces méridionales qui ont migré dans le nord sont décimées.

Suspendre des boules de graisse agrémentées de graines

Pour les aider à se nourrir, l’idéal est de donner aux oiseaux des boules de graisse agrémentées de graines que l’on trouve dans le commerce. Suspendues en hauteur, elles permettent aux oiseaux comme les mésanges de venir s’y alimenter directement et aux espèces qui ne vont jamais dans les mangeoires, comme les rouges-gorges, de picorer ce qui tombe à terre.

Nicolas Macaire, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), estime que les graines de tournesol constituent l’un des meilleurs aliments, ces dernières contenant beaucoup de lipides. Elles ont également la caractéristique d’être adaptées à beaucoup d’oiseaux : mésanges bleues ou charbonnières, sittelles, pics, étourneaux sansonnets, moineaux, etc. «Les pommes et les poires flétries, qu’elles soient tombées des arbres ou déposées dans le jardin, attirent les grives musiciennes et les merles», explique-t-il. En revanche, les croûtes de fromage ou les restes de repas sont à proscrire en raison de leur trop grande teneur en sel.

Mais les mangeoires sont aussi de formidables vecteurs de bactéries, comme les salmonelles, en raison des fientes. Il est donc impératif de les nettoyer. «Le mieux est de le faire tous les 15 jours avec un solvant doux, comme du savon de Marseille Lire la suite

Pays Basque : Laminak sensibilise à l’écosystème

Sud-Ouest,  Armelle Parion, Cathy Constant-Elissagaray, le 12 Février 2009

DES PROJETS PLEINS LA TÊTE, LAMINAK. L’association propose une découverte ludique pour comprendre et protéger la nature qui nous entoure, à travers des activités, destinées aux élèves et aux entreprises

Pédagogie verte par le jeu

La toute jeune association Laminak regroupe des enseignants, des chercheurs, et des salariés de tous les milieux… Au total, une soixantaine d’adhérents, tous amoureux de la nature, et surtout sensibles à sa préservation. Leur but, depuis le dépôt des statuts, il y a tout juste dix mois : sensibiliser le grand public à l’écosystème, marin et terrestre. Et les idées ne manquent pas pour développer la prévention et l’éducation. « Nous ne faisons pas d’actions directes, comme du ramassage de déchets par exemple. Nous travaillons en amont », explique Françoise Mouesca, la présidente.

Pédagogie et recherche

Pourtant, les activités pédagogiques mises en place par les deux animateurs scientifiques reposent avant tout sur la pratique. Ils organisent des sorties pêche « no kill » en eau douce ou eau de mer, où les poissons sont relâchés après avoir été mesurés, pesés et photographiés. Ils proposent aussi des ateliers-découverte (gestes écocitoyens, chaînes alimentaires, système respiratoire…) pour les comités d’entreprises et les scolaires, dès la maternelle.

Depuis juin dernier, 1 500 élèves y ont participé. « Nous privilégions l’aspect ludique. Nos ateliers pour les enfants mettent en avant le sens tactile. Il faut qu’ils voient et qu’ils touchent pour comprendre qu’ils ont sous les yeux des organismes vivants », explique Élodie Sarralde, l’animatrice de 25 ans.

Titulaire d’un master en dynamique des écosystèmes aquatiques, tout comme son collègue de 28 ans, Stéphane Connole, la jeune femme s’intéresse également à la botanique, et commente donc les espèces des bords de Nive, tandis que Stéphane, « 100 % maritime », gère le côté aquatique. En plus de l’aspect pédagogique qu’ils mettent en avant, les deux animateurs travaillent en partenariat avec le Musée de la mer de Biarritz, où ils organisent des visites.

Ils lanceront également, en avril, un projet de recherche sur la pollution chimique de l’eau avec l’Ifremer à Capbreton, sur l’embouchure de l’Adour, à Anglet, et à Guéthary. Sans oublier de faire participer les enfants à la construction des dispositifs de filtrage.

Informations Lire la suite

Ecole du Bouscat centre : Des naturalistes en herbe

Sud-Ouest, Pierre Pech,  le 6 Février 2009

LE BOUSCAT, ÉCOLE DU CENTRE 1. Toutes les classes sont engagées dans une démarche de découverte liée au développement durable et à la biodiversité

Des naturalistes en herbe

Dans les écoles, le développement durable occupe une place de plus en plus importante même s’il ne constitue pas une discipline à part entière. L’objectif est de favoriser la prise de conscience dans le milieu scolaire.

Au Bouscat, c’est la 3e année que l’école du Centre 1 conduit des actions en faveur de l’environnement. Après l’eau, le tri des déchets et le recyclage, le projet 2008-2009 concerne la biodiversité. Il est financé par une subvention de 1 600 euros par la Communauté urbaine de Bordeaux et pour 1 500 euros par la coopérative de l’école.

260 élèves concernés

Emmanuelle Angelini, la directrice de l’école Centre 1 précise que 260 élèves sont concernés par le dispositif pédagogique. Les classes de CP, CE1, CE2, CM1, CM2 et la CLIS ont chacune un projet. Le but commun : étudier différemment les écosystèmes, comprendre la diversité animale et végétale. Avec l’accompagnement de deux associations, Cistude Nature et Sepanso, les enfants ont exploré la mare du site naturel et protégé des sources au Haillan, la réserve des marais de Bruges.

La suite début mars

Ce thème de la biodiversité permet aux élèves de comprendre la chaîne alimentaire, de mieux respecter la nature, de savoir comment la protéger, d’observer l’environnement, (prairie humide, bocage, étang), de connaître les plantes aromatiques, (romarin, thym, lavande, sauge) et les espèces animales dont certaines à haute valeur patrimoniale.

Après les balades en forêt de l’automne, le printemps sera mis à profit, début mars, pour aller à la héronnière voir le reboisement, les chênes, (Les enfants ont planté des glands ), ainsi que le réaménagements des massifs, etc.

En ce qui concerne l’école Centre 1, les espaces verts Lire la suite

L’Ile-de-France agit pour préserver sa biodiversité

novethic.fr, Rouba Naaman, le 2 février 2009

L’Ile-de-France agit pour préserver sa biodiversité

La biodiversité d’Ile-de-France aussi est menacée. Soutenues par la Région qui a pris très rapidement conscience du danger, les collectivités locales lancent aujourd’hui des actions concrètes pour ralentir la dégradation de la biodiversité francilienne.

Près de 17 000 espèces sont menacées d’extinction dans le monde : l’éléphant d’Asie, le tigre du Bengale… mais aussi le lapin de Garenne, le râle des genêts et le milan royal en Ile-de-France. On ne sait pas toujours que la région francilienne recèle de nombreuses espèces animales et végétales, dont plusieurs sont en voie de disparition. Pourtant, l’impact, y compris financier, du recul de la biodiversité dans le monde est immense. « On sait aujourd’hui que, chaque année, la disparition de la faune et de la flore coûte 2 000 milliards de dollars » soit 6% du Produit national brut (PNB) mondial, avance Sebastian Winkler, responsable du Compte à rebours 2010 pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Pour autant, peu d’instruments politiques et économiques ont été mis en œuvre pour préserver ces ressources. La France, qui abrite avec ses DOM TOM une part importante de la diversité biologique, a lancé en 2007 lors du Grenelle la création d’une “trame verte”, destinée à relier les espaces naturels et à les protéger, Nicolas Sarkozy ayant par ailleurs déclaré « que désormais, toutes les décisions publiques devront être arbitrées en intégrant le coût de la biodiversité ». Or, la question de l’évaluation de ces impacts et de leurs coûts commence tout juste à se poser.

Un impact climatique différent selon les régions

Selon le deuxième rapport de l’Observatoire des territoires, les différentes régions de France ne sont pas égales faces aux variations du climat. L’étude intitulée « Dynamiques et développement durable des territoires » note d’importantes disparités, qui dépendraient des populations, des espaces naturels, de l’urbanisation et des caractéristiques géographiques. Les conséquences sont variables, allant des vagues de chaleur aux inondations, en passant par des phénomènes météorologiques plus graves (cyclones et tempêtes). Si les régions les plus affectées sont situées dans le Sud-Est, l’Ile-de-France fait partie des zones à « risque naturel important » selon le rapport. L’Observatoire a également défini des disparités dans les émissions de gaz à effet de serre des régions, variables selon le nombre d’habitants, leurs modes de consommation et de transport, les secteurs industriels présents et les « différences de structure productives ».

Face à la dégradation de sa biodiversité, l’Ile-de-France a décidé d’agir. Après la création par la région, en juin 2008, de la première agence pour la biodiversité, Natureparif, ce sont aujourd’hui les collectivités locales* qui s’engagent pour ralentir le recul de la biodiversité, en signant, mardi 20 janvier, la Déclaration du Compte à rebours 2010 pour la biodiversité. Ce programme (Count-Down 2010) a été initié par l’UICN à la suite du Sommet mondial de la Terre à Johannesburg en 2002. Lors de la 5e Conférence ministérielle de 2003 à Kiev, les pays européens se sont engagés à stopper le recul de la biodiversité d’ici 2010. La Région Ile-de-France a été la première à signer la Déclaration du Count-Down 2010. « C’est un bon moyen de faire évoluer les choses, car rares sont les décisions qui émanent directement des gouvernements » affirme Sebastian Winkler, responsable international pour le Compte à rebours 2010.

Faire rimer urbanisation et biodiversité

Une prise de conscience de la disparition de la faune et la flore, dans la région la plus urbanisée de France, est-ce paradoxal ? Lire la suite

Journées mondiales des zones humides du 27 janv. au 8 fév.

aqui.fr, le 29 janvier 2009

Manifestations dans le cadre de la journée mondiale des zones humides du 27/01 au 08/02/09.

Les choix d’Aqui !

Un grand nombre de manifestations sont proposées au public du 27 janvier au 8 février. C’est au total 70 animations qui sont prévues dans les cinq départements aquitains afin de permettre à tous les aquitains de découvrir ou redécouvrir ces milieux riches d’une faune et d’une flore particulièrement remarquables. Ne pouvant toutes les citer, Aqui! a selectionné pour vous quelques unes de ces animations dans chaque département d’Aquitaine.

Landes :

Suite à la tempête, un arrêté préfectoral interdit, pour des question de sécurité, les sorties en forêt jusqu’à fin février. Par conséquent, un grand nombre d’animations prévues dans le département sont soit annulées en application de cet arrêté, soit suspendues, au jour de la rédaction de cet article en raison des dégâts causés par la tempête.

Dordogne :

Le samedi 31 janvier à partir de 15h30 est organisée une conférence d’environ 2 heures portant sur le thème « De l’intérêt des zones humides aux actions de leur préservation et de leur gestion ». L’entrée libre.

Organisation : Association Patrimoine et environnement de Bergerac-SEPANSO Dordogne.
Lieu : salle de conférence C.I.V.R.B. (cloître des Récollets près du port) à Bergerac.
Informations : Georges Barberolle, 06 82 42 05 41

Le dimanche 1er février, Le CREN Aquitaine prévoit à 14h30 une sortie nature sur le site des tourbières de Vendoire comprenant une visite guidée (découverte de la faune, flore, gestion, …) puis un échange dans le musée des tourbières autour d’une boisson chaude. Durée d’environ 2h30.

Organisation : CREN Aquitaine, CPIE Périgord-Limousin.

Lieu : RdV à la maison des tourbières de Vendoire. Tout public (25 personnes max.)
Inscription avant le 30/01 : Elodie Gras (CPIE), 05 53 56 23 66.

Gironde :

Le dimanche 1er février à partir de 10h, l’ Association Curuma vous accompagne en randonnée autour de la Pointe de Grave à la découverte du patrimoine du Verdon (14km). Pensez à prévoir un pique-nique.

Organisation : Association CURUMA.

Lieu : RdV parking de la Pointe de Grave – Le Verdon-sur-Mer

Informations : CURUMA, 05 56 09 65 57.

La journée du samedi 7 février, plusieurs animations seront consacrées au thème Lire la suite

Sorties ornithologiques à Captieux avec le Parc et la LPO

Sud-Ouest, Pierre Lascourrèges, le 23 Janvier 2009

SORTIES ORNITHOLOGIQUES À CAPTIEUX. Découvrez les zones d’hivernage des grues cendrées dans la Haute Lande

Le pays des grues

Vous rêvez d’une sortie en pleine nature. Faites suivre une bonne paire de jumelles. Prévoyez une tenue chaude pour un week-end en famille ou entre amis. Les naturalistes de la Ligue de la protection des oiseaux et du Parc naturel régional des Landes de Gascogne vous invitent à suivre une sortie ornithologique sur la trace d’un grand migrateur européen.

Du nord de l’Europe

Avec une envergure dépassant deux mètres, une hauteur d’environ 1 m 20, un plumage d’un gris uniforme rehaussé de blanc et de noir sur le cou et la tête, et une calotte rouge qui vient coiffer le sommet du crâne, la grue cendrée est un des plus grands oiseaux protégés d’Europe. On l’appelle respectueusement la dame grise. C’est d’ailleurs tout au nord de l’Allemagne à la Finlande et jusqu’à la Russie qu’elle vient à nicher au printemps.

Au début de l’automne, elles se rassemblent en grandes troupes et entament un long voyage qui les conduit vers le sud. Leurs vols en formations ordonnées en V se succèdent de jour comme de nuit. Après plusieurs étapes en Champagne humide, elles mettent le cap vers les Landes de Gascogne, pour y bénéficier des conditions d’hivers tempérés et humides.

Le couvert et le gîte

C’est justement sur ce territoire sacré de la Haute Lande, au départ de Captieux, que démarrent les sorties sur les points d’observation. La première étape du groupe embarqué dans un bus se situe dans la plaine, sur une zone de gagnage. Ici, les grues se nourrissent principalement de grains de maïs restés au sol.

« L’histoire de la grue cendrée dans nos contrées n’est pas récente », rapporte Frédéric Gilbert, chargé de mission tourisme de pleine nature au Parc naturel régional des Landes de Gascogne. « Il faut deux conditions pour retenir les grues. Elles sont un peu comme les touristes. On leur fournit le couvert et le gîte. »

Dix mille oiseaux

Dans les champs, les grues glanent le maïs délaissé par la moisson. Au crépuscule, elles regagnent les zones humides pour y passer la nuit. On évalue leur nombre à un peu plus de dix mille à Captieux. Sur le camp militaire, elles trouvent leur dortoir, sur des zones de quiétude, le plus généralement de faible profondeur d’eau, qui permettent aux grues de se rassembler et de passer la nuit à l’abri des prédateurs.

Avant que le jour ne décline, les vols en V se succèdent dans le ciel, quand les grues regagnent leurs dortoirs.

C’est un moment privilégié pour les observer, en collant son oeil sur la lentille des longues vues grossissantes ou bien dans le viseur d’un téléobjectif.

Écotourisme

Au-delà de la sortie du dimanche après-midi sur les zones d’hivernage, hébergeurs et propriétaires de chambres d’hôtes proposent des week-ends complets, engagés aux côtés du Parc naturel régional et du Pays des Landes de Gascogne dans un tourisme respectueux des paysages, de l’environnement et Lire la suite

Lot-et-Garonne : l’hôpital des oiseaux en danger

Sud-Ouest, Julien Pelicier, le 22 Janvier 2009

FAUNE SAUVAGE. Au parc de Ferron, le centre Essor manque de bras et de subventions. Son directeur, Alain Dal Molin, pousse un coup de gueule

 «Il ne viendrait à personne l’idée de démolir une église mais le fait qu’on tue un oiseau protégé n’a pas l’air de beaucoup gêner nos concitoyens. » Alain Dal Molin, secrétaire de la Sepanlog (1), qui a repris les rênes de l’Essor (2) en 2006, est quelque peu désabusé : « Quand je l’ai cédé dans les années 90, c’était le plus grand centre d’Europe. Aujourd’hui, tout est à rebâtir. » L’association qui avait pris la relève d’Alain Dal Molin y a laissé des plumes. La Sepanlog contrainte de récupérer actifs et passifs de cette dernière, dissoute suite à des difficultés de gestion, ne peut que constater l’ampleur des dégâts et celle du chantier à venir.

« En phase de rodage »

Sur six hectares, le centre compte une quarantaine de volières que le temps et le manque d’entretien n’ont pas épargnées. En 2008, « plus de 200 animaux ont été accueillis soit environ 50 000 jours d’hospitalisation », affirme Alain Dal Molin. Pour cela, l’Essor repose entièrement sur les épaules de Stéphan Lamothe qui, sept jours sur sept, reste joignable pour recueillir une buse percutée par une voiture ou un héron qui s’est pris du plomb dans l’aile. Alain Dal Molin, lui non plus ne compte pas ses heures, mais à eux seuls, les deux hommes ne parviendront pas à remettre en état l’Essor.

« On est encore en phase de rodage », concède ce dernier. La volière destinée aux oiseaux d’eau est en cours de réhabilitation. Le chantier, qui comprend un grand bassin et une cascade, pour éviter que l’eau ne stagne, a coûté 6 000 euros. Il en faudra autant pour la clôture. La volière de réadaptation à la vie sauvage et de rééducation au vol est aussi à refaire entièrement. « Elle fait 50 m². C’est pourquoi je lance un appel à toute contribution physique ou financière, explique Alain Dal Molin. Si on avait assez de bénévoles, on pourrait effectuer les travaux en régie et si on avait assez d’argent, on pourrait faire appel à une entreprise de réinsertion par exemple… »

Appel aux bénévoles

Le centre a besoin d’une dizaine de bénévoles. Les deux ou trois qu’il compte actuellement ne peuvent être présents en permanence alors qu’« il faut être deux pour faire un simple pansement à un animal blessé ». Entre réhabilitation et pêche aux subventions, le directeur a aussi en tête la création d’un centre spécialisé pour l’accueil des nouveaux animaux de compagnie (NAC).

« Le besoin s’en fait sentir. Et comme il s’agit souvent d’espèces exotiques, la température devra être régulée. Cela implique une mise de fonds relativement importante. Mais qui va payer ? (3) » Alain Dal Molin rappelle qu’un établissement tel que l’Essor « reçoit des animaux saisis par la police, la gendarmerie ou encore les douanes » et s’étonne que « l’on trouve de l’argent pour sauver les chiens et chats dans un chenil départemental et rien pour une structure qui vise à préserver un patrimoine irremplaçable. » Lire la suite

11 octobre : formation à l’étude de la migration des oiseaux

La migration des oiseaux vous intéresse ou vous passionne. Vous voulez en savoir plus dans une démarche personnelle ou professionnelle

La LPO Aquitaine et Organbidexka Col libre vous propose une formation à l’étude de la migration des oiseaux du samedi 11 au samedi 18 octobre 2008 aux chalets d’Iraty (Larrau dans les Pyrénnées-Atlantiques) à quelques mètres du Col d’Organbidexha). Lire la suite

11 octobre à Hendaye, Site atlas de la Faune Aquitaine

Le CPIE Littoral Basque et la LPO Aquitaine vous invitent à la présentation officielle de la base de données atlas Faune Aquitaine le samedi 11 octobre à 15h00 au domaine d’Abbadia à Hendaye.Le site

Renseignements et site Lire la suite

Les réserves de biosphère peinent à s’imposer aux élus

Actu-Environnement.com, le 11/09/2008, M. Duchesne

L’UNESCO peine à mobiliser les élus français autour des réserves de biosphère en France

Coordinateur du Programme « l’homme et la biosphère » de l’UNESCO en France depuis 1971, le Comité MAB France réunissait pour la première fois à Paris, de nombreux acteurs locaux. L’enthousiasme n’était pas au rendez-vous. Explications.

Nous avons déjà un parc naturel. Quel intérêt y a-t-il à devenir également une réserve de biosphère. Cette question, fréquemment posée aux acteurs locaux, résume à elle seule le manque de visibilité dont souffrent les dix réserves de biosphère que compte le pays. C’est le constat que de nombreux élus locaux ont fait ce mercredi 10 septembre à Paris, à l’issue d’une réunion organisée par le Comité MAB France, l’organisme qui coordonne le Programme « l’homme et la biosphère » de l’UNESCO dans l’hexagone depuis 1971. Venus de Camargue, de la région des Cévennes, de Corse, du Lubéron, des Vosges, de Fontainebleau, de Bretagne ou encore de Guadeloupe, élus et techniciens sont venus partager leur expérience de terrain avec Natarajan Ishwaran, le secrétaire général du Programme MAB UNESCO. Chargé de coordonner la politique des 528 réserves de biosphère de la planète, dans 105 pays, celui-ci a patiemment écouté les témoignages et doléances des uns et des autres.

Davantage de dialogue entre les hommes, entre les régions et entre les pays

La création d’une « réserve » ou d’un « parc », deux mots entrés dans le langage courant mais qui sonnent mal parce que trop bestial selon certains, a pourtant de multiples atouts. Les élus se félicitent d’abord du dialogue rendu possible grâce à cette structure. Hervé Schiavetti, le maire d’Arles, déclare ainsi que le chemin parcouru depuis dix ans est important. Aujourd’hui, la population est beaucoup moins hermétique et désormais même les chasseurs admettent l’idée que certains territoires doivent être protégés de l’homme et entretenus par des techniciens. Muriel Cervilla, chargée de communication du Parc naturel régional de Camargue, précise qu’une réserve, et son extension éventuelle, n’est pas un outil de résistance pour lutter contre la densification. La législation qui protège le littoral suffit. Toutefois c’est un outil de mobilisation et les gens se mobiliseront par exemple plus facilement contre la construction d’un IKEA s’il faut protéger une réserve de biosphère….

Autre point fort ? Lire la suite

Cohérence entre écologie et économie, le marais doit vivre

Sud-Ouest, le 18 septembre, Michèle Méreau

ESTUAIRE. Une table ronde autour du problème de l’aménagement des zones humides a eu lieu samedi chez les éleveurs de la Bergerie des marais, à Anglade

Le marais doit vivre

France et Thierry Delottier avaient invité samedi dernier tout un chacun, et notamment ceux qui s’intéressent aux problèmes des zones humides, à se réunir dans leur bergerie à la Montagne, dans la commune d’Anglade. Une journée où des intervenants spécialisés dans ces questions ont pris la parole afin d’informer et de trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les habitants, ou par ceux qui travaillent sur ces zones humides comme les éleveurs, les agriculteurs, certains prestataires de la sphère touristique…

France et Thierry Delottier sont particulièrement concernés car leur élevage de moutons, labellisés récemment « agneau de l’estuaire », est menacé dans la mesure où des constructions ne sont pas possibles pour permettre une meilleure exploitation en raison du Plan de prévention des risques inondations (PPRI). « Mais nous ne sommes pas les seuls, ce sont plus ou moins tous les marais en bord d’estuaire qui sont concernés en Haute Gironde », explique Thierry Delottier.

C’est pourquoi de nombreuses associations avaient aussi installé des stands à la Bergerie des marais : le Conservatoire de l’estuaire, Gens d’estuaire, les Moutonniers de l’estuaire…

Tous concernés. Pour Jean-Noël Fouchier et Véronique Savoie, de l’Amap (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) à Saint-André-de-Cubzac, les agriculteurs et les éleveurs doivent pouvoir continuer leurs activités dans le marais malgré le PPRI, affirmant qu’elles ont existé de tout temps et sont bénéfiques pour l’avenir, respectant les grands principes écologiques.

Autre voix qui s’est élevée pour affirmer haut et fort l’affectation agricole de ces terres par tradition, celle de Simon Charbonneau, professeur de droit de l’environnement et adhérent à la Sepanso. Avec précision, il a argumenté pour montrer que « les PPRI sont trop rigides, ils évitent certains problèmes, mais créent des situations contraires à la biodiversité. » Lire la suite

Le papillon indicateur de la dégradation de l’environnement

Actu-Environnement.com, le 4 septembre 2008

La disparition du papillon, reflet de la dégradation des écosystèmes

Victime d’une agriculture intensive et de l’action de l’homme en général, le papillon déserte progressivement les paysages. Si la disparition de l’espèce inquiète les spécialistes, c’est qu’elle reflète également la mauvaise santé des écosystèmes.

Dans les années 50, les papillons peuplaient largement les campagnes, les montagnes et les jardins. Et pour cause, les papillons rassemblent environ 160.000 espèces de la famille des lépidoptères sur les 1.450.000 connues à la surface de la Terre et constituent à eux seuls plus de 10 % des espèces répertoriées, battus en cela uniquement par les coléoptères (25 %).

Cependant, à l’instar d’autres espèces, ils sont de plus en plus concernés par l’érosion de la biodiversité. En France, les papillons des prairies ont ainsi régressé de 50 % en 15 ans. Bien que les oiseaux, batraciens et chauves-souris constituent les principaux prédateurs naturels du papillon, l’homme à travers ses activités joue également un rôle actif dans la disparition de l’espèce.

Dès les années 60, l’arasement de haies et de bocages mais aussi la volonté de l’homme de développer une agriculture intensive ont ainsi lourdement contribué à leur disparition. D’autres facteurs entrent également en jeu. C’est le cas notamment de la circulation automobile, des éclairages publiques excessifs pour les papillons nocturnes, ou encore du réchauffement climatique. Lire la suite

Nous connaissons 10 % des espèces de l’Ile de France

Actu-Environnement.com , 8 septembre 2008, propos recueillis par S.Fabregat

Nous connaissons seulement 10 % des espèces présentes en Ile-de-France

Le 30 juin dernier a été mise en place l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France NatureParif. Cette structure entend réunir l’ensemble des acteurs concernés par la biodiversité – associations, collectivités, entreprises – afin d’accroître l’expertise sur la richesse biologique régionale et la protéger. Catherine Ribes, directrice adjointe, nous précise les enjeux et missions de cette agence.

Actu-Environnement : La biodiversité est souvent la grande oubliée des débats sur l’environnement. Comment est né le projet de l’agence NatureParif* ?

Catherine Ribes : Le Conseil régional d’Ile-de-France a commencé à parler de biodiversité en 1999 avec la création du Forum des acteurs de la biodiversité qui réunissait une fois par an un réseau de spécialistes d’associations naturalistes, mais aussi des organismes de recherche, des collectivités territoriales, des fédérations de chasse… Mais les élus régionaux ont souhaité aller plus loin en engageant la région dans une politique cadre de protection de la biodiversité. Est née dans un premier temps la Charte régionale de la biodiversité qui comprenait des orientations, une sorte de guide des bonnes pratiques, mais également un règlement d’attribution des aides régionales en matière de biodiversité. Nous avons mis en place des actions, nous réalisons des diagnostics écologiques des territoires et nous faisons, à partir de ces diagnostics, des propositions de gestion. En 2006, après avoir fait un bilan de la charte, nous avons bâti la stratégie régionale de la biodiversité, dix plans d’actions transversales parmi lesquelles la création d’une agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France. Dès le départ, il y a eu une demande très forte des associations naturalistes pour qu’à l’échelle de la région soit créé un observatoire de la biodiversité. Il y a énormément de données en Ile-de-France et il fallait les regrouper quelque part. Nous sommes partis de cette idée pour aller plus largement vers un projet d’agence qui a aujourd’hui trois missions principales : un pôle observatoire, un pôle forum des acteurs et un pôle sensibilisation et pédagogie.

Aujourd’hui l’agence est installée. Elle rassemble la région, l’Etat, des collectivités territoriales, des associations et des entreprises. Lire la suite

A 10 Km de Bordeaux découverte d’Anim’eau et de fossiles

Cet été, la Réserve Naturelle géologique de Saucats La Brède organise des animations thématiques pour les enfants et leurs parents. Venez explorer les cours d’eau et la faune aquatique qui y vit, ou remontez le temps de quelques 20 millions d’années en étudiant les fossiles de la réserve…

Deux animations au choix de juillet à octobre : Anim’eau et Que nous racontent les fossiles

Anim’Eau

Le métier de garde-rivière, description du cours d’eau, étude des petites bêtes aquatiques, mesure de la qualité de l’eau.  Lire la suite

Sarah Palin, candidate du lobby pétrolier

Novethic, le  5 septembre 2008, Véronique Smée

Sarah Palin, candidate du lobby pétrolier

Le choix de Sarah Palin, gouverneur d’Alaska, comme vice-présidente du candidat John McCain, porte un coup à la crédibilité écologique du camp républicain. Très favorable à l’ouverture de forages pétroliers dans la réserve naturelle d’Alaska, la candidate défend ardemment les intérêts du lobby pétrolier.

L’Alaska pourrait devenir le grand perdant des élections américaines. En choisissant la très conservatrice Sarah Palin, gouverneur de cet Etat, John McCain ouvre la voie aux projets de forages pétroliers et gaziers défendus depuis plusieurs années par Georges Bush. Sarah Palin fait en effet partie de ceux qui prônent l’ouverture de la réserve naturelle d’Alaska (l’Arctic National Wildlife Reserve) à ces forages, au mépris de toute considération environnementale.
Le lobby pétrolier peut donc être satisfait…et notamment un de ses représentants, Todd Palin, qui n’est autre que le mari de Sarah Palin et employé par la compagnie pétrolière BP.

La firme anglaise, qui opère dans la région, a été responsable de plusieurs pollutions importantes, dues à des fuites de son pipeline. En 2006, BP avait dû remplacer 35 kilomètres de pipelines, après une pollution massive dans la région sauvage de Prudhoe Bay. Alors que les groupes de défense de l’environnement militent pour l’arrêt de ces forages, la candidate à la vice-présidence n’en a cure, et s’est distinguée récemment en portant plainte contre le service fédéral américain de la pêche et de la vie sauvage, afin de retirer l’ours polaire de la liste des espèces en danger…Une façon de servir les intérêts pétroliers au détriment de la biodiversité.

Le projet de forage pétrolier en Alaska « traîne » depuis 25 ans. Et pour cause : les gisements sont situés dans une vaste zone de protection des oiseaux migrateurs, des mammifères marins et des caribous. L’Arctic National Wildlife Reserve est un espace protégé depuis plus de 20 ans, à l’initiative de l’administration Reagan. L’administration Bush et les élus républicains d’Alsaka, avec au premier rang Sarah Palin, sont au contraire favorables à l’exploitation pétrolière de la région, très dépendante au plan économique de ses ressources en énergie fossile. Lire la suite

La France est la lanterne rouge du bien-être animal

LE MONDE 2, 5 septembre 2008, entretien avec Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe, auteur d' »Ethique animale », PUF, propos recueillis par Martine Valo

La France est la lanterne rouge du bien-être animal

Pays des mangeurs de grenouilles, de gibier, de foie gras, la France est souvent montrée du doigt par les mouvements de défense des animaux, voire par ses voisins de l’Union européenne. Pas seulement pour ses mœurs gourmandes, mais aussi à cause des conditions d’existence dans ses poulaillers géants et ses porcheries industrielles, son goût pour la chasse, la corrida. Pourtant, la cause animale y suscite, comme ailleurs, de plus en plus de questions, comme le montre le nombre d’écrits publiés ces derniers mois sur le sujet.

Des associations qui pétitionnent, mènent des procès, un élevage d’animaux de laboratoire récemment détruit par un incendie criminel, un abattoir de volaille saccagé… Ce dossier devient si peu anodin que Nicolas Sarkozy a demandé à l’issue du Grenelle de l’environnement qu’une consultation publique lui soit consacrée. Les rencontres  » Animal et société  » se sont tenues avant l’été, sous l’égide du gouvernement. Elles ont réuni 150 personnes à plusieurs reprises pendant quatre mois, sur des questions comme la souffrance des animaux au moment de l’abattage ou le sort des bêtes sauvages recueillies.

Lors de la clôture, le 8 juillet, le ministre de l’agriculture Michel Barnier a conclu à « un consensus sur l’importance de l’animal dans notre société et sur le respect que nous lui devons en tant qu’être sensible », et a annoncé l’établissement d’une charte nationale d’ici fin 2008.

Pour mieux comprendre les enjeux de ce débat public émergent, nous avons rencontré Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, auteur d’Ethique animale, publié aux Presses universitaires de France. Son livre balaie le vaste champ des questions que posent les comportements humains vis-à-vis de la faune – non seulement la consommation, la fourrure, l’expérimentation, mais aussi les combats, les courses, les cirques, les zoos… –, c’est-à-dire « l’étude du statut moral des animaux » et donc « la responsabilité des hommes à leur égard ». Lire la suite

La barbarie invisible envers les animaux

Blog philo, Florence Burgat, le 4 septembre 2008

La barbarie invisible envers les animaux

Le 21 mai 2008, des hommes armés et cagoulés issus d’une troupe d’élite de la police autrichienne, investissaient brutalement des bureaux d’associations et des domiciles privés de défenseurs des droits des animaux, saisissant le matériel (ordinateurs, documents, brochures) et arrêtant dix militants. Neuf d’entre eux, parmi lesquels des dirigeants de plusieurs associations, ont été maintenus en détention préventive et viennent d’être relâchés le 2 septembre.

Que leur est-il reproché ? Les prévenus ne se sont pas vus imputer des délits commis individuellement ; ils sont accusés d’appartenir à une «organisation criminelle» nommée Front de libération animale (ALF). Le dossier constitué par l’accusation comprend la liste des délits attribués à l’ALF sur le territoire autrichien au cours des dernières années, sans qu’aucun élément ne vienne étayer l’implication des prévenus dans ces délits.

Quels sont ces délits ? Il s’agit de sept attaques à la bombe puante, sept bris de vitrines, trois cas de graffitis, deux détériorations de biens (un mirador d’affût et une volière à faisans vide), deux sauvetages d’animaux (cochons et faisans) sans dégâts matériels et une lettre de menace. Lire la suite

Hendaye Bidassoa Environnement : site fragile en danger

Sud-Ouest, Edith Anseme, 4 septembre 2008

ENVIRONNEMENT. Les vacances n’ont pas effacé les problèmes d’environnement. La pollution de la baie et l’aéroport de Fontarrabie sont toujours à l’ordre du jour

L’association Hendaye Bidassoa Environnement a accueilli lors de son assemblée générale le maire d’Hendaye, Jean-Baptiste Sallaberry, et de nombreuses personnes concernées par les questions qui menacent l’environnement d’Hendaye. Mmes Peyriga et Laguillon, présidente et vice-présidente de l’association, comme tous ses membres, organisent de nombreuses sorties mais se préoccupent particulièrement de la baie, notamment son envasement, sa pollution et sa fréquentation.

Envasement de la baie. Bernard Laville, directeur des services techniques, a présenté une étude alarmante. Un relevé bathymétrique et une analyse des sédiments ont démontré un envasement général de la baie et un comblement du chenal à plusieurs endroits, ce qui nécessiterait un dragage d’environ 500 000 m3. Les sédiments analysés présentent une légère pollution aux métaux lourds.

La baie a été draguée tous les ans jusque dans les années 90 : 40 000 m3 étaient retirés à chaque fois. Depuis l’arrêt de cette pratique, un risque d’inondation concerne la zone d’habitation des Joncaux, et la modification des berges et ensablement des vasières de Belcénia présentent un risque écologique. Ce problème a été soumis aux mairies d’Irun, de Fontarrabie et au gouvernement basque. Un avis des services de l’État pour lancer les enquêtes réglementaires, compte tenu du classement de la zone Natura 2000 de la baie, est attendu.

Préserver l’île aux Oiseaux. À marée basse, Lire la suite

Ouverture du site Web « faune-aquitaine.org »

Le site Web « faune-aquitaine.org » mis en place par la LPO est enfin ouvert à toutes et à tous. L’évènement est à saluer, car comme vous l’avez vu ou le verrez, L’ATLAS est aussi disponible. N’hésitez pas à consulter le site, et à contribuer à l’Atlas.

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Dans 5 ans il n’y aura plus de tigres sur terre

Le Post, le 27 août 2008

« Si on ne fait rien, dans 5 ans, il n’y aura plus de tigres sur terre »

tigres, défense des animauxprotection des animaux, Poh kao,

L’association Poh Kao dénonce les trafics d’os, d’organes, et de peau de tigre qui sont organisés au Cambodge.

Ils font peur, ils peuvent nous dévorer, ils ont des grandes moustaches sur lesquelles on aimerait bien tirer pour s’amuser, et une fourrure qu’on rêverait de caresser… Les tigres sont mignons et terrifiants à la fois, certes, mais ils sont surtout en danger.

Véronique Audibert-Pestel, ancienne réalisatrice de documentaire qui vit 7 mois sur 12 au Cambodge, a décidé de pousser un cri d’alarme en créant Poh Kao, des tigres et des hommes, une association qui milite pour la défense du tigre Indochinois. Dimanche 31 Août, elle est invitée au Parc des Félins pour parler de son combat. Sur Le Post, elle explique l’urgence de la situation.

Pourquoi un cri d’alarme maintenant ? En 1997, au Cambodge, il y avait 700 tigres. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 80. Si nous ne faisons rien, dans 5 ans, il n’y aura plus de tigre à l’état sauvage sur terre, nous pourrons seulement les admirer dans les zoos. Il faut absolument lutter contre les trafiquants, qui paient les minorités ethniques présentes dans la région pour tuer des tigres. Sept mois sur douze, je vis au Cambodge, je tente d’apporter des alternatives à ces gens, de les aider à lutter contre l’appel des trafiquants.

Que deviennent ces tigres ? Leur peau est transformée en fourrure qui est vendue partout dans le monde. Les os et les organes de la bête sont utilisés pour les médecines traditionnelles comme celles pratiquées en Chine. Lire la suite

Douzième Nuit européenne des chauve-souris à Salles

Sud-Ouest, le 2 septembre 2008, Olivier Cougard

Chauve qui peut

Une centaine de personnes étaient présentes samedi soir pour la 12e Nuit européenne de la chauve-souris.

Méconnues, diabolisées à tort, les chauves-souris se font de plus en plus rares, menacées notamment par l’activité humaine. Cette douzième Nuit de la chauve-souris, organisée par le Parc naturel régional des Landes de Gascogne et le groupe chiroptères d’Aquitaine, avait pour but de lutter contre les a priori et de réhabiliter cet animal auprès des jeunes et des adultes. Quelques « croyances » sont ainsi tombées. Les chauves-souris d’Europe, insectivores, n’ont rien du vampire. Elles ne s’accrochent pas non plus à nos cheveux à la moindre occasion. Enfin, elles ne s’attaquent pas aux boiseries de nos maisons une fois installées.

Pour la première fois cette année, la ville de Salles s’est associée à l’événement. Ce n’est pas un hasard. En effet, une colonie de 500 à 700 murins à oreilles échancrées vient d’être récemment découverte lors de travaux de rénovation de la toiture de l’église. Le maire de la commune, Vincent Nuchy, par ailleurs président du Parc régional, a d’ailleurs signé une convention afin de protéger cette colonie de chauve-souris.

Appétit d’ogre.

La soirée a commencé par la projection d’un film riche d’enseignements sur l’exploration scientifique des chauves-souris. Dire que les chiroptères ont un appétit d’ogre est un euphémisme. Certaines espèces peuvent engloutir jusqu’à un tiers de leurs poids en insectes chaque nuit, soit, par exemple, près de 3 000 moustiques. Autant ranger les insecticides au placard.

« On est là pour sensibiliser les gens et montrer que les chauves-souris ne sont pas néfastes, bien au contraire », Lire la suite

Les 7 priorités pour l’environnement en Aquitaine

DIREN Aquitaine

Les 7 priorités pour l’environnement en Aquitaine

C’est un chiffre juste et parfait que la DIREN a intégré dans son projet stratégique comme priorités des années à venir. Ce projet fixe des orientations qui prévaudront au-delà de l’évolution des structures de l’Etat, en région ou dans les départements.

  1. Atteindre le bon état écologique des eaux d’ici 2015
  2. Renforcer l’intégration des enjeux environnementaux
  3. Gérer et valoriser les 155 sites du réseau Natura 2000
  4. Développer la prévention des risques naturels
  5. Préserver et valoriser les sites et paysages
  6. Préserver les espèces les plus fragiles
  7. Développer la conscience des enjeux environnementaux 

Mortalité des huitres, suspicion sur les pesticides…

MORTALITÉ DES HUÎTRES. Les produits chimiques utilisés par l’agriculture pourraient jouer un rôle dans la crise

Sud-Ouest édition Charente-Maritime, Philippe Belhache, le 1er septembre 2008,

La thèse des pesticides

Herbicides, pesticides, fongicides… Autant de produits phytosanitaires dont les effets sur le naissain n’ont jamais été étudiés. En évoquant le passage de ces composés en Seudre par lessivage des terrains en amont, à la faveur d’orages et de pluies abondantes, le président d’AProMarais Michel Bertin a ouvert une brèche (notre édition de mercredi). L’action, même indirecte, de ces produits sur le développement de l’huître, est désormais sérieusement envisagée par les chercheurs d’Ifremer. La question de la qualité des eaux se pose de manière de plus en plus cruciale pour une profession ostréicole confrontée à la surmortalité du naissain et des jeunes huîtres.

La profession reste particulièrement vulnérable aux événements en amont sur la Seudre, dont elle est ultime usager. « Nous nous sommes battus sur le thème de l’eau douce, explique Michel Bertin, mais l’eau douce ne nous amène pas que de bonnes choses. » S’il semble en effet admis d’attribuer la mortalité du naissain à l’action d’un virus, l’OHS V1, de nombreuses questions restent en suspend. Pourquoi ici et maintenant ?

Fragilisation. « Il n’y a pas de génération spontanée, souligne Jean Proux, chef de station d’Ifremer, laboratoire implanté à La Tremblade. L’OHS V1 ne débarque pas de nulle part. C’est un agent pathogène connu, qui coexiste avec l’huître depuis longtemps. Ce qui peut expliquer la situation actuelle, c’est une plus grande vulnérabilité des jeunes huîtres. Plusieurs facteurs ont pu contribuer à les fragiliser. » Lire la suite

Suivi de la migration postnuptiale des oiseaux migrateurs

Initié le 15 juillet 2008, sur le col d’Organbidexka, le suivi de la migration postnuptiale des oiseaux migrateurs, coorganisé par la Ligue pour la Protection des Oiseaux Aquitaine et Organbidexka Col Libre dans le cadre de l’Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux, se poursuit, avec l’ouverture ce 1er septembre du camp d’étude la migration du Cap Ferret.

A Organbidexka, la moisson de données est déjà impressionnante avec déjà plus de 35.000 rapaces comptabilisés en migration. Vous pouvez suivre directement au jour le jour l’évolution du comptage sur le http://www.migraction.net grâce à l’installation sur le site même d’Organbidexka d’un système de transmission de données par satellite alimenté à l’énergie solaire. Le suivi se poursuivra jusqu’au 15 novembre.

Au Cap Ferret, le suivi débute ce matin et devrait rapidement fournir son lot d’information précieuse sur la migration d’automne des passereaux et autres espèces. Il se poursuivra jusqu’au 15 novembre

Tant au Cap Ferret que sur le Col d’Organbidexka, l’accueil du public est organisé durant les heures de suivi et nous vous invitons à vous y rendre nombreux.

Horaires

Cap Ferret : du lever du soleil à 16 heures tous les jours

Col d’Organbidexka : du lever au coucher du soleil, tous les jours

Attention, en cas de conditions météorologiques défavorables, l’accueil n’est pas assuré.

L’Observatoire Régional de la Migration des Oiseaux est organisé grâce au soutien de :

– L’Union européenne (programme FEDER)

– La DIREN Aquitaine

– Le Conseil Régional d’Aquitaine

– Le Conseil Général de la Gironde

– Le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques

– La Fondation Nature et découvertes.

Contact : Lire la suite

La science des animaux fait sa « grande révolution »

LE MONDE le 29 août 2008, Christiane Galus

Science des animaux, la zoologie est parfois encore perçue à travers l’image des grands naturalistes de l’histoire, tels Buffon, Daubenton, Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, pour n’en citer que quelques-uns. Mais en deux siècles, cette discipline a bien changé et s’est considérablement diversifiée en bénéficiant des acquis de la biologie moléculaire, de la génétique et de techniques nouvelles comme l’imagerie ou encore le microscope à tomographie, qui permet d’étudier des coupes épaisses et de les reconstituer en trois dimensions.

Pour décrire ce foisonnement scientifique, on parle aujourd’hui de « zoologie intégrée« . C’est le thème du congrès international qui se tient jusqu’au 29 août à Paris et à la faculté des sciences d’Orsay (Essonne). Cette nouvelle zoologie a pour objectif « d’intégrer plusieurs informations sur les organismes ainsi que leurs interactions, explique Jean-Marc Jallon, professeur de biologie à la faculté des sciences d’Orsay et président du congrès. Les zoologistes recherchent aujourd’hui des mécanismes communs, alors que, pendant longtemps, ils ont cultivé les différences entre les organismes. La grande révolution de la zoologie est la recherche de l’unité, comme dans les sciences physiques ».

Les travaux de génétique, notamment, ont montré Lire la suite

Découvrez les marais du Médoc avec CURUMA

CURUMA cherche à sensibiliser un large public à la nécessité de préserver les marais maritimes de la Pointe du Médoc. Riches de 200 ans d’histoire, milieux de vie d’une exceptionnelle richesse et patrimoine historique, ces zones humides en danger sont intimement liées aux activités que l’homme y a implantées.

Forte de ce constat, CURUMA cherche donc à développer une vision partagée des enjeux de gestion de ces espaces et à forger une exemplarité des démarches initiées au Verdon sur Mer. Par cet état d’esprit et nos actions, nous voulons influencer de façon positive les programmes de préservation et les outils de gestion des zones humides littorales.

Entre océan et estuaire, sur les terres basses de la pointe de Grave, une promenade au cœur des marais vous permettra de découvrir plusieurs siècles d’Histoire. Vieux de 800 ans, ces havres de paix abritent des espèces animales et végétales en voie de disparition (le papillon Flambé, la tortue Cistude, l’Armoise maritime au feuillage odorant…). Patrimoine naturel et culturel, creuset d’une vie prolifique aux charmes secrets, classés Espaces Naturels Sensibles, les marais de la Pointe du Médoc restent parmi les seuls vestiges des premiers marais salants de Gironde.

Renseignements : Contact et 05.56.09.65.57 Lire la suite

Découvrez les trésors de la nature en Gironde

Laissez-vous surprendre par les Espaces Naturels Sensibles, de véritables trésors de nature, gérés et préservés par le Conseil Général.

Les Espaces Naturels Sensibles, qu’est-ce que c’est ?

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) sont des sites remarquables par leur diversité biologique, valorisés et gérés par le Conseil Général de la Gironde. Leur création est née de la volonté du Département de freiner l’expansion urbaine constatée sur le littoral dans un premier temps, puis sur l’ensemble du département. Seuls les sites remarqués pour leur patrimoine environnemental et ouverts au public (excepté en cas d’extrême fragilité du milieu) peuvent être considérés comme Espaces Naturels Sensibles.

Parmi les E.N.S. de Gironde, on trouve par exemple la Lagune de Contaut à Hourtin, et son boisement typique des sols humides en voie d’assèchement naturel, ou encore la réserve naturelle de l’étang de Cousseau à Lacanau, Lire la suite

La 6ème crise d’extinction des espèces et le 3ème chimpanzé

Le Monde, Christiane Galus, le 25 août 2008

Bien qu’arrivé tardivement sur la scène de l’évolution, Homo sapiens – vieux de seulement deux cent mille ans – domine maintenant la Terre entière. Mais ce « foutu troisième chimpanzé », comme l’appelle l’écologue américain Jared Diamond, a tellement bien réussi qu’il a fait disparaître de nombreuses espèces marines et terrestres, et qu’il menace maintenant sa propre survie. Inquiets, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme depuis des années.

« Tous les indicateurs de la biodiversité montrent que le train vers la sixième extinction est lancé à fond« , estime Philippe Bouchet, professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) à Paris, et spécialiste de la biodiversité marine. Cette sixième extinction est souvent citée par les chercheurs, en référence aux cinq précédentes, qui ont scandé le monde vivant depuis cinq cent mille ans.

La nouveauté inquiétante est que la partie qui se joue actuellement est due exclusivement à l’homme, qui scie allégrement la branche sur laquelle il est assis. « Peut-être sommes-nous une anomalie de l’environnement ? Lire la suite

OUVRAGE « Climat Code Rouge »

Contre Info  le 13 février 2008

Climat Code Rouge, co-signé par les écologistes australiens David Spratt et Philip Sutton et publié par les Amis de la Terre, lance un cri d’alarme. Le changement climatique a d’ores et déjà franchi un seuil dangereux. La disparition accélérée des glaces arctiques et la fragilisation des glaciers du Groenland qui se déroulent sous nos yeux, des dizaines d’années avant la date prévue par les projections du GIECC, prouvent que les concentrations actuelles de carbone dans l’atmosphère sont déjà suffisantes pour provoquer des chocs systémiques dans les équilibres climatiques. Les politiques actuelles de lutte contre le réchauffement ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Pire encore, les objectifs des maxima de température et de CO2 qu’elles considèrent comme acceptables sont en fait à des niveaux qui peuvent nous conduire à des catastrophes et enclencher des processus irréversibles et incontrôlables.

Nous proposons ci-dessous une sélection d’extraits de ce document d’une centaine de pages, qui reprend largement les thèses développées par James Hansen Lire la suite

Deuxième appel à propositions de Life+

Depuis le 15 juillet, la Commission européenne appelle les acteurs intéressés à transmettre leurs propositions dans le cadre du deuxième appel à projets Life+ 2008.

Le présent avis couvre les thèmes suivants :

1. LIFE+ Nature et biodiversité

Objectif principal : protéger, conserver, restaurer, surveiller et faciliter le fonctionnement des systèmes naturels, des habitats naturels et de la faune et de la flore sauvages, en vue d’enrayer la perte de biodiversité, y compris la diversité des ressources génétiques, au sein de l’Union européenne, et ce pour 2010.

2. LIFE+ Politique et gouvernance en matière d’environnement

Objectifs principaux :

Changement climatique : stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre de sorte que le réchauffement mondial ne soit pas supérieur à 2 degrés Celsius.

Eau : contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau Lire la suite

La révolution climatique attendra

La Presse  (Canada), Jean Lemire le 4 août 2008

Il n’y aura pas de révolution climatique. Pas maintenant. Malgré une certaine urgence – pour ne pas dire une urgence certaine -, les pays membres du G8 en ont décidé ainsi. Les changements climatiques ne sont pas dans les priorités des gouvernements. Point final.

Avec une économie mondiale chancelante et une menace de récession à nos portes, il serait surprenant que les grandes économies de ce monde investissent dans l’avenir

Certains diront pourtant que les pays du G8 (Japon, États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie et Russie) se sont entendu sur une réduction de 50% des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050, que les États-Unis ont enfin accepté ce principe et que la position unanime des huit pays de ce groupe sélect prouve hors de tout doute que tous, sans exception, reconnaissent dorénavant la thèse scientifique des changements climatiques. C’est trop peu et ce sera trop tard. Surtout qu’il n’existe aucune année de référence sur cette réduction de 50%. Une réduction de 50% sur quoi ? Sur nos émissions actuelles ? Sur celles de 2005, comme le Premier ministre du Japon l’a évoqué ? Et qu’en est-il de l’année de référence de 1990, qui est à la base de toutes les ententes internationales depuis le Protocole de Kyoto ?

La décision des membres du G8 n’est pas un petit pas en avant, comme certains le prétendent. C’est un net recul pour l’humanité ! Lire la suite

Qu’est-ce qu’un Freegan ?

Les freegans ont fait le choix stratégique d’un mode de vie alternatif qui limite leur participation dans l’économie conventionnelle et qui limite au maximum leur consommation de matières premières. Les freegans se retrouvent dans la communauté, la générosité, le souci social, la liberté, la solidarité et le partage et sont en total opposition avec une société basée sur le matérialisme, l’apathie morale, la concurrence, la conformité et l’avarice.

Après avoir essayé de boycotter pendant des années les produits de firmes responsables de violations des droits de l’homme ; de destruction de l’environnement ; de maltraitance sur les animaux, beaucoup d’entre nous ont réalisé que quoi que nous achetions nous nous retrouvions à supporter un système déplorable. Nous avons réalisé que le problème ne réside pas dans quelques entreprises seulement mais bien dans le système lui-même.

Le freeganisme est le boycott total d’un système économique dans lequel le souci de rentabilité a totalement balayé toute considération éthique Lire la suite

La sixième extinction des espèces peut encore être évitée

Article de Christiane Galus, Le Monde du 14 août 2008

Une étude américaine estime que l’avenir de la biodiversité se jouera au cours du siècle et présente les mesures que l’humanité doit prendre pour cesser de le menacer

L’espèce humaine, forte de 6,7 milliards d’individus, a tellement modifié son environnement qu’elle porte maintenant gravement atteinte à la biodiversité des espèces terrestres et marines, et à terme à sa propre survie. A tel point que des scientifiques, de plus en plus nombreux, n’hésitent pas à parler d’une sixième extinction, succédant aux cinq précédentes – dues à d’importantes modifications naturelles de l’environnement – qui ont scandé la vie sur Terre. L’Union mondiale pour la nature (UICN), qui travaille sur 41 415 espèces (sur environ 1,75 million connues) pour établir sa liste rouge annuelle, estime que 16 306 sont menacées. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers de tous les amphibiens et 70 % de toutes les plantes évaluées sont en péril, constate l’UICN.

Est-il encore possible de freiner ce déclin des espèces, qui risque de s’amplifier quand notre planète portera 9,3 milliards d’humains en 2050 ? Lire la suite

L’ornithologue espèce en voie de prolifération

Article de Benoit Hopquin, Le Monde, 12 juillet 2008

 Chaque printemps, des milliers de passionnés recensent les populations de mésanges, geais et autres tourterelles. Ils observent d’étonnantes modifications dans le comportement des espèces

 Au col d’Organbidexka, dans les Pyrénées atlantiques, une poignée de passionnés observent depuis 1978 le passage des migrateurs, entre le 15 juillet et le 15 novembre. Depuis 1986, Jean-Paul Urcun, responsable de l’association Organbidexka Col libre, a passé l’équivalent de deux années à répertorier chaque vol, parfois par – 10 degrés et un vent à décorner les boeufs. Il a connu les années désespérantes du déclin.

 Aujourd’hui, il voit avec bonheur repasser le bruant ortolan, le héron garde-boeuf, la grue. Certains jours, les vols de pigeons ramiers obscurcissent le ciel comme dans les souvenirs des anciens. L’homme ne crie pas victoire, sait que l’équilibre écologique reste fragile. Il garde une certitude : « Nous aurons disparu avant les oiseaux. Lire la suite