La transition en chemin – Victor Pachon : « Nous sommes à la fin du modèle TGV »

sudouest.com, Jean-Bernard Gilles, le 11 décembre 2010

http://www.sudouest.fr/2010/12/10/victor-pachon-nous-sommes-a-la-fin-du-modele-tgv-263681-4018.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20101211-[zone_info]

Victor Pachon : « Nous sommes à la fin du modèle TGV »

Alors que se tient aujourd’hui samedi  à Bayonne une manifestation contre le projet de ligne nouvelle à grande vitesse, Victor Pachon, un des leaders de la contestation explique pourquoi, selon lui, ce projet est inutile et trop coûteux.

Pourquoi manifestez vous aujourd’hui à Bayonne ?

Nous protestons contre un projet ruineux et inutile. Nous avons calculé qu’il allait coûter environ 5000 euros par foyer fiscal au Pays Basque, que l’on soit riverain ou non de la ligne, compte tenu des emprunts que vont devoir faire les collectivités locales. Les études existantes montrent que nous avons la capacité avec des aménagements mineurs à accueillir les trafics affichés par Réseau ferré de France qui sont surévalués.

Vous contestez les estimations de trafic de Réseau ferré de France ?

Oui énormément. C’est une étude diligentée par la  commission du débat public qui le dit. Le bureau d’études suisse qu’elle a mandaté dit que les chiffres du frêt avancés sont trop optimistes et doivent être revus à la baisse. C’est fondamental car ce sont eux qui justifient la création d’une ligne nouvelle pour RFF. Pour arriver au chiffre de 13 millions  de tonnes de marchandises transitant par Hendaye en 2020, ce qui implique un trafic de 20 millions de tonnes à Bordeaux, il faudrait être fin 2010 à 8 millions de tonnes. Alors que nous enregistrons le trafic est au plus bas depuis 30 ans, soit 1,6 millions de tonnes.

La ligne nouvelle ne serait donc pas nécessaire ?

Nous maintenons que pour le Pays Basque, mais c’est aussi vrai ailleurs au sud ou au sud est de Bordeaux, il y a la place pour le fret, les TER et les trains à grande vitesse sur la même voie. Pour Hendaye Bayonne, nous avons 264 trains de capacités quotidiennes et nous  accueillons une cinquantaine de trains aujourd’hui. Même à dix millions de tonnes de frêt soit 5 fois plus qu’aujourd’hui, les lignes existantes répondent aux besoins.

La grande vitesse ferroviaire irrigue toute la France. Pourquoi, au fond, devrait-elle s’arrêter à Bordeaux ?

La grande vitesse ferroviaire est morte aujourd’hui. Nous sommes à la fin du modèle TGV. En terme associations, CADE, d’aménagement du territoire la grande vitesse est une aberration. Elle va favoriser les grandes métropoles européennes et affaiblir le reste du territoire. Voyez le gigantisme de l’Opération d’intérêt national Euratlantique et son projet 30.000 êtres carrés de bureaux par an pendant 15 ans et la nouvelle ambition métropolitaine bordelaise d’un million d’habitants. Il n’y aura pas de magie. Les populations et les emplois de Bayonne, de Mont de Marsan, de Dax, d’Agen ou d’Angoulême vont être aspirés demain par la métropole bordelaise. Même Toulouse est aujourd’hui inquiète de l’essor bordelais. C’est pourquoi Martin Malvy met autant de conditions à son engagement financier. Le défaut majeur du modèle TGV est qu’il assèche le territoire autour des métropoles. Parfois même les métropoles ne sont pas gagnantes avec la grande vitesse comme Reims, aujourd’hui desservie, et qui Lire la suite

Action anti-LGV: pour Bizi!, l’heure est à la  »désobéissance civile »

http://www.eitb.com/infos/environnement-et-science/detail/552642/action-anti-lgv-bizi-lheure-est-desobeissance-civile/

eitb.com, rédaction, le 27novembre 2010

Action anti-LGV: pour Bizi!, l’heure est à la  »désobéissance civile »

Affirmant « Nous n’avons pas de planète B » et évoquant l’urgence climatique, Bizi a dénoncé samedi à Bayonne l’impact écologique de la LGV et plaidé pour la modernisation des voies existantes.

Trois activistes du mouvement altermondialiste basque Bizi ont déployé sur la façade de la mairie de Bayonne une immense banderole appelant à la désobéissance civile contre le projet de LGV.

Après avoir descendu en rappel le long de la façade, ils ont rejoint quinze autres militants en bas qui actionnaient une sirène et distribuaient des tracts dans le marché de Noël, critiquant notamment le député-maire UMP de Bayonne, M. Jean Grenet, pour son soutien à la LGV.

Affirmant que « nous n’avons pas de planète B » et évoquant l’urgence climatique, le mouvement altermondialiste basque a voulu ainsi dénoncer l’impact écologique de la LGV et plaider pour la modernisation des voies existantes.

« L’heure est aujourd’hui à la désobéissance civile et il va falloir s’opposer concrètement aux sondages de terrain prévus sur le parcours de la LGV, » a estimé Mattin Ihidope, porte-parole des manifestants de Bizi. « L’heure est également à Lire la suite

LGV en Aquitaine : la carte mise à jour des tracés envisagés

 sudouest.fr, le 15 novembre 2010

 http://www.sudouest.fr/2010/11/12/lgv-en-aquitaine-la-carte-mise-a-jour-des-traces-envisages-237448-4755.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20101116-[les_plus_envoyes]

LGV en Aquitaine : la carte mise à jour des tracés envisagés

[DOCUMENTS] La Ligne à Grande Vitesse (LGV) doit traverser quatre départements de la Région Aquitaine. SudOuest.fr vous propose de consulter les différentes hypothèses de tracés, segment par segment, sur les documents originaux de Réseau ferré de France (RFF)

Suite à des remarques d’internautes, qui constataient des différences entre les cartes qu’ils ont en eu main par d’autres moyens et celles publiées par nos soins, GPSO nous a communiqué les derniers tracés officiels, identiques à ceux fournis aux élus locaux.

Cliquez sur le lien pour télécharger le fichier pdf (nécessite le logiciel Adobe Acrobat Reader). Attention, les documents sont volumineux (jusqu’à 40 mégaoctets pour certains). L’affichage peut donc prendre un peu de temps.

La légende pour lire les cartes élaborées par réseau ferré de France

Gironde

1    km 1-9 Bordeaux-Cadaujac

2    km 8-23 Villenave-d’Ornon – Arbanats

3    km 19-30 Castres-sur-Gironde – Landiras

4    km 28-40 Landiras-Balizac

5    km 38-53 Balizac – Peyredieu

6    km 52-67 Peyredieu  – Bernos-Beaulac

7    km 66-80 Bernos-Beaulac  – Lerm-et-Musset

8    km 69-72 Embranchement Bernos-Beaulac direction Captieux km 69-78

9    km 77-88 Captieux – Bourriot-Bergonce

10  km 75–90 Cudos – Saint-Michel-de-Castelnau

Landes

1    km 86-100 Bourriot-Bergonce – Retjons : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

2    km 97-111 Retjons – Pouydesseaux : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

3    km 107-118 Roquefort – Lucbardez-et-Bargues : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

4    km 115-125 Lucbardez-et-Bargues – Uchacq-et-Parentis : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

5    km 125-141 Uchacq-et-Parentis  – Ousse-Suzan : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

6    km 140-156 Ousse-Suzan – Lesgors : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

7    km 152-172 Lesgors-Gourbera : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

8    km 116-120 Embranchement Lucbardez-et-Bargues – Bougue via Saint-Avit (près Mont-de-Marsan) : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couche zones sensibles sans rétablissement.

9    km 173-187 Saint-Paul-les-Dax – Saint-Geours-de-Maremne : hypothèse 1 / hypothèse 2.
10  km 185-205 Saint-Geours-de-Maremne – Benesse-Maremne

11  km 204-213 Benesse-Maremne – Ondres

12  km 212-223 Labenne-Lahonce (avec embranchement Bayonne)

Lot-et-Garonne

1    km 82-99 Saint-Michel-de-Castelnau – Pompogne : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couches zones sensibles sans rétablissement

2    km 96-113 Pompogne – Fargues-sur-Ourbise : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couches zones sensibles sans rétablissement

3   km 109-123 Fargues-sur-Ourbise – Vianne : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couches zones sensibles sans rétablissement

4    km 120-134 Vianne – Montesquieu : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couches zones sensibles sans rétablissement

5    km 133-145 Sérignac-sur-Garonne – Estillac : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couches zones sensibles sans rétablissement

6    km 143-159 Estillac – Caudecoste : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couches zones sensibles sans rétablissement

7    km 139-142 Embranchement Estillac – Colayrac-Saint-Cirq (près Agen) : avec couche rétablissement sans zones sensibles / avec couches zones sensibles sans rétablissement

Pyrénées-Atlantiques

1    km 221-235 Saint-Martin-de-Seignanx – Ustaritz : hypothèse 1 / hypothèse 2

2    km 235-249 Ustariz – Ciboure

3    km 248 -257 Ciboure – frontière espagnole

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Lettre ouverte – LGV: Les Conseillers Généraux de Gironde vont-ils signer un chèque en blanc ?

Information à faire circuler

Coordination des Associations Vigilance LGV, communiqué, le 21 juin 2010

BP 3 – 33720 LANDIRAS

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

LGV: Les Conseillers Généraux de Gironde vont-ils signer un chèque en blanc ?

Lors de la prochaine séance plénière du Conseil Général de la Gironde, le jeudi 24 juin , le Président Philippe Madrelle  doit  proposer aux Conseillers Généraux l’approbation, dans la plus totale opacité, du protocole d’intention pour la réalisation de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (Tours-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne).

Extrêmement surprises par le soutien apporté par le Président du Conseil Général de la Gironde aux projets qui menacent de dévaster le territoire du département et contre lesquels se sont élevés de nombreux élus, les associations réunies au sein de la Coordination Vigilance LGV dénoncent :

– qu’il soit demandé aux collectivités territoriales de s’engager sur des pourcentages de montants de travaux dont les estimations sont approximatives selon les propres termes de Philippe Madrelle

– que les représentants des partenaires au financement, Etat, Régions, Conseils Généraux, CUB et Communautés d’agglomération aient signé une charte de confidentialité portant sur toutes les informations relatives à la préparation du contrat de concession,

– que dans ces conditions, il soit demandé aux Conseillers Généraux de voter l’approbation d’un protocole dans l’ignorance des informations essentielles à la formation de leur jugement.

– que le Président Philippe Madrelle, et lui seul, soit proposé pour signer la convention, sans que les Conseillers Généraux n’aient plus à se prononcer, portant ainsi une grave atteinte à leur représentation démocratique.

C’est pourquoi les associations  adressent une « LETTRE OUVERTE » à tous les Conseillers Généraux de la Gironde, leur demandant de refuser de signer ce protocole qui risque d’entraîner le département dans des difficultés financières sans précédent.

Contact Presse : Denise Cassou – Tél 05 56 62 99 57

LETTRE OUVERTE  

Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux de Gironde

Que diriez-vous d’un smicard ayant du mal à nourrir et à loger sa famille s’il décidait, un beau matin, de prendre un crédit sur cinquante ans pour s’acheter une rutilante voiture de sport vantée par la publicité et dont le prix, déjà excessif, peut encore doubler après la signature du contrat de vente ? Vous diriez, à juste titre, que cette personne est totalement irresponsable ! 

Et pourtant c’est ce qu’envisage de vous proposer votre président Philippe Madrelle puisque, lors de la séance plénière du 24 juin prochain, il va vous demander de Lire la suite

Landes Environnement Attitude (LEA) et LGV : Maintenir la vigilance

sudouest.fr, Axelle Maquin-Roy, le 14 juin 2010

Maintenir la vigilance

L’association de Landiras s’est fixée pour mission cette année de poursuivre les actions contre les LGV. Et de promouvoir le territoire, si le dossier LGV leur en laisse le temps.

Les statuts de Landes Environnement Attitude (LEA) n’ont de cesse de le rappeler : l’objet de l’association est de « promouvoir en toute indépendance, dans les landes girondines, tout ce qui touche à la protection de l’environnement au quotidien ». À l’heure de l’assemblée générale annuelle, force est de constater pour les membres du bureau que l’action de l’année 2009 aura essentiellement été de défendre le territoire, plus que de le promouvoir. Un regret pour Denise Cassou qui ne cache pas que « c’est assez épuisant » de porter cette bataille contre les LGV.

Quatre à l’action

Car si l’association compte une soixantaine d’adhérents, les actions de l’année auront été coordonnées par les quatre seuls membres du conseil d’administration, composant également le bureau. Denise Cassou, présidente, Dominique Orgeron et Annie Descot, secrétaires et Monique Dubos, trésorière, ont été rejointes à l’issue de cette assemblée par Raymonde Vandamme.

Reste qu’à elles quatre, elles auront permis à LEA d’occuper le devant de la scène dans ce dossier européen qu’est GPSO, et ses deux lignes vers Toulouse et l’Espagne. Si l’action la plus percutante de LEA a été la manifestation organisée en novembre à Langon et ayant rassemblé quelque 3 000 personnes opposées aux LGV, Dominique Orgeron rapporte également que la présidente « a aidé à la constitution d’associations dans d’autres départements » et animé un nombre important de réunions d’informations sur ce même dossier, parfois à la demande d’élus. L’action de LEA a également été capitale au sein de la coordination Vigilance LGV, initiatrice d’une pétition ayant à ce jour recueilli quelque 6 000 signatures. « On a fait un tel battage que l’info est remontée à Paris », sourit avec une certaine fierté le bureau dont l’une des secrétaires fut, il y a peu, l’objet d’un reportage télévisé.

Mais le combat qui oppose LEA à GPSO est loin d’être emporté. Les orientations pour cette année, certes déjà bien entamée, seront d’autant plus capitales que le dossier montre, aux dires de l’association, certaines failles. « Alors que l’actualité nous fournit des arguments supplémentaires à l’opposition », souligne Denise Cassou. Et le bureau de développer à la vingtaine de membres présents : « Les fréquentations qui ne sont pas annoncées à l’équilibre » ; « le retrait de la commission permanente du 26 juin (NDLR au Conseil régional) du protocole de financement, qui montre bien la fragilité du dossier encore à l’étape de négociations » ; et plus récemment « l’avis d’économistes et de spécialistes des infrastructures qui laissent penser que les LGV ne sont plus au goût du jour de par leur aspect déficitaire ».

Contexte économique

Cette dernière donnée est d’autant plus tangible pour LEA que les problèmes économiques de l’Espagne laissent augurer un possible désengagement. De quoi remettre en question une partie du projet dans sa dimension européenne, alors même que la situation financière de la France Lire la suite

Lot-et-garonne : La LGV clouée au pilori par 500 personnes

sudouest.fr, Christine Caubet-Boullière, le 29 mai 2010

La LGV clouée au pilori par 500 personnes

Le grand débat public proposé jeudi soir a rassemblé un demi-millier de Lot-et-Garonnais.

Pas moins de 500 personnes se sont déplacées jeudi soir, à Casteljaloux, pour assister, dans la belle salle de la Bartère, au « débat citoyen sur la LGV » proposé par l’Association de sauvegarde des coteaux et landes de Gascogne (ASCLG) et le maire. Preuve que le sujet de la ligne à grande vitesse mobilise dans les landes lot-et-garonnaises. Mais, c’est à noter, des gens étaient aussi venus d’ailleurs (Nérac, Marmande, Tonneins, Villeneuve-sur-Lot, l’Agenais…).

Fin mai, parce que l’union fait la force, l’ASCLG et les sept autres associations qui se sont constituées en Lot-et-Garonne pour s’opposer à la LGV, se sont fédérées en une Coordination 47. Des représentants de ces autres structures étaient là, jeudi soir.

Le débat, qui a duré de 20 h 30 à 23 h 30, a permis de passer en revue les griefs et les arguments amassés, depuis le début de la mobilisation, contre la création d’une nouvelle ligne ferroviaire. Ils étaient nombreux et certains, d’ailleurs, plutôt convaincants.

Un débat « contre »

Pour autant, cette soirée avait été présentée comme un débat « contradictoire », où le public était censé entendre « les différents points de vue » afin de se forger sa propre opinion. Rien de tel ne s’est passé : ce n’était pas un débat contradictoire, c’était un débat « contre », tout court. Car personne n’était là pour s’opposer aux « anti-LGV », pour réfuter ou tempérer tel ou tel raisonnement.

Très remarquée, bien sûr, l’absence des représentants de RFF (Réseaux ferrés de France), qui se sont désistés à peine 48 heures avant la réunion (1). Mais d’aucuns se sont aussi étonnés de l’absence de représentants de l’État et de la Région, qui sont les deux grands porteurs du projet LGV.

Dans ce contexte, le vice-président de la Chambre de commerce et le président de la Chambre de métiers se sont retrouvés dans le rôle inconfortable de boucs émissaires. Eux qui avaient été invités pour exprimer le point de vue de la sphère économique, se sont fait conspuer. Ils n’avaient pourtant porté au débat que des arguments très basiques (et forcément attendus). En substance, l’importance de désenclaver le Lot-et-Garonne afin de stimuler son tonus économique. Propos aussitôt déformés et caricaturés par la salle.

« Contre-enquête »

Que ressort-il de tout cela ? Une évidence : la grogne prenant de l’ampleur, les conseillers généraux sont dans leurs petits souliers. Pas Raymond Girardi (canton de Bouglon), pas Francis Da Ros (canton d’Houeillès) : eux étaient montés d’emblée au créneau contre la LGV, préconisant que l’on améliore plutôt la ligne Toulouse-Bordeaux existante. Tous deux, jeudi, buvaient du petit-lait.

Jean-Claude Guénin (canton de Casteljaloux) et Christian Férullo (canton de Castillonnès) étaient moins décontractés. Christian Férullo (qui représentait le président Camani) avait bien du mal à justifier, devant ce parterre « d’anti », la motion favorable à la LGV votée en son temps (avec des réserves, mais votée tout de même) par l’assemblée départementale.

Cependant, en parallèle, le Département, cautionne l’idée d’une « contre-enquête ». Elle serait commandée Lire la suite

Jeudi 27 mai à 20h à Casteljaloux – Débat citoyen – LGV Bordeaux-Toulouse – Quel transport ferroviaire voulons-nous ? et « Un débat citoyen sur l’utilité de la LGV »

Jeudi 27 mai à 20h à Casteljaloux, salle La Bartère (derrière les thermes)

Débat citoyen

LGV Bordeaux-Toulouse

Quel transport ferroviaire voulons-nous ?

Avec des représentants de RFF, la CCI, la chambre des métiers, des élus (conseillers généraux, maires, députés), de nombreuses associations…

(pour un covoiturage depuis le Sud-Gironde, prendre contact avec les correspondants locaux de la Coordination)

http://www.sudouest.fr/2010/05/22/un-debat-citoyen-sur-l-utilite-de-la-lgv-98770-3651.php

sudouest.fr, le 22 mai 2010

Un débat citoyen sur l’utilité de la LGV

Alain Dewerdt, président de l’Association de sauvegarde des Landes et Coteaux de Gascogne (ASLCG) accompagné de Philippe Campana (vice-président) ont divulgué la date du « grand débat citoyen » concernant la Ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, qui aura lieu jeudi 27 mai, à 20 heures, à la salle d’animation de La Bartère.

Le président a tout d’abord précisé que le but de ce débat n’était pas de provoquer de nouvelles adhésions (près de 900 à ce jour), mais d’informer les élus et la population pour que chacun puisse avoir un avis sur le tracé de la LGV en toute connaissance de cause.

 « Insulte à la démocratie »

De nombreux élus (conseillers généraux, maires, députés), des représentants de Réseau ferré de France (RFF), de la Chambre de commerce et d’industrie, de la Chambre de métiers, d’associations voisines (LEA environnement, TGV en Albret, TGV en Bruilhois, les chasseurs, les cheminots…), un juriste et de très nombreuses associations du département et de la région sont conviés.

Sauvegarder et défendre l’environnement naturel et économique fait partie des actions prioritaires de l’ASLCG, mais l’association s’inscrit également dans toutes les initiatives portant atteinte à la qualité de la vie dans le secteur et s’associe à tout groupement menant les mêmes actions en France et en Europe.

Chacun pourra s’exprimer

Concernant la LGV, la position de l’ASLCG est connue : la LGV serait inutile, ruineuse, dévastatrice pour l’environnement, ne serait plus adaptée à l’économie d’aujourd’hui où les chefs des petites et moyennes entreprises utilisent l’ADSL et les vidéoconférences sans se déplacer. L’association estime également que la LGV est « une insulte à la démocratie », car réalisée sa concertation réelle. L’ASLCG est pour la LHP (ligne à haute performance sur les voies existantes), plus économique selon elle, qui permettrait de développer utilement le réseau TER (trains express régionaux).

Le 27 mai, à Casteljaloux, chacun pourra s’exprimer, de « Réseau ferré de France au citoyen lambda », en passant par les élus que l’association compte bien sensibiliser.

Jean-Claude Guénin, présent à la conférence de presse, assistera également à la réunion. Le premier édile casteljalousain est favorable à ce débat. Il estime qu’une expertise contradictoire permettrait de se faire une idée précise et avoir une opinion personnelle sur le projet actuel de la LGV.

Pour l’association, « il faut que les décideurs prennent en considération les réactions et les remarques de la population, car ce sont tous les habitants du Lot-et-Garonne qui sont concernés » (plus de 300 euros par personne, enfants compris). Car si le débat public est clos, il n’est pas question de ne plus s’exprimer et le 27 mai, toutes les idées seront représentées pour que de la discussion jaillisse la lumière.

Simon Charbonneau : Le prix de la démesure

Simon Charbonneau, mai 2010

A propos de la crise – Le prix de la démesure

La cigale ayant chanté tout l’été ……… Il semble que La Fontaine ait anticipé la crise actuelle qui frappe les économies des pays surdéveloppés dont les peuples ont vécu depuis près de cinquante ans au-dessus de leurs moyens en tirant toujours plus de chèques sans provision sur l’avenir tout en provoquant une empreinte écologique démesurée. Et aujourd’hui, ce qui est en train de se passer démontre que nous nous heurtons aux limites socio-économiques d’un système fondé sur l’utopie d’une croissance éternelle. Le cas de la Grèce est certes révélateur, mais il ne fait qu’illustrer la situation des autres pays de la zone euro, comme l’ont bien compris les dirigeants pompiers de la crise. Car, par delà la spéculation financière, la question des causes économiques structurelles qui en sont à l’origine est rarement posée.

Dans le cas de la Grèce, ce sont les dépenses pharaoniques engagées par ce pays pour les jeux olympiques (9 milliards d’euros selon un article du Figaro) aggravées par un énorme budget militaire causé par le vieux contentieux avec la Turquie. D’où un déficit public important (23 milliards d’euros) entraînant un endettement insupportable pour un petit pays. Mais d’autres pays européens sont aussi concernés par de tels déficits comme l’Angleterre (179 milliards) qui était jadis montré en exemple pour l’efficacité de son économie, suivie par la France (144 milliards). A l’origine de tels déficits, il y a souvent des programmes technologiques d’infrastructures de transport (autoroutes, LGV etc…), ou de grands aménagements urbains (Grand Paris et métropoles régionales) fondés sur l’idéologie de la performance qui, dans le cas d’un pays comme la France, sont aggravés par un budget militaire surdimensionné (force de frappe avec le laser mégajoule du CEA et présence dans plusieurs régions du monde). L’Europe, elle-même, a encouragé cet endettement par l’intervention des fonds structurels (FEDER, Fond de Cohésion) destinés à faire rattraper leur retard économique à un certain nombre de pays du sud comme l’Espagne et le Portugal. Elle est aussi engagée dans le financement du projet ITER, fondé sur l’utopie techno-scientifique d’une production d’énergie inépuisable, dont le budget a récemment explosé (15 milliards d’euros).

Cet endettement public se combine avec un endettement privé des ménages piégés par la surconsommation, mais également des entreprises auprès des banques d’affaires qui, elles mêmes, sont obligées d’emprunter auprès d’autres banques. De là résulte une pyramide de dettes fondée sur de l’argent virtuel et dont la solidité repose sur la confiance dans l’avenir, une croyance collective qui peut parfaitement s’effondrer d’un jour à l’autre, comme l’a parfaitement montré la crise des subprimes aux Etats-Unis en 2008. Pour alimenter cette confiance ébranlée par la défiance croissante des opinions en l’avenir, contrairement à la période des trente glorieuses, les Etats sont alors obligés d’injecter massivement d’énormes sommes d’argent (750 milliards d’euros alimentant un Fond Européen) pour pérenniser le système. Or en agissant ainsi, les Etats s’endettent bien sûr un plus pour alimenter une croissance  de plus en hypothétique. Le cercle vicieux est alors complètement bouclé par une accumulation les dettes au fil des ans pouvant provoquer un effondrement économique comme celui de Dubaï dont la tour inachevée de 1 km en est le symbole. C’est ainsi que la cigale se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue !

A l’origine de cette situation pourtant prévisible, il y a la course à l’investissement, tant privé que public qui est au cœur de l’idéologie de la croissance. Alors que les dépenses de fonctionnement sont toujours Lire la suite

LGV basque : la médiatrice annoncera mardi que ce n’est pas gagné

eitb.com, Ramuntxo Garbisu, le 30 avril 2010

LGV basque : la médiatrice annoncera mardi que ce n’est pas gagné

Mardi 4 mai, Mme Meaux annoncera aux élus et à la presse les conclusions auxquelles elle est arrivée : si le projet ne sera pas remis en doute, on sera loin des déclarations rassurantes des pro-LGV.

Le projet de nouvelles voies LGV en Pays Basque nord connaitra un nouvel épisode ce mardi 4 mai 2010, avec la convocation à 17h à la sous-Préfecture de Bayonne de tous les élus concernés par son tracé, puis par une convocation de presse à l’ensemble des médias.

C’est à cette date que Marie-Line Meaux communiquera officiellement ses premières conclusions quant aux conditions dans lesquelles ce projet peut s’inscrire, et non sur sa remise en question, comme elle l’avait clairement exprimé dès sa prise de fonctions à Bayonne, après sa nomination par le Premier Ministre François Fillon.

« Ce projet de nouvelles voies a été acté au niveau gouvernemental, je suis là pour voir comment intégrer au mieux ce projet en Pays Basque, et il n’est pas question de revenir sur l’opportunité de toute autre hypothèse alternative« , avait-t-elle déclaré le 4 février dernier à la sous-Préfecture de Bayonne.

Chargée d’écouter l’ensemble des acteurs de ce dossier vivement combattu par une grande partie de la population sur son tronçon Bayonne-Biriatou, Mme Meaux n’a pas failli à cette partie de sa mission, ayant effectivement reçu nombre d’élus et d’associations depuis deux mois.

Malgré tout, les nombreuses incohérences du tracé défendu par l’opérateur Réseau Ferré de France (RFF) et les difficultés quant à parvenir à un taux de 60% de lignes enterrées en Pays Basque nord tel que mis en avant par les élus pro-LGV vont compliquer la tâche du rapport final qui doit être rendu à Matignon le 31 mai prochain.

Soulevée de maintes fois par le collectif d’opposition aux nouvelles voies du CADE, il existe bien une différence considérable de hauteur au niveau de la jonction entre la LGV Sud-Atlantique et le Y basque venu de la péninsule ibérique, ce qui obligera un des opérateurs à revoir sa copie : vu l’avancement des travaux en Pays Basque sud, il appartiendra donc à la France de relever ses voies LGV, rendant ainsi caduque ce chiffre de 60%.

Dans le meilleur des cas, le taux de voies enterrées tournerait autour de 40%, et il s’agira pour beaucoup d’entre elles de voies décaissées et non recouvertes qui déboucheront ensuite (avec un niveau phonique qui sera comparé à celui des cloches des vaches sur les zones agricoles) sur des ouvrages aériens qu’il sera difficile de ne pas remarquer : l’Adour et la Nive devront être franchies avec un nouveau pont ferroviaire d’une vingtaine de mètres de haut.

Dans ce paysage grandement modifié, l’opérateur RFF n’échappera donc pas à quelques Lire la suite

NON AUX LIGNES LGV, OUI au TGV sur les voies existantes : samedi 24 avril manifestation à Montauban

Coordination assos vigilance lgv, communiqué, avril 2010

Manifestation à MONTAUBAN (82)

Samedi 24 avril 

NON AUX LIGNES LGV, OUI au TGV sur les voies existantes

Rendez-vous à 10h30 précises à la gare de Montauban 

L’opposition aux projets de Lignes Nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne est toujours aussi vive et déterminée.

Après les grandes manifestations de Bayonne, Langon, Hendaye et Nérac, c’est en Tarn et Garonne qu’aura lieu le prochain grand rendez-vous:

Manifestation contre le projet de la nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse et pour l’amélioration des lignes existantes

Evénement à l’initiative du Collectif de villages du Val de Garonne et de la Lomagne

Prenez votre GILET FLUO

Apportez également le plus grand nombre de documents de communication diffusés par GPSO dont vous disposez (Lettres d’information, Flash Infos, Fiches pédagogiques, etc) … il en sera fait bon usage !

Pour plus d’information : tgv.wifeo.com  et lgv.sabstenir.over-blog.com

Il est très important que des délégations de tous les départements d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées viennent apporter leur soutien au Collectif d’associations qui organise cette manifestation très clairement opposée au projet de ligne nouvelle quel que soit le tracé. 

Ils comptent très fort sur notre présence !

Le Collectif 82 demande aux associations des départements, des régions et des pays voisins de confirmer leur présence à l’adresse: <lgvcollectif82@orange.fr>

Merci de diffuser l’information.

= Message à faire circuler

En Gironde un co-voiturage est organisé pour se rendre à la manifestation à Montauban samedi: 

Rendez-vous à 8h sur le parking de la gare de Lire la suite

Simon Charbonneau : Y a-t-il encore un avenir humain possible ?

mediapart.fr, N. Fabre, le 16 Avril 2010

Edition : Le Parlement du Futur

Y a-t-il encore un avenir humain possible ?

Un taux d’abstention-record (53,6%) au premier tour des élections régionales de mars dernier. Des militants écologistes déçus après l’échec du somment de Copenhague. Des professions en grève, pour dénoncer des conditions de travail difficiles. Les signaux de malaise social ne sont pas nouveaux : déjà, le 20 février dernier, le médiateur de la République Jean-Paul Delevoye dénonçait dans son rapport « l’usure psychologique » de la société, ballottée par d’incessants changements censés l’avantager. Aujourd’hui, Simon Charbonneau, spécialiste en droit de l’environnement, militant associatif à Bordeaux et défenseur du mouvement pour la décroissance, nous livre ses analyses de la situation.

Comment percevez-vous le sentiment actuel de « malaise social » ?

Il y a un désarroi complet des gens face à l’accumulation des questions posées par le développement : la multiplication des catastrophes écologiques et sociales a conduit à l’effondrement de l’idéologie du progrès. Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec l’héritage des Trente glorieuses et le sentiment que « la kermesse est finie » : les gens se rendent compte que les discours optimistes concernant l’avenir ne tiennent plus.

Le problème, c’est que cette angoisse de l’avenir ne trouve aucune réponse politique : les personnes qui nous dirigent continuent à pratiquer la politique du déni, en refusant de se poser les questions de fond, comme celle du bien-fondé des développements. En fait, il y a un décalage complet entre les préoccupations de la population et les discours tenus par l’oligarchie au pouvoir. Les politiques, complètement azimutés et perdus, continuent à appliquer de vieilles recettes inadaptées, faute de vouloir regarder en face les problèmes.

Et vous, comment percevez-vous l’avenir ?

Pour moi, aucun doute, nous allons droit dans le mur : on a mis en marche une machine infernale que l’on est incapable de maîtriser et aujourd’hui on laisse le système aller jusqu’au bout de sa logique absurde et destructrice. Le programme de ligne à grande vitesse à Bordeaux illustre bien cette absurdité : on met en place un programme qui aura un impact écologique considérable et impliquera un endettement important, pour des gains de temps assez ridicules (passer de plus de 200 Km/h à 350 Km/h). Ce projet est typique de l’attitude du « toujours plus » de nos politiques, qui refusent de se poser la question des multiples limites : financières, sociales, écologiques. Cette attitude, focalisée sur le court-terme, est dangereuse, car c’est comme si le cycliste conduisait en regardant uniquement sa roue avant, sans voir venir les obstacles… Cette logique de fuite en avant ne mène à aucun avenir humain. A terme, avec l’accumulation des problèmes, nous risquons d’assister à une implosion différée du système.

Les politiques sont-ils les seuls responsables de cette situation ?

La responsabilité est aussi du côté des intellectuels, car il y a aujourd’hui un déficit de pensée : il manque d’intellectuels pour Lire la suite

Positionnement de la SEPANSO sur les LGV

sepanso.org, Pierre Delacroix, Président d’Honneur de la SEPANSO, le 19 mars 2010

Positionnement de la SEPANSO sur les LGV

1.- Rappel historique

Le développement du système TGV date des années 70. A cette époque, le lancement du système avait un double but :

– D’abord, irriguer le territoire national par un réseau modernisé de chemin de fer, s’inscrivant dans une perspective volontariste d’Aménagement du Territoire.

– Ensuite, mettre ce réseau en position d’alternative à la tentation de développement d’un Réseau aérien qui aurait mis les principales métropoles du territoire national à quelques heures de la capitale. Comme on le voit, c’est une vision « hyper-centralisatrice », celle qui a dominé pendant le XIXe siècle et les trois quarts du XXe siècle.

Ces deux finalités ont eu pour effet, par leur logique de modernisation et d’aménagement du territoire, de conduire les écologistes des décennies 70-80 à juger « acceptable » le système TGV, malgré les problèmes déjà perceptibles et déjà analysés à l’époque.

Géographes et économistes discutent encore du résultat de la première option. Elle a été reconnue comme positive de façon générale, à partir des hypothèses de départ, et ce n’est que quelques décennies plus tard (disons en gros à partir de 2000) que le principal effet négatif a été mis en évidence, un effet lié très étroitement au facteur vitesse. Comme prévisible, le système a polarisé positivement les extrémités des lignes : en général, des métropoles régionales, aux dépens des pôles urbains intermédiaires sur lesquels les lignes, par définition, faisaient l’impasse.

Tout autant pour des raisons de capacité des lignes que de sécurité, la grande vitesse à la française (>250 km/h) ne supporte pas le partage des lignes avec des convois lents, malgré les affirmations de ses défenseurs. Il n’existe aucun cas de ce genre en France. Cela ne serait possible qu’avec des vitesses telles que celles pratiquées par nos voisins européens. Cette vitesse élevée impose également une distance de séparation des voies[1] un peu plus importante que sur les lignes classiques afin de limiter les effets de souffle lors des croisements. Ceci a conduit à vouloir créer systématiquement des lignes nouvelles dédiées à la grande vitesse plutôt que de réutiliser le réseau existant.

Compte tenu des contraintes de pente et de courbure imposées par la grande vitesse d’exploitation recherchée, la construction de lignes nouvelles à grande vitesse occasionne des dommages environnementaux très importants et totalement irréversibles sur leur tracé, et impose des contraintes très lourdes (altération des paysages, coupures de voirie, bruits et vibrations, dépréciation du foncier) aux nouveaux riverains qui, des lignes nouvelles, ne subissent que les inconvénients. En effet, non seulement ils ne bénéficient pas de la desserte par TGV qui sera réservée aux métropoles situées aux extrémités des lignes, mais encore ils perdent la qualité du service jusque là offert par le réseau classique puisque les efforts financiers très importants consentis en direction des lignes nouvelles se traduisent systématiquement par un abandon progressif des lignes qui assuraient la desserte fine des territoires.

Aujourd’hui, les Régions ont pris le relais pour les dessertes locales, Le système des TER s’efforce de compenser non sans difficultés la polarisation des villes extrêmes. Mais c’est une des raisons qui a soulevé peu à peu, et de plus en plus vigoureusement, une profonde remise en cause des LGV par les populations régionales, réduites à Lire la suite

LGV : les points chauds

sud-ouest.com, Jean-Bernard gilles, le 21 Mars 2010

TRANSPORTS. La manifestation de samedi à Toulouse rappelle que construire la ligne à grande vitesse ne sera pas un long fleuve tranquille

LGV : les points chauds

Ils étaient environ 150 manifestants hier à la gare Matabiau de Toulouse. Leur but : protester contre les tracés envisagés par Réseau ferré de France pour la construction de la ligne nouvelle à grande vitesse entre Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) et Saint-Jory (Haute-Garonne). Il faut rappeler qu’en Midi-Pyrénées, peu de monde conteste la création d’une ligne nouvelle. L’abandon du projet du second aéroport toulousain a créé un consensus politique et territorial autour du TGV. C’est davantage le futur tracé de la ligne nouvelle qui est ici remis en cause que la ligne elle-même.

Proposition à Montauban

La députée maire de Montauban, Brigitte Barèges (UMP), et le président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet (PRG), ont chacun un projet de gare TGV distinct au sud du chef-lieu. Prudemment, le comité de pilotage de janvier dernier, présidé par le préfet d’Aquitaine, a mis le sujet entre parenthèses le temps de la campagne, à la demande des Toulousains. Le second tour à peine terminé, les associations sont déjà mobilisées.
Au sud de Bressols, le fuseau envisagé par RFF traverse plusieurs zones habitées et empiète sur le vignoble du Frontonnais. Fin mai, de nouvelles variantes seront révélées, le long de la vallée de la Garonne ou vers la zone d’activités départementale de Montbartier, le long ou à travers la forêt du Montech. « Nous, nous souhaitons un autre tracé le long de l’autoroute entre Castelsarrasin et Bruguières, six fois moins dommageable pour les populations et qui épargne le vignoble », explique Thierry Fourcassier, porte-parole du collectif d’associations réunies hier à Toulouse devant la permanence électorale de Martin Malvy.

Vigilance en Albret

En Aquitaine, les manifestations ont eu davantage de succès : 2 500 personnes ont défilé le 6 mars dernier à Nérac (47). Sur les coteaux de Feugarolles et de Vianne en Lot-et-Garonne, le fuseau annoncé quitte la vallée de la Garonne pour sinuer au-dessus de la Baïse, où la construction de ponts sera nécessaire. « Nous voulons que la priorité soit donnée à l’utilisation de la voie existante », défend Catherine Aime, vice-présidente de Très grande vigilance en Albret, une association opposée à la LGV dont l’audience va croissant. Pendant ce temps, le consensus s’est tout de même réalisé à Agen pour bâtir une nouvelle gare sur la rive gauche de la Garonne capable d’accueillir le TGV. Elle nécessitera d’importants aménagements routiers de raccordement, en discussion.

« À la sortie de Bordeaux, la ligne nouvelle empiétera sur les Graves »

En Gironde, des isolations phoniques à Ambarès, au nord de Sainte-Eulalie mais aussi à Talence, à Bègles et à Villenave-d’Ornon, sont à l’étude. « Nous progressons mais cela coûtera cher », estime Gilles Savary, vice-président du Conseil général de la Gironde.

À la sortie de l’agglomération bordelaise, du côté de Saint-Médard-d’Eyrans, la ligne nouvelle empiétera sur les Graves, où s’annoncent aussi des négociations délicates. Enfin, l’avenir dira si le Sud-Gironde, déjà traversé par l’A 65, l’itinéraire à grand gabarit de l’A380 et un gazoduc se satisfera de la nouvelle gare TER de Captieux, actée en janvier.

Le refus basque

Au-delà de ces points de fixation, c’est surtout au Pays basque que la colère Lire la suite

LGV Nérac. Hier, Très Grande Vigilance en Albret a rassemblé 4000 personnes en ville

ladepeche.fr, Cathy Montaut, le 7 mars 2010

La manifestation a drainé des opposants de toute la région

Nérac. Hier, Très Grande Vigilance en Albret a rassemblé 4000 personnes en ville.

Les banderoles étaient signées des diverses associations militant contre le projet de LGV Sud Europe Atlantique. « Non aux lignes LGV, oui aux lignes existantes », affichait la banderole du collectif des élus ALT LGV, tandis que d’autres étaient plus imagées : « Le bonheur est dans le pré, avec la LGV, le malheur est dans le prêt. Endettement, 45 ans », « Adieu chasse et pêche, la nouvelle LGV clôturera la région » ; « Forêts massacrées, impôts multipliés », « Qui paiera la folie LGV, vous bien sûr », « IVG oui (en référence à la Journée de la femme du 8 mars), LGV non » pour n’en citer que quelques-unes. À l’appel de l’association Très Grande Vigilance en Albret (TGV), les manifestants sont venus nombreux, hier, à Nérac, pour dire leur mécontentement et affirmer haut et fort qu’ils ne veulent pas ici ou ailleurs d’une LGV. Ils se sont déplacés des départements voisins mais aussi de plus loin, comme du Pays basque. Le rendez-vous était fixé au foirail afin que le cortège défile dans les rues de la ville, en passant par le Vieux-Nérac, empruntant le pont Neuf et le pont Vieux. Ce fut un long serpent qui traversa la commune puisque 4 000 personnes se sont rendues au rendez-vous. Pour se convaincre d’un chiffre correct, ils furent massés, lors du meeting sous la halle, tandis que les élus de tous bords, au milieu desquels on a pu voir Noël Mamère, se retrouvaient sur les gradins.

Tout se passa dans une ambiance bon enfant, l’association TGV ayant souhaité, avant tout, défiler en respectant la population néracaise.

Les agriculteurs ainsi que les vignerons, arboriculteurs, forestiers avaient également pris part au cortège, huit tracteurs ouvraient la marche. Et de mémoire de Néracais, on n’avait certainement pas vu de tracteurs depuis une éternité empruntant le pont Vieux.

Prises de parole

Tous les intervenants à la tribune, responsables d’associations ou élus, ont tous abondé dans le même sens, à savoir que le projet « n’est ni favorable à la planète ni à l’intérêt général, ne bénéficiant qu’à une minorité au détriment des autres et ne servirait qu’à balafrer les forêts, terres agricoles et nature », lançait le responsable de la Sepanso. Au nom des Basques, Victor Pachon, précisait : « On ne veut pas qu’on décide à notre place, nous sommes 4 000 à savoir lire, écrire, compter. … Nous voulons vivre et travailler au pays, avec la LGV, c’est le contraire… » « Le devoir de parler est plus important que le devoir de se taire », concluait J. Giraud, pour les Landes, tandis que D. Cassou, pour LEA 33 : « Une population bien informée ne peut pas Lire la suite

TRANSPORTS. Nérac a accueilli, samedi, des militants anti-LGV venus de tout le grand Sud-Ouest

sudouest.com, NC, le 8 mars 2010

TRANSPORTS. La cité d’Henri IV a accueilli, samedi, des militants anti-LGV venus de tout le grand Sud-Ouest

Le train de l’opposition à la LGV à Nérac

Sur la place du Foirail, la manifestation a pris une tournure de grande réunion de famille. Ils sont nombreux à avoir « fait Hendaye » en janvier, ou encore Auvillar et Castelsarrasin… Appareil photo en main, chacun guette l’affiche percutante, le déguisement original, comme ces Cadets de Gascogne venus de Pindères, Pompogne ou Saint-Julien. « Dix milliards pour un quart d’heure, quel malheur », scandent les manifestants.

Cette opposition draine aussi bien des écologistes que des chasseurs, des agriculteurs ou de simples particuliers. « C’est vrai, nous sommes entrés dans cette opposition pour défendre ce qui nous appartient », expliquent Charles d’Huyvetter et Catherine Aime, président et vice-présidente de l’association Très Grande Vigilance en Albret. Puis, ils ont creusé la question avant qu’on ne creuse chez eux. Et sur plus de 2 100 lèvres, samedi, cette même question, qui se transforme en exigence : « Pourquoi ne pas moderniser l’existant ? ».

Le long cortège, ouvert par une dizaine de tracteurs a d’abord descendu les grandes artères des allées d’Albret, avenues Lafayette et Mondenard, avant de s’engouffrer dans les rues étroites du centre-ville. Des tracteurs sur le Pont-Vieux, remontant la rue Puzoque, c’est un spectacle aussi inédit que l’ampleur de la manifestation. Sur le chemin, des riverains sur le pas de leur porte encouragent les manifestants. Même si le nombre de 4 000 personnes annoncées au micro par les organisateurs n’est pas atteint, on n’a pas vu pareille contestation dans la capitale de l’Albret depuis mai 1968.

Echarpes tricolores

Depuis la fenêtre de la mairie, le maire, Nicolas Lacombe, qui voulait pourtant rester discret, se fait interpeller. Les élus lot-et-garonnais qui ouvrent la marche font une pause. Séparés par la place, une vitre et le projet de LGV, Bernard Faucon-Lambert et les élus qui viennent de tenir la première assemblée générale de leur association (voir par ailleurs), se tournent vers le maire de Nérac et conseiller général qui, lui, a voté le projet. Silence. Et le long cortège des manifestants repart avec toujours autant Lire la suite

Manifestation à Nérac – Samedi 6 mars – NON aux lignes LGV – OUI au TGV sur les lignes existantes

Coordination Vigilance LGV, Communiqué, le 2 mars 2010

Message à faire circuler

Manifestation à Nérac 

Samedi 6 mars

NON aux lignes LGV

OUI au TGV sur les lignes existantes

DEUX BUS partiront de 

 – LANDIRAS: 8h45 place de l’église – Inscription 05 56 62 50 28, 05 56 62 50 28 et 05 56 25 41 42

 – BERNOS-BAULAC: 9h devant le stade – Inscription 05 56 25 41 42

Après les manifestations de Bayonne (12 000 personnes), Langon (3 000) et Hendaye (15 000) la prochaine mobilisation contre les projets de Lignes Nouvelles à Grande Vitesse aura lieu à Nérac samedi 6 mars.

Car aujourd’hui c’est de toutes parts que les habitants du Sud-Ouest s’élèvent contre ce projet insensé.

La Coordination Vigilance LGV appelle à participer en nombre à cette manifestation.

Lors de la manifestation de novembre 2009 à Langon, des centaines de personnes sont venus du Lot-et-Garonne pour grossir le cortège des opposants aux voies nouvelles

A notre tour d’exprimer notre solidarité !

La stratégie de RFF et des porteurs du projet est de diviser … notre force est l’union et la solidarité !

10h30 : Rendez-vous Lire la suite

LGV : Manifestation à Nérac le samedi 6 mars 2010

Coordination vigilance LGV, communiqué, le 22 février 2010

Manifestation à Nérac le samedi 6 mars 2010

NON aux lignes LGV

OUI au TGV sur les lignes existantes

10h30 : Rendez-vous  devant la gare

11h00 : Manifestation

13h00 : Casse-croûte gascon et animations sous la halle

Après les manifestations de Bayonne (12 000 personnes), Langon (3 000) et Hendaye (15 000) la prochaine mobilisation contre les projets de Lignes Nouvelles à Grande Vitesse aura lieu à Nérac samedi 6 mars.

Car aujourd’hui c’est de toutes parts que les habitants du Sud-Ouest s’élèvent contre ce projet insensé.

La Coordination Vigilance LGV appelle à participer en nombre à cette manifestation.

Les habitants du Lot-et-Garonne Lire la suite

La querelle des vacants ou l’histoire édifiante d’une Ligne à grande vitesse

mediapart.fr, Patrick Rodel, Edition : Bordeaux sur Garonne, le 20 Février 2010

La querelle des vacants ou l’histoire édifiante d’une Ligne à grande vitesse

Au Moyen-age, les pauvres avaient le droit de faire paître leurs quelques animaux sur des zones de terre des Landes qui n’appartenaient à personne.

Vint une époque où les riches propriétaires s’indignèrent de cet obstacle à la rationalisation de l’agriculture et, puisqu’ils étaient les plus forts, ils s’emparèrent des « vacants ». Il y eut des procès. Certaines communes purent se porter acquéreurs de ces terrains. Les conflits durèrent longtemps.

Pourquoi rappeler cette histoire qui semble n’intéresser plus que quelques érudits locaux ? parce qu’elle a laissé des traces dans la mémoire collective et lorsqu’il a été question de revenir sur certains droits de passage, lors du projet de création d’une LGV, un vent de jacquerie a soufflé sur les Landes et Coteaux de Gascogne.

Association de sauvegarde des landes et coteaux de Gascogne, c’est le nom de la jeune association qui s’est constituée en décembre 2009, mais qui est déjà forte de quelques centaines de membres, pour poser des questions, embarrassantes, aux promoteurs de ce projet. Après tout, la population avait été consultée sur le principe d’une telle ligne et une majorité s’y était montrée favorable – qui refuserait de gagner du temps  lors d’un voyage, et qui pourrait s’opposer à un développement des transports ferroviaires en une période de pétrole cher ? personne, à l’image des politiques qui, du PS à l’UMP en passant par le PC et quelques autres, présentaient la LGV comme l’occasion de désenclaver (?) la région, de créer des emplois, d’impulser le développement économique.

Quel fut donc le déclencheur de la révolte ? la découverte que RFF (Réseau Ferré de France) avait décidé de ne pas suivre le circuit existant mais d’en créer un de toutes pièces – ce qui allait entraîner la destruction de 3 600 hectares de coteaux et de forêts. Sans raisons valables. Suivons l’argumentaire que présente l’Association.

La LGV est inutile : en effet, le TGV passe déjà entre Bordeaux et  Hendaye, entre Bordeaux et Toulouse. Il s’agit simplement de le faire aller plus vite. On pourrait raisonnablement penser qu’il suffit de transformer les voies existantes pour y parvenir. Tous calculs faits, les nouveaux tracés ne feraient gagner, respectivement, que 5 et 15 minutes  sur les tracés existants et rénovés. On peut s’en étonner à juste titre.

D’autant que la LGV est ruineuse. Qu’on en juge ! Bordeaux/Hendaye : 12,5 milliards d’euros (1 seul milliard pour l’aménagement des lignes déjà existantes) Bordeaux/Toulouse : 7 milliards. Sans compter que la facture grimpera nécessairement au fil des ans. (A titre de comparaison, je rappelle que l’on estime à 14 milliards de dollars le coût de la reconstruction de Haïti !!!)

Ruineuse donc pour l’Etat, mais également pour les collectivités locales qui devront participer à hauteur de 50 % au prix de ces investissements. Pour exemple, le Lot-et-Garonne, qui ne roule pas sur l’or, devra s’acquitter d’une centaine de millions d’euros – ce qui correspond à son budget annuel (combien de maisons de retraite auraient pu être construites, combien d’établissements scolaires et sportifs, combien de logements sociaux ?)

Le contre argument avancé par les promoteurs de la LGV est qu’elle va permettre de développement des TER qui s’y raccorderont. Belle réponse, qui oublie seulement que ce sont les régions qui ont en charge les TER – que leur développement donc ne peut s’effectuer que par l’augmentation de l’impôt et la disparition des lignes de proximité et des lignes réservées au fret.

Elle est dévastatrice pour l’environnement : 3 600 hectares de Lire la suite

En Pays basque, la campagne se cristallise sur la LGV

lefigaro.fr, Anne Rovan, le 15 février 2010

En Pays basque, la campagne se cristallise sur la LGV 

Le projet de ligne à grande vitesse est un dossier crucial en vue des négociations d’entre deux tours.

Début janvier, la tête de liste Europe Écologie en Aquitaine, Monique De Marco, avait donné le ton. Qualifiant le projet de ligne à grande vitesse (LGV) «d’inutile, ruineux et destructeur», elle envoyait ainsi un message clair à Alain Rousset. Car contrairement à elle, le président PS de la région Aquitaine est un ardent défenseur du projet de LGV de Bordeaux vers l’Espagne et Toulouse, deux nouvelles liaisons qui, à l’horizon 2020, doivent achever le grand projet Sud Europe-Atlantique.

Monique De Marco, favorable au réaménagement des lignes existantes, a participé le 23 janvier à Hendaye à une importante manifestation anti-LGV qui a réuni pas moins de 15 000 personnes. Elle a indiqué que la LGV serait «un dossier crucial» pour les discussions d’entre deux tours. Jean Lissar, vice-président (Verts) sortant du conseil régional, en troisième position sur la liste départementale Europe Écologie, affirme quant à lui qu’un accord est inconcevable, si «le PS campe sur ses positions».

On pourrait penser que cette dissonance à gauche serait de nature à donner du baume au cœur à Xavier Darcos. Il n’en est rien, car au moins au Pays basque, la LGV divise au sein même de l’UMP. Si la tête de liste départementale, Alain Lamassoure, affirme, bravache, qu’il n’a accepté à ses côtés «que des personnalités qui feront campagne pour la LGV», il est en permanence démenti par ses colistiers.

«Au détriment du trafic de proximité» 

Le maire de Saint-Jean-de-Luz, Peyuco Duhart, en position éligible à la 5e place, affirme ainsi que «les passagers doivent passer par la ligne actuelle, jusqu’à sa saturation». Une position que partage sa première adjointe, la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie. Et il n’est pas acquis que la désignation récente par le premier ministre d’une médiatrice permette d’harmoniser les positions. D’ailleurs, les premiers propos publics de Marie-Line Meaux, qui a indiqué le 4 février à Bayonne que sa mission «n’était pas de revenir sur la question de l’opportunité d’une voie nouvelle», ont très clairement déçu.

Parallèlement, les anti-LGV ont depuis structuré leurs revendications dans un texte, la «Charte d’Hendaye». Ils dénoncent «la priorité octroyée aux LGV» «à un coût colossal et au détriment du trafic de proximité» et appellent la Commission européenne et le Parlement européen à une «réflexion sur l’absurdité et la non-nécessité de grandes infrastructures». Un discours qui séduit tout autant les autonomistes basques Abertzale que les principaux candidats du MoDem, comme le député Jean Lassalle ou le vice-président délégué du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Lasserre.

Le débat autour de la LGV ne devrait pas modifier les rapports de force en Aquitaine pour ces élections. Il va en revanche peser durablement sur Lire la suite

Les résultats de la contre-étude diligentée par les élus de Nive-Adour, Errobi et Sud Pays Basque : la ligne actuelle est sous utilisée

sudouest.com, Pierre Sabathié, le 9 Septembre 2009

CONTRE-ÉTUDE. Les résultats de la contre-étude diligentée par les élus de Nive-Adour, Errobi et Sud Pays Basque renforcent les convictions des opposants à une ligne nouvelle

« La ligne actuelle est sous utilisée »

Les 29 élus représentant les trois communautés de communes (soit 100 000 habitants), Sud Pays Basque, Nive-Adour et Errobi, ont souhaité faire les choses dans l’ordre. Informer d’abord le sous-préfet des résultats de la contre-étude, avant de les présenter à la presse, puis aux populations concernées. Ils l’ont fait avec d’autant plus de plaisir hier soir que les conclusions du cabinet suisse qu’ils avaient mandaté, renforcent leur position. La ligne de chemin de fer actuelle entre Bayonne et la frontière espagnole est loin d’être saturée. Contredisant ainsi les prévisions et les motivations de Réseau ferré de France (RFF) pour construire une ligne nouvelle.

Le fret en question

À l’horizon 2050, en poursuivant les aménagements de la voie actuelle, il pourrait passer un maximum de 320 trains par jour quand RFF prévoit à cette même échéance un trafic maximal de 180. « La ligne actuelle est sous-utilisée, résume Michel Hiriart, président de la Communauté de communes Sud Pays Basque, à l’initiative de cette étude. Elle peut, non seulement, répondre aux besoins actuels (80 trains par jour), mais aussi à ceux de l’avenir avec 190 trains possibles en aménageant la voie, et même 320 avec des aménagements supplémentaires. Cette étude prend en compte toutes les contraintes pour éviter les saturations. »

Le président de Sud Pays Basque fait notamment référence au fret dont personne aujourd’hui ne peut prévoir l’avenir du trafic à moyen terme. « Avec 60 % de capacité des trains utilisée, on peut faire passer de 25 millions de tonnes de marchandises aujourd’hui à 40 millions par an », explique-t-il.

Pour renforcer la thèse du maintien, Michel Hiriart insiste sur l’absence de gain de temps d’une ligne nouvelle au sud de Bayonne « car les trains de marchandises ne peuvent dépasser les 100 km/h ». Et termine sa démonstration par l’argument massue : le coût, ou plutôt l’économie d’argent public réalisée sans ligne nouvelle. « La ligne nouvelle coûterait 27,5 millions d’euros le km, si elle est enterrée comme le prévoit le périmètre d’études à l’est d’Ascain, cela représente un coût de 53 millions d’euros le km. » Soit une dépense totale de 900 millions d’euros ou 1,2 milliard d’euros. Les chiffres de l’aménagement de la ligne actuelle ne sont pas connus, mais ils sont bien en deçà. « Il y a mieux à faire des deniers publics qu’une voie nouvelle », ajoute le président de Sud Pays Basque. « On est tous solidaires pour dire qu’il ne faut pas saccager notre territoire », insiste-t-il.

Confronter les avis

Les élus attendent maintenant de connaître la réaction de RFF à cette étude. Ils se disent prêts à Lire la suite

Nouvelle LGV : un gouffre qui nuit au Pays basque

sudouest.com, Eric Mailharrancin, Professeur agrégé d’économie lycée Louis-de-Foix (Bayonne), tribune libre, le 13 Février 2010

Nouvelle LGV : un gouffre qui nuit au pays basque

Comme la réforme des collectivités locales, le schéma national des infrastructures ferroviaires renforce le pouvoir des métropoles régionales. La création de la nouvelle LGV atlantique ne fait pas exception. En Aquitaine, elle bénéficiera à l’agglomération bordelaise qui sera mieux reliée à Paris au nord, à Bilbao et Madrid au sud.

Quand des élus basques invoquent l’argument du développement économique du Pays basque pour défendre la construction d’une ligne nouvelle entre Bayonne et Hendaye, ils sont naïfs ou de mauvaise foi. Le couloir LGV est conçu pour aller vite de Paris à Madrid via Bordeaux et non pour satisfaire les intérêts des zones traversées.

La création d’une gare TGV à Bayonne n’est qu’un leurre destiné à rallier le député Jean Grenet à la cause de la LGV. En effet, il est peu vraisemblable que les trains s’écartent de leur parcours pour desservir Bayonne. Si ce détour était effectué, les TGV n’atteindraient jamais la grande vitesse jusqu’à Hendaye et l’investissement pharaonique de la nouvelle ligne ne serait plus justifié. Quelques TGV de voyageurs transiteront peut-être chaque jour par la gare de Bayonne, mais les autres fileront tout droit à travers les Landes et le Pays basque. En fin de compte, les Basques paieront des impôts pour financer des trains qui ne s’arrêteront pas.

Le scandale du recours aux impôts locaux pour financer la nouvelle LGV

La mise à contribution des taxes locales pour financer la nouvelle LGV est une anomalie antidémocratique qu’un seul de nos conseillers généraux, Alain Iriart, a eu le courage de dénoncer.

Ces impôts sont destinés à créer des services de proximité et non à financer une politique ferroviaire internationale ! Si on poursuit dans cette voie, les taxes locales seront bientôt affectées au budget de l’armée ou de la justice !

Tous les habitants du Pays basque et pas uniquement les riverains de la nouvelle ligne paieront donc le prix fort pour un investissement démentiel aux arguments écologiques non démontrés.

Les dégâts environnementaux de la nouvelle LGV

Le nouveau couloir LGV détruirait des milliers d’habitations, saccagerait les paysages basques en créant une hideuse balafre du nord au sud, avec une enfilade de tunnels et de viaducs en béton. Solution moins coûteuse, l’aménagement des voies existantes éviterait ces dégâts irrémédiables pour l’environnement.

Sur le plan écologique, il est possible que la croissance du fret ferroviaire désengorge le trafic routier et réduise les émissions de carbone dans l’atmosphère. Mais toutes les études montrent que les lignes actuelles sous-utilisées absorberaient une forte augmentation du transport de marchandises.

La limite principale des autoroutes ferroviaires est Lire la suite

«Le Grenelle I ne remet en cause ni les autoroutes, ni le transport aérien»

journaldelenvironnement.net, Sabine Casalonga, le 6 janvier 2010

«Le Grenelle I ne remet en cause ni les autoroutes, ni le transport aérien»

Philippe Billet, professeur de droit public à l’université Jean Moulin (Lyon 3) et président de la Société française pour le droit de l’environnement, analyse pour le JDLE le volet Transports de la loi «Grenelle I». Il estime que nombre de ses objectifs en termes de transport «propre» seront difficiles à atteindre.

Quel état des lieux pour les transports en France ?

La France est très en retard en ce qui concerne le développement des transports en commun par rapport à d’autres pays européens comme l’Allemagne, la Belgique ou la Suisse. Dans ce dernier pays par exemple, la fréquence des trains et des cars postaux -l’équivalent des bus- est de loin supérieure à celle de l’Hexagone, où le réseau des trains express régionaux (TER) est également trop faible, même si on peut saluer l’effort de certaines régions. En conséquence, l’emploi de la voiture y est beaucoup plus répandu. Il en va de même pour le transport routier de marchandises, qui domine le marché au détriment du fret ferroviaire ou du ferroutage, pour des raisons autant économiques que politiques.

Quels changements la loi «Grenelle I» introduit-elle (1) ?

La loi est très marquée par la question des transports du fait de leur forte contribution aux émissions globales de gaz à effet de serre qu’elle vise à réduire de 20% d’ici 2020. Concernant le transport de voyageurs, elle promeut l’augmentation des «transports doux» d’ici 2015. Est prévu le financement de la rénovation du réseau de lignes secondaires SNCF ainsi que de nouvelles voies de TGV. Mais celles-ci ne pourront pas se substituer aux autoroutes à distance égale compte tenu de la fréquence des trains et du nombre de passagers.
Par ailleurs, la loi introduit plusieurs mesures incitatives comme les plans d’entreprise avec incitation au co-voiturage et à l’auto-partage. Autre mesure forte : tout nouveau centre commercial devra prévoir un accès par transport collectif, à l’instar de ce qui se fait déjà en Allemagne et en Suisse.

Quid du transport de marchandises ?

D’après le Grenelle I, la part du fret non routier et non aérien (fluvial, ferroviaire et maritime) devra passer de 14 à 25% de à l’échéance 2022. Le projet des «autoroutes ferroviaires» qui vise à remplacer 2 millions de camions risque toutefois de se heurter à la vétusté des voies existantes et aux cadences insuffisantes pour absorber le volume du trafic routier. Il faut compter avec leur impact environnemental, au même titre que la réalisation de plusieurs grands canaux pourrait être freinée en raison de leurs impacts néfastes sur la biodiversité et l’environnement.

Mais au-delà de ces mesures positives, le «Grenelle I» servirait, selon vous, de caution «verte» au plan de relance et aux projets d’infrastructures ?

En effet, la loi ne remet en cause ni le transport aérien ni les autoroutes, puisque les projets d’autoroutes déjà programmés seront financés par le fonds de capitalisation ad hoc du Grenelle I [voir encadré]. Par ailleurs, les liaisons par TGV sont privilégiées -16 milliards pour 2.000 km d’ici 2020- au détriment des dessertes locales. Globalement, on peut reprocher à ce texte de Lire la suite

Entre 13 000 (police) et 20 000 manifestants (organisateurs) anti-LGV à Hendaye : Le forcing des anti-LGV et La charte européenne d’Hendaye est signée

 sudouest.com, Pierre Sabathié, le 24 Janvier 2010

En savoir plus [PORTFOLIO] Les images de la manifestation anti-LGV à Hendaye

TRANSPORTS. 15 000 opposants venus de toute la région ont participé samedi à la première manifestation transfrontalière entre Hendaye et Irún

Le forcing des anti-LGV

Entre 13 000 et 15 000 personnes. La manifestation anti-LGV, organisée hier à Hendaye, a réuni plus de monde que le premier mouvement lancé à Bayonne le 17 octobre dernier (10 000 personnes environ). Les associations hostiles aux lignes ferroviaires nouvelles, à l’origine de cette nouvelle mobilisation, affichent le sourire. « Je suis très satisfait de la journée, confie Victor Pachon, président du Cade (collectif d’associations de défense de l’environnement). La déclaration européenne (lire ci-dessous) et cette forte mobilisation sont un signal fort envoyé à tous ceux qui s’obstinent aveuglément pour les LGV. S’ils persistent, il faudra qu’ils assument de passer contre l’avis de la population. »

À deux mois des élections régionales, il vise implicitement les élus qui se prononcent en faveur de la LGV. « Notre consigne, c’est de ne donner aucune voix à ceux qui sont pour la LGV », assure le patron du Cade. Les élus présents à la manifestation partageaient l’analyse. « La population se mobilise de plus en plus, constate Jean-Louis Laduche, maire d’Ascain. Cela nous conforte dans notre idée que la population soit entendue et sonne comme un sérieux avertissement au président de Région. »

Dans le cortège, les manifestants venus de tout le Sud-Ouest ne se cachaient d’ailleurs pas pour dire que la LGV influerait leur vote dans deux mois. « Oh oui, cela va influer mon vote, cela va même l’influer beaucoup », confie par exemple Alain, de Villefranque (64), dont la maison se situe sur le périmètre d’étude retenu par le comité de pilotage du 11 janvier.

Seule Europe Écologie était représentée par sa tête de liste Monique de Marco. Noël Mamère et Marie Bové étaient également présents. En revanche, les conseillers régionaux du sud du Pays basque, Sylviane Alaux (PS) et Peyuco Duhart (UMP), également maire de Saint-Jean-de-Luz, étaient absents.

Friture sur les lignes

Mais la politique était reléguée au second plan des préoccupations des manifestants réunis à Hendaye. L’annonce du fuseau rétréci à 1 000 mètres, tant pour la ligne Bordeaux-Hendaye que pour la Bordeaux-Toulouse, a motivé les opposants à redoubler d’efforts pour faire entendre leur courroux.

De nombreuses banderoles de Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne ont garni le défilé aux côtés des Basques français et espagnols. « Nous sommes situés dans le fameux triangle des deux LGV, explique Philippe Courbe, maire de Bernos-Beaulac dans le Sud-Gironde. Une quinzaine de maisons sont menacées, alors que nous sommes dans une zone Natura 2000. La vallée est déjà impactée par l’A 65, il y a des enjeux environnementaux, et l’on n’en tient pas compte. »

Jean-Philippe, Romain et Amaelle sont venus de Fargues-sur-Ourbise (47). « On est tous concernés par ce tracé qui va traverser la forêt des Landes. Pourquoi ne pas aménager la ligne existante ? se demande Jean-Philippe. En plus, je ne suis pas convaincu par le rapport qualité-prix. » « Aucune discussion n’est possible, les méthodes de RFF me choquent », complète Amaelle. Ils seront à Nérac le 6 mars pour la première manifestation d’opposants organisée dans le Lot-et-Garonne.

73 tracteurs en tête

Le manque de concertation, l’environnement et l’argent sont les revendications récurrentes des opposants. « Quand on voit tous les milliards que cela va coûter et que Lire la suite

Nouveau front commun des opposants à la LGV : Grande manifestation samedi 23 janvier à Hendaye

sudouest.com, Pierre Sabathié, le 18 Janvier 2010

HENDAYE. Vingt collectifs et associations d’Europe opposés aux LGV se retrouvent samedi matin aux halles pour coordonner leurs actions. Avant la manifestation de l’après-midi

Nouveau front commun des opposants à la LGV

Après le succès de la manifestation du 17 octobre dernier à Bayonne (10 000 personnes), les opposants à la LGV se rassemblent à nouveau samedi à Hendaye. Cette fois, le rendez-vous est organisé par les collectifs et associations mobilisés contre la ligne nouvelle, le Cade (collectif d’associations de défense de l’environnement) en tête. Les élus, qui avaient défilé en tête de cortège à Bayonne, seront également associés et présents à ce deuxième mouvement organisé au Pays Basque.

Pour marquer une solidarité et des intérêts communs, les organisateurs ont invité une vingtaine de collectifs mobilisés contre ce projet, de la région (notamment Sud Gironde, Landes et Lot-et-Garonne), mais aussi de Bretagne, de Poitou-Charentes, du sud-est, et au-delà de nos frontières, avec la venue d’Italiens et bien sûr d’Espagnols.

Ainsi, samedi matin, dès 9 heures, les représentants de ces associations vont plancher aux halles d’Hendaye pour confronter leurs expériences, présenter leurs différentes méthodes de lutte, « afin d’être plus efficaces dans nos interventions à l’échelle nationale et européenne et d’analyser les différentes démarches juridiques », explique Victor Pachon, président du Cade.

Pays Basque espagnol

« Il faut une riposte forte et importante contre ce projet destructeur, et plus généralement contre cette accumulation (aéroport de Fontarabie, élargissement de l’autoroute, Pasajes) qui rend la vie impossible aux gens qui habitent dans ces zones », souligne Didier Rouget, d’Ustaritz.

« Le tracé choisi est prévu depuis vingt ans, j’ai une carte de 1998 où l’on voit que le fuseau n’a pas changé d’un iota. Les leurres n’ont pas fonctionné, et ne fonctionneront pas », constate Pontxo Tellier, d’Urrugne.

Ascain n’est plus touché par le passage de la LGV, mais son collectif « LGV ni Ascain ni ailleurs » réaffirme sa solidarité contre ce projet par la bouche de Fredika Irigoyen Da Veiga. Le syndicat LAB qui participe également à l’organisation de cette journée, insiste sur « l’endettement colossal qui sera demandé aux collectivités locales » alors que « l’infrastructure sera dans les mains d’un consortium privé car RFF n’a plus les moyens d’entretenir convenablement ce qui existe déjà », signale Géronimo Prieto.

Le Pays Basque espagnol sera également représenté par le biais de la coordination « AHT gelditu elkarlana » pour « mettre en évidence que les gouvernements espagnol et français supportent le même projet imposé à tous », précise Mikel Alvarez.

La grogne enfle dans la région

La réunion de travail du matin donnera lieu à l’élaboration d’une motion commune qui sera présentée à toutes les parties intéressées par ce dossier, élus compris. Ces derniers seront d’ailleurs invités à Lire la suite

Aquitaine : La LGV du Sud-Ouest, pomme de discorde entre les socialistes et Europe Ecologie

aqui.fr, Nicolas César, le 14 janvier 2010

La LGV du Sud-Ouest, pomme de discorde entre les socialistes et Europe Ecologie

Depuis que le comité de pilotage, réuni par le Préfet d’Aquitaine, a présenté le 11 janvier le fuseau retenu dans un couloir de 1 000 mètres pour le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV) de Bordeaux vers l’Espagne et Toulouse, les oppositions se multiplient. Dans le Sud-Gironde, une dizaine de propriétés des AOC des Graves est menacée. Résultat, le syndicat s’apprête à consulter un cabinet d’audit pour envisager un autre tracé. Dans les Landes aussi, la mobilisation s’organise. Mais, surtout, la LGV est en passe de devenir « Le » thème de campagne des prochaines élections régionales et l’objet d’une discorde entre le PS et les Verts/Europe écologie.

« La LGV va être un des enjeux principaux des élections régionales. Il ne sera pas possible pour les écologistes de construire une majorité avec les socialistes si on ne revoit pas la copie« , a récemment déclaré Noël Mamère, le député-maire Verts de Bègles. Des déclarations qui ont amené Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine à rappeler que sa majorité, au Conseil régional, qui comprend notamment les Verts, a voté le projet de LGV dans le Sud-Ouest, mais aussi que « les Verts soutiennent partout la LGV. Pourquoi Europe Ecologie est le seul groupe qui s’oppose en Aquitaine ?. Dans un communiqué, ce 13 janvier, Europe écologie Aquitaine rappelle que « la position des Verts, au niveau national, est « parfaitement claire et cohérente » en considérant que « la construction de nouvelles LGV n’est plus la réponse adaptée pour compléter le réseau des LGV existant à l’heure où, partout, il est urgent de prendre en compte les besoins sociaux et la dimension environnementale ». « Alain Rousset travestit totalement la position des Verts au niveau national, dans le but de faire croire qu’il existerait des contradictions entre les écologistes aquitains et ceux des autres régions sur les projets de LGV », affirme Europe Ecologie Aquitaine.

La Région s’endette avec la LGV

« Ce n’est donc pas notre position d’opposition à ce projet qui est incompréhensible, mais l’obstination farouche d’Alain Rousset de réaliser cette infrastructure, alors que deux études indépendantes ont démontré de manière incontestable, que la ligne existante Bordeaux-Hendaye aménagée et modernisée, était à même d’absorber le trafic supplémentaire des voyageurs (TER + TGV) et du fret marchandises d’ici 2050 et que, de ce fait, cette LGV est totalement inutile.
Europe Ecologie reproche surtout à Alain Rousset d’endetter lourdement la région Aquitaine « pour ce
projet, plus de 600 millions d’euros, alors que le financement des LGV est du ressort exclusif de l’Etat et non des collectivités territoriales ». Pour l’association, cet endettement ne manquera pas de se faire au détriment d’autres politiques régionales comme celles des Transports Express Régionaux (TER) ou des lycées.

Alain Rousset favorable à la nomination d’un médiateur au Pays Basque

« Le train est une alernative au tout camion, notamment au Pays Basque. Partout, où elle a été instaurée, la LGV a apporté des bienfaits », nuance Alain Rousset. Conscient que le tracé ne doit pas être imposé, le président de la Région Aquitaine, s’est, d’ailleurs, déclaré favorable à Lire la suite

Très grande manifestation à Hendaye le 23 janvier pour protester contre les projets de lignes nouvelles

Coordination Vigilance LGV, Communiqué, le 11 janvier 2010

Coordination Vigilance LGV

Communiqué de presse du 11 janvier 2010

La concertation menée par RFF est une mascarade !

RFF se comporte comme un Etat dans l’Etat, et tente d’imposer son projet technocratique en méprisant les élus et les populations concernées.

La coordination Vigilance LGV a pris connaissance, sur le site GPSO où elles sont publiées depuis le 8 janvier, des cartes des tracés des LGV qui auraient dû être décidés en Comité de Pilotage réuni aujourd’hui 11 janvier, à Bordeaux. 

Cette publication anticipée de décisions pas encore prises confirme que la concertation à la mode RFF, présentée comme une grande avancée démocratique, n’est que de façade. 

La coordination s’interroge sur la logique qui a prévalu lors de la définition de ce tracé particulièrement tortueux et qui n’évite pas pour autant certaines zones habitées ni les zones naturelles les plus sensibles. Les cartes des enjeux humains et des enjeux naturels auraient elle été croisées avec celle des tractations secrètes ?

Elle considère que la promesse d’une « halte ferroviaire » en Sud Gironde est une insulte faite aux populations et s’apparente à la verroterie distribuée autrefois aux populations indigènes.

La Coordination Vigilance LGV redit son opposition totale à ce projet toujours aussi inutile comme cela a été largement démontré. Sa réalisation serait une catastrophe environnementale, financière et sociale !

Elle maintient son opposition aux projets de lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne quel que soit les fuseaux retenus.

Elle demande la modernisation et la mise aux normes des lignes existantes, conditions nécessaires et suffisantes pour offrir rapidement une meilleure desserte de proximité tout en permettant le transport du fret et la circulation des TGV, ceci pour un niveau d’investissements bien inférieur et des dégâts environnementaux infiniment moindres. 

En conséquence la Coordination Vigilance LGV appelle les élus et les citoyens à continuer à se mobiliser contre ce projet insensé et à se joindre à la manifestation organisée à Hendaye le 23 janvier pour protester contre Lire la suite

Le tracé sud de la future LGV Bordeaux – Espagne/Toulouse est décidé [+CARTE]

sudouest.com, Bruno Béziat, le 12 Janvier 2010

LIGNE A GRANDE VITESSE. Le comité de pilotage des Grands Projets du Sud-Ouest (GPSO) a choisi hier le fuseau de 1 000 mètres de la future ligne vers Toulouse et l’Espagne. Découvrez ici la carte du tracé en détail

Le tracé sud de la future LGV est décidé [+CARTE]

Le TGV à la sortie de la gare Bordeaux-Saint-Jean. En 2020, il empruntera une nouvelle ligne à grande vitesse qui lui permettra de relier Bilbao en 1 h 40 et Agen en 45 minutes.

DOCUMENT : téléchargez la carte des tracés retenus

Une étape importante vient incontestablement d’être franchie, hier à la préfecture de Région, avec le choix d’un fuseau de 1 000 mètres de la LGV au sud par le comité de pilotage, qui réunit les grands élus régionaux, les représentants de l’État et de RFF (Réseau ferré de France). Il s’agit de l’instance supérieure de décision pour ce que l’on appelle les Grands Projets du Sud-Ouest (GPSO), autrement dit la ligne à grande vitesse qui part de Bordeaux pour aller vers le Pays basque espagnol d’un côté, et la métropole toulousaine de l’autre (lire carte ci-contre).

1 Quel calendrier pour le projet LGV au sud ?

Ce choix du comité de pilotage est essentiel pour ce projet de ligne à grande vitesse, car il fixe sur la carte un fuseau qui dépasse rarement 1 kilomètre de large. Sorte de cadre de travail, ce tracé doit permettre d’arriver à des chiffrages plus précis. Il est présenté au ministre des Transports, qui devrait le valider. Dans l’année qui vient, la concertation doit se poursuivre pour parvenir à un fuseau de 500 mètres à l’intérieur de ces 1 000 mètres. Il sera proposé fin 2010 ou début 2011.

L’enquête d’utilité publique sera ensuite ouverte sur ce tracé de 500 mètres quelques mois plus tard, probablement fin 2011. Au terme de cette enquête publique, la déclaration d’utilité publique pourra être prise. Les travaux devraient débuter en 2013/2014, pour une ouverture de la ligne en 2020.

2 Les nouvelles gares et celles que l’on rénove

Au-delà du passage de la ligne elle-même sur 430 kilomètres au sud de Bordeaux, le comité de pilotage a entériné un certain nombre de choix importants. Il s’agit notamment des dessertes des principales agglomérations et des gares qui vont les accompagner. Du côté d’Agen, le lobbying du député-maire Jean Dionis du Séjour a visiblement porté ses fruits, puisqu’il obtient la nouvelle gare TGV qu’il voulait au sud de la ville, avec l’appui de plusieurs élus du secteur. Elle sera reliée à la gare actuelle par un nouveau pont et une ligne TER. Dans les Landes, Mont-de-Marsan va aussi bénéficier d’une nouvelle gare TGV.

En revanche, à Dax et à Bayonne, on se contentera de les agrandir et de les moderniser pour accueillir tous ces TGV supplémentaires.

3 Les secteurs qui posent problème

Le tracé validé hier est donc définitif… à de très rares exceptions près, où la situation est plus complexe. C’est notamment le cas en limite du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne, mais surtout au sud de la Gironde, où plusieurs viticulteurs du vignoble des Graves sont touchés. Le préfet de région a promis hier de « tenir compte de ces situations et de trouver les meilleures solutions possible », notamment grâce à des études complémentaires. On tousse aussi un peu plus au sud, vers Captieux (où une halte TGV sera réalisée), et à l’ouest du Lot-et-Garonne. Enfin, le Pays basque reste le point le plus sensible, et les opposants à la LGV y sont nombreux (lire ci-dessous). Pour ce faire, les représentants de RFF ont rappelé hier qu’il allait y enfouir « près de 60 % de la ligne », contre 30 % prévus au départ du projet. Avec un surcoût important qui n’est pas chiffré pour l’instant.

4 La concertation est-elle suffisante ?

Ces oppositions ont troublé les plus fervents partisans de la LGV, comme le président du Conseil régional d’Aquitaine, Alain Rousset. Tout en rappelant hier avec énergie que le développement du train permettra de lutter contre l’augmentation du trafic routier et de poids lourds, il a incité RFF Lire la suite

LGV Midi-Pyrénées : associations et élus veulent plus de concertation + colère sur toute la ligne

lesechos.fr, NC, le 6 janvier 2010

LGV : associations et élus de Midi-Pyrénées veulent plus de concertation

Des associations de communes midi-pyrénéennes riveraines du futur TGV Bordeaux-Toulouse, ont manifesté hier à Toulouse contre les projets de tracé de la LGV où leurs élus participaient à une réunion de concertation. Les manifestants, une centaine selon la police, contestent les trois tracés envisagés entre Montauban et Toulouse et ont demandé de nouvelles propositions épargnant leurs villages et habitations. Avec les élus locaux, ils attendent qu’aucune décision de tracé ne soit prise lors de la réunion prévue lundi à Bordeaux entre les préfets des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, leurs présidents et Réseau ferré de France (RFF). «Si les populations sont contre, cela ne se fera pas, nous respectons les hommes et les femmes qui sont sur ce territoire», a déclaré Jean-Michel Baylet, président du Conseil général du Tarn-et-Garonne (PRG) pour appuyer cette demande de concertation. La plupart des élus souhaitent un tracé longeant l’autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) pour ne pas accumuler les nuisances, mais des divergences existent sur le côté (est ou ouest) à privilégier

ladepeche.fr, Jean-Marie Decorse,  Ph.E., le 6 janvier 2010

LGV : colère sur toute la ligne

Transports. Elus et citoyens ont manifesté hier à Toulouse. Ils contestent les différents tracés proposés et demandent enfin une vraie concertation.

Comme un air de déjà vu. Le grand chantier de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) suscite les mêmes inquiétudes, réveille le même front pétitionnaire dans une aire urbaine toulousaine déjà échaudée, voilà cinq ans, par le projet de second aéroport. Mais cette fois-ci, l’enjeu est différent. Si l’aéroport, finalement retoqué par le Grenelle, avait prouvé sa relative inutilité, personne ne conteste la nécessité de cette LGV tant espérée depuis vingt ans. Mais à force d’attendre, les territoires se sont morcelés, urbanisés, rendant toujours plus complexes la définition d’un tracé dont les impacts sont multiples.

À la mi-novembre, Réseau Ferré de France a défini sur une carte les différentes bandes de 1 000 mètres où le TGV est susceptible de passer, ainsi que les emplacements potentiels des futures gares. Des variantes qui ont été soumises aux élus dans le cadre de commissions consultatives, dont une avait lieu ce mardi à la préfecture de Toulouse. Les étapes administratives se succèdent maintenant très vite, trop vite, selon les collectivités et les populations concernées. Ce jeudi, dans la foulée de ces consultations, a lieu un comité territorial chargé de préparer l’avis du comité de pilotage qui se réunira ce lundi 11 janvier à Bordeaux. De ce rendez-vous entre les préfets Aquitaine et Midi-Pyrénées sortira le tracé définitif. Mais l’échéancier risque fort d’être bousculé face à la fronde et aux actions des élus. D’autant que Jean-Michel Baylet a joint hier soir Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie et du Développement durable, pour lui demander une prolongation de la concertation. « Nous avons de bonnes chances d’être entendus » a-t-il précisé. Dans le Lot-et-Garonne, un relatif consensus s’est installé avec la création d’une gare au sud d’Agen, sous réserve que l’État participe à la construction de deux autres ponts. Dans le Tarn-et-Garonne et le nord toulousain, il n’en est pas de même. Si RFF indiquait hier qu’aucun choix n’était arrêté, c’est le tracé le plus à l’ouest au sud de Montauban qui semble privilégié et qui réveille les craintes. Une proposition de tracé a été faite par la zone artisanale de Montbartier : « Il faut la saisir. J’ai demandé au président de RFF que cette proposition soit étudiée. Mieux vaut perdre quelques mois aujourd’hui si on doit parvenir au consensus », indique Martin Malvy pour la Région Midi-Pyrénées. Il est vrai que les collectivités ont leur mot à dire : elles interviennent dans le tour de table financier d’une LGV Bordeaux-Toulouse qui avoisine les 4 milliards d’euros.

Riverains et élus manifestent à Toulouse

« Pas de tracé sans concertation ». La banderole flotte sous la bruine glacée devant la préfecture, hier après-midi à Toulouse. Les manifestants, venus du sud du Tarn-et-Garonne et du nord toulousain en Haute-Garonne protestent contre les trois tracés proposés pour la ligne à grande vitesse, présentés au même moment, à l’intérieur de la préfecture, par RFF aux élus des deux départements et de Midi-Pyrénées.« Les trois tracés sont préjudiciables », explique un habitant de Saint-Jory (31). « On nous les a présentés le 1er décembre pour une décision prévue pour le 11 janvier », proteste Alexandra David-Ardite, porte-parole de l’association « Castelnau, TGV raisonné », qui ajoute : « Deux des trois tracés sont catastrophiques, Lire la suite

Pays Basque : BIZI. En quelques mois, le mouvement « écologiste et social » a prouvé sa capacité à mobiliser

sudouest.com, Pierre Penin, le 2 Janvier 2010

BIZI. En quelques mois, le mouvement « écologiste et social » a prouvé sa capacité à mobiliser. Il aborde déjà une nouvelle étape de son existence et doit fixer ses priorités

Radicaux et pragmatiques

En six mois d’existence, Bizi s’est fait une place plus que visible, dans le paysage militant local. Passé d’une vingtaine d’adhérents à sa création, à une centaine aujourd’hui, il est un interlocuteur pris au sérieux. Après le sommet de Copenhague, son échéance fondatrice, Bizi doit aujourd’hui assimiler sa croissance et tracer ses nouvelles priorités.

Jean-Noël Etcheverry, membre fondateur, se projette dans les mois post-Copenhague.

« Sud Ouest ».

Quel est le concept essentiel de Bizi ?

Jean-Noël Etcheverry. On est des militants qui veulent créer un mouvement mêlant social et écologie. C’est ce qui nous différencie d’organisations comme par exemple le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) d’un côté, et les mouvements purement environnementaux de l’autre. Je veux dire par là que nous sommes à la fois pour la taxe carbone et pour la gratuité des transports en commun. Le NPA est contre la taxe carbone pour des raisons sociales, et des associations environnementales s’opposent à la gratuité totale des transports. Nous voulons faire la synthèse des deux.

Pensez-vous cela vraiment possible sans contradiction ?

La réussite des idées écologistes ne sera pas possible sans la préoccupation sociale. Tout ce qui va vers la préservation de la planète doit s’accompagner de justice sociale et de redistribution. C’est le seul moyen d’impliquer les plus pauvres dans les questions environnementales. L’exemple de la taxe carbone vaut ici. Pas celle de Sarkozy, trop timorée donc peu dissuasive, avec son principe de neutralité fiscale. Mais une taxe plus importante qui permettrait des investissements pour anticiper l’explosion à venir du coût du pétrole, profiterait aux plus modestes.

Si vous deviez résumer la méthode Bizi…

Nous marions radicalisme et pragmatisme. Radicalisme parce que nous voulons changer le système. Nous prônons une évolution profonde des modes de consommation et de production. Je dis radical parce que nous ne sommes pas pour la croissance verte, qui revient à agir à la marge. Nous ne voulons pas traiter les symptômes, mais nous attaquer aux racines. Pour autant, nous ne rêvons pas de Grand soir. Nous sommes pragmatiques parce que déterminés à soutenir les actions qui vont dans le bon sens. Prenez notre soutien à Chronobus : nous avons manifesté pour, aux côtés de mairies de droite. Nous sommes indépendants, mais nous nous associerons ponctuellement aux bonnes idées.

Est-ce à dire que dans l’opposition classique entre idéal et pragmatisme, vous favorisez le second ?

Si vous voulez dire que nous ferons tout ce que nous pourrons pour faire avancer concrètement les choses, je réponds oui. Que nous ne serons pas que dans la protestation, mais dans la proposition, je dis encore oui. Mais cela en restant fidèle à l’idée de bouleversement du système.

Cela pose la question de votre positionnement vis-à-vis du politique. Et du politique vis-à-vis de vous, d’autant que Bizi se développe de façon importante. Existe-t-il pour vous un risque de récupération ?

Ce qui est clair, c’est notre indépendance politique. Après Copenhague, nous commençons aujourd’hui un travail de Lire la suite

Bernos-Beaulac. Le maire Philippe Courbe réactive un vent de fronde anti-LGV

sudouest.com, Lascurreges, le 22 décembre 2009

BERNOS-BEAULAC. Le maire Philippe Courbe réactive un vent de fronde anti-LGV

Cette LGV dont ils ne veulent pas

 «Il y a l’itinéraire grand gabarrit, le gazoduc, l’A 65, la LGV et maintenant, cerise sur le gâteau, on nous annonce une nouvelle ligne à haute tension. Il ne nous manque plus que le deuxième aéroport de Bordeaux. » Philippe Courbe a envie de pousser un coup de gueule, à l’idée de voir sa commune lacérée et balafrée par tout un tas d’infrastructures. Le maire socialiste de Bernos-Beaulac qui a le soutien de son Conseil municipal rappelle ici les raisons pour lesquelles il s’oppose en particulier au projet de LGV.

Des atteintes irréversibles

« L’opposition locale est importante et sous-estimée par RFF. Il y a derrière ce projet une réelle atteinte à la qualité de vie doublée de nuisances et préjudices à l’environnement et au patrimoine. Les impacts sont de plusieurs ordres. Il y a une atteinte à la biodiversité et aux espèces endémiques sur des zones classées Natura 2000, dans les vallées de la Gouaneyre et du Ciron. On va hypothéquer la vulnérabilité des captages de nos eaux de sources gérées par le Syndicat des eaux et de l’assainissement du Bazadais. Et puis, il y a un impact sur la forêt à un moment où l’on parle de la régénérer. »

Le maire de Bernos-Beaulac ajoute à ces éléments tous les arguments d’ordre économique, considérant que « ces investissements vont mettre en faillite les finances régionales et ne prennent pas en compte les déficits d’exploitation des A 65 et de la LGV, qui vont entraîner une hausse de la fiscalité, au-delà d’une sous-évaluation du coût des travaux ».

Un signal à Alain Rousset

Bref, Philippe Courbe note au passage l’abstention des Verts à la dernière séance plénière du Conseil régional sur le grand projet ferroviaire. Lui aussi privilégie la LGV sur des lignes existantes et priorise un réel développement du ferroutage, voire même du cabotage pour le transport des marchandises plutôt que de valoriser la grande vitesse au profit de quelques voyageurs privilégiés.

La campagne des régionales est lancée. Et même si Philippe Courbe considère « qu’Alain Rousset est un bon président », il indique qu’il n’en partage pas tous les points de vue au moins sur la politique des nouvelles infrastructures. « Je suis prêt à inviter Alain Rousset et le directeur de RFF, ici sur le terrain », lance le maire de Bernos-Beaulac : « Je leur montrerai par exemple que la vallée de la Gouaneyre est un endroit magnifique et qu’elle ne mérite pas ce que l’on lui réserve ». Et que l’on ne vienne pas lui parler de gare, de fret ou de service express régional. « On n’en croit pas un mot. Et de toute façon, on n’en veut pas », lui soufflent les conseillers municipaux présents.

Appel à la résistance

Aujourd’hui, une voix s’élève dans le pays bazadais. Philippe Courbe aura sans doute besoin d’ici peu de compter les maires qui voudront le rejoindre dans ce qui pourrait être un appel à la résistance, sans occulter le droit de faire des propositions.

Ce sera sans doute difficile, si l’on considère que Lire la suite

Manifestation anti LGV de Langon : « La vitesse, c’est dépassé »

sudouest.com, César Compadre, le 29 Novembre 2009

LANGON. Girondins, Landais, Basques ou Lot-et-Garonnais, ils étaient 1 800 hier à manifester contre les futures LGV

« La vitesse, c’est dépassé »

De mémoire de Langonnais on n’avait vu une manifestation telle dans la sous-préfecture du Sud-Gironde. Certes, nous étions loin des 10 000 mécontents rassemblés à Bayonne le 17 octobre, mais les anti-LGV ne désarment pas. Au contraire, ils s’organisent.

C’est en effet l’épineux dossier des futures lignes à grande vitesse ferroviaires devant desservir le Sud-Ouest qui a mobilisé hier matin. Le tronçon Tours-Bordeaux (ouverture à l’horizon 2016), mettant la préfecture girondine à deux heures de la capitale ; comme les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne, espérées vers 2020.

Mais sans attendre que « les bulldozers soient à l’ouvrage dans les salles à manger », et maintenant que des hypothèses de tracés sont dévoilées, le marteau-pilon des critiques était de sortie.

Des nombreux élus en tête de cortège aux fédérations de chasseurs, des écologistes aux associations de défense de l’environnement, des riverains des futurs tracés envisagés aux citoyens se disant engagés, ce fut une surenchère de propos plus durs les uns que les autres pour rejeter les futures lignes à grande vitesse voulues par la plupart des grandes collectivités locales et des acteurs économiques.

Le désert rural

« Écoles et postes ferment dans nos campagnes transformées en désert et on dépenserait des milliards pour quelques minutes gagnées entre Bordeaux et Toulouse ? Aménageons les voies existantes », plaidait le responsable de Très Grande Vigilance en Albret, association récemment créée en Lot-et-Garonne.

« Ce n’est pas un refus parce que les rails passeraient chez nous. Nous avons des contre-propositions pour repenser nos manières de vivre : la vitesse, c’est dépassé », a argumenté le maire de Landiras (33). « La France n’a plus les moyens de ses ambitions et le Pays basque serait défiguré par une nouvelle ligne », analysait un médecin d’Ascain (64) portant la banderole du Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade). Après la réception d’une délégation par le sous-préfet, deux mobilisations sont annoncées : le 23 janvier à Lire la suite

Ligne grande vitesse en 33, 40, 47 et 64 : le tracé se précise [Téléchargez les trajets]

sudouest.com, Bruno Béziat, le 23 Novembre 2009

TRANSPORTS. Alors qu’au nord de Bordeaux, le tracé est déjà connu, les fuseaux de 1 000 mètres viennent d’être présentés au sud. Un seul sera bientôt choisi

Ligne grande vitesse : le tracé se précise [Téléchargez les trajets]

Au sud de Bordeaux, l’étau de la future ligne LGV se resserre. Les élus concernés par le tracé entre Bordeaux et Toulouse ou Bordeaux et l’Espagne ont pu découvrir la semaine dernière les hypothèses de fuseaux de 1 000 mètres de large. « Sud Ouest » les présente à partir d’aujourd’hui en exclusivité à ses lecteurs.

Des fuseaux plus précis

La carte que nous publions ne donne certes qu’un aperçu très schématique de ces futurs tracés au sud de Bordeaux. Cependant, les personnes concernées par le passage de cette ligne LGV pourront examiner demain dans leur journal une carte bien plus précise de leur département (Gironde, Lot-et-Garonne, Landes et Pyrénées-Atlantiques), avec le dessin des fuseaux possibles sur les communes traversées.

Si RFF (Réseau ferré de France) a choisi de rendre publiques ces hypothèses de fuseaux, c’est que l’une d’elles sera bientôt choisie par des comités de territoire, puis par un comité de pilotage qui réunit des représentants de l’État, de RFF et des deux régions (Aquitaine et Midi-Pyrénées). Verdict le 11 janvier de l’année prochaine. Mais il n’y aura probablement pas de grandes surprises. La concertation menée durant l’année écoulée a souvent permis de dégager quelques tendances. Ainsi, pour aller de la Gironde à Agen, l’hypothèse qui tient la corde est celle du passage au sud, moins coûteuse, et non pas d’une ligne qui suivrait l’actuelle autoroute et voie de chemin de fer.

Des choix délicats

Le choix de ce fuseau de 1 000 mètres est une étape d’autant plus importante qu’elle détermine l’emplacement du tracé final dans le dernier fuseau de 500 mètres établi un an après.

Au début du mois de janvier, il ne restera en fait qu’une quarantaine de kilomètres incertains, sur les 430 kilomètres de lignes nouvelles au sud de Bordeaux. « Des secteurs où l’on va conserver deux ou trois hypothèses de fuseaux de 1 000 mètres parce qu’il est impossible de trancher tout de suite », précise Christian Maudet, chef de mission à RFF.

Cette indécision sera liée au niveau de contestation dans certaines zones, particulièrement au sud de la Gironde, vers Captieux, ou entre Bayonne et l’Espagne. Une manifestation a ainsi rassemblé pas moins de 10 000 personnes au Pays basque il y a trois semaines. Du jamais-vu. RFF propose déjà une traversée du secteur avec une ligne enterrée à 60 %, et pourrait bien laisser planer le doute quelque temps encore sur le choix définitif des fuseaux de 1 000 mètres parmi ses différentes hypothèses. C’est aussi pour cette raison que les lignes potentielles se divisent autour de Captieux, afin de laisser des portes ouvertes à la discussion.

Mais la difficulté du choix d’un fuseau peut également s’expliquer lorsque Lire la suite

Lot-et-Garonne : Les anti-LGV s’activent

sudouest.com,  Mathilde Curien, le 20 Novembre 2009

TRANSPORTS. Mécontents de ne pas être conviés à la réunion du Conseil général concernant la LGV, Très Grande Vigilance en Albret poursuit ses actions

Les anti-LGV s’activent

Quelques semaines après la création de votre association TGV (Très Grande Vigilance en Albret), où en êtes-vous ?

Charle d’Huycetter (président).

Nous sommes en effet une association très jeune. Nous avons décidé de nous concentrer sur trois axes : appel aux adhésions, structurer notre collectif et entreprendre des actions ainsi que des réunions d’informations. Un site internet est aussi en train d’être réalisé.

Vous comptez beaucoup de membres ?

C.H. En ce qui concerne les adhésions, nous n’avons pas encore eu le temps de tout trier, mais une semaine après notre première réunion d’information, plus de 100 personnes avaient déjà payé leur cotisation. Si 100 adhérents se joignent à nous par semaine, cela fera du monde à la fin de l’année ! (rires).

Vous n’avez pas l’impression de prendre le train en marche ? Cette LGV est prévue depuis longue date…

Catherine Aime (vice-présidente). Nous sommes montés au créneau dès que nous avons eu les informations ! Avant cela, nous étions tous persuadés que le train passerait en vallée de Garonne. Les riverains ont vraiment l’impression d’avoir été tenus à l’écart. Encore aujourd’hui, je suis sûre que si l’on fait l’expérience de se rendre en vallée de Baïse et que l’on interroge les habitants, certains tomberaient de très haut !

Vos actions se multiplient : pose d’une pancarte sur le rond-point de Feugarolles, participation à la grande manifestation du 28 novembre à Langon, etc.

C. H. Nous voulons définitivement compter dans le débat. Nous avons également fait la démarche de nous fédérer avec d’autres associations comme Landes Environnement Attitude, LGPE, Sepanso ou le CADE du Pays basque. Nos élus prennent de grandes décisions sans consulter la base. Mais c’est nous qui les élisons et nous qui allons financer ces grands projets.

Justement, qu’aimeriez-vous dire à vos élus ?

C.A. Qu’on leur en veut un peu tout de même. Si l’on regarde à nouveau leurs programmes, il n’est, à ma connaissance, aucunement fait mention de cette LGV ! Et surtout nous aimerions qu’ils Lire la suite

LGV : Des voix contre les nouvelles voies

sudouest.com, Jacky Sanudo, le 13 Novembre 2009

TRANSPORTS. Qui sont ces militants qui s’opposent farouchement à la ligne grande vitesse du tracé sud ? Ils ne désarment pas et font des élections régionales un cheval de bataille

LGV : Des voix contre les nouvelles voies

L’été dernier a été avalisé par le gouvernement le schéma de développement, proposé par le Grenelle de l’environnement, de nouvelles lignes à grande vitesse. 2 000 kilomètres de voies neuves sont concernés, dont une grande partie dans notre région. Et, presque à la surprise générale, des voix se sont élevées pour s’opposer à ce projet censé dégager le ciel et les routes. Qui sont ces anti-LGV ? Il y a quinze jours, ils étaient plus de 10 000 à manifester dans les rues de Bayonne. Du jamais-vu dans la ville du roi Léon. Et les réunions publiques dans le Sud-Gironde font toujours le plein.

Certains ne voient en eux que des « nimbys », ces « ronchons » qui ont adopté la position éthique et politique qui consiste à ne pas tolérer de nuisances dans leur environnement proche. D’autres les soupçonnent de vouloir revenir à l’âge des diligences, d’être des apôtres de la décroissance, des altermondialistes allant à l’encontre de la modernité…

« Ces qualificatifs utilisés par ceux qu’on gêne sont un moyen d’éluder le débat. Je ne suis pas technophobe mais technocritique. Il y a des limites au progrès si on ne fait plus cas de l’humain. Il faut savoir s’arrêter. Trois heures entre Paris et Bordeaux, c’est bien suffisant. Pourquoi lancer un projet pharaonique et ruineux pour gagner 50 minutes ? » s’interroge le chercheur Simon Charbonneau, un des chefs de file du mouvement.

« Machine arrière »

L’auteur de « Résister pour sortir du développement » avance un coût de 15 milliards d’euros pour la totalité du projet. « Je sais bien qu’il a été acté, mais cela ne signifie pas que c’est fait. La mobilisation continue contre ces cabinets d’études qui marchent à fond et ces ingénieurs et politiques qui manquent de bon sens. On espère que l’État fera machine arrière, car la banqueroute le guette », affirme-t-il.

Victor Pachon, instituteur à la retraite de Mouguerre, est à la pointe du combat en Pays basque. Là, peut-être plus qu’ailleurs, ils sont nombreux à espérer que tout n’est pas joué. « Que les choses soient claires : nous ne sommes pas hostiles au ferroviaire. Le fret et les TER (merci la Région) tissent du lien social, pas les TGV. Ces derniers sont un plus pour les grandes villes qui ont pour rêve l’Eurocité. Elles veulent attirer toutes la matière grise avec leurs aéroports, autoroutes et gares TGV. Ces cités du tertiaire grandissent en nous aspirant. Bref, le TGV assèche la province », clame-t-il.

Depuis 1992, il est à la tête du Cade (Coordination des associations de défense de l’environnement), qui regroupe 43 associations. Sa connaissance des dossiers en fait un adversaire convaincant et redouté. La majorité des rapports sur le sujet, français et européens, sont passés entre ses mains. « C’est simple, lors des réunions dans les villages, 90 % des documents que j’utilise pour mon diaporama proviennent de RFF (Réseau ferré de France) et de la SNCF », assure le bretteur. Des documents qui le confortent dans l’idée que « la priorité n’est pas de créer de nouvelles voies mais de moderniser l’existant ».

Selon lui, la LGV est source Lire la suite

NON aux LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne : Manifestation à LANGON le Samedi 28 Novembre à 10 heures

coordination-asso-vigilance-lgv.fr, communiqué, le 12 novembre 2009

NON aux LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne

Manifestation à LANGON

Samedi 28 Novembre à 10 heures

Départ devant la gare de Langon

Agir maintenant

Manifestation organisée par les élus et les associations opposées aux projets de lignes nouvelles LGV Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse

OUI à l’aménagement des voies existantes

NON aux nouvelles lignes LGV

15 000 000 000 € * pour détruire notre cadre de vie !

L’État, Réseau Ferré de France et certains grands élus veulent nous imposer le projet inutile et destructeur de deux nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse: Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne. 

Ne vous laissez pas leurrer par la publicité pour les LGV

Non, la grande vitesse ferroviaire n’est pas une solution écologique, elle consomme beaucoup trop d’énergie.

Non, la construction d’infrastructures nouvelles ne respecte ni la nature ni ceux qui y vivent.

Non, les LGV n’enlèveront pas les camions de nos routes.

Non, les contribuables d’Aquitaine n’ont pas à payer les chantiers inutiles qui vont saccager leur cadre de vie.

Une alternative existe : l’aménagement des voies existantes

Oui, l’amélioration progressive des voies existantes permettra d’accueillir le trafic pendant au moins un demi-siècle.

Oui, la modernisation des voies existantes répond à l’urgent besoin de ferroviaire de proximité.

Oui, le réseau existant Lire la suite

Articles eitb et Sud-Ouest sur manifestation anti LGV de 9 600 à 12 000 personnes à Bayonne

eitb.com, Ramuntxo Garbisu, le 17 octobre 2009

Bayonne : des milliers à dire  »Non » à la LGV en Pays Basque nord

La manifestation de ce samedi à Bayonne contre le projet de voies LGV en Pays Basque nord aura été très impressionnante, avec près de 12.000 personnes descendues dans la rue montrer leur opposition.

Point d’orgue d’une contestation populaire emmenée depuis 1996 par le collectif des associations opposées à de nouvelles voies LGV et, plus récemment, par de nombreux élus du Pays Basque nord, la manifestation de ce samedi à Bayonne aura été une démonstration particulièrement impressionnante contre ce projet porté par l’Etat, les « grands élus », et l’opérateur gouvernemental Réseau Ferré de France (RFF).

« Non à la LGV, ni chez nous ni ailleurs ! » aura été le monde d’ordre de la mobilisation de 12.000 personnes (« 9.600 selon les Renseignements Généraux, précisa le porte-parole du CADE, Victor Pachon).

Echarpe tricolore le long du corps, une centaine d’élus – représentant majoritairement les trois Communautés de Commune du Sud Pays Basque à l’origine de la contre-étude indépendante suisse de la CITEC – ont ouvert le cortège à 17h, précédant 28 banderoles au total, représentant les diverses communes potentiellement traversées par ces futures lignes, ainsi que de nombreuses associations constituées en opposition à ce projet jugé « inutile, destructeur d’environnement, et de ressources publiques ».

Y figuraient également le syndicat basque LAB, le collectif d’urgence climatique Bizi (à bord d’une parodie de TGV en carton fonçant « droit dans le mur »), puis les Verts du Pays Basque, le NPA, ainsi qu’une délégation du collectif du Pays Basque sud, « AHT-Gelditu« .

Après plus de deux heures de marche de la salle Lauga à la Sous-Préfecture de Bayonne, les initiateurs de cette manifestation ont exprimé leurs sentiments que, depuis ce 17 octobre, « ignorer la volonté populaire serait une grave erreur« .

Porte-parole de l’unité associative, Victor Pachon a rappelé le chemin parcouru depuis 1996, la succession d’enquêtes et de contre-démonstrations qui, traduit ce jour dans une manifestation d’une rare ampleur, « prouve que le Pays Basque rejette totalement la plaie béante contre son territoire« .

Avant de lancer un « Pas une seule voix aux Régionales pour les candidats pro-LGV ! ».

Représentant les élus, Michel Hiriart, maire de Biriatou et président de la Communauté Sud Pays Basque, a également souligné le Lire la suite

Non à la LGV, en Pays Basque comme ailleurs !

Bizi !, communiqué, octobre 2009

Non à la LGV, en Pays Basque comme ailleurs !

Le mouvement Bizi ! appelle tous(tes) ses membres et ses sympathisant(e)s à manifester ce samedi 17 octobre à 17H00 à Bayonne contre le projet de LGV.

Ce projet montre à quel point les divers responsables en charge de l’aménagement du territoire et de la question des transports n’ont toujours pas compris ce que seront nos sociétés dans les 5 décennies à venir.

La raréfaction programmée des énergies fossiles et de certaines des principales matières premières, la lutte contre le changement climatique avec l’urgente, indispensable et massive réduction des émissions des gaz à effets de serre vont profondément modifier nos modes de production, de consommation, de transports et d’aménagement du territoire.

Ceux qui pensent qu’on combattra le changement climatique en transférant quelques parts de marché de l’avion au bénéfice d’un TGV de plus en plus rapide n’ont pas pris la mesure exacte des changements à venir. C’en est historiquement fini du « toujours plus loin, toujours plus vite et de plus en plus souvent » en matière de transports. L’heure est à la relocalisation de l’économie et des loisirs, au développement des alternatives au transport (télé-travail, visio-conférences..). On ne peut continuer à aménager le monde demain avec les logiciels datant de celui d’hier. De l’aéroport de Notre Dame des Landes à l’autoroute Pau-Langon en passant par ce projet de LGV, continuer comme avant constitue un véritable déni de réalité qui, au vu de la gravité des catastrophes annoncées si rien ne change en profondeur, est tout bonnement criminel.

Un TGV consomme 3 fois plus par voyageur transporté qu’un train normal, émet largement plus de gaz à effet de serre (par la traction et la déforestation causée alors que le train normal utilise les voies existantes), génère un aménagement du territoire non soutenable.

Bizi se prononce pour le transport des voyageurs par train plutôt que par avion, et celui des marchandises par train ou par bateau plutôt que par la route. Mais la vitesse des trains doit se fixer un objectif maximal de 200 à 220 km / H, et ils doivent passer par les lignes existantes.

Il faut réduire rapidement le volume global des marchandises transportées en faisant notamment de la relocalisation de l’économie -et notamment de la production agricole- une priorité absolue. Pour les marchandises dont la circulation est réellement nécessaire, leur transport doit se faire par containers. Bizi s’étonne du parti pris de préférer à ces derniers les camions entiers sur les wagons Modalohrs (solution autoroute ferroviaire, plus coûteuse et moins intéressante à tous les niveaux que la solution du container) et s’interroge sur Lire la suite

Manifestation contre la LGV samedi 17 octobre 2009 à 17 heures à Bayonne

Le Collectif des Associations de Défense de l’Environnement, les associations opposées aux voies nouvelles et le syndicat LAB, communiqué, octobre 2009

Une délégation du Sud-Gironde va participer à la manifestation de samedi à Bayonne contre les voies nouvelles et pour l’aménagement des voies existantes. N’hésitez pas à vous joindre à elle !

Une manifestation va également être organisée en Gironde, probablement en Novembre … qu’on se le dise !

Manifestation contre la LGV  samedi 17 octobre 2009 à 17 heures à Bayonne (départ de la salle Lauga, en direction de la sous-préfecture). Cette manifestation est organisée conjointement avec les élus opposés au projet (les 29 maires des trois communautés de communes)  et les associations opposées aux voies nouvelles. 

Les décisions de RFF ne sont pas encore prises. Il faut montrer notre mobilisation, au côté des élus qui appellent à manifester. Il faut maintenant franchir cette nouvelle étape, tous ensembles, afin de stopper le projet !

Ci-dessous le tract du CADE (Collectif des Associations de Défense de l’Environnement), des associations opposées aux voies nouvelles et du syndicat LAB 

NON à la LGV !

Oui à l’aménagement des voies existantes !

Depuis des années, l’Etat français et ses complices, les Grenet, Lamassoure, Rousset et autres veulent imposer leur projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV). Ce projet démesuré et qui massacrera notre cadre de vie a pour principal objet de satisfaire les appétits financiers sans limites des grands groupes du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) et du lobby ferroviaire.

Depuis 16 ans, les associations s’opposent à ces projets, disent et redisent que la voie ferrée existante est sous utilisée et que sa capacité est très importante. Depuis 16 ans, les soi-disant responsables ont tapé en touche, ont ricané, ont ignoré ces avertissements. 

Et puis, il y a eu, en 2006, à notre demande et choisis par la Commission du débat public, les bureaux d’étude suisses Prog Trans et SMA qui ont confirmé nos analyses sur les surestimations de Réseau Ferré de France (RFF) et sur la capacité de la voie actuelle à accepter le trafic même surestimé de RFF. Cette année, trois communautés de communes représentant 29 communes du Pays Basque ont demandé une contre-étude au cabinet suisse Citec dont la compétence et l’indépendance sont unanimement reconnues. Les conclusions de ce bureau d’étude sont sans appel. Les lignes existantes pourront Lire la suite

LGV en Pays Basque nord : « Désormais, c’est front contre front ! »

eitb.com, Ramuntxo Garbisu, le 2 octobre 2009

LGV en Pays Basque nord : « Désormais, c’est front contre front ! »

Le collectif opposé aux nouvelles lignes ferroviaires en Pays Basque nord est « exaspéré par la mauvaise foi » de l’opérateur RFF et mobilise pour la grande manifestation du 17 octobre prochain.

Comme l’avait largement sous-entendu Christian Maudet, Chef de Pôle Sud-Ouest de Réseau Ferré de France, mardi dernier, la contre-expertise suisse demandée par 29 élus du Pays Basque nord est vouée à n’être qu’un « élément d’appréciation ».

Au mieux servira-t-elle à « améliorer les voies existantes« , selon RFF, mais ses conclusions sur la non-saturations des voies actuelles pour le prochain demi-siècle font plus l’objet de sarcasmes que de remises en compte.

« C’est inadmissible », a réagi le collectif opposé à de nouvelles voies ferroviaires en Pays Basque nord, « la démolition en règle de l’étude suisse CITEC par Réseau Ferré de France rejoint leur habitude de manier la langue de bois et de proposer des pseudo-concertations, sur lesquelles ils s’assoient depuis trop longtemps ! », fulminent ses porte-paroles.

Les « pseudo-concertations » ne passent plus

Malgré la présentation à la presse ce vendredi après-midi des contre-arguments « point par point » à la nouvelle rhétorique de RFF, le temps des échanges d’arguments et de contre-propositions semble bien fini.

« Aujourd’hui, nous l’annonçons clairement, à tous les élus, à toutes les associations, à toutes les personnes qui assistent aux réunions publiques : désormais, c’est front contre front ! », martèle Victor Pachon, Président du CADE.

La prochaine action du collectif sera de prouver le 17 octobre prochain, par une vaste mobilisation populaire, que « on peut arrêter un train ! », pour répondre à Jean-Louis Carrère, Vice-Président de la région Aquitaine présent à Bayonne le matin, et qui en doutait.

Le dialogue est rompu, le collectif confie en avoir assez de ces non-invitations de la part des grands élus de la Région (récemment à Pau, ils n’ont pas été acceptés à l’intérieur d’une réunion d’élus socialistes présidée par M. Carrère), alors que les deux études indépendantes suisses ont conforté leurs conclusions présentées lors des réunions de négociation depuis une bonne dizaine d’années.

« Aujourd’hui, nous souhaitons que tous les élus et les militants associatifs qui doutent de la sincérité d’un projet destructeur d’environnement et de ressources publiques nous aident pour que cette dernière étude ne soit pas écartée », insiste Victor Pachon.

Alliance des anti-LGV du Pays Basque avec leurs homologues béarnais

Ce vendredi matin, en présence du Ministre basque de l’Industrie, en charge du « Y » basque, M. Carrère, en charge à la Région des Transports et Infrastructures, avait déclaré que « si l’opposition continue, il faut bien le comprendre, il n’y aura pas de lignes nouvelles en Pays Basque ! Elles partiront dans le Béarn ! ».

Ravi de se découvrir un « point d’accord » avec cet élu pro-LGV, le collectif Lire la suite

CUB – Vincent Feltesse lance un appel à la « guérilla… naturaliste »

sudouest.com, Michel Monteil, le 21 Septembre 2009

Que fleurissent 50 projets : l’appel à la « guérilla naturaliste » est lancé

Le tram tisse progressivement sa toile, les quais de Bordeaux sont rénovés, la LGV et Euratlantique pointent à l’horizon… Le béton aurait-il fait oublier la nature ? Samedi, au moment même où Alain Juppé répondait à la question « Écologie et urbanisation sont-elles compatibles ? », à Lyon lors d’un colloque organisé par « Libération », le président de la CUB en appelait à Bordeaux à un « projet d’agglomération structurant dans le mode de vie », à une « guérilla naturaliste ». Durant deux jours et demi, 70 architectes, urbanistes, écologues, paysagistes, juristes, ont planché sur « les natures des villes » à l’initiative de la CUB.

Avec quatre ateliers, une séance plénière et des visites sur le terrain pour voir l’agglo sous l’oeil de la nature, du fleuve, des espaces verts, des paysages. « Une partie de campagne », a résumé Claude Eveno, journaliste à France culture. Il a été question du bonheur, du « plaisir d’être ensemble » et de l’« art de l’étalement urbain ». Des hommes de l’art comme Michel Corajoud, Bernard Brunet, Alexandre Chemetoff, Jean Viard, tous impliqués dans des projets urbains sur la CUB, se sont pliés à l’exercice.

Des axes verts

Mener une politique cohérente des espaces naturels (la moitié du territoire de la CUB est classé espace naturel au PLU) exige la prise en compte de divers éléments. D’abord, concilier les positions parfois opposées entre aménageurs et défenseurs de l’environnement. Ensuite, se baser sur l’espace naturel existant. Et puis, tout en prenant acte d’une nostalgie urbaine de la campagne des années 1960 et du désir d’un retour aux racines illustré par le succès des Amap, tenir compte des divers usages : agriculture, tourisme, loisirs… Les maires doivent enfin en finir avec l’idée que la nature constitue « la réserve d’expansion de leurs villes ».

« Aujourd’hui, il y a nécessité de recadrer cet ensemble », note François Barré, président d’Arc en rêve. Alors que la plupart des communes portent des projets en matière d’espaces naturels (écosite du Bourgailh, parc des Coteaux, parc de l’Ermitage, parc des berges de Garonne…), François Barré propose des « axes structurants qui apportent une continuité visuelle de la nature ». Vincent Feltesse veut « faire vite et bien ». Les populations doivent y être associées. Une condition indispensable selon Patrick Bouchain, architecte.

Des appels à projets sont lancés : « Il faut expérimenter en permanence, avoir 10, 20, 50 projets », exhorte Vincent Feltesse. Les tables rondes ont en effet montré de la méfiance face à un grand projet emblématique. Les réalisations seront « mises en réseau », « données à voir aux habitants de l’agglomération ». À l’exemple des Journées du patrimoine, une grande manifestation annuelle ou biennale permettrait de Lire la suite

Interview : Pierre Davant président de la Sepanso, 40 ans au service de l’environnement

aqui.fr, Propos recueillis par Joël Aubert, le 13 septembre 2009

Interview : Pierre Davant président de la Sepanso, 40 ans au service de l’environnement

C’est à un des grands experts de la question que la Sepanso a fait appel pour débattre des « implications du dérèglement climatique ». Hervé Le Treut directeur de recherche au CNRS professeur à Polytechnique est membre du Groupement international d’études sur le climat, le GIEC, aux travaux duquel il participe depuis 1990. Sa conférence mercredi 16 septembre à l’Athénée municipal de Bordeaux sera le temps fort du 40° anniversaire de la Sepanso, Fédération des Sociétés pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le sud ouest. Pierre Davant, son président, qui a été de tous les combats et initiatives depuis les temps de la Mission d’aménagement de la Côte Aquitaine jusqu’au débat sur tous les grands projets d’infrastructures revient sur ces années d’engagement au service de la nature et de l’environnement.

@qui! : En 40 années d’existence la Sepanso a su combiner un travail de terrain, militant, mais aussi siéger dans les instances socio-professionnelles et prendre des responsabilités de gestion notamment de réserves naturelles. Est-ce là une manière de modèle pour mener une politique active de l’environnement ?

Pierre Davant : Je ne pense pas que ce soit un modèle. C’est là l’originalité, la spécificité de la SEPANSO. D’une part, grâce à sa compétence naturaliste dès sa création, ce fut une force de proposition pour la demande de mise en Réserve Naturelle de pratiquement toutes celles d’Aquitaine – onze- avec comme conséquence la reconnaissance de l’Etat qui lui en confia quatre en gestion. Au fil des années, la qualité de cette gestion ne s’est pas démentie et, maintenant, le Conseil Régional, les conseils généraux de Gironde et du Lot-et-Garonne, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, le Conservatoire du littoral abondent le budget alloué par le Ministère de l’Ecologie. D’autre part, l’animation de la SEPANSO est assurée par une équipe pluridisciplinaire compétente relayée par un directeur particulièrement motivé. Cette équipe s’étoffe régulièrement dès que de nouvelles préoccupations spécifiques apparaissent. Ainsi, la SEPANSO, grâce à sa réflexion à plusieurs et globale apporte une voix étayée différente, parfois discordante, sûrement en avance sur son temps dans le débat démocratique – débats publics, commissions administratives, etc… – et dans les instances socioprofessionnelles – CESR. Elle dénonce inlassablement les incohérences, les contradictions… Elle n’hésite pas à descendre dans la rue, et ce depuis sa création, quand cela est nécessaire : pollution bactérienne du Bassin d’Arcachon, nucléaire, Larzac… et plus récemment Contournement autoroutier de Bordeaux. Est-ce pour cela un modèle ? Aux lecteurs de juger.

@! : Quels sont les dossiers régionaux qui aujourd’hui sont au cœur de vos préoccupations ?
P. D. : Il y a d’abord tous ceux qui auront une incidence lourde sur les milieux naturels de notre région qu’ils contribuent à réduire et à fragmenter de façon irréversible. C’est le cas de l’autoroute A65 qui en pariant sur une multiplication du trafic par quatre, saccage des surfaces considérables sans utilité démontrée, ceci alors que la route actuelle pouvait être sécurisée à moindre coût. Il y a aussi les tracés de LGV qui vont balafrer la forêt au lieu de s’inscrire le long des corridors existants comme le voudrait le bon sens, ou encore des projets de fermes photovoltaïques qui vont entrainer la disparition de milliers d’hectares de forêt, alors même que les toitures des immeubles, les parkings et les terrains stériles eux ne sont pas équipés.

Il y a encore le projet de terminal méthanier du Verdon et de développement industriel effréné en bordure du dernier grand estuaire sauvage d’Europe, ou l’accroissement sans limite du motonautisme sur le Bassin d’Arcachon et l’urbanisation de son pourtour, ou encore le délicat problème du devenir des boues de stations d’épuration, trop polluées pour que leur épandage à des fins agricoles soit acceptable.

Vous le voyez, les sujets de préoccupations ne manquent pas, et par les incidences sur Lire la suite

Chantal Jouanno à Bordeaux le 4 septembre pour un débat public : déplacements, zones humides, agenda 21 et économies d’énergie

DIREN Aquitaine, communiqué, le 27 août 2009

Le succès du Grenelle de l’Environnement passe par la mise en œuvre de mesures concrètes et par le changement de comportement des Français.

Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, souhaite aller au devant des Français en organisant, dans chaque région de France, une réunion publique pour faire le point sur les politiques territoriales issues du Grenelle Environnement et leur impact sur la vie quotidienne.

Elle sera à Bordeaux le 4 septembre prochain pour un débat public qui aura lieu à l’Athénée municipal à 18h (place Saint Christoly).

 Quatre thèmes ont été retenus :

– Les déplacements et leur bilan carbone : grands projets LGV du Sud-ouest, et déplacements de proximité

– Les zones humides au cœur de biodiversité régionale

– La dynamique des Agendas 21 en Aquitaine

– Les économies d’énergie dans l’habitat,

en présence de Lire la suite

Pays Basque : Les élus touchés par la LGV se plaignent de la confusion dans les données de RFF

lejpb.com, Goizeder TABERNA, le 29 août 2009

Les élus touchés par la LGV se plaignent de la confusion dans les données de RFF

La réunion réalisée jeudi à la sous-préfecture a mis de nouvelles données sur la table, mais le débat, lui, n’a pas changé. Il est vrai que la décision de placer la gare au coeur de Bayonne remporte l’approbation de la majorité des élus, mais la création d’une nouvelle voie ne convainc toujours pas les élus des trois communautés de communes touchées par la nouvelle ligne qui pointent le manque d’information.

«Je ne sais pas si on ne nous explique pas bien ou si le projet contient des incohérences…», confie le maire de Saint-Jean-de-Luz Peyuco Duhart. Il relève le manque de chiffres communiqués par RFF. Alain Iriart, conseiller général et maire de Saint-Pierre d’Irube affirme que les représentants de RFF «reconnaissent qu’ils ont de nombreux doutes sur les chiffres du trafic du fret». Ils annonçaient la saturation des voies actuelles pour 2015, aujourd’hui, ils la prévoient pour 2050, selon lui.

Par ailleurs, le maire de Saint-Jean-de-Luz souhaiterait avoir des explications sur la priorité donnée au fret sur le territoire français, alors qu’elle est donnée au transport des voyageurs sur le territoire espagnol. Et d’ajouter : «La question du tracé de la nouvelle LGV n’a pas beaucoup avancé si ce n’est qu’il s’est déplacé plus à l’Est, mais sur le plan technique rien du tout». Il demande plus d’information avant de se prononcer sur ce tracé.

Le maire de Biriatou et président de la Communauté de communes Sud Pays Basque, Michel Hiriart, précise que le périmètre d’étude présenté par RFF s’est nettement réduit au niveau de Saint-Pierre d’Irube et de Mouguerre. Bien qu’il soit en faveur des tunnels, lui aussi préfère attendre avant de débattre sur le tracé d’une nouvelle voie. Les 29 maires des communes qui pourraient être traversées par la LGV attendent l’étude réalisée par le cabinet suisse sur les possibilités qu’offrent les voies actuelles.

Elus et associations

Alain Iriart, lui, ne croit pas à la possibilité de faire passer la LGV par des tunnels, «c’est une idée que l’un veut répandre pour calmer les élus». Le conseiller général est pour le rapprochement des élus avec les associations environnementales et n’écarte pas d’autres modes de sensibilisation de la part des élus pour se faire entendre.

De leur côté, les associations ont déjà annoncé une manifestation avant la fin de l’année et ont organisé une réunion le 4 septembre à 18 heures à la MVC du Polo Beyris. Selon le Cade, le bilan de cette réunion est clair : la nouvelle ligne s’adresse à trois TGV par sens et par jour et le reste est consacré à un fret qui décline sans cesse et atteindrait 40 trains consacrés au fret par sens. Victor Pachon du Cade conclut : «la nouvelle ligne est donc Lire la suite

Des écologistes critiquent le développement du train à grande vitesse

lemonde.fr, Hervé Kempf, le 22 Août 2009

Des écologistes critiquent le développement du train à grande vitesse

Des écologistes contre les TGV ? L’hypothèse semblait improbable il y a peu. Les trains à grande vitesse apparaissaient comme le symbole d’une victoire environnementale sur les avions et les voitures. Et c’est sans difficulté que le Grenelle de l’environnement a produit un schéma de développement de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) de près de 2 000 km, avalisé par le Parlement, en juillet, puis par le gouvernement (Le Monde du 11 août).

Mais, dans plusieurs régions, les projets suscitent une vive contestation. Et des écologistes estiment que la modernisation du réseau existant, beaucoup moins coûteuse et sans impact environnemental, doit être étudiée beaucoup plus attentivement.

« Toute création de nouvelle ligne est pénalisante pour l’environnement« , reconnaît Jean Sivardière, président de la Fédération nationale des associations d’usagers de transport (FNAUT), pourtant favorable au développement des TGV. Dans la Bresse, région de bocage et de zones humides, le projet Dijon-Lyon aurait « des conséquences irrémédiables sur des espèces protégées, car entraînant la destruction de zones naturelles classées (ZNIEFF) et rendant impossibles des corridors écologiques« , écrit Thierry Grosjean, président de la CAPEN, une des associations de Saône-et-Loire qui se battent contre le projet.

Dans le Sud-Ouest, on redoute la répétition des destructions occasionnées par l’autoroute Pau-Langon, en cours de construction : « La LGV Bordeaux-Hendaye est aussi inutile et destructrice que l’A 65« , affirme Denise Cassou, de Landes Environnement Attitude. Sur le tracé Tours-Bordeaux, « l’atteinte à l’environnement est énorme, affirme Patrick Lantrès, du Comité TGV Réaction Citoyenne, dans le Poitou. Le projet a été conçu pour minimiser les dépenses de protection de l’environnement ».

La création de gares en rase campagne est aussi dénoncée : « Nous y sommes radicalement opposés, explique M. Sivardière. Soit elles rendent nécessaire pour s’y rendre de prendre la voiture, et l’on perd le gain environnemental du TGV, soit elles sont desservies par car, mais alors on perd le gain de temps. »

Ces nuisances sont d’autant moins acceptées que l’utilité des lignes nouvelles est souvent contestée. « Un record de vitesse a été battu en 1955 sur la ligne Bordeaux-Dax, à 300 km/h, ironise Simon Charbonneau, de Landes Graves Palus Environnement. Cela signifie que, si on l’ajustait, des trains classiques pourraient y rouler à 250 km/h. »

Le député Vert de Gironde, Noël Mamère, complète l’argument : « Compte tenu des coûts financiers et environnementaux entraînés par la création de ces voies nouvelles, la grande vitesse ne peut se réaliser qu’au détriment du réseau ferroviaire existant. Mieux vaut se contenter d’utiliser les voies existantes, en les modernisant. »

« Le problème, poursuit M. Sivardière, est que pendant qu’on investit pour faire de nouvelles lignes de TGV, on ne fait rien sur le réseau classique. La FNAUT a fait une étude, concluant que Lire la suite

Du Conseil régional d’Aquitaine qui passe au vert à l’attaque de Tchernoblaye

sudouest.com, Bruno Béziat, le 7 Juillet 2009

Le Conseil régional passe clairement au vert

AQUITAINE. La prochaine séance plénière sera très développement durable

Promis, juré. Alain Rousset, le président du Conseil régional d’Aquitaine, l’affirme. Cet ordre du jour de l’assemblée régionale de jeudi et vendredi n’a rien à voir avec le résultat des dernières élections européennes. Toujours est-il que la prochaine séance plénière de la Région va clairement passer au vert, avec plusieurs dossiers à forte connotation écologiste.

Le premier d’entre eux est la publication d’un rapport de « développement durable », dont la Région Aquitaine est la première à se doter. En résumé, l’institution va s’appuyer sur des critères européens pour calculer sa capacité à tenir compte des enjeux environnementaux et sociaux. Une première évaluation de ses performances montre que 44 % du budget régional contribue au développement durable, dont 3 % pour l’environnement et la santé publique, 19 % les transports durables, 17 % les solidarités et 5 % l’emploi et l’économie.

Attaque de Tchernoblaye

Une démarche qui n’aurait probablement pas convaincu Tchernoblaye de la volonté écologiste de la Région et de son président Alain Rousset. Cette association, qui s’oppose avec véhémence à l’énergie nucléaire, l’a accusé hier d’attribuer une subvention de 155 000 euros à l’entreprise SEIV. Cette société travaille sur un programme d’éléments pour réacteurs nucléaires et civils.

Alain Rousset a profité de la présentation de cette séance plénière pour répondre : « On peut légitimement s’interroger sur l’énergie nucléaire et la question des déchets. Mais cela n’a rien à voir avec l’attribution d’une subvention à une entreprise selon certains critères. »

Au-delà de cette polémique, les élus du Conseil régional pourront toujours trouver un autre point d’appui à leur volonté de contribuer au développement durable. Il s’agit de l’approbation du schéma des infrastructures des transports et de l’intermodalité (Srit), au patronyme franchement barbare. C’est pourtant de modernité qu’il s’agit, avec la ligne grande vitesse d’abord (600 millions du Conseil régional) pour les TGV. Mais pas seulement puisque cette LGV est critiquée par des écologistes qui déplorent les milliards dépensés au nom d’une idéologie de la vitesse.

« Tout ferroviaire »

La Région va, au contraire, mettre l’accent, lors de cette session, sur le développement des trains régionaux de proximité (TER) dont elle a la charge. La nouvelle convention passée avec la SNCF correspond à Lire la suite

Le CADE lance une PÉTITION contre la LGV

Collectif d’associations du pays Basque et du sud des landes (CADE), Communiqué, le 5 juillet 2009

PÉTITION contre la LGV

Une pétition contre la construction d’une LGV (ligne nouvelle TGV) a été lancée par le CADE (collectif d’associations du Pays Basque et du sud des Landes) sur le site suivant : www.voiesnouvellestgv.webou.net

Nous vous demandons de la signer et faire signer le plus largement possible

Coordination des Associations Vigilance LGV, Plate-forme élus / associations du Comité de Vigilance LGV : OUI AU DÉVELOPPEMENT FERROVIAIRE, MAIS PAS N’IMPORTE COMMENT !

Il faut un vrai projet ferroviaire, garantissant le développement du fret et des transports de proximité. La grande vitesse n’est plus le paramètre de décision fondamental.

Le projet ne doit pas créer de nouveau couloir. Priorité doit être donnée à l’amélioration immédiate et progressive des lignes existantes, en fonction de l’évolution des trafics.

La solution retenue doit répondre à une véritable préoccupation d’aménagement du territoire :

– en conciliant Lire la suite

Réunion publique de Cadaujac : La LGV, ennemi public

sudouest.com, NC, le 3 Juillet 2009

CADAUJAC, RÉUNION PUBLIQUE. Pour cette première assemblée, la Coordination vigilance LGV et les élus ont affirmé leur opposition au projet, devant un nombreux public

La LGV, ennemi public

 «On paie la balle qui va nous tuer ! » Ce cri d’un participant résumait à sa façon quelque peu lapidaire les débats de la première réunion publique sur la LGV (ligne à grande vitesse) organisée mercredi soir par la municipalité de Cadaujac et la Coordination des associations Vigilance LGV.

À l’ordre du jour : le tracé dans la commune et le canton de la future voie ferroviaire à grande vitesse dite « LGV sud Europe Atlantique », ou « GPSO » pour sa composante Bordeaux-Toulouse-Espagne.

C’est une première à Cadaujac, mais une septième édition depuis février pour la coordination qui sillonne le Sud Gironde. Et les participants constatent que le discours des « vigilants » est bien rodé. État d’avancement du dossier, dénonciation de l’ajout du volet « fret ferroviaire » après un débat public sur le transport des voyageurs, impact environnemental, « cacophonie politique » des « décideurs » : tout y passe méthodiquement.

Procédures

Y compris un exposé financier très technique et applaudi d’un « expert » de l’Association de défense du pays brédois. Lionel Bretonnet annonce des procédures contre l’État pour l’été prochain. Confrontant les prévisions financières et de trafic sur l’ensemble des projets TGV, avec la réalité, il observe : « La LGV qu’on nous annonce à 15 milliards d’euros coûtera en réalité 40 milliards », pronostique-t-il.

Il y a là de quoi donner l’espoir de « faire capoter le projet qui prend l’eau de toute part » selon Denise Cassou, porte-parole de la Coordination. Laquelle invite à faire de la LGV « l’enjeu de la prochaine élection régionale » et à « demander à tous les élus de refuser de financer ce projet ».

Point zéro

Francis Gazeau, le maire, rejoint sans ambages le camp des associations, où figure aussi son opposant PS Jean-Claude Grenier, via l’association Trait d’union, membre du collectif. Les deux hommes échangent les micros sans la moindre polémique.

Le maire, qui siège dans une commission consultative de RFF, précise à propos de cette concertation Lire la suite

Bègles le 3 juillet : réunion publique LGV

Coordination des associations de vigilance LGV, Communiqué, le 2 juillet 2009

Vigilance LGV : Projet ferroviaire Sud-Europe Atlantique

Les LGVs font l’unanimité contre elles !

Prochaine réunion publique (environnement, tracé, financements…) :

VENDREDI 3 JUILLET à 20h00 à la salle Jean Lurçat à BÈGLES

Noël Mamère – député et maire, 

Victor Pachon – CADE – Collectif d’associations du Pays Basque et du sud des Landes

Simon Charbonneau – Lire la suite

Quand RFF est alerté sur la qualité de l’action des anti-LGV

eitb.com, Ramuntxo Garbisu, le 28 juin 2009

Quand RFF est alerté sur la qualité de l’action des anti-LGV

Une étude remise ces jours-ci à RFF, l’opérateur des nouvelles lignes ferroviaires en Pays Basque, pointe une concertation trop « formelle » : malgré le soutien d’élus et « d’une presse unanime depuis 2007 », il lui est conseillé d’éviter un passage en force, au vu des arguments de ses opposants.

Le rapport demandé par Réseau Ferré de France (RFF), chargé du projet de nouvelles Lignes à Grande Vitesse (LGV), sur sa concertation avec les Aquitains sur le tronçon Bordeaux-Espagne, n’a guère soulevé les félicitations du cabinet d’études mandaté.

Dans ce document remis le 22 juin, ses auteurs soulignent la « stratégie guidée principalement par une logique de passage », qui déstabiliserait l’ensemble des élus qui adhèrent au projet, malgré le « soutien unanime de la presse depuis fin 2007« .

Les « failles argumentaires » mises à jour par les opposants

Pour ce tronçon Bordeaux-Espagne, la légitimité apporté par le soutien de l’Etat n’apparait plus suffisante, le projet « justifié à partir des prévisions de trafics et de la nécessité de répondre à une urgence capacitaire » n’ayant pas résisté « à l’identification par ses opposants de failles argumentaires ».

Salué comme « les seuls, à notre connaissance, à avoir remis en cause techniquement l’opportunité d’un projet ferré en débat public », le rapport admet que les défenseurs de la rénovation des lignes existantes, opposés à la création de nouvelles lignes, « ont acquis, à travers leurs victoires, l’assurance que cette défiance est justifiée ».

L’argument de la saturation du fret est officiellement « ambigüe »

Pierre de voûte du discours sur la nécessité de nouvelles lignes, la date supposée de la saturation des lignes existantes diffère d’un pro-LGV à un autre : en 2020 comme rappelé au Conseil Régional lors de sa cession du 25 juin, ou, plus rapide encore, « dans 6 à 8 ans » pour Jean-Marie Berckmans, Président de la CCI de Bayonne (dans cette édition du 13 juin du Journal du Pays Basque).

Pourtant, et ce n’est un secret pour personne, un document officiel de RFF, disponible sur Internet, page 6, est très clair : cela sera « possible », mais pas avant 2040.

« Selon les enjeux purement capacitaires et de report du transport de marchandises de la route vers le fer, la mixité devrait intervenir, au plus tard, lorsque la ligne actuelle ne permettra plus de proposer des sillons fret de qualité et risquera de freiner le développement du fret. Sur la base des hypothèses d’offre de sillons prises lors du débat public, de la saturation possible de la ligne actuelle même dégagée des circulations de TGV®, cet horizon se situe après 2040″. ».

La crainte du « succès des opposants »

Relevant que, désormais, les décideurs politiques, en particulier ceux du Conseil Régional d’Aquitaine, apparaissent comme « trompeurs », Lire la suite

Sud-Ouest : Le train des reproches et la grande vitesse

sudouest.com, Patrick Berthomeau, La chronique du médiateur, le 20 Juin 2009

Le train des reproches et la grande vitesse

Il n’a échappé à aucun de nos lecteurs qu’un des grands chantiers européens à venir concerne notre région : la ligne à grande vitesse (LGV), qui doit relier Paris à Bordeaux et se prolonger vers Toulouse et l’Espagne, bute depuis des années sur des problèmes de financement puisque les collectivités territoriales doivent mettre la main au porte-monnaie. Mais elle bute aussi sur des obstacles écologiques qui vont de la protection de notre proche environnement à une question encore plus fondamentale : est-il nécessaire et raisonnable de développer les transports à grande vitesse, projet conçu en période de croissance continue, alors que l’heure de la décroissance a peut-être sonné ?

Ce n’est pas ici que nous trancherons cet épineux débat. La question pour nous est de savoir si l’information que nous délivrons au jour le jour ou à l’occasion de synthèses comme celle que nous vous avons présentée les 10, 11 et 12 juin dernier dans nos pages consacrées à la région est bien de nature à rendre compte de la complexité des enjeux et de la valeur des arguments développés par les partisans et les opposants au projet.

Ces derniers ne le pensent pas et nous le reprochent parfois avec vigueur. À titre d’exemple (et de résumé), ce courriel qui nous est adressé par Simon Charbonneau, juriste, universitaire et partisan déclaré de la décroissance, assez remonté contre la ligne éditoriale de « Sud Ouest » concernant les projets pharaoniques de LGV. « L’information diffusée sur ce dossier est complètement déséquilibrée dans la mesure où seuls les défenseurs institutionnels d’un projet digne des Trente Glorieuses apparaissent en première page. Aucune information n’est publiée à page équivalente sur l’existence d’une opposition citoyenne à ce projet ruineux pour la collectivité dans le sud du département de la Gironde et en Pays basque. Ce déséquilibre donne l’impression d’une pure et simple opération de propagande en faveur du projet défendu par les grands élus et les Chambres de commerce au nom d’une idéologie obsolète du progrès technique. » De son côté, Philippe Barbedienne, de la Sepanso, nous reproche vertement de minorer la contestation girondine : « Manifestement, pour « Sud Ouest », les LGV intéressent toute la région mais le tracé girondin fait exception, puisque ce qui se passe autour de lui, surtout si ça ne va pas dans le sens de la pensée dominante, ne concerne plus que les pages Sud-Gironde. »

Directeur de l’information de « Sud Ouest », Patrick Venries reconnaît que « l’expression directe des opposants peut paraître limitée dans son volume par rapport aux informations que nous donnons régulièrement sur le projet. Toutefois, fait-il remarquer, jamais l’opposition n’a été ignorée et ses motivations ont été clairement exposées. Dans la série que nous avons proposée la semaine dernière, il en a été question chaque jour. Cependant, il est vrai aussi que le journal s’est effectivement engagé derrière ce projet qui, entre autres effets, propose une alternative intéressante au tout routier. Et n’oublions pas qu’il y a à « Sud Ouest » une tradition de fort intérêt pour les questions d’aménagement et d’équipement. Toutefois, il faut admettre que tous ne présentent pas le même intérêt et je comprends que l’on soit plus circonspect sur un dossier comme celui de l’A 65. »

La polémique instaurée autour de la LGV n’est pas vaine. Au-delà de ses aspects technique et économique, elle pointe Lire la suite

Sud Gironde : La mobilisation anti-LGV s’organise autour des élus

sudouest.com, Barnabé Chaix, le 18 Juin 2009

La mobilisation anti-LGV s’organise autour des élus

LANGON. La plupart des élus dont les communes seraient traversées par la Ligne à grande vitesse sont contre le projet, encouragé par les riverains qui apprécient le nécessaire soutien

Ils s’y étaient engagés la semaine passée, lors de la réunion publique contre la Ligne à grande vitesse (LGV) qui pourrait bientôt traverser le Sud-Gironde : une trentaine de membres du comité anti-LGV, regroupant diverses associations, se sont rassemblés hier à 14 heures devant la sous-préfecture de Langon afin de manifester leur soutien aux élus qui s’opposent aussi au tracé qui prend forme.

Ces derniers étaient réunis à partir de 14 h 30 dans la sous-préfecture dans le cadre d’un comité consultatif d’élus de la bande d’étude afin de se voir exposer les possibilités de mixité de la LGV avec du fret et du trafic régional, mixité demandée par les élus locaux.

« Amadouer les élus »

« On étudie nos requêtes comme pour nous amadouer mais nous n’y croyons pas vraiment », explique le conseiller général de Captieux Jean-Luc Gleyze. Pourtant, Daniel Province, directeur des infrastructures et des transports à la Région, veut croire qu’une desserte interrégionale grâce à la LGV sera possible pour les gares de Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne et peut-être Captieux et Agen.

« L’autre problème, explique Jean-Luc Gleyze, c’est la division entre élus et associations lors des consultations, qui nous empêche de porter une parole commune et favorise un report de responsabilité sur les élus. » Si les élus ne veulent pas être tenus à l’écart du projet, ils doivent participer aux consultations et accusent Réseaux ferrés de France (RFF) de se servir de leur présence. Ce qui a valu à Étienne Picher, responsable du pôle RFF de Bordeaux en charge du projet de LGV entre Bordeaux et l’Espagne, d’être interpellé par la conseillère générale de Villandraut, Isabelle Dexpert : « Ne cherchez pas à faire croire que vous avez l’aval des élus locaux simplement parce que nous participons à vos réunions ! »

« Fabrique de consentement»

Autour d’eux, les manifestants acquiescent. « On nous vend, de force, quelque chose de très cher, s’indigne Philippe Barbedienne, directeur régional de la Sepanso, un collectif d’associations de protection de l’environnement. Ce débat public est un contre-exemple de démocratie participative. » « Ce n’est pas de la concertation, commente son voisin, c’est de la fabrique de consentement. »

« Les élus sont mandatés par la nation, répond Daniel Province, ils doivent respecter les décisions de la nation. Ils ne sont pas contents, mais quand une décision est prise, il faut avancer. Ils ont compris que le tracé le plus à l’ouest, qui traverse les Landes, est le plus logique. » « On avait l’impression que tout était verrouillé, Lire la suite

LGV : Pour le train, contre la très grande vitesse

sudouest.com, Barnabé Chaix, le 13 Juin 2009

Pour le train, contre la très grande vitesse

PRÉCHAC. Les antis-LGV continuent leurs réunions de mobilisation pour rallier les élus des communes qui devraient être traversées par les trains à très grande vitesse

Tandis que les tergiversations vont bon train, sans mauvais jeu de mot, quant au tracé de la future Ligne à grande vitesse (LGV), qui placera Bordeaux à deux heures de Paris et desservira Toulouse et Bayonne, les opposants au projet se coordonnent et organisent des réunions publiques le long du parcours supposé des rails tant redoutés par les populations locales.

En effet, si ce projet soulève l’approbation générale tant à Paris qu’à Bordeaux, Toulouse ou Bayonne, les communes qui doivent être traversées par la LGV sans être desservies voient d’un mauvais oeil la diminution de leur qualité de vie sans contrepartie.

Après Saint-Médard-d’Eyrans, Saint-Michel-de-Rieufret et Saint-Léger-de-Balson – à l’initiative des élus – c’était au tour de Préchac d’accueillir, jeudi dernier dans sa salle polyvalente, le collectif d’associations en lutte contre les desseins qui prennent forme sous le nom de Grands projets Sud-Ouest (GPSO).

Une «triple catastrophe»

Divisé en quatre parties, l’exposé des anti-LGV a été entamé par Philippe Delpech avec une présentation du projet et des acteurs. Ce membre de l’association Landes Graves Palus environnement (LGPE) a notamment insisté sur les méthodes « calculatrices de Réseau ferré de France (RFF) utilisées entre autres pour exproprier », après qu’il eut mentionné la catastrophe que représente le projet sur le plan environnemental, humain et financier.

Des arguments qui ont été développés ensuite, d’abord par le président de l’Association de défense du Pays brédois, Lionel Bretonnet. L’expert-comptable de formation s’est lancé dans le périlleux exercice de jongler avec les milliards du budget annoncé, estimant après plusieurs calculs complexes que « la crise et le manque de rentabilité de ces lignes pourraient entraîner un coût, beaucoup plus important que les quelque 15 milliards d’euros annoncés. Presque 40 milliards d’euros. »

Contre la très grande vitesse

Le directeur régional de la Sepanso (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) a ensuite pris la parole pour la partie environnementale de l’argumentaire. Philippe Barbedienne a durement vilipendé le mépris de RFF pour les territoires et les populations concernées, tout en précisant que la Sepanso ne se positionnait pas contre le rail mais contre Lire la suite

Pour le CADE – La LGV : Un projet qui prenait l’eau de toute part…

CADE, Communiqué, Victor Pachon, le 3 juin 2009

Un projet qui prenait l’eau de toute part…

Levée de bouclier contre la décision de la ministre de l’intérieur concernant la LGV. Dans la presse écrite institutionnelle, peu de place pour les associations. Le communiqué qu’elles ont envoyé est passé à la trappe, place à Rousset, Carrère, Berkmans, Lamassourre etc…

Le Collectif des Associations de Défense de l’Environnement Pays Basque et Sud des Landes et les associations opposées à la LGV ont pourtant nourri les quinze dernières années d’une réflexion aujourd’hui retenue par MAM.

Ils ont toujours dit que les voies existantes au Pays Basque avaient la capacité d’accueillir 264 trains quotidiens alors qu’il ne passe qu’une cinquantaine de trains quotidiens tout mode confondu.

Ils disent encore que le projet ferroviaire prenait l’eau de tout côté et que la décision de MAM a sans doute soulagé le gouvernement et même Réseau Ferré de France.

Qu’on en juge :

Rappelons les conclusions de la cour des comptes et du Conseil d’Analyse Sociale auprès du premier ministre qui inclinaient vers la modernisation des voies existantes. Un trou à bâbord !

Rappelons les interrogations de la responsable stratégie de RFF sur la grande vitesse dans un article du journal du monde de l’été 2008 intitulé « les trains pourront rouler plus vite, ils arriveront toujours à la même heure » où elle estimait qu’au-delà d’un seuil de performance qu’elle fixait à 220km/h les inconvénients étaient plus nombreux que les avantages. Légère brèche à tribord !

Rappelons les conclusions des premiers experts indépendants nous donnant raison et concluant que le fret du projet était surestimé et que malgré cela le trafic réclamé par RFF passerait sur les voies existantes en 2020 avec des aménagements mineurs. Arrière du navire endommagé !

Rappelons l’adoption des trains longs imposée par le Grenelle de l’environnement au projet ferroviaire. Avec des trains plus longs et plus lourds, c’était un nombre de trains au moins divisé par deux qui passeraient sur les lignes. Grosse voies d’eau à l’avant !

Rappelons l’autoroute ferroviaire, colonne vertébrale du projet, jugée non rentable par les experts mais maintenue avec une mâle assurance par RFF. Le lendemain du débat la voilà raccourcie et stoppée à Brétigny l’handicapant davantage alors que dans le même temps sa sœur sur l’axe Perpignan-Luxembourg subissait un fiasco économique fracassant. La mâle assurance se transforme en tremblante incertitude trois ans plus tard, le 1er avril 2009 quand un appel d’offre est lancé pour savoir si une telle autoroute est viable. Panne de moteur !

Rappelons le rapport européen d’Etienne Davignon relevant l’incohérence entre le projet au sud de la Bidassoa (voyageurs) et au nord (marchandises) et ce sombre avertissement : « La réalisation de cette section reste cependant subordonnée à la possibilité d’utiliser le réseau espagnol à écartement UIC afin de développer des services de fret sur longue distance, le fret étant la principale justification pour la réalisation de ligne. Cette inconnue pourrait ainsi peser lourd dans le choix final des autorités françaises. » Le tout accompagné de cette note en bas de page : « La ligne existante est loin d’avoir atteint un niveau de saturation et ses caractéristiques géométriques sont plutôt bonnes, même si l’armement de la voie, le système de signalisation et d’électrification ne sont pas des plus récents. » Gite important à bâbord !

Et dans une mobilisation des populations grandissante, les premières fuites de l’audit fret SNCF. 300 millions d’euros de pertes, 600 prévus en 2009 et l’interrogation de poursuivre ou non la branche fret. Pour un projet qui était bâti sur une croissance de 2,6 à 6% par an, où après l’effet d’annonce de 21 millions de tonnes de marchandises sur le rail en 2020, on pouvait lire dans les études jointes dans le CDRom officiel, que l’hypothèse haute prévoyait 13 millions de t/an à Hendaye et que Lire la suite

‘Borloo « Le Grenelle : un nouveau modèle de croissance »

Actu-Environnement.com,Carine Seghier, le 1er avril 2009

 »Le Grenelle permet surtout de fonder un nouveau modèle de croissance »

Alors que s’ouvre la semaine du Développement Durable, Jean-Louis Borloo, revient pour Actu-Environnement sur la croissance des éco-activités et leur potentiel de recrutement dans un contexte de crise économique et financière. Une opportunité de poser les bases de la croissance verte ?

AE : Les secteurs de l’Environnement pourront-ils, à votre avis, contribuer à amortir les effets de la crise économique et financière actuelle ?

Jean-Louis Borloo : Bien entendu ! Le Grenelle Environnement, ce sont près de 400 milliards d’euros d’investissement et plus de 550.000 emplois selon les professionnels, dans tous les domaines de la croissance verte : la construction, la rénovation thermique, les transports, les énergies renouvelables… Je rappelle d’ailleurs que 35% des investissements du Plan de relance sont directement consacrés à l’accélération des chantiers du Grenelle Environnement. Grâce à ces investissements programmés sur plusieurs années, nous donnons de la visibilité à nos industriels et à leurs milliers de sous-traitants. Quant aux Français, c’est l’occasion ou jamais de faire des économies sur leurs factures énergétiques en profitant dès maintenant de toutes les mesures fiscales du Grenelle Environnement comme par exemple le cumul exceptionnel entre « crédit d’impôt développement durable » et « éco-prêt taux zéro ». Selon une étude récente du Boston Consulting Group, la rénovation d’un appartement de 100 m2 en mauvais état permet d’économiser jusqu’à 1 400 euros par an ! C’est un vrai « plus » en termes de pouvoir d’achat. Mais au-delà, ces mesures illustrent, au fond, une double réalité : le Grenelle Environnement participe, certes, pleinement de la relance mais il permet surtout de fonder un nouveau modèle de croissance pour les dix ou quinze années à venir.

AE : Des projections annonçant la création de centaines de milliers d’emplois sur les métiers de l’environnement, de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables ont été établies à l’issue du Grenelle Environnement, c’est-à-dire avant la crise. Doit-on s’attendre à un recadrage de ces chiffres ?

JL-B : Absolument pas ! Et si vous voulez mon avis, s’il y a recadrage, ce sera plutôt à la hausse car tous les chantiers du Grenelle Environnement vont rapidement monter en puissance. Grâce à l’éco-prêt à taux zéro et à l’enveloppe exceptionnelle de 1,2 milliards d’euros de prêts à taux bonifié de la Caisse des Dépôts pour financer la réhabilitation de 100.000 logements sociaux sur la période 2009/2010, le seul secteur de la rénovation thermique permettra de créer près de 115.000 emplois. De plus, le Plan de relance prévoit d’accélérer les acquisitions foncières et les travaux préparatoires de nombreux projets : LGV Bretagne/Pays-de-la-Loire, seconde phase du TGV Est, Canal Seine-Nord-Europe… Ces opérations donneront du travail à nos entreprises dès 2009. J’ajoute enfin que 710 millions d’euros seront consacrés dès cette année à la réalisation de nouvelles lignes de transports urbains dans les grandes villes de France. Tous ces projets ont été programmés et financés depuis plusieurs mois. D’une certaine façon, le Grenelle Environnement, participe à la relance et permet d’en accélérer sa mise en œuvre.
AE : Si l’éco-prêt à taux zéro soutiendra sans nul doute les filières de la rénovation des bâtiments et de travaux à destination des particuliers, certains projets comme ceux de l’éolien et des grandes centrales solaires notamment, semblent aujourd’hui souffrir d’une timidité des investisseurs. Votre Ministère s’est-il penché sur la question ?
JL-B : Très honnêtement, je ne vois pas pourquoi les acteurs hésiteraient à investir dans des secteurs qui connaissent une croissance annuelle comprise entre 60%, pour l’éolien, et 130%, pour le solaire photovoltaïque ! J’ai ainsi Lire la suite

Sud Gironde : Les LGV font l’unanimité contre elles

Sud-Ouest, Axelle Maquin-Roy, le 7 Mars 2009

Les LGV font l’unanimité contre elles

SAINT-MICHEL-DE-RIEUFRET. Une nouvelle réunion d’information a été organisée. Chacun a pu faire part de sa position ou y a été contraint

Lancée à l’initiative de Marc Gauthier, maire de Saint-Michel-de-Rieufret et de la coordination des associations de vigilance LGV (LEA, LGPE, Trait d’Union) associée à la Sepanso, la réunion d’information sur les LGV Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Espagne a pour le moins mobilisé.

Parmi l’assistance nombreuse, beaucoup d’élus concernés par les hypothèses de tracés. Si certains ont d’emblée fait part de leur position sur les projets, d’autres ont été quasi sommés de le faire par l’auditoire. Morceaux choisis.

Hervé Gillé, conseiller général PS de Podensac.

« Je suis d’abord là en situation d’écoute. Mais sur l’intérêt du projet vers Toulouse, je suis sur un a priori plutôt négatif, au regard des coûts. Je ne dispose cependant pas de tous les tenants et aboutissants. Sur la ligne Bordeaux-Espagne, plus logique, je suis plus favorable au tracé direct sur les voies actuelles. Mon deuxième souci, c’est le financement et la sollicitation des collectivités locales et territoriales. Comment peut-on nous demander de financer, au Conseil général, quand en même temps le comité Balladur prévoir de retirer aux Départements la clause de compétence générale pour financer des projets justement hors de nos compétences. »

Christian Tamarelle, président de la Cdc de Montesquieu et maire PS de Saint-Médard-d’Eyrans.

« Si nous devons supporter deux nouvelles voies en plus de la voie existence, c’est la mort du village. Je n’ai pas envie que le village soit rasé, je me battrai donc à vos côtés. Et si le projet est arrêté, tant mieux, on aura d’autres choses à faire sur la commune. »

Francis Gazeau, maire UMP de Cadaujac.

« Le Conseil municipal a pris une délibération contre la venue des LGV. Nous nous sommes depuis équipés d’une cartographie du bruit qui servira d’outil juridique pour la suite des études, alors qu’avec l’autoroute nous sommes déjà dans le rouge. Si ça devait se faire et que la commune doive payer le moindre euro, ce serait non ! Mais sachez qu’on ne peut rien sans la mobilisation des associations. »

Marc Gauthier, maire (SE) de Saint-Michel-de-Rieufret.

« Quel que soit le tracé retenu, la commune est concernée. Et malheureusement, je pense que le tracé est déjà fait. Mais je me pose la question de l’utilité de tels projets Lire la suite

AG Landes Environnement Attitude le 14 mars

Landes Environnement Attitude, Communiqué, le 4 mars 2009 

Assemblée Générale Annuelle le 14 Mars 2009 à 10 heures à Landiras, salle des associations

L’association L.E.A. a pour objet de « promouvoir en toute indépendance, dans les landes girondines, tout ce qui touche à la protection de l’environnement au quotidien »

Au cours de l’année écoulée, L.E.A. a suivi auprès des décideurs politiques, des élus, en coordination avec d’autres associations, les projets de Lignes à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne qui menacent notre territoire. 

Elle maintient une grande vigilance sur  ces dossiers. Elle agit également dans le domaine des déchets, des alternatives aux pesticides, de la découverte de l’environnement. 

Pour soutenir ces actions, vous pouvez adhérer à l’entrée de la salle lors de l’Assemblée Générale ou par courrier à l’adresse ci-dessous :  Lire la suite

LGV/TGV : Le Cade réclame une étude indépendante

Sud-Ouest, Richard Picotin, le 21 janvier 2009

LIGNE TGV. Vendredi soir, le collectif de défense a mobilisé en nombre à Villefranque

Le Cade réclame une étude indépendante

Faut-il ou non construire une nouvelle ligne à Grande vitesse pour traverser la Pays Basque et y faire circuler quelques TGV et beaucoup de trains de fret, ou bien se contenter d’aménager l’existante ?

De nombreux élus et plusieurs associations ont déjà répondu à cette question, en préférant l’aménagement de l’ancienne ligne à la percée d’une saignée dans le paysage du côté d’Ustaritz par exemple.

Michèle Alliot-Marie a rappelé au cours du week-end son opposition à ce projet de nouvelle ligne, qui, dit-elle, ferait dépenser des dizaines de millions d’euros pour gagner moins d’une poignée de minutes.

Nombreux enfin sont ceux -les Communautés de communes de Nive-Adour, du Sud Pays Basque et peut-être d’Errobi – qui réclament de nouvelles études afin de vérifier la pertinence des hausses de trafic -et plus particulièrement celle du fret- annoncées par RFF.

Des estimations à hauteur de 21 millions de tonnes -les trains de marchandises devraient en transporter cette année que 2 millions de tonnes- qui servent de socle à la démonstration selon laquelle il y aurait une nécessité à construire cette nouvelle ligne.

Vendredi dernier à Villefranque, le Cade (Collectif des associations de défense de l’environnement) avait rassemblé un public nombreux pour faire le point sur le dossier. Et réclamer lui aussi une nouvelle étude de trafic.

Pour Victor Pachon, porte-parole du CADE, cette étude devrait être réalisée par l’école des mines de Lausanne, réputée pour son indépendance et son sérieux. Cette école des mines de Lausanne est celle qui a réalisé l’audit des installations de RFF. Audit qui a mis en lumière la vétusté des caténaires, par exemple.

Dix fois moins cher

Pour le Cade en effet, le trafic à l’horizon 2020 est surestimé. « Il passe aujourd’hui environ 53 trains par jour, alors que les voies pourraient en faire passer 264. Si les tonnages de fret étaient multipliés par 5, (alors qu’il a tendance à diminuer), 89 trains par jour passeraient sur les anciennes voies. Des trains qui, de plus, pourraient être plus longs qu’actuellement et donc transporter chacun plus de tonnes de fret. Il faut donc une nouvelle étude, mais faite par des gens qui se situent très loin de RFF et de l’agence d’urbanisme… »

Côté financement, le Cade se réjouit de voir que Lire la suite

Trame verte et bleue : l’opposabilité ne serait pas d’actualité

Journal de l’environnement, Agnès Ginestet, le 17 septembre 2008

Trame verte et bleue: l’opposabilité ne serait pas d’actualité

L’une des dernières versions du projet de loi Grenelle 2 ne poserait pas clairement le principe d’opposabilité de la trame verte et bleue dans les documents d’urbanisme. Selon France nature environnement (FNE), le texte ne définirait pas non plus d’outils permettant de repérer et de gérer les zones de continuité écologique.

Les documents d’urbanisme -Schémas de cohérence territoriale (Scot) et Plans locaux d’urbanisme (Plu)- devront «tenir compte» des schémas régionaux de cohérence écologique, outils qui définiront les zones de continuité écologique à préserver: c’est ce que le projet de loi Grenelle 2 indiquerait au sujet de la mise en place de la trame verte et bleue (1). Selon Maxime Paquin, chargé de mission Milieux naturels à FNE, l’opposabilité souhaitée par les ONG n’aurait donc pas été retenue lors des arbitrages interministériels. «Le Comité opérationnel trame verte et bleue du Grenelle avait abouti à la solution de «compatibilité» entre documents d’urbanisme et trame verte et bleue, c’est-à-dire une réelle opposabilité. Mais il y a eu retour en arrière», constate-t-il. Pour Christophe Aubel, directeur de la ligue Roc et responsable du pôle nature de FNE, l’introduction des continuités écologiques dans le droit de l’urbanisme est certes un acquis important, mais la «compatibilité» implique une «obligation plus forte», et «le terme ‘tenir compte’ par son imprécision ouvre la porte au contentieux». Par ailleurs, toujours selon FNE, l’opposabilité n’est pas clairement établie concernant les projets de grandes infrastructures, en particulier au sujet des lignes à grande vitesse (LGV). «Pour nous, toutes les études de Réseau ferré de France (RFF) doivent intégrer les continuités écologiques» Lire la suite