Sud Gironde : Les LGV font l’unanimité contre elles

Sud-Ouest, Axelle Maquin-Roy, le 7 Mars 2009

Les LGV font l’unanimité contre elles

SAINT-MICHEL-DE-RIEUFRET. Une nouvelle réunion d’information a été organisée. Chacun a pu faire part de sa position ou y a été contraint

Lancée à l’initiative de Marc Gauthier, maire de Saint-Michel-de-Rieufret et de la coordination des associations de vigilance LGV (LEA, LGPE, Trait d’Union) associée à la Sepanso, la réunion d’information sur les LGV Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Espagne a pour le moins mobilisé.

Parmi l’assistance nombreuse, beaucoup d’élus concernés par les hypothèses de tracés. Si certains ont d’emblée fait part de leur position sur les projets, d’autres ont été quasi sommés de le faire par l’auditoire. Morceaux choisis.

Hervé Gillé, conseiller général PS de Podensac.

« Je suis d’abord là en situation d’écoute. Mais sur l’intérêt du projet vers Toulouse, je suis sur un a priori plutôt négatif, au regard des coûts. Je ne dispose cependant pas de tous les tenants et aboutissants. Sur la ligne Bordeaux-Espagne, plus logique, je suis plus favorable au tracé direct sur les voies actuelles. Mon deuxième souci, c’est le financement et la sollicitation des collectivités locales et territoriales. Comment peut-on nous demander de financer, au Conseil général, quand en même temps le comité Balladur prévoir de retirer aux Départements la clause de compétence générale pour financer des projets justement hors de nos compétences. »

Christian Tamarelle, président de la Cdc de Montesquieu et maire PS de Saint-Médard-d’Eyrans.

« Si nous devons supporter deux nouvelles voies en plus de la voie existence, c’est la mort du village. Je n’ai pas envie que le village soit rasé, je me battrai donc à vos côtés. Et si le projet est arrêté, tant mieux, on aura d’autres choses à faire sur la commune. »

Francis Gazeau, maire UMP de Cadaujac.

« Le Conseil municipal a pris une délibération contre la venue des LGV. Nous nous sommes depuis équipés d’une cartographie du bruit qui servira d’outil juridique pour la suite des études, alors qu’avec l’autoroute nous sommes déjà dans le rouge. Si ça devait se faire et que la commune doive payer le moindre euro, ce serait non ! Mais sachez qu’on ne peut rien sans la mobilisation des associations. »

Marc Gauthier, maire (SE) de Saint-Michel-de-Rieufret.

« Quel que soit le tracé retenu, la commune est concernée. Et malheureusement, je pense que le tracé est déjà fait. Mais je me pose la question de l’utilité de tels projets Lire la suite