La Presse (Canada), Jean Lemire le 4 août 2008
Il n’y aura pas de révolution climatique. Pas maintenant. Malgré une certaine urgence – pour ne pas dire une urgence certaine -, les pays membres du G8 en ont décidé ainsi. Les changements climatiques ne sont pas dans les priorités des gouvernements. Point final.
Avec une économie mondiale chancelante et une menace de récession à nos portes, il serait surprenant que les grandes économies de ce monde investissent dans l’avenir
Certains diront pourtant que les pays du G8 (Japon, États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie et Russie) se sont entendu sur une réduction de 50% des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050, que les États-Unis ont enfin accepté ce principe et que la position unanime des huit pays de ce groupe sélect prouve hors de tout doute que tous, sans exception, reconnaissent dorénavant la thèse scientifique des changements climatiques. C’est trop peu et ce sera trop tard. Surtout qu’il n’existe aucune année de référence sur cette réduction de 50%. Une réduction de 50% sur quoi ? Sur nos émissions actuelles ? Sur celles de 2005, comme le Premier ministre du Japon l’a évoqué ? Et qu’en est-il de l’année de référence de 1990, qui est à la base de toutes les ententes internationales depuis le Protocole de Kyoto ?
La décision des membres du G8 n’est pas un petit pas en avant, comme certains le prétendent. C’est un net recul pour l’humanité ! Lire la suite
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