Acheter bio. Les alternatives à la grande distribution

naturavox.fr, Pauline, consoglobe.com, le 27 février 2009

Acheter bio. Les alternatives à la grande distribution

72 % des consommateurs bio font leurs achats en grandes surfaces, ces dernières proposant des gammes de produits bio élargies et ce, sous leur propre marque de distributeur bio (200 références en moyenne par enseigne).

Malgré cette domination sur le marché bio, les autres modes de distribution bio ne sont pas délaissés. A côté des magasins de grande distribution, vous trouverez donc des magasins spécialisés bio ainsi que des distributions en circuit court (AMAP, marché, sites internet) qui, en supprimant les intermédiaires (grossistes, emballeurs, distributeurs), permettent une meilleure rémunération du producteur et/ou une baisse des prix. A découvrir sur internet ou près de chez vous.

Les magasins bio, le tout bio en un

Représentant 23% du marché bio, les magasins spécialisés bio sont privilégiés par les consommateurs de bio pour l’achat de produits d’épicerie bio et de compléments alimentaires. Ils présentent plusieurs avantages par rapport à la grande distribution :

– vous trouvez toutes les catégories de produits bio regroupées dans un même point de vente (alimentation bio, cosmétique bio, produits d’entretien écolo, compléments alimentaires…). Plus besoin de faire la chasse au logo « AB » et de perdre du temps à trouver le produit bio recherché.

– Ils proposent quelques produits originaux ou peu connus : céréales anciennes, légumes oubliés, multiples variétés d’huiles végétales…

– Ils proposent très souvent des produits d’épicerie bio en vrac (céréales, légumineuses, fruits secs, sucre…) à un prix attractif, qui permettent de faire des économies d’emballage et de réduire le volume de déchets.

– Le personnel des magasins spécialisés bio est souvent plus informé et connaisseur, donc plus à même de vous conseiller.

Seul « bémol » : le prix des produits qui restent plus élevés que ceux de produits des marques de distributeur classique.

De taille très variable (120 m2 en moyenne), beaucoup de ces magasins fonctionnent en réseau, c’est-à-dire qu’ils sont regroupés sous une même enseigne et sont approvisionnés par une centrale d’achat commune.

Au niveau de l’alimentation bio, ils sont souvent riches en épicerie (céréales, huiles), et en produits à base de soja. Vous pouvez également y trouver des produits alimentaires frais, voire surgelés.

Voici les principaux réseaux de magasins spécialisés dans les produits bio et naturels sur le territoire français :

Biocoop : réseau de magasins fonctionnant sur le mode coopératif, créé en 1986. Il comptait 314 points de vente en France au 01 février 2009 répartis dans toute la France, et 8000 produits référencés dont 300 sont également issus du commerce équitable. 

Satoriz  : chaîne de magasins bio existant depuis 1981. Elle compte 23 points de vente implantés dans l’est de la France, et en Rhône-Alpes. Satoriz compte également un restaurant, « La cantine bio » et une centrale d’achat « Satodistri ».

La Vie Claire  : réseau de franchisés créé en 1946. L’enseigne a élargi son assortiment avec aujourd’hui 1 000 produits à marque vendus dans 180 points de France répartis partout en France (145 franchises, 10 gérants qui exploitent en gérance libre des fonds de commerce La Vie Claire et 25 succursales).

Naturalia : enseigne de distribution composée de 38 magasins en région parisienne. Née en 1973 et rachetée par Monoprix, Naturalia propose plus de 5000 références (dont 4000 produits alimentaires labellisés bios).

L’Eau Vive : réseau de franchisés implanté en Rhône-Alpes et en Auvergne, avec 11 magasins au 18/02/2009.

Les Nouveaux Robinson : coopérative créée en 1993 qui regroupe 4 magasins en région parisienne (Montreuil, Ivry sur Seine, Neuilly, Boulogne) pour 7000 références.

Naturéo, un supermarché 100% bio

Parmi les magasins spécialisés bio, Natureo, ouvert depuis fin 2007 à Chartres, « taille patron » ; il s’agit en effet du plus grand supermarché bio et naturel en France, avec une surface de 900 m2 et 15000 références.

On y trouve nombre de fruits et légumes bio, mais aussi des produits d’hygiène, de beauté, du textile… et même un espace culturel. Le chiffre d’affaires annuel atteindrait 5 millions d’euros, selon ses dirigeants. D’autres supermarchés Naturéo devraient ouvrir en région parisienne notamment. Une révolution pour le bio ?

En tout les cas, Naturéo ne bouleverse pas le principal problème des produits bio : leurs prix, 10 à 30% plus élevés qu’une marque de distributeur classique.

Les AMAP, des produits bio plus équitables

De plus en plus prisée, les AMAP (Associations pour le Maintient d’une Agriculture Paysanne) consistent un partenariat entre des consommateurs et un agriculteur installé à proximité. Ceci traduit une volonté des consommateurs de privilégier non seulement des produits plus respectueux de l’environnement mais aussi du développement durable.
Ce système permet à ces consommateurs de bénéficier chaque semaine, dans un jour et créneau horaire fixes, d’un panier garni en produits locaux, frais et de saison. 

Le principe d’une AMAP peut être rapproché de celui du commerce équitable puisque le prix des paniers est fixé en début de saison entre le groupe de consommateurs et le producteur, garantissant une sécurité financière pour ce dernier.

Une participation active de ces consomm’acteurs y est aussi demandée : une journée à la ferme et une permanence de distribution des paniers par exemple. 

En contre partie, l’agriculteur s’engage à fournir des produits dans le respect de la charte des AMAP publiée en 2003, c’est-à-dire à suivre des méthodes issues de l’agriculture biologique ou écologique.

Les produits bio des paniers sont ainsi « équitables » et ne sont donc pas forcément plus chers que ceux que l’on trouve en supermarché, à la différence des produits de magasins biologiques dont le prix est souvent assez élevé. Les AMAP permettent aussi d’aider ces petits producteurs en supprimant notamment le paiement de leur place sur le marché.

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