La fin de l’ambition écologique de Nicolas Sarkozy ?

lemonde.fr, Marie-Béatrice Baudet et Laurence Caramel (Service Planète), le 24 mars 2010

La fin de l’ambition écologique de Nicolas Sarkozy ?

Le Grenelle de l’environnement, solennellement adopté, en octobre 2007, par Nicolas Sarkozy, voulait faire de l’écologie une cause nationale, loin de tout clivage partisan. Au nom des menaces qui pèsent sur la planète, entreprises, syndicats, ONG, collectivités locales et pouvoirs publics avaient réussi à bâtir un consensus sur la politique environnementale française, dont le projet de taxe carbone était l’un des symboles les plus forts.

Son ajournement – voire son abandon -, annoncé au lendemain de la défaite de la droite aux régionales, sonne-t-il la fin de cette ambition ? C’est à craindre. Le chef de l’Etat a cédé à la pression de son camp. Depuis des semaines, ce dernier réclamait l’arrêt de cette réforme fiscale impopulaire qui a sans doute coûté beaucoup de voix à la majorité. Dimanche 21 mars, après l’annonce de la victoire de la gauche, Jean-François Copé, président du groupe UMP de l’Assemblée nationale, exprimait tout haut ce que beaucoup d’élus de droite pensent depuis longtemps tout bas : cela ne sert à rien de faire de l’écologie, puisque les écologistes votent à gauche. Il a appelé le gouvernement à « revenir aux fondamentaux » : les retraites, la baisse des déficits publics, l’emploi, la justice sociale, excluant clairement l’écologie du champ des priorités gouvernementales.

A droite, le message du porte-parole des élus de l’UMP s’adresse directement au tandem formé par Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno, les deux hérauts, chargés, chacun dans son rôle, de porter la « révolution écologique » souhaitée par M. Sarkozy. Le ministre de l’écologie, dans son habit d’homme de consensus, apte à fédérer les énergies comme il avait su le faire au ministère de la ville puis à celui de l’emploi. La secrétaire d’Etat à l’écologie, invitée à théoriser « l’écologie de droite » afin de démontrer que cet enjeu de société n’est pas le seul apanage de la gauche. Avant les régionales, elle a donc tenté de convaincre les élus de l’UMP que les choix écologiques de M. Sarkozy étaient réalistes et que la croissance durable était porteuse de centaines de milliers d’emplois.

Leurs efforts n’ont pas suffi. La politique a repris le dessus. A droite comme à gauche. « Le débat sur l’écologie a été finalement pris en otage par des querelles politiques« , déplorait, mardi 23 mars au soir, M. Borloo, en pointant le manque de solidarité des écologistes quand la taxe carbone a commencé à être attaquée. Avant d’être rejetée par le Conseil constitutionnel en décembre 2009.

Le gouvernement assure que ce recul n’est que temporaire, mais la « magie » du Grenelle – pour reprendre l’expression de M. Borloo – s’est évanouie. Depuis 2007, la crise économique s’est installée et l’urgence sociale s’est substituée à l’urgence écologique, sans que les promesses d’une croissance verte ne se concrétisent. Qui plus est, sur la scène internationale, la lutte contre le réchauffement climatique fait moins recette. Les opinions publiques se sont mises à douter, troublées par les mises en cause du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Depuis l’échec, en décembre 2009, de la conférence de Copenhague sur le climat, la confusion règne et personne n’imagine qu’un accord à la hauteur des enjeux puisse être trouvé d’ici à la fin de l’année. Les pays jouent à chacun pour soi, l’Union européenne est divisée et sa voix ne porte plus. Dans ce contexte, qu’y a-t-il vraiment à gagner à se montrer exemplaire ? « Je veux que le Grenelle soit l’acte fondateur d’un New Deal écologique en France, en Europe et dans le monde », lançait M. Sarkozy, le 25 octobre 2007, en clôturant le Grenelle de l’environnement. Aujourd’hui, ce volontarisme est remisé derrière les contraintes européennes.

Jusqu’où ce « renoncement » se poursuivra-t-il ? Le projet de loi Grenelle 2 – Lire la suite

Jeudi 25 mars à 20h30 au Centre Culturel de Créon « La construction du paysage et de l’urbanisme dans l’Entre-deux-Mers »

MNE Bordeaux-Aquitaine, Université populaire de l’environnement, communiqué, le 17 mars 2010

Le Comité de liaison de l’Entre-deux-Mers et la Maison de la Nature et de l’Environnement Bordeaux-Aquitaine, vous invitent dans le cadre de l’Université Populaire de l’Environnement, à participer à un cycle de deux conférences-débat sur le thème de « L’Entre-deux-Mers en 2030 »

La première de ces conférences-débat publique aura lieu : Jeudi 25 mars à 20h30 au Centre Culturel de Créon  « La construction du paysage et de l’urbanisme dans l’Entre-deux-Mers »

avec Jean-Claude Hinnewinkel, professeur honoraire de géographie de l’Université de Bordeaux 3

et François Gondran, Directeur du service départemental de l’architecture et du patrimoine de la Gironde.

La Conférence-débat sera précédée de la diffusion d’un film documentaire de Pierre Pommier, « La vigne de Montgirard » qui évoque la vie au fil des jours au cours de l’année 1977 à Cénac, village de l’Entre-deux-Mers à l’est de Bordeaux.

La seconde conférence « Entre-deux-Mers 2030 : quel paysage et quel urbanisme voulons-nous ? » (date et lieu à définir) sera précédée de la diffusion d’un film documentaire de Matthieu Lietaert « Vivre en co-habitat » avec la participation de deux architectes bordelais spécialistes de l’éco-construction Olivier Lehmans et Marc Lasaygues.

Le mois dernier, Télérama a publié une enquête intitulée « Comment la France est devenu moche ». Cette formule lapidaire résume parfaitement le sentiment de beaucoup de membres d’associations historique, environnementale, de patrimoine…

Le Corbusier qui avait compris l’hégémonie à venir de la voiture, a imaginé de découper les villes de façon rationnelle, en quatre zones correspondant à quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures routières.

Ceux qui ont vite compris le potentiel que leur offrait ce quadrillage de bitume – foncier pas cher et abondant, accessibilité et visibilité formidables –, ce sont les nouveaux opérateurs du commerce. Conçus à l’américaine – « no parking, no business » –, les hypermarchés raisonnent en termes de « flux » de voitures et de « zones de chalandise » : ils commencent par aspirer les consommateurs des centres-villes en attendant que les lotissements viennent boucher les trous du maillage routier…  Pour quel bilan ?

Tandis que nos compatriotes s’accoutumaient à naviguer le week-end d’un parking à l’autre, les quartiers pavillonnaires ont fleuri. Ce sera, pendant vingt ans, la politique des grands ensembles. Le rêve pavillonnaire lui succèdera. Les centres-villes étant devenus inabordables, les familles sont condamnées à l’exil périurbain, alors « on tartine du lotissement au kilomètre », c’est facile et pas cher. Le Moyen Age a eu ses villes fortifiées et ses cathédrales, le XIXe siècle ses boulevards et ses lycées. Nous avons nos hangars commerciaux et nos lotissements.

Alors, il n’y aurait pas d’autre mode de vie que Lire la suite

Bègles le 1er avril à 19h30 au BT 59 – Concert pour l’environnement et le climat : Sauve un Nounours, viens écouter du Rock

bordeauxconcerts.com, Communiqué, mars 2010

CONCERT JEUDI 01 AVRIL 2010 – 19h30

Sauve un Nounours, viens écouter du Rock

Les BARBISES, SOFT GLOVES, MADISON STREET FAMILY, GUAKA et le talentueux dessinateur MASCARA sont à l’initiative de cet évènement :

Quatre concerts de folie, et une performance artistique live pour dire OUI à la protection de notre terre. La Maison de la nature et de l’environnement Bordeaux-Aquitaine et ses assos seront présentes.

Les bénéfices seront reversés au Collectif Gironde Copenhague qui travaille à la diffusion du discours scientifique afin de faire valoir l’importance de notre environnement aux yeux des décideurs.

 Il ne s’agit pas de faire une révolution, simplement de venir prendre son pied en écoutant de la bonne musique, le tout en contribuant à ce combat formidable et vital : SAUVER LES NOUNOURS … !!!

Tarif : Lire la suite