Grenelle environnement, le Grenelle 1 adopté à la quasi-unanimité.

actualites-news-environnement.com, Jean-Charles Batenbaum, le 24 juillet 2009

Grenelle environnement, le grenelle 1 adopté à la quasi-unanimité.

Le projet de loi de mise en œuvre du Grenelle environnement, dite Grenelle 1, a été adopté à la quasi-unanimité par le parlement. Jean-Louis Borloo a remercié le Parlement français qui, selon le ministre de l’environnement, « se situe à l’avant-garde de la mutation écologique ».

Après deux lectures dans chaque chambre du Parlement, l’Assemblée nationale puis le Sénat ont définitivement adopté le projet de loi Grenelle 1, par un vote quasi unanime, projet de loi qui transcrit les engagements pris par les acteurs du Grenelle de l’environnement.

Selon le ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo, les chantiers engagés dans le cadre du projet de loi Grenelle 1 permettront de réduire « de 25% la consommation d’énergie fossile de la France d’ici 2020. » Ces chantiers permettront aussi « de maintenir ou de créer plus de 600 000 emplois sur 2009-2020 dans tous les secteurs de la croissance verte. »

A noter que les parlementaires ont introduit des avancées au projet de loi Grenelle 1 comme le renversement de la charge de la preuve au bénéfice des décisions respectueuses de l’environnement, la création d’un carnet de santé individuel pour les salariés, ou l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique français de 20% à 23% à l’horizon 2020.

France Nature Environnement et ses associations membres, la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) et la Ligue ROC ainsi que la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme dressent un premier bilan non exhaustif du processus Grenelle environnement.

Lancée au début de l’été 2007, ce processus a commencé par la mise en place de groupes de travail thématiques associant différents acteurs de la société française regroupés dans 5 collèges (Etat, collectivités territoriales, ONG, syndicat, patronat). Ces groupes de travail avaient pour mission de faire émerger des propositions consensuelles pour amorcer la transition écologique de notre pays. Fin octobre 2007, les négociations finales entre les 5 collèges du Grenelle ont abouti à l’adoption de 273 engagements.

La seconde étape du Grenelle environnement, celle de la mise en œuvre des engagements a alors démarré. Elle prend différentes formes : les lois spécifiquement dédiées au Grenelle mais aussi d’autres lois intégrant certaines mesures (cf. OGM, loi de finance et responsabilité environnementale), des textes réglementaires ou des accords volontaires entre acteurs.

La loi Grenelle 1, rendue publique par le gouvernement en avril 2008, a pour objet d’entériner les grands objectifs et les principales mesures adoptées en octobre 2007. C’est une loi de caractère général. Son adoption est loin de marquer la fin du processus : la direction générale est désormais fixée mais la traduction réelle, dans notre quotidien, de la majorité des engagements du Grenelle devra attendre l’adoption d’autres textes législatifs (Grenelle 2 en particulier) et surtout réglementaires déclinant concrètement les grands objectifs.

Ainsi, au-delà de l’analyse du contenu de Grenelle 1, les organisations « tiennent à souligner la lenteur du processus. Il a fallu deux ans pour inscrire dans la loi les grands objectifs et les principaux outils. Certes, de nombreux chantiers ont avancé en parallèle. Ainsi, l’étude sur la Contribution Climat Energie ou le doublement du crédit d’impôt pour les installations en agriculture biologique prévus dans Grenelle 1 ont déjà été réalisés. De même le processus de création de parcs nationaux a débuté. »

De façon générale, les organisations écologistes « tiennent à souligner l’investissement des parlementaires sur la loi Grenelle 1 dont témoigne le fait qu’à chaque lecture le Sénat et l’Assemblée Nationale ont voté de façon quasi unanime. Les débats ont, par ailleurs, révélé une prise de conscience croissante de ces enjeux parmi les parlementaires. Les travaux parlementaires ont enrichi la loi sur certains points, comme le renversement de la charge de la preuve. »

Grenelle 1 et renversement de la charge de la preuve

Dans son discours de restitution des tables rondes d’octobre 2007, le Président de la République avait insisté sur un principe essentiel : le renversement de la charge de la preuve. L’adoption de ce principe pour structurer la prise de décision serait véritablement le signe d’une transformation de notre société.

En effet, il revient aujourd’hui aux autorités publiques ou aux acteurs de la société civile de prouver qu’un projet porte atteinte à l’environnement pour empêcher sa mise en œuvre. Le renversement de la charge de la preuve se manifesterait par le fait que ce serait désormais à l’initiateur d’un projet de démontrer que celui-ci n’a pas Lire la suite

Entre-deux-Mers ouest : Des déchets coûteux

Sud-Ouest, Guy Lacquement, le 25 Février 2009

SAINT-LÉON, PROPRETÉ. Le ramassage des déchets va coûter plus cher. Selon Véronique Lhert, la solution réside dans le tri sélectif

Des déchets coûteux

«Longtemps le tri sélectif a été plus cher que la collecte des déchets classiques, mais de plus en plus, l’économique rejoint l’écologique » commence Véronique Lhert, directrice du Semoctom.

Le syndicat de l’Entre-deux-Mers ouest pour la collecte et le traitement des ordures ménagères entame une grande campagne de concertation avec les délégués des communautés de communes (CdC) qui se trouvent sur son territoire.

L’incinération est onéreuse

Le coût de l’élimination par le feu s’alourdit. On se demande que faire des déchets résiduels.

La taxation enfin devrait s’appesantir. Le Semoctom prévoit d’acquitter une taxe générale des activités polluantes (TGAP) pesant 1,5 % de plus dans le budget 2009.

Elle porte notamment sur les matériaux difficilement recyclables et sur les encombrants. Le principe s’énoncerait : « Plus c’est polluant, plus c’est cher ! »

« Avec la crise, on assiste à l’effondrement du prix des matières premières », note Véronique Lhert. « Sur la ferraille, le plastique et le papier nous enregistrons une baisse de recettes de 180 millions d’euros. »

En se généralisant, le tri sélectif incite les citoyens à limiter leur production de détritus. Les poubelles sont moins lourdes. Les consommateurs s’adonnent de plus en plus au compostage. La distribution de composteurs individuels a connu un franc succès.

« Il faut favoriser le tri sélectif », indique encore la directrice du Semoctom. Et pour ce faire, remplacer les containers aux entrées des villages par une collecte à domicile. Par exemple, tous les 15 jours.

Cela pourrait amener à remplacer une des collectes classiques par une collecte de tri sélectif.

Dans les communes bénéficiant de deux tournées actuellement, une resterait dédiée aux résidus habituels, une seconde se spécialisant dans les déchets triés par les habitants.

Territoire de 85 communes

Mais ceci n’est qu’un des cas de figure envisagé par le Semoctom et proposé aux élus des 85 communes que couvre le syndicat.

Mais la tendance serait de Lire la suite