Remaniement : Borloo, toujours plus super ministre

developpementdurablele journal.com, Jacques Cortie, le 25 juin 2009

Remaniement : Borloo, toujours plus super ministre

La nouvelle équipe Fillon, dévoilée hier par le secrétaire général de l’Elysée fait la part belle au ministère de Jean-Louis Borloo qui voit ses prérogatives accrues et son champ d’action élargi. Flanqué de quatre secrétaires d’état, il devient, notamment, le négociateur en chef pour la France dans la perspective du sommet de Copenhague sur le climat en décembre.

L’appellation devra changer. L’on avait à peine commencé à intégrer le sigle Meeddat que l’aménagement du territoire quitte les dossiers du cabinet Borloo et la fin de l’intitulé de son ministère. Le territoire et son aménagement passe sous la coupe d’un nouveau venu, Michel Mercier, dont le portefeuille ministériel concerne aussi l’Espace rural. Hormis ce problème sémantique Jean-Louis Borloo a tout pour être satisfait. Il reste ministre d’Etat et se retrouve aux commandes d’un super ministère dont la dénomination montre l’importance des thèmes qui lui sont confiés : ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat.

Borloo, super promu

Conséquence, avouée ou pas, de la percée écologiste aux dernières élections européennes, Jean-Louis Borloo, que l’on disait lassé de la bataille durable et des enjeux écologiques, se retrouve en fait en porte-drapeau de la volonté gouvernementale d’agir sur le front de la planète. Selon ses premières déclarations cela lui convient et lui redonne même un regain notable d’énergie. Ses nouvelles attributions étant justifiées selon lui par « la course contre la montre du défi écologique ». Preuves du nouveau statut de l’ancien député-maire de Valenciennes les apparitions des intitulés « mer », «  technologies vertes » et « négociations sur le climat  ». Le premier intitulé valide ses efforts avec le Grenelle de la Mer. Les deux suivants des enjeux importants. Les technologies vertes peuvent constituer, pour le Président de la République, la possibilité d’un point de croissance dans un contexte de récession. Il s’agit donc d’un dossier où des résultats seront attendus très vite. Les négociations sur le climat, enfin, sont l’élément qui confortent la nouvelle épaisseur du statut de Borloo dans le panorama. Voilà le ministre d’Etat mandaté pour mener, au nom de la France, des négociations importantes et très suivies par l’opinion publique. Dès août à Bonn, puis en septembre à Bangkok, à Barcelone en novembre et finalement à Copenhague en décembre Jean-Louis Borloo sera l’un des acteurs essentiels du devenir de la planète. D’autant que, hier, Nicolas Sarkozy a affirmé à Rajendra Kumar Pachauri, président du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec), que le « défi » à relever était de parvenir à « un accord mondial » sur ce sujet. Voilà Borloo prévenu.

Une équipe élargie

Pour mener à bien ses multiples tâches, le ministre se voit adjoindre quatre secrétaires d’état. Lire la suite