Greenpeace Bordeaux : Film-débat « Déchets le cauchemar du nucléaire » au Cinéma le Festival de Bègles le jeudi 3 juin à 20h30

Greenpeace Bordeaux, Communiqué, le 25 mai 2010

Greenpeace Bordeaux : Film-débat « Déchets le cauchemar du nucléaire » au Cinéma le Festival de Bègles le jeudi 3 juin à 20h30

Film et débat animé par Greenpeace Bordeaux autour de l’exportation des déchets nucléaires français à l’étranger et notamment en Russie.

Autour du film projeté sur Arte en octobre dernier et qui a remis en lumière le dossier soulevé par Greenpeace en 2005 sur l’opacité de la gestion par EDF et Areva des déchets nucléaires extraits des centrales françaises.

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A 6 mois de Copenhague, le CAS publie conjointement trois Notes de Veille sur les positions de pays participants

strategie.gouv.fr, Communiqué, le 17 juin 2009

A quelques jours de la réunion de Mexico et à six mois de la Conférence de Copenhague, le Centre d’analyse stratégique publie conjointement trois Notes de Veille sur les positions de certains pays participants : les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie, l’OPEP, le Canada, le Brésil…

Les Notes de Veille 2009 n°139, 140 et 141 du Centre d’analyse stratégique viennent de paraître. Vous pouvez les consulter et les télécharger à l’adresse suivante : http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1002

Note de Veille n° 139 (Juin 2009)

Analyse : Les États-Unis dans le processus de Copenhague : la tentation du leadership

Premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre (GES) en termes d’émissions par habitant, les États-Unis doivent composer avec un mode de vie gourmand en énergie. Le changement d’équipe à Washington, précédé de nombreuses initiatives régionales, a créé un effet d’attente vis-à-vis de la politique climatique nationale comme du processus international de négociations. Barack Obama a exprimé sa volonté d’aboutir à un accord mondial de lutte contre le changement climatique et d’infléchir la trajectoire américaine d’émissions de GES. Cette nouvelle doctrine a depuis été relayée par la Chambre des Représentants : la proposition de loi votée le 22 mai par la Commission de l’énergie et du commerce envisage par rapport à 2005 une baisse de – 20 % des émissions (soit une diminution de – 6 % par rapport à 1990) et une réduction de – 83 % en 2050, des objectifs atteints par le biais d’un futur marché carbone national. L’attitude du Sénat sera cependant déterminante dans la mise en ouvre de la politique américaine de lutte contre le changement climatique. L’adoption du traité international qui pourrait se concrétiser en décembre 2009 reste également incertaine, puisqu’elle requiert l’aval des deux tiers de la Chambre Haute. Les efforts d’atténuation sur lesquels les États-Unis accepteront de s’engager dans un accord mondial et les transferts financiers qu’ils proposeront aux pays les plus vulnérables au changement climatique conditionnent en grande partie la participation de la Chine, et l’issue des négociations.

État des lieux : un modèle énergétique qui doit être réorienté

La relance de la politique environnementale américaine

Le nouvel engagement américain dans la coopération internationale

Note de Veille n° 140 (Juin 2009)

Analyse : La Chine dans le processus de Copenhague : la difficile inclusion d’un grand émergent

L’accord sur la lutte contre le changement climatique qui pourrait être obtenu lors de la Conférence de Copenhague en fin d’année ne pourra être jugé positif s’il n’est signé par les États-Unis et par la Chine, devenue le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre (GES) en 2007. À leur rythme d’évolution actuel, les émissions chinoises, qui représentent aujourd’hui un quart de celles de la planète, pourraient Lire la suite

Penser le monde de l’après-crise

lemonde.fr, Thérèse Delpech et François Heisbourg, le 15 avril 2009

Penser le monde de l’après-crise

Notre intention est de nous projeter dans les années qui vont suivre la crise économique, d’imaginer ses répercussions stratégiques. Est-ce qu’on peut imaginer que, après la crise, une fois la confiance financière et la croissance retrouvées, la puissance politique sera répartie de la même manière qu’aujourd’hui ?

François Heisbourg. La réponse courte, c’est évidemment non.

Cadrons tout de même nos ambitions analytiques. Quelqu’un qui aurait prétendu se projeter dans l’après-crise en 1931 pour en évaluer l’impact géostratégique n’aurait pu que se tromper, parce que la crise a duré longtemps, qu’elle a été très profonde et que, par définition, elle accroissait les probabilités déjà importantes de rupture stratégique.

Nous ne savons pas si la crise sera aussi longue et aussi dure que celle des années 1930, mais on sait déjà qu’elle sera la plus longue et la plus dure depuis les années 1930. Nous avons, pour la première fois depuis soixante-dix ans, une crise qui n’est pas mono-causale, qui est systémique et qui est mondiale.

Nous sommes aujourd’hui dans un de ces grands moments historiques où énormément de choses basculent et, par définition, nous ne savons pas quel sera le point de repos final des plaques tectoniques qui auront été ainsi bousculées.

Thérèse Delpech. Dans ses grandes lignes, il n’est pas impossible que la répartition de la puissance politique soit comparable à ce qu’elle est actuellement, même si l’idée contraire est souvent avancée. Il faut se garder de prédire des effets stratégiques majeurs de cette crise, malgré sa dimension mondiale.

Je ne suis pas sûre non plus que la bonne référence soit la crise de 1929, où le produit intérieur brut (PIB) américain avait fondu de 50 % en trois ans. Il y avait, en outre, en 1929, des données politiques, stratégiques et militaires qui ont permis à la crise économique de jouer un rôle accélérateur dans la course vers la seconde guerre mondiale. Enfin, de nombreuses incitations à la coopération économique existent aujourd’hui – on a pu le voir avec le G20 – qui n’existaient pas en 1929.

Pour moi, la crise actuelle est plutôt un symptôme parmi d’autres d’un monde en plein bouleversement qu’une cause à proprement parler. Et dans cette crise, ce qui frappe, c’est l’excès, le rôle du virtuel et la religion de l’immédiat. Ces éléments – excès, virtuel, courte vue voire aveuglement – constituent une assez bonne définition du monde contemporain dans ce qu’il a d’inquiétant.

François Heisbourg. Je rejoins ce qu’a dit Thérèse Delpech sur la crise liée au court-termisme et à l’économie virtuelle, une crise du modèle de croissance. A savoir, dans le contexte actuel, le réchauffement climatique, l’incapacité pour la planète à soutenir un mode de croissance comme celui que les Européens et les Américains ont connu pendant une bonne partie du XIXe et du XXe siècles.

Ce modèle de croissance n’est tout simplement pas soutenable. La notion que la Chine ou l’Inde soient aussi motorisées que les Etats-Unis voudrait dire que nous n’aurions plus d’air pour respirer, que l’air serait de toute façon trop chaud pour pouvoir être supporté, et ainsi de suite.

Quelles peuvent être les conséquences de cette crise pour les Etats-Unis et la Chine ?

François Heisbourg. Cette crise est liée très directement à la synergie économique, financière et commerciale qui s’était établie entre la Chine et les Etats-Unis au cours des dernières décennies. Ce modèle économique peut se résumer par une formule très simple : la Chine exporte et épargne, les Etats-Unis s’endettent et achètent.

Cette synergie entre les Etats-Unis et la Chine a duré parce qu’elle Lire la suite

Moscou veut garder le contrôle du pétrole et du gaz

Le Monde, Jean-Michel Bezat, le 26 août 08

Moscou veut garder le contrôle du pétrole et du gaz d’Asie centrale

La guerre qui a opposé Moscou et Tbilissi du 8 au 12 août n’avait pas d’enjeu énergétique direct, mais elle avait une forte odeur de pétrole et de gaz. Tout ce qui déstabilise la Géorgie, étape importante sur la route de transit du pétrole et du gaz de la Caspienne vers l’Europe est bon pour les Russes. L’enjeu va bien au-delà de ce petit pays : Américains et Européens cherchent à contourner la Russie et l’Iran en ouvrant de nouvelles voies d’acheminement – gages, selon eux, d’une plus grande sécurité énergétique ; Moscou entend au contraire garder ou reprendre le contrôle des exportations du gaz et du pétrole de Russie, mais aussi des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Azerbaïdjan, Kazakhstan, Turkménistan) à travers des alliances d’Etat à Etat et les réseaux de pipelines des groupes publics Gazprom et Transneft.

Durant le conflit, la Russie semble avoir tout fait pour compromettre ce rôle de pays de transit, notamment en s’en prenant aux ports géorgiens de la Mer noire. Ses bombes et ses obus ne sont pas tombés loin de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) reliant la Caspienne à la Méditerranée en traversant le territoire géorgien. Il n’en a pas fallu plus pour montrer que les « tuyaux » évitant la Russie sont à portée des canons russes et que ressurgisse le spectre d’une menace sur l’approvisionnement de l’Europe. Lire la suite