Parution du prochain numéro de LaRevueDurable « La petite agriculture familiale peut nourrir le monde »

LaRevueDurable, Communiqué, le 17 mars 2010

Parution du prochain numéro de LaRevueDurable

« La petite agriculture familiale peut nourrir le monde »

Le numéro 37 (mars-mai 2010) de LaRevueDurable sort fin mars

Aucun sujet ne cristallise à lui tout seul autant d’enjeux vitaux que l’avenir de l’agriculture mondiale : faim, pauvreté, climat (émissions et adaptation), énergie, biodiversité, eau, justice et équilibres économiques locaux et globaux.

La réponse du 37e dossier de LaRevueDurable à tous ces défis s’articule autour de l’agriculture familiale et de l’agriculture biologique. Leur défense va de pair avec la remise en cause de l’élevage industriel et la mise en garde contre l’accaparement des terres et le marché du carbone appliqué à l’agriculture.

« La petite agriculture familiale peut nourrir le monde » aborde les atouts clefs de l’agriculture biologique pour lutter et s’adapter au réchauffement climatique, le programme pionnier du Limousin pour réduire la dépendance alimentaire et énergétique de ses élevages, la renaissance de variétés de blé oubliées en Italie, des exemples concrets d’adaptation au réchauffement chez les petits paysans du Sud, etc.

Toutes ces initiatives donnent l’espoir que le défi agricole du XXIe siècle sera relevé dans des conditions écologiques et sociales acceptables. Un guide très complet fait le panorama de l’actualité éditoriale et audiovisuelle sur l’agriculture durable.

Le contenu détaillé de ce dossier figure dans le sommaire ci-joint.

Vous voulez recevoir ce numéro et n’êtes pas abonné-e ? Réservez-le dès maintenant au prix de 9 euros en indiquant bien votre adresse postale, par retour de ce courriel.

Les envois se font uniquement après Lire la suite

Ban Ki-Moon et Al Gore : Pour une croissance verte

liberation.fr, Ban Ki-moon secrétaire général de l’Organisation des Nations unies et Al Gore ancien vice-président des Etats-Unis, le 23 février 2009

Pour une croissance verte

Les plans de relance économique sont à l’ordre du jour, et les gouvernements du monde entier cherchent à donner une nouvelle impulsion à l’économie mondiale. Toutefois, parallèlement à leurs efforts de relance immédiate, les dirigeants doivent également agir en commun pour que le nouveau modèle économique qu’ils sont en train d’élaborer soit un modèle de développement durable, aussi bien pour la planète que pour notre avenir. Il faut à la fois relancer l’économie et investir à long terme de façon à atteindre simultanément deux objectifs avec une seule et même politique économique, c’est-à-dire mettre en œuvre une politique qui réponde aux besoins économiques et sociaux immédiats et qui soit en même temps une politique mondiale verte. Il nous faut faire de la «croissance verte» notre mot d’ordre.

Une récession mondiale synchronisée exige une réponse mondiale également synchronisée. Les principales économies doivent mettre en place des mesures de relance et coordonner étroitement leurs politiques économiques. Il faut éviter la politique du chacun pour soi qui a contribué à la crise de 1929. La coordination est essentielle pour réduire la volatilité financière et prévenir les attaques contre les monnaies et une inflation galopante, pour redonner confiance aux consommateurs et aux investisseurs. En novembre à Washington, les dirigeants du G20 se sont déclarés déterminés à «renforcer la coopération et à travailler ensemble pour restaurer la croissance mondiale et réaliser les réformes nécessaires dans les systèmes financiers». Il est urgent de s’y attacher. Les plans de relance sont destinés à donner une nouvelle impulsion à l’économie, mais s’ils sont bien conçus et bien mis en œuvre, ils peuvent nous mettre sur la voie d’une nouvelle croissance, faiblement émettrice de carbone et verte.

Les plans de relance annoncés par 34 nations s’élèvent à environ 2 250 milliards de dollars. Complétés par de nouvelles initiatives d’autres pays, ils doivent nous aider à catapulter l’économie mondiale dans le XXIe siècle, au lieu de maintenir en vie des industries mourantes et de perpétuer les mauvaises habitudes d’hier. Continuer à injecter des milliers de milliards de dollars en investissements dans des infrastructures qui reposent sur le carbone et en subventions pour les industries qui reposent sur les combustibles fossiles reviendrait à commettre la même erreur qu’avec les subprimes. La suppression des 300 milliards de dollars de subventions accordés annuellement en faveur de secteurs qui reposent sur les combustibles fossiles permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 6 % et contribuerait à la croissance du produit intérieur brut mondial. Les investissements dans les énergies renouvelables auront un impact là où les besoins sont les plus importants. Les pays en développement représentent déjà 40 % des ressources renouvelables mondiales et 70 % du chauffage solaire de l’eau. Partout dans le monde, en particulier aux Etats-Unis et en Chine, les dirigeants prennent conscience qu’une croissance verte n’est pas simplement une des options, mais une nécessité pour redonner de la vigueur à leurs économies et créer des emplois. Le secteur des énergies renouvelables représente 2,3 millions d’emplois dans le monde, davantage que les emplois directs du secteur pétrolier et gazier. Aux Etats-Unis, l’industrie éolienne emploie aujourd’hui plus de monde que l’ensemble du secteur du charbon. Les plans de relance annoncés par le président Barack Obama et par la Chine représentent des mesures essentielles dans la bonne direction, et leurs éléments en faveur d’une croissance verte doivent être appliqués d’urgence.

Nous exhortons tous les gouvernements Lire la suite