On a encore besoin de l’écologie politique !

 

Un texte de Paul-Marie Boulanger.

Si tout le monde se met à défendre l’environnement et le développement durable, quelle reste la spécificité de l’écologie politique ? S’agit-il de promotion de la sphère autonome évoquée par Philippe Van Parijs ? Mais quelles réalités recouvre-t-elle ? Un monde clos, en dehors du marché et de l’État ? Ou bien s’agit-il de redévelopper la capacité des êtres humains à façonner leur existence de manière collective en dehors des logiques bureaucratiques que partagent les formes centralisées du marché et de l’État ? La défense de l’environnement et de la sphère autonome apparaît alors comme les deux faces d’une même médaille, celle de la critique de la société industrielle. L’écologie politique n’est soluble ni dans l’environnementalisme, ni dans le progressisme et son ambition ne se limite pas à se ménager des îlots d’autonomie et de bien-être au sein d’une société envahie et façonnée par le marché et soumise aux seules rationalités hétéronomes du profit et du pouvoir. Elle reste indispensable pour effectuer la modernisation écologique dont tous les hommes raisonnables ont admis la nécessité et l’urgence.

Mais son projet ne s’arrête pas là. Alors que les forces politiques traditionnelles n’ont pas d’autre vision d’avenir que la continuation du même sur le mode du « toujours plus », de technologie, de production et de consommation, l’écologie politique propose une vision alternative qu’on peut trouver attractive ou répugnante, utopiste ou plausible mais dont on ne peut nier ni l’originalité, ni la consistance. 

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Sommaire

Introduction

L’environnement a-t-il encore besoin des écologistes politiques ?

Nature, autonomie, coopération, simplicité : les fondamentaux de l’écologie politique

Deux écologies politiques ?

Simplicité et croissance qualitative

Conclusions

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